Jeanne d'Arc


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Jeanne d'Arc
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Personnage hors du commun et consacrée héroine nationale, Jeanne est née le 6 janvier 1412 à Domremy, une petite commune du département de Vosges, Fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, elle faisait partie d'une famille de cinq enfants : Jeanne, Jacques, Catherine, Jean et Pierre. Jeanne ,ou « Jeannette », comme on l'appelait à Domrémy où elle grandit, fut décrite par tous les témoins comme très pieuse ; elle aimait notamment se rendre en groupe, chaque dimanche, en pèlerinage à la chapelle de Bermont tenue par des ermites garde-chapelle, près de Greux, pour y prier. Les témoignages de ses voisins lors de ses futurs procès rapportent qu'à cette époque, elle fait les travaux de la maison (ménage, cuisine), du filage de la laine et du chanvre, aide aux moissons ou garde occasionnellement des animaux quand c'est le tour de son père. Les réponses qu'elle a faites à ses juges, conservées dans les minutes de son procès, révèlent une jeune femme courageuse, dont le franc-parler et l'esprit de répartie se tempèrent d'une grande sensibilité face à la souffrance et aux horreurs de la guerre, comme devant les mystères de la religion. Jeanne, fillette illettrée, pieuse et gaie, ne se distinguait pas de ses compagnes de jeu, jusqu'a ce qu'en 1425 - l'année où l'on apprit l'échec anglais devant le Mont-Saint-Michel - elle eut ses premières apparitions de saint Michel sous l'apparence d'un chevalier, de sainte Catherine et de sainte Marguerite.

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Jeanne d'Arc
Note

Les Voix se firent plus pressantes lorsque les malheurs du royaume s'aggravèrent. En 1428, un coup de main bourguignon a contraint à la fuite les habitants de Domremy ; la famille de Jeanne s'en fut à Neufchâteau ; alors, celle-ci alla dire au capitaine de Vaucouleurs, Robert de Baudricourt, qu'elle avait mission de par Dieu de mener le dauphin se faire sacrer à Reims.

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Entrée de Jeanne d'Arc à Orléans - Jean-Jacques Scherrer

En temps troublés, les illuminés pullulent et la crédulité est sans bornes; Baudricourt conseilla à Laxart de ramener sa nièce à ses parents avec une bonne gifle. La nouvelle de la journée des Harengs et la promesse de ses Voix qu'elle délivrerait Orléans ramenèrent Jeanne devant Baudricourt. Sceptique, mais pensant ne courir aucun risque, celui-ci, assuré par le curé de Vaucouleurs que Jeanne n'avait rien de satanique, accepta de l'envoyer à Charles VII, avec une petite escorte. En onze jours, par Auxerre, Gien et Sainte-Catherine-de-Fierbois, un lieu de pèlerinage, elle atteignit Chinon (23 février-6 mars 1429) Jeanne finit par obtenir une audience du roi, qui craignait d'avoir affaire à une nouvelle illuminée.

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La statue de Jeanne d'Arc devant l'Eglise de Marseille

Il fut ébranlé par la constance de Jeanne et son assurance à le reconnaître comme « fils de roy et vray héritier de France », alors qu'il était dissimulé, sous un déguisement, parmi les courtisans.

Note

Il eut la prudence de faire examiner la jeune fille à Poitiers par des théologiens; la subtilité de leurs questions n'eut pas raison du bon sens de Jeanne. En quelle langue parlent vos Voix? demanda frère Seguin, avec l'accent du Limousin. - Meilleure que la vôtre, répliqua-t-elle. - Croyez-vous en Dieu? - Mieux que vous. La droiture et la pureté de Jeanne étant vérifiées, Charles lui donna une armure, une garde de quelques hommes, et l'autorisa à se joindre au dernier convoi destiné à secourir Orléans. Jeanne fit faire un étendard timbré de la fleur de lis et des mots JhesusMaria. Elle dicta une lettre à Bedford, le sommant d'évacuer le royaume.


L'Epopé de Jeanne d'Arc

L'Epopé de Jeanne d'Arc

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Jeanne d'Arc malade est interrogée dans sa prison par le cardinal de Winchester - Paul Delaroche (1797 - 1856)

Elle arrive à Chinon le 6 mars 1429, et rencontre le dauphin le 8 mars 1429 dans les circonstances « abracadabrantesques » que l’on connaît. La fameuse « mise en scène » ou le dauphin se fait reconnaître par Jeanne suscite encore aujourd’hui bien des interrogations…
En mars 1429, elle se rend à Poitiers ou elle reste 3 semaines, afin d’être interrogée par un « tribunal d’exception », puis revient à Chinon. De Chinon, elle se rend à Tours où elle arrive le 5 avril 1429 ; elle y reçoit armure, épée, étendard et chevaux. Tout un équipement digne d’une princesse… Elle quitte Tours le 22 avril pour se rendre à Blois où elle arrive le 24 avril 1429 ; elle rencontre là-bas la troupe et les chefs de guerre qui l’accompagneront pour délivrer Orléans. Elle quitte Blois le 27 avril, direction Orléans via la Sologne (Bracieux, Dhuizon, Villeny, Ligny, Ardon, Olivet, Chécy).


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La satut équestre de Jeanne d'Arc à Montauban

Jeanne arrive à Chécy dans la nuit du 28 au 29 avril, et fait halte au château de Reuilly. Elle « délivre » Orléans le 8 mai 1429 et en part le 9 mai ; notons que les derniers travaux des historiens confirment qu’Orléans n’avait nul besoin de qui que ce soit pour se libérer elle-même, sauf peut-être de courage et de motivation…
Elle arrive à Tours le 14 mai 1429 en passant par Cravant, Josnes, Séris (où elle passe la nuit) puis Blois. De Tours, elle se rendra à Loches et en partira le 24 mai pour se rendre à Selles où elle séjournera du 29 mai au 6 juin. Enfin, elle se rend de nouveau à Orléans où elle arrive le 9 juin, en passant par Romorantin, Chaumont-sur-Tharonne et Marcilly. La « campagne de Loire » qui dure tout le mois de juin 1429 la verra aller à Jargeau, Beaugency, Meung, Patay, Châteauneuf, Saint-Benoît, Sully et Gien. De là, elle se rend à Reims pour assister au sacre du roi Charles VII le 17 juillet ; Jeanne se lance aussitôt sur Paris pour délivrer la capitale, mais échoue et rentre à Gien le 21 septembre. C’est alors que débute la « campagne du Nivernais », qui verra Jeanne échouer à la Charité-sur-Loire : le Roi qui veut lui signifier la fin de sa mission ne lui envoie ni vivres ni argent…

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L'Epopé de Jean d'Arc
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Jeanne d'Arc - Jardin de la cathédrale de Narbonne

De Gien, elle se rend à Selles, puis à Vierzon, Bourges, Saint-Pierre-le-Moutier, Nevers, la Charité pour revenir près de Bourges à Mehun le 20 décembre.
Le 22 décembre, elle part à cheval en « petit équipage » pour fêter noël à Jargeau chez « des siens amis » rencontrés lors des événements de juin 1429 ; elle passe par Souesmes, Pierrefite, Souvigny et, prise par la nuit, est contrainte de s’arrêter à « Vasnes en Soulogne, petite paroisse peuplée de quelques vilains ».
L’histoire raconte que « le seigneur de Vasnes » proposa « gite et couvert pour faire honneur à la qualité de princesse » de Jeanne, qu’elle refusa pour dormir dans le foin d’une masure « petite, glaciale, sale et vulgaire », située « au nord et, non loin de l’église ».
Le vrai miracle du passage de Jeanne à Vannes réside sans doute dans le fait que ladite « masure » existe encore – du moins dans sa structure – après plus de 5 siècles. Est-ce vraiment un hasard ? Peut-être que la mémoire collective a préservé cet édifice justement et à cause du caractère « sacré » que Jeanne avait déjà de son vivant…
Toujours est-il que Jeanne quitte Vannes le 23 décembre pour se rendre à Jargeau via Tigy. Le 19 janvier, elle va à Orléans puis retourne aux environs de Bourges le 26 janvier ; en mars 1430, elle retraverse la Sologne pour se rendre à Sully-sur-Loire.
De là, elle partira le 28 mars vers Compiègne pour que s’accomplisse son destin : elle y sera capturée le 23 mai 1430.




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