Le siège d'Alésia a suivi une bataille décisive
au cours de la guerre des Gaules qui opposa l'armée romaine de Jules
César à la coalition gauloise menée par l'Arverne Vercingétorix en -52.
Alésia est un oppidum gaulois dont le nom pourrait dériver d'une
racine celtique ales ou alisia, la signification pouvant être « rocher
», de même racine indo-européenne que le mot falaise issu du germanique,
mais d'autres étymologies sont possibles.
(Alesia, Alexia), Situé sur les pentes orientale et méridionale du mont Auxois dont l'Oze, l'Ozerain et la Brenne arrosent le pied, n'est plus aujourd'hui qu'un bourg obscur à peine peuplé de 757 habitants, et que visitent chaque année quelques centaines de malades, attirés par la vertu de ses eaux minérales. C'est cependant sur le coteau voisin, appelé le mont Auxois, que s'élevait jadis une des cités les plus importantes des Gaules; c'est sous les murs de l'ancienne Alesia que nos ancêtres livrèrent leur dernière grande bataille et que se décidèrent les destinées de notre patrie. Vercingétorix, battu par César dans plusieurs rencontres, s'était retiré chez les Mandubiens, tribu qui faisait partie de la confédération des Éduens il s'était établi avec ses troupes sous les remparts de leur capitale avait fortifié son camp d'une enceinte de pierres haute de 2 mètres, puis, à l'abri des attaques des Romains, il avait envoyé des cavaliers dans toutes les provinces de la Gaule réclamer l'assistance de tous ceux qui voulaient comme lui défendre l'indépendance nationale deux cent cinquante mille soldats avaient répondu à cet appel, et César, à son tour se trouvait comme assiégé entre l'armée des nouveaux venus et les retranchements de Vercingétorix, lorsque, profitant d'une fausse manœuvre de ses adversaires inexpérimentés, qui s'étaient engagés dans une gorge étroite il lança sur eux ses légions mit le désordre dans leurs rangs, et remporta une victoire sanglante, dont la soumission des Gaules fut la conséquence.
Aujourd'hui une gigantesque statue en cuivre
repoussé de l'héroïque défenseur d'Alesia, due au sculpteur Millet,
signale au loin au voyageur l'emplacement où se décidèrent les destinées
de la Gaule indépendante. César proportionna ses rigueurs à la grandeur
du péril qu'il avait couru les vaincus furent presque tous massacrés
; le héros de l'indépendance gauloise alla attendre pendant six années
le jour où son impitoyable vainqueur en fit l'ornement de son triomphe
avant de le livrer au bourreau. Si César ne détruisit pas d'abord Alesia,
il la fit rapidement descendre du haut rang qu'elle occupait parmi les
cités du pays ; plus tard, les barbares achevèrent son œuvre de destruction
pendant une invasion dont la date est restée inconnue. A la chute de
l'empire d'Occident, Alésia était cependant encore le chef-lieu du Pagus
Alesiensis, qui s'étendait de Saulieu à Duesme et d'Avallon à Chanceaux.
Les reliques de sainte Reine, objet d'une grande vénération, un réseau
de voies romaines qui aboutissaient à ce centre, en avaient fait un
lieu d'une certaine importance, à la restauration duquel plusieurs empereurs
avaient concouru.
Ces progrès furent arrêtés par les barbares ;
les reliques de la sainte, n'étant plus en sûreté à Alise, furent transportées
à Flavigny. Toutefois, le tombeau vide continua encore à attirer la
piété des fidèles ; c'était un lieu d'asile, on venait s'y purger par
serment des crimes dont on était accusé, ce qui ne se pratiquait qu'aux
sépulcres des plus insignes martyrs. Julien Clerget, prêtre, natif de
Grignon, rétablit en 1488 une ancienne chapelle située au milieu des
vignes, et la dota. Le nombre des pèlerins s'en augmentant ; on construisit
bientôt au bas et à l'entour plusieurs maisons, qui firent donner à
ce nouveau bourg le nom de Sainte-Reine. La chapelle fut réunie à la
cure en 1498 par Antoine, évêque de Chalon ; mais un droit, resté aux
habitants sur une partie de ses revenus, fut cédé par eux aux cordeliers,
qui vinrent s'y établir ultérieurement, et qui exploitaient les eaux
minérales, dont une des sources a gardé le nom de source des Cordeliers.
Alise, avant d'être réunie au duché de Bourgogne avec le reste de l'Auxois,
sous Eudes 1er, en 1082, était possédée par les sires de Vergy.
Dans
les deux derniers siècles, la réputation des eaux de Sainte-Reine, qui
conviennent aux maladies de la peau, était fort grande ; Anne d'Autriche,
Stanislas et Casimir, rois de Pologne, le duc Randan, le cardinal
de Tencin, le maréchal de Saxe, en faisaient usage. Un hôpital avait
été construit à l'usage des pauvres et des pèlerins ; il était placé
sous la surveillance de neuf administrateurs d'un rang élevé ; c'étaient
l'évêque d'Autun, deux conseillers d'État, deux membres de la chambre
des comptes et deux de chacun des parlements de Paris et de Dijon
Aujourd'hui,
Alise-Sainte-Reine se divise en deux parties bien distinctes; l'une,
à l'est, Alise, ou le bourg, contient l'église paroissiale de Saint-Léger ;
l'autre, à l'ouest, Sainte-Reine, contient l'hospice fondé au XVIIèm
siècle, la fontaine miraculeuse de Sainte-Reine, l'établissement des
bains et la chapelle des Cordeliers.
Les eaux d'Alise-Sainte-Reine,
qui sont ferrugineuses et alcalines et qui conviennent aux maladies
de la peau, sont toujours fréquentées.
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