Saint Michel de Frigolet Situé à quelques kilomètres
de Tarascon, dans le massif de la Montagnette, dans la partie haute
du département des Bouche du Rhône, l’Abbaye de Saint Michel de Frigolet
est construite dans un endroit reculé et sur une hauteur, ce qui est
relativement rare pour une abbaye.
Son histoire commence dès
le XIIème siècle où s’est installée la première communauté
religieuse. En 1133, le nom du prieuré est mentionné pour la première
fois. Une communauté de Chanoines réguliers de saint Augustin est regroupé
autour de son prieur Guillaume de Loubières. Le pape Adrien IV confirme
cette installation en 1155.
Au XIVème siècle, l'abbaye
tombe en décadence, et entraine le départ des chanoines. Ce n'est qu'au
XVIIème siècle, que l'abbaye est de nouveau occupée par des
augustins et des religieux Hiéronymites (ou Pères de Saint-Jérôme) qui
font revivre le prieuré jusqu'à la Révolution.
Le 6 juillet 1788, la bibliothèque est détruite
par un incendie. En 1791, tandis que la Révolution fait rage, le couvent
est saisi et les quatre derniers moines présents dans l'abbaye sont
dispersés.
Entre 1831 et 1841, le site devient un collège que fréquente
Frédéric Mistral. Quelques années plus tard, en 1858, l'abbaye est rachetée
par le Diocèse d'Aix et la vie conventuelle restaurée par le père Edmond
Boulbon (1817-1883), religieux trappiste, devenu prémontré, qui est
à l'origine de la restauration de l'ordre en France.
Le 6 juin 1869,
le pape Pie IX élève le prieuré de Frigolet au rang d'abbaye.
Le
père Edmond Boulbon en est le premier abbé et connaîtra en 1880, trois
ans avant sa mort, l'expulsion des religieux par l'armée, ils seront
même contraints à l'exil à l'abbaye de Leffe, près de Dinant, en Belgique
en 1903. Il faudra attendre 1923, pour qu'ils retrouvent l'abbaye. En
1926, Mgr Jean-Baptiste Penon s'y retire puis y meurt en 1929.
Aujourd’hui,
la communauté religieuse de Saint-Michel de Frigolet qui y est installée
appartient à l'ordre des chanoines réguliers de Prémontré et suit la
règle de vie de saint Augustin. Les Prémontrés sont des religieux actifs
et contemplatifs. Les frères se consacrent principalement à la prière,
toutefois, ils accueillent également les visiteurs, hôtes de passage,
jeunes et retraitants.
Cette communauté appartient à l’Ordre des chanoines
Réguliers de Prémontré. Les Prémontrés suivent le Règle de Vie de Saint
Augustin. Évêque au Vème en Afrique du Nord, Augustin vivait
en communauté avec son clergé et ses collaborateurs. Cette forme de
vie fut réanimée à Prémontré, près de Soisson en 1121 par Saint Norbert.
Les fils de Saint Norbert mènent une vie monastique rythmée par
la prière liturgique dont l’Eucharistie est le centre.
En même temps,
vivant en communauté fraternelle, ils se mettent au service de la pastorale
et de l’évangélisation autour de leur abbaye. C’est ce qu’on appelle
la vie canoniale
A Frigolet, les frères se consacre particulièrement
à l’accueil des visiteurs, des retraitants, d’hôtes et de tous ceux
qui cherche le silence, la prière ou une ambiance qui favorise les études.
Aux alentours, ils assurent le service de paroisses et sont engagés
dans différentes œuvres pastorales.
Une communauté religieuse de
Sœurs de Saint Charles de Nancy partage le quotidien contemplatif et
actif des prémontrés.
Au XVIIème siècle, la reine de France Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, est venue à Saint Michel de Frogolet, implorer la vierge Marie de lui accorder un enfant et ayant donné le jour à Louis XIV, elle a remercié l’abbaye de Frigolet en faisant décorer entièrement le sanctuaire de Notre Dame de Bon Remède. C’est après cette royale naissance que Louis XIII mis la France sous la protection de la vierge Marie déclarant ainsi la fête de 15 aout comme jour férié, jour de l’assomption de la Vierge.
Plan du site | Moteur de recherche | Page Aide | Contact © C. LOUP 2025