Saint Bertrand de Comminges (31)


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L’actuelle bourgade de Saint Bertrand de Comminges n’est plus que le pâle reflet de l’importante la ville romaine qui marquait l’étape entre Luchon et Toulouse. La ville basse de Valcabrère s’étend sur l’emplacement d’une cité romaine destiné à rassembler les captifs ramenés d’Espagne; elle était une importante ville de garnison et on peut encore voir, dans les fouilles, non terminées à ce jour, l’emplacement de la caserne, du forum, des termes et de son église.
La ville haute abrite la superbe cathédrale dont l’évêque Bertrand entreprit la construction vers les années 1100. Si, de cette dernière il ne subside guère que la crypte, ont peut admirer les transformations importantes apportée, vers 1307,par l’évêque de la cité, Bertrand de Got; premier Pape français plus connu sous le nom de Clément V, et c’est à l’architecte Jean de Mauléon que l’on doit l’ensemble des extraordinaires boiseries qui ornent le cœurs et séparent les chanoines du public. Ne manquez pas d'admirer le superbe orgue d'angle et également en levant la tête les magnifiques clefs de voute.

Saint Bertrand de Comminges
la cathédrale de Saint-Bertrand de Comminges

La ville des Convènes, qui devient par la suite Comminges, est fondée par Pompée à la fin de la guerre de Sertorius. Vers 72 avant J.-C. le site devient romain, sous le nom de Lugdunum Convenarum. Hérode Antipas s'y serait établi en exil, accompagné d'Hérodiade et de sa fille Salomé qui ont laissé des traces dans l'imaginaire local.
Au début du règne d'Auguste, vers les années 20 avant J.-C., la ville connait une première phase de développement autour d'un champ de foire installé dans la plaine. Ce développement s'inscrit dans une volonté de réorganisation des Gaules, avec la création de la province d'Aquitaine, qui va de la Loire aux Pyrénées et de l'Atlantique à l'Auvergne. La ville obtient le titre de « colonie romaine ».

Saint Bertrand de Comminges
Saint-Bertrand de Comminges

C'est un statut privilégié qui témoigne de l'importance de la cité qui à cette époque s'étend sur une superficie de 32 ha et compte environ 10 000 habitants.
Au IVème siècle, elle est intégrée à la province de Novempopulanie qui est une partie de l'Aquitaine, et perd petit à petit de son importance. En 410 elle est acquise par les Wisigoths qui ont fait de Toulouse leur capitale. Au Vème siècle, on construit le rempart de la ville haute, mais la ville basse continue à exister et à s'embellir. Après la mort de Chilpéric Ier, en 585, la ville est assiégée lors du conflit de succession au trône des Mérovingiens.
Au Moyen-Âge, la cathédrale Saint-Bertrand-de-Comminges devient une étape du chemin du Piedmont pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le haut Moyen Âge est marqué par la destruction de la ville basse et le repli des habitants vers la ville haute, ainsi que par un déclin démographique. En 1063, Bertrand de l'Isle, petit-fils du comte de Toulouse est élu évêque du Comminges. Il améliore les conditions de vie de la population en développant l'agriculture, l'élevage et le commerce. Il entreprend la construction de la cathédrale et du cloitre. C'est aussi sous son autorité que débute la construction de la basilique Saint-Just de Valcabrère. Il est canonisé en 1218, Lugdunum Conuenae prend alors le nom de Saint-Bertrand. En 1295 le pape Boniface VIII, nomme Bertrand de Got, évêque de Comminges. Celui-ci devient en 1299 archevêque de Bordeaux, puis en 1305 premier pape à Avignon, sous le nom de Clément V. En 1304, il lance la construction d'une nouvelle église gothique et en 1309 il y transporte lui-même les reliques de saint Bertrand. Il favorise le culte du saint, faisant de son tombeau le centre d'un grand pèlerinage. En 1350 l'église gothique est achevée sous l'autorité de Hugues de Castillon. En 1456, le comté de Comminges est rattaché à la France, mais il conserve sa notoriété spirituelle.



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