La cathédrale de Lyon doit son origine à un baptistère
fondé par saint Arége au commencement du VIIème siècle, et
dédié à saint Jean Baptiste. Ce baptistère n'était primitivement que
l'accessoire de l'église St-Etienne, bâtie par saint Patient dans le
Vème siècle ; dans la suite il devint l'église principale,
et vers le Xème siècle l'église métropolitaine et primatiale
des Gaules. L'église St-Jean fut ruinée et rétablie plusieurs fois.
Sous Charlemagne, l'archevêque Leydèrade la fit réparer. Trois siècles
après on entreprit de la rebâtir telle qu'on la voit aujourd'hui. On
y employa plusieurs blocs de marbre et de pierre de choix, tirés des
ruines du forum construit par Trajan sur la montagne de Fourvière. Le
cloître St-Jean fut environné d'épaisses murailles et, de tours comme
une citadelle.
Le sanctuaire et la croisée sont fort anciens ; mais
la grande nef paraît postérieure au siècle de saint Louis. Le portail
n'a été achevé que sous le règne de Louis XI ; il présente, au-dessus
des deux marches qu'il faut monter pour y arriver, trois portiques de
forme semblable et de hauteur différente ; celui du milieu est surmonté
d'une vaste rose circulaire. Quatre tours carrées, richement sculptées,
flanquent cette basilique ; trois sont désertes et entièrement vides;
la quatrième sert de clocher et renferme une cloche du poids de 35,000
livres ; qui passe pour la plus grosse qu'il y ait eu France.
Deux,
galeries à balustrades en pierre et taillées à jour, règnent dans toute
la largeur de la façade ; les ornements y sont peu prodigués; le fronton
triangulaire qui la termine en haut offre seul des détails un peu compliqués.
L'intérieur de l'église est d'une grande simplicité; mais la longueur
des nefs, l'élévation des voûtes, la multiplicité des colonnes , la
richesse des sculptures, la beauté des vitraux, qui ne laissent pénétrer
qu'un jour sombre et mystérieux, donnent à cet édifice un grand caractère
de majesté.
La grande nef a 79 mètres de longueur dans œuvre, sur
11,30 mètres de largeur entre les piliers. Le maître-autel s'élève presque
au centre de l'embranchement de la croisée; il n'est remarquable que
par deux croix, qui rappellent que ce fut au concile œcuménique de Lyon,
tenu dans cette basilique en 1274, que s'opéra la réunion momentanée
de l'Église grecque à l'Église latine.
Autour des petites nefs règne une suite de chapelles,
fondées à diverses époques par les archevêques et par les chanoines
de cette église : la plus remarquable est celle fondée dans le XVème
siècle par le cardinal de Bourbon; c'est un des ouvrages gothiques les
plus remarquables en ce genre par la richesse, la variété et la délicatesse
de ses ornements.
Dans le bras gauche de la croisée, en remarque
une fameuse horloge , chef-d’œuvre de mécanique pour son temps, qui
offre un système complet d'astronomie en mouvement. Elle est construite
en forme de tour terminée par un dôme , et chargée des ornements du
XVIIème et du XVIIème siècle.
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