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En 1899, Louis Barron, lors de sa traversée de
la France décrit la baie de Somme, son estuaire et son environnement
comme suit :
« Le vaste estuaire de la Somme semble un bras de
mer, comme ceux des grands fleuves de l'Amérique mais le flot qui lui
apporte cette gloire la remporte ; à marée basse, ce n'est plus qu'un
archipel d'îlots sableux hérissés de joncs ou couverts d'algues et de
mousses, et pareils, au milieu des eaux peu profondes, à des taches
vertes sur une plaque d'étain bruni. Au-dessus de ce marécage volent
des nuées d'oiseaux sauvages, canards, macreuses, guillemots, pies.
Quelques bourgs, à la merci de, la vague, vivant par elle, morts sans
elle, Port-le-Grand, Noyelle, le Crotoy, le Hourdel, abritent des pêcheurs
au bord de la baie, dont Saint-Valery continue d'être le port de commerce,
grâce au canal d'Abbeville, doublant la Somme, et au viaduc du chemin
de fer, svelte et puissante jetée de treize cent soixante-sept mètres
de longueur bâtie sur le fond mouvant de l'estuaire pour servir la vieille
ville et la préserver de déchéance. On voudra descendre la Somme, faible
reste d'un fleuve qui fut immense comme le Saint-Laurent ou l'Orénoque.
À l'âge de la pierre, la pirogue de l'homme primitif navigua sur ce
fleuve disparu, s'il en faut croire le témoignage des silex taillés
recueillis par le savant Boucher de Perthes dans les sables et les graviers
des anciennes berges, et conservés au musée d'Abbeville. Son lit, évacué
depuis tant de siècles, constitue les tourbières picardes, les plus
abondantes de France. Les routes passent entre ces boues noires et molles
et les marécages traversés de « renclôtures », que le paysan dessèche
peu à peu. Hormis ces vestiges d'antiquité géologique, ce sont partout
cultures perfectionnées, prairies, jardins maraîchers, villes, bourgs,
villages nombreux et florissants »
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