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Le Pont du Gard (30)


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Je suis né en l’an 908 !
Je mesure 5 mètres de circonférence de tronc et 15 mètres de circonférence de souche.
J’ai vécu mon passé, jusqu’en 1985, dans une vallée aride et froide d’Espagne.
Le conseil Général du Gard, passionné par mon âge et mon histoire, m’a adopté avec deux de mes congénères. J’ai été planté le 23 septembre 1988. Je suis fier de participé au décor prestigieux et naturel du Pont du Gard

Sur la rive droite du Gard. Lorsque le voyageur qui suit la route du Pont-St-Esprit à Beaucaire sort des gorges arides des Valiguières , il ne doit pas manquer de prendre le premier embranchement à droite, s'il veut passer au pont du Gard, au lieu de suivre la route de Remoulins , plus courte , il est vrai, que la première de 2 k., mais qui prive celui qui la suit de voir un des plus beaux monuments que l'antiquité ait transmis à l'admiration des siècles. . .
Ce monument, situé entre deux arides collines, dans une gorge étroite où le Gard roule ses flots impétueux au milieu d'une solitude silencieuse, est regardé comme l'aqueduc le plus hardi qu'on ait imaginé ; il n'était que la partie principale d'un aqueduc de 28 k. de long, qui conduisait à Nîmes les eaux de la fontaine d'Eure. Trois rangs d'arcades à plein cintre, élevées les unes sur les autres, forment cette grande masse de 200 m. d'étendue sur 53 m. de hauteur. Le premier, rang comprend toute la largeur de là vallée : il forme un pont de six arches, sous l'une desquelles coule le Gardon ; le second rang se compose de onze arches ; le troisième rang est ouvert de traite-cinq arches, et supporte le canal du l'aqueduc, qui a 2 mètres de large sur autant de profondeur, et qui couronne tout l'édifice. Quelle légèreté ! Quelle élégance dans ce triple rang d'arcades d'ordre toscan ! Quelle solidité ! Quel air dans ces piles, dont les pierres se soutiennent sans ciment par leur propre poids et par un juste équilibre ! A l'exception de ses extrémités supérieures, le pont du Gard est d'une conservation parfaite ; il semble bâti d'hier. Ce qui ne frappe pas moins que la noblesse, que la grandeur de ses proportions, c'est son agreste situation. De quelque côté que s'étende la vue, elle ne rencontre aucune trace d’habitation, aucune apparence de culture ; l'humble genévrier, le thym ou la lavande sauvage, uniques productions du désert, y exhalent sous un ciel brûlant leurs parfums solitaires.

Attente #
Le Pont du Gard

Enfin on se demande quelle force a transporté ces pierres énormes, a réuni les bras de tant de milliers d'hommes dans un lieu où il n'en habite aucun. Le pont du Gard, monument étonnant du génie des Romains, est adossé à des montagnes qu'il réunit pour la continuation du passage des eaux. Il est tout bâti de pierres de taille, posées à sec sans mortier ni ciment ; celles qui font face aux piles du premier et du second pont sont de toute la largeur de la pile, sur 0,70 mètre de largeur et 0,60 mètre de haut, avec bossages et leurs parements, et une ciselure à leurs joints : cette assise est toute en carreaux ; par-dessus , il y en a une autre de pareille largeur et hauteur qui est toute en boutisse.
L'architecture de l'édifice est d'ordre toscan. Les parois et le sol de l'aqueduc sont enduits d'un ciment très-bien conservé, même dans les parties souterraines, où il est entièrement établi dans le roc. L'aqueduc, porté par le pont du Gard, et destiné à conduire les eaux, fait plusieurs contours à travers les montagnes et les rochers ; il se partage en trois conduits ; dont le premier portait l'eau dans amphithéâtre de Nîmes, le second dans la fontaine, le troisième dans les maisons de plusieurs particuliers. On voit un de ces aqueducs encore presque entier dans un enclos particulier. Outre ces trois aqueducs, il en dérivait de petits qui conduisaient l'eau dans plusieurs maisons de campagne des environs de Nîmes. La partie la mieux conservée existe entre le pont du Gard et Nîmes, sur une longueur de plus de 12 kilomètres, parce qu’étant souterraine, elle a beaucoup moins souffert de la dégradation. On peut parcourir le pont du Gard d'un bout à l'autre, en gravissant l'escarpement qui borde la rive droite du Gardon, pour gagner l'extrémité méridionale de l'aqueduc, à l'endroit où il se perd dans les montagnes. Vers le commencement du XVIIème siècle, on avait voulu faire servir le pont du Gard au passage des voitures, et, pour cet effet, on avait rehaussé les piles du second pont pour y pratiquer des encorbellements qui furent munis d'un garde-fou ; mais on reconnut bientôt que la ruine du monument pourrait s'ensuivre. L'intendant de Baville le fit réparer, et ne laissa exister qu'une simple voie pour les gens à pied et les voyageurs a cheval. Un pont pour les voitures étant devenu de plus en plus nécessaire, à cause des fréquentes crues du Gardon, qui ne permettent pas de le traverser, même en bac, en plusieurs temps de l’année, les états de la province prirent la résolution d'adosser un pont au premier : la première pierre en fut posée le 18 juin 1743, et le pont fut achevé en 1747.
On doit ce nouveau pont à l’ingénieur et architecte languedocien Henri Pitot (1695-1771). Ce monument est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985.



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