Monument emblématique de la Picardie et de la ville d’Amiens la Cathédrale Notre Dame, un des joyaux de l’art gotique flamboyant. C’est l’édifice religieux le plus vaste de France avec un volume intérieur de plus de 200 000m3. La voute centrale qui s’élève à 42,30 mètres n’est dépassée que par la voute de la cathédrale de Beauvais. qui s’élève à 47 mètres. Construite entre 1220 et 1288 par les maîtres d’œuvre Robert de Luzarches, Thomas de Cormont et son fils Renaud. C’est l’un des plus beaux monuments religieux que possède la France. Tout y est grand, sublime, magnifique et, par son aspect imposant, cette superbe basilique semble commander le respect en même temps qu'elle élève l'âme de celui qui la contemple. Evrad de Fouillay quarante-cinquième évêque d'Amiens posa en 1220 la première pierre de ce merveilleux édifice, qui ne fut terminé qu'en 1288. Sa longueur dans son œuvre est de 135 mètres, sa nef 13 mètres de largeur et 43 mètres d'élévation, du pavé au coq on compte, suivant quelques auteurs, 130 mètre d'élévation
La façade de ce beau temple présente une masse
légère, flanquée de deux tours quadrangulaires, décorées ainsi que les
trois porches qui en divisent le bas, des ornements les plus riches
et les plus variés du style gothique. Parmi les bas-reliefs de ces porches,
on distingue le Jugement dernier, les Vertus et les Vices mis en opposition;
les quatre saisons et les douze mois de l'année figurés par la représentation
des travaux agricoles auxquels on a coutume de se livrer pendant chacun
de ces mois; les Mages conduits par l'étoile et le voyage en bateau
; le Massacre des innocents; la fuite en Egypte, etc.
La flèche,
de forme octogonale dans le bas, a 65 mètres de hauteur avec le coq,
et 23 mètres de circonférence. Elle est en bois de chêne et de châtaignier.
Quatre poutres de 50 pieds de longueur, Posées sur les quatre principaux
piliers de la croisées, contiennent l'air cette flèche légère, qui cède
à l'action des vents et se remet elle-même d'aplomb.
Tout semble
concourir à charmer la vue dans l'intérieur de cette église sa vaste
étendue, la délicatesse de ses piliers, la hardiesse des retombées des
voûtes, sa belle galerie circulaire et ses superbes vitraux offrent
un aspect grandiose et qui tient du prodige. La force et la légèreté
ne sont nulle part plus heureusement alliées; c'est un musée où les
inimitables boiseries du XVème et du XVIème siècles,
les riches autels de marbre du XVIIème, les grilles en fer
du XVIIIème, les sculptures de Blasset et de ses successeurs
se disputent l'admiration des curieux. Les tombes en cuivre des évêque
Esvrard de Fouillay et Godefroi d'Eu, la boiserie en encorbellement
du jeu d'orgues, les compartiments variés et délicats des trois roses,
La chaire que supportent les vertus théologales, le mausolée en marbre
blanc du cardinal Hémart, la magnifique dentelle des stalles du chœur,
la gloire et ses riches décorations et surtout le Génie funèbre connu
sous le nom d'enfants pleurer, attirent les regards et fixent
vivement l'attention. Il en est de même des histoires de saint Firmin
et de saint Jean Baptiste, qu'on remarque le long du mur de clôture
du chœur, et qui présentent des groupes aussi singuliers que bizarres.
C'est dans cette basilique que saint Louis prononça le jugement opposant
Henri III d’Angleterre à ses barons. En 1385 Charles VI épousa la trop
célèbre Isabeau de Bavière, qui plus tard établit à Amiens une cour
souveraine; Henri II et le roi d'Angleterre y signèrent la Paix en 1550.
La cathédrale d'Amiens a été enrichie il y a quelques années du cénotaphe
De Jean de Cambryn, qui se trouvait dans l'ancien cimetière des Macchabées.
Pour le soustraire à des mutilations brutales, l'évêque d'Amiens l'a
fait placer à droite du portail de la croisée septentrionale. Jean de
Cambryn était un des ecclésiastiques les plus distingués de la Picardie,
il fut doyen de la cathédrale et député aux états généraux de Tours
en1484. Il mourut quelque temps après son retour le 10 janvier1495.Il
est représenté en demi-relief, revêtu de ses habits sacerdotaux et tenant
un calice dans la main.
Dans cette église reposent le cardinal Jean
Delagrange surintendant des finances de Charles V et nonce du pape Innocent
VI ; le chanoine Delamorlière, auteur des Antiquités d'Amiens; le chantre
gracieux de Vert-Vert, le poète Gresset et le trop fameux Hernand Teillo,
colonel espagnol sous la conduite duquel les Espagnols surprirent Amiens.
Elle a été l’objet d’une restauration hardie par Violet le Duc, qui
a même signé son ouvrage en plaçant son visage dans un cul-de-lampe
sous la statue du prophète Nathum, à l’angle du grand portail.
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