La guerre de Sept Ans


La Bataille de Clostercamp


La guerre de Sept Ans (1756-1763) est un conflit majeur du XVIIIème siècle souvent comparé à la Première Guerre mondiale parce qu’elle s'est déroulée sur de nombreux théâtres d’opérations (Europe, Amérique du Nord, Inde…) et s'est traduite par un rééquilibrage important des puissances européennes. De là est né l’Empire britannique, puissance hégémonique tout au long du XIXème siècle, dont l'affirmation fait presque entièrement disparaître le Premier espace colonial français, l'espace dominateur mondial durant le XVIIème et la première partie du XVIIIème siècle. En Europe, c'est la Prusse qui s'affirme. Ce conflit oppose principalement le Royaume de France au Royaume de Grande-Bretagne d’une part, l’archiduché d'Autriche au Royaume de Prusse d’autre part. Cependant, par le jeu des alliances et des opportunismes, la plupart des pays européens et leurs colonies participent à cette guerre. Le début de la guerre est généralement daté au 29 août 1756 (attaque de la Saxe par Frédéric II) bien que l’affrontement ait débuté plus tôt dans les colonies d’Amérique du Nord avant de dégénérer en guerre ouverte en Europe.

La bataille de Kloster Kampen (ou Clostercamp selon l'orthographe fluctuante de l'époque) fut une victoire tactique des Français sur les Alliés lors de la guerre de Sept Ans. la bataille commença le 15 octobre 1760 et finie le 16 octobre 1760. C'est au cours de la nuit de cette bataille que périt le chevalier d'Assas, capitaine en second de la compagnie des chasseurs d'Auvergne qui était sous les ordres du capitaine commandant, le chevalier Jean de Spens. C'est à tort que l'on attribue au chevalier d'Assas la célèbre phrase : « À moi, Auvergne, c'est l'ennemi ! ».

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Fontaine dédiée à la Bataille de Clostercamp - Montpellier

Elle fut prononcée par un caporal des chasseurs dénommé Dubois. Néanmoins, une pension de 1 000 livres fut donnée à la famille du chevalier d'Assas. Le régiment d'Auvergne était sous les ordres de comte de Rochambeau, colonel, du chevalier du Moulin de Labarthète, lieutenant-colonel, assistés de quatre capitaines commandants : les deux frères de Spens (François, aux grenadiers et Jean, aux chasseurs), Laborie et Castaignos (qui fit prisonnier le capitaine anglais Pool, commandant du régiment de grenadiers anglais). À cette bataille, le régiment d'Auvergne perdit 800 soldats, eut 58 officiers tués ou blessés dont ses colonel, lieutenant-colonel et capitaines commandant. À la compagnie des chasseurs, il ne survécut que 7 soldats et son capitaine commandant.
Au cours de l'automne 1760, l'archiduc Ferdinand de Brunswick, le commandant de l'armée alliée, menace Hanovre occupée par les Français. Pour créer une diversion, il attire 20 000 soldats français plus à l'ouest. Le commandement français se prépare à défendre la ville de Wesel, sur la rive orientale du Rhin, et décide de bruler les ponts à proximité de l'embouchure de la Lippe, tandis que le marquis de Charles de Castries vient précipitamment renforcer la garnison locale. Le prince de Brunswick entame alors le siège de Wesel avec la création de deux ponts de bateaux. Il se résout à une bataille contre l'armée du marquis de Castries dans le Kloster Kampen à l'ouest de la rivière. Le général George Augustus Elliot commande l'avant-garde constituée de deux escadrons de hussards prussiens, des Royal Dragoons anglais, des Inniskilling Dragoons ainsi que des 87e et 88e Highlanders. La cavalerie hessoise et celle de Hanovre devant constituer la réserve.
La bataille commence au milieu de la nuit lorsque l'avant-garde alliée repousse les Français de Kloster Kampen et prend le pont sur le canal. Le son de la bataille prévient le gros de l'armée française du début de l'offensive adverse. L'aube s'est alors levée alors que les Anglais et les Prussiens s'apprêtent à passer à l'attaque. Les régiments de Highlanders se mettent alors à déborder les ailes françaises. Cela oblige les Français à se replier. En danger, le marquis de Charles de Castries décide de faire entrer dans la bataille ses réserves, qui rallient les régiments en retraite. Il lance alors une contre-offensive contre l'infanterie alliée.
L'attaque française surprend Anglais et Prussiens dont les régiments se désorganisent. Ces derniers doivent alors se replier de l'autre côté du canal. Malgré la mise en branle par le prince de Brunswick de ses réserves, celles-ci, trop éloignées du champ de bataille, ne peuvent arrêter la contre-offensive française. À l'extrémité ouest du canal, Elliot conduit trois régiments de cavalerie britannique dans une charge qui provoque la confusion dans les rangs français. Cela permet aux autres forces battant en retraite de toutes se replier sur l'autre rive sans trop de dommages. Mais le prince de Brunswick est conscient que la victoire lui a échappé et réorganisant ses troupes, il se replie en direction du Rhin. À son arrivée, il constate que les ponts flottants qu'il avait établis ont été détruits et la traversée durera deux jours ; mais heureusement pour lui et ses hommes, le marquis de Castries n'avait pas ordonné la poursuite.


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