Louise de la Valière

Fille de Laurent de La Baume Le Blanc seigneur
de la Vallière et de Françoise le Provost, Françoise-Louise née
le 6 aout 1644 à Tours. On prendra l’habitude de l’appeler par son
second prénom : Louise. En 1651, la petite fille perd son père.
La veuve se remarie avec le marquis de Saint-Remy. Ce dernier connaît
bien le duc d’Orléans, frère du défunt Louis XIII. Très vite, Louise
devient demoiselle de compagnie des filles de Gaston de Bourbon-Orléans.
Ce dernier en a eu trois de son second mariage avec Marguerite de
Lorraine : Marguerite-Louise née en 1645, Elisabeth-Marguerite née
en 1646 et Françoise-Madeleine née en 1648. C’est avec l’aînée que
Louise tissera de solides liens d’amitiés. A l’âge de 17 ans, Mademoiselle
de la Vallière entre à la cour comme fille d’honneur de la nouvelle
duchesse d’Orléans (Gaston d’Orléans étant mort en 1660 son titre
passait au frère de Louis XIV),
Henriette d’Angleterre. Très
vite, Louise sert de paravent aux amours du roi et de sa jolie belle-sœur.
En effet, la reine et le duc d’Orléans se plaignent du comportement
de leurs conjoints à la reine-mère Anne d’ Autriche. Louis XIV,
pour calmer les choses, fait mine de s’intéresser à la jeune Mademoiselle
de la Vallière pour pouvoir se rendre chez la duchesse d’Orléans.
Mais il se trouve que Louise est amoureuse secrètement du roi et
que ce dernier fini lui aussi par tomber sous le charme de la timide
et charmante jeune femme.
Dès 1661, Louis XIV devient l’amant
de Louise. Celle-ci semble être honteuse d’être la maîtresse du
roi et serait sans doute soulagée si Louis était un simple gentilhomme
plutôt que le monarque de la France. Mademoiselle de la Vallière
éprouva pour lui un amour pur et désintéressé. Dés le mois de décembre
1663, Louise met au monde très secrètement le premier des quatre
enfants qui allaient naître de ses amours avec le roi.

C’est un fils qui naît au palais de Brion
que le roi a acheté pour sa maîtresse. L’enfant prénommé Charles
est confié à Mme Colbert, Louis XIV ayant mis son ministre au courant
de la situation. Personne d’autre et surtout pas la famille royale
ne doit être dans la confidence. C’est à cette date que Louise cesse
son service auprès de la duchesse d’Orléans qui de plus ne supportait
pas que le roi ait pu la délaisser pour l’une de ses demoiselles
d’honneur.
D’ailleurs, Henriette d’Angleterre cherche à se venger
de Louise en mettant sous le nez de Louis la jeune Anne-Lucie de
La Mothe-Houdancourt et la princesse de Monaco. Pourtant, le roi
revient toujours vers Louise. Celle-ci donnera encore trois enfants
au roi :
- Philippe (1665-1666)
- Marie-Anne (1666-1739)
Mademoiselle de Blois puis princesse de Conti
- Louis (1667-1683)
comte de Vermandois
La mère du roi, Anne d’Autriche, désapprouve
cette liaison. C’est pourquoi Louis et Louise se voient le plus
souvent dans des endroits secrets (tel que la grotte de Thélys).
Les enfants de Louise sont également éloignés et élevés loin de
la cour. Louise ne verra jamais ses deux premiers fils morts en
bas âge. Elle aime le roi et refuse de perdre son amour. Après la
mort d’Anne d’Autriche en janvier 1666, Louis XIV affiche sa favorite
: ou qu’il aille, Louise le suit, précédant parfois même le carrosse
de la reine Marie-Thérèse !!! Sachant qu’elle est timide et peu
cultivée, Louise fait venir de plus en plus souvent dans ses appartements
la marquise de Montespan qui a le don d’amuser le roi. Louis XIV,
subjugué par la beauté et l’esprit de la marquise, ne va bientôt
plus chez sa maîtresse que pour voir Mme de Montespan.
En 1667,
Louise est faite duchesse de la Vallière et de Vaujours et sa fille
est légitimée. Certains y voient un cadeau d’adieu car le roi semble
de plus en plus proche de Françoise-Athénaïs de Montespan. Celle-ci
devient probablement la maîtresse de Louis dès cette année. Néanmoins,
le roi garde la duchesse de la Vallière à ses côtés pour faire paravent
à l’adultère qu’il commet (la marquise de Montespan est mariée).
Louise, fatiguée par ses grossesses et par la vie à la cour où tout
n’est qu’intrigues, s’efface, espérant toujours récupérer le cœur
de son amant. En 1669, son dernier fils est légitimé. C’est l’époque
des « trois reines » : Marie-Thérèse d’Autriche épouse de Louis
XIV, Louise et Athénaïs, maîtresses du roi. La duchesse de la Vallière
qui cohabite sans cesse avec la marquise de Montespan en vient à
exiger du roi que les faveurs soient égales entre elles : ainsi
en 1670, Louise est de nouveau enceinte. Brusquement, elle tombe
malade, perd l’enfant et on la croit elle-même condamnée. La duchesse
survit mais cette épreuve l'a rapproché de dieu. Louise estime qu’elle
a pêché en ayant une liaison avec un homme marié et qu’elle mérite
une punition : elle porte des bracelets de fer sous ses jolies robes,
ne mange plus et dort à même le sol. Finalement, elle s’enfuit dans
un couvent. En 1662 déjà, Louise avait quitté de nuit la cour après
une dispute avec le roi. Ce dernier avait dû aller la chercher.
Cette fois, le jeune amoureux n’est plus et c’est Colbert qui doit
ramener la duchesse. A force de persuasion, Louise regagne la cour
mais demande au roi l’autorisation de s’enfermer au Carmel. A cette
date, plus personne n’ignore la relation de Louis XIV et d’Athénaïs
qui lui a déjà donné plusieurs enfants.
En avril 1674, après
avoir fait des excuses publiques à la reine, Françoise-Louise de
la Vallière entre au Carmel sous le nom de sœur Louise de la Miséricorde
à l’âge de 30 ans. Elle y fait pénitence, se lève tôt, fait les
corvées, jeûne souvent et reçoit rarement la visite de certains
courtisans dont la marquise de Montespan. Oubliée du roi, Louise
meurt le 6 juin 1710 à l’âge de presque 66 ans. En apprenant son
décès, le roi dire seulement « elle est morte pour moi le jour où
elle est entrée au couvent »

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