Alphonse de Lamartine


Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine,
né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869
Poète, écrivain, orateur et homme d'État Lamartine grandit en liberté
dans les vignes de Milly. Envoyé en Italie (1811-1812) il découvre
Florence, Rome et Naples, rencontre celle qui deviendra plus tard
Graziella. Comme de nombreux aristocrates au début de la Restauration,
il n'arrive pas à trouver sa voie: il devient garde du corps de
Louis XVIII, puis s'exile en Suisse pendant les Cent-jours ; se
croit malade, éprouve des douleurs amoureuses. Il rencontre en 1816,
au cours d'une cure à Aix-les-Bains, Mme Julie Charles qui devient
sa maîtresse et meurt une année plus tard, après que Lamartine ait
composé pour elle Le Lac. Lamartine édite Les Méditations poétiques
(1820) qui ont un immense succès. Ces poèmes oscillent entre la
mélancolie et la consolation de la foi, entre l'obsession de la
mort et l'appel de la Nature, confidente. En 1820 il se marie avec
une jeune anglaise Elisabeth Birch, il est envoyé en Italie comme
diplomate : sa vie est plus heureuse.

Les Nouvelles Méditations (1823) révèlent ce nouveau bonheur. Les Harmonies poétiques et religieuses (1830) disent son admiration pour l'équilibre du monde et la beauté des paysages italiens. Cette même année il est reçu à l'Académie française. Lamartine se persuade que le poète doit s'engager: il écrit des poèmes Contre la peine de mort, Ode sur les révolutions. Il entreprend par ailleurs une « épopée de l'homme intérieur » (Jocelyn en 1836 et La Chute d'un ange en 1838). A la fin du règne de Louis-Philippe il passe à l'opposition qu'il soutient en composant La Marseillaise de la Paix et !'Histoire des Girondins (1847) - apologie des révolutionnaires modérés. Devenu ministre des affaires étrangères en 1848 il adresse aux nations d'Europe une déclaration de paix: le Manifeste aux puissances et signe l'acte d'abolition de l'esclavage dans les colonies. Mais sa popularité s'effondre: il refuse de laisser se transformer la république bourgeoise en une république sociale, il refuse la substitution du drapeau rouge au drapeau tricolore et s'oppose à l'émeute de juin 1848. Dès lors il se consacre à une abondante œuvre en prose : Raphaël, Graziella, Vie des grands hommes, Histoire de la Restauration etc.