Jacques Cœur

Jacques Cœur, fils d’un marchand drapier,
née à Bourges entre 1395 et 1400. D’abord travaillant avec son père
comme fournisseur de la cour ducale, il va connaitre une ascension
fulgurante. Jacques Cœur a 15 ans lorsque se déroule une des plus
cuisantes défaites de l’armée française à la bataille d’Azincourt,
une partie importante de l’aristocratie est décimée et une part
essentielle de la France passe sous la coupe des Anglais. Trois
ans plus tard, le dauphin, futur Charles VII quitte précipitamment
Paris, chassé par Jean sans Peur et se réfugie dans le Berry, devenant
« le petit roi de Bourges », titre donné par dérision. La présence
du dauphin et de la cour va stimuler la ville sur le plan des échanges
et du commerce.
Il épouse la fille du prévôt de Bourges, Macée
de Léodepart, puis va participer à la fabrication des monnaies (ce
qui lui vaudra quelques déboires), puis il devient grand argentier
c’est-à-dire fournisseur de la cour royale.
Jacques Cœur dirige
ses vues vers le négoce international et forme une société avec
les frères Pierre et Barthomié Godart. Cette association dure jusqu'à
la mort des frères Godart, en 1439. Il conçoit un plan grandiose,
plein d'audace, et d'une exécution difficile, mais qui doit lui
apporter gloire et profit. Il ne s'agit de rien moins que de se
porter rival des Vénitiens, des Pisans et des Génois pour le commerce
du Levant. Afin de poser les bases de ses relations futures avec
les nations orientales, Jacques Cœur favorise les opérations économiques
non plus par le troc mais par du numéraire en exploitant notamment
des mines d'argent, de cuivre et de plomb dans le Lyonnais et le
Beaujolais.


Il fait construire des navires selon les
mêmes modèles que ceux utilisés par les génois et se rend en Égypte
et en Syrie dans le courant de l'année 1432. Un écuyer de Philippe
le Bon, duc de Bourgogne, dans le récit d'un pèlerinage qu'il fait
à cette époque, dit l’avoir rencontré à Damas. Il se rend ensuite
à Beyrouth, et s'y embarque sur une galère de Narbonne. De retour
en France, Jacques Cœur établit des comptoirs à Montpellier, qui
jouissent de privilèges spéciaux (suppression de péages) pour commercer
avec les infidèles. il va ainsi développer un réseau commercial
international grâce à l’établissement d’un réseau de comptoirs et
d’une flotte commerciale.
En cette année 1444, le roi offre à
Agnès Sorel vingt mille six cents écus de bijoux dont le premier
diamant taillé connu à ce jour. Pour se procurer ces atours précieux,
elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur, marchand international
et grand argentier du roi, qui a amassé des trésors venus d’Orient
dans son palais de Bourges. Elle consomme de grandes quantités d'étoffes
précieuses et, bien sûr, toutes les femmes de la cour l’imitent.
Une amitié va les lier, elle protège Jacques Cœur, et cela lui permettra
de monter dans l'honorabilité et favorise son commerce. Il est l’un
de ses trois exécuteurs testamentaires avec Étienne Chevalier et
le médecin d'Agnès. Certains auteurs ou romanciers feront d'une
liaison entre Jacques Cœur et Agnès Sorel la clé des malheurs du
grand argentier
Mais sa fortune devient trop grande ; elle va
éveiller les jalousies, et le conduire à sa perte. Traduit et condamné
par la justice royale, il devient un homme traqué. Homme ruiné,
il va trouver refuge auprès du pape Nicolas V. Tous ses biens sont
confisqués et vendus au profit du roi, et il meurt en exil en 1456.
La trace la plus marquante qu’il a laissée dans la ville de Bourges
est la construction d’un hôtel particulier encore existant aujourd’hui,
le palais Jacques-Cœur

Plan du site | Moteur de recherche | Page Aide | Contact © C. LOUP 2025