La guerre de 1870


Le siège de Paris
La proclamation de Napoléon III

Charles Louis Napoléon III est né le 20 avril 1808 à Paris, il est le neveu de Bonaparte et le troisième fils de Louis Napoléon et de Hortense de Beauharnais. En 1815, à la fin des Cent Jours, il s’exile avec sa mère à Arenberg en Suisse. Il fait ses études à Augsbourg et à Thoune. En 1831, il prend part, en Italie au soulèvement libéral de Ciro Menotti. A la mort du Duc de Reichstadt, le fils de Napoléon Ier, en 1832, Louis Napoléon se considère comme l’héritier direct appelé à rétablir l’empire. Deux tentatives de coup d’État, une à Strasbourg en 1836, et l’autre à Boulogne en 1840 lui valent l’exil puis la prison à vie au fort de Ham. En 1846, il s’évade de sa prison en empruntant les vêtements d’un certain Pinguet, maçon de son état. Ce fait lui vaut le surnom de «Badinguet», qui restera attaché au futur empereur. Élu député à l’Assemblé Constituante en septembre, il est à la tête de la nouvelle République le 10 décembre 1848. Le 2 décembre 1851, par un coup d’État, il dissout l’Assemblée Nationale et obtient, par plébiscite de très larges pouvoir, et le 2 décembre 1852 par un nouveau plébiscite l’Empire est proclamé.


Les Causes de la guerre


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La Prusse a tout fait pour que ce soit la France qui déclare la guerre. L’une des causes de conflit éclata lorsque La Prusse voulut installer une importante garnison au Luxembourg, au nom de la Confédération Germanique. Ensuite, la candidature d’un prince de la maison des Hohenzollern au trône d’Espagne que l’empereur refusa d’accepter, mis le feu aux poudres. La fameuse dépêche d’Ems écrite par Bismarck est rédigée d’une façon telle que la France se trouve insulté par l’Allemagne. Aussitôt connue, cette dépêche provoque la colère du peuple et l’Assemblée Nationale vote les crédits de la guerre et approuve la mobilisation générale. La France va officiellement déclarer la guerre à l’Allemagne le 19 juillet 1870. Le gouvernement français commit la faute de mettre les tords apparents de son côté et celle plus grande encore, de déclarer la guerre quand il n’était pas prêt à la soutenir.
Le 28 juillet, l’empereur partie de Saint Cloud, laissant la régence à l’Impératrice Eugénie, pour allez à Metz prendre le commandement en chef de l’armée du Rhin, avec le maréchal Lebœuf comme major général. Avant son départ l’empereur adressa au français une proclamation qui se termine ainsi:
«Français, je vais me mettre en tête de cette vaillante armée, qu’anime l’amour du devoir et de la patrie. Elle sait ce qu’elle vaut, car elle a vu dans les quatre coins du monde la victoire s’attaché à ses pas !
J’emmène mon fils avec moi malgré son jeune âge. Il sait quels sont les devoirs que son nom lui impose, et il est fier de prendre part dans les dangers de ceux qui combattent pour la patrie. Dieu bénisse nos efforts ! Un grand peuple qui défend une cause juste est invincible.»


Les premières défaites 


Napoléon commis une erreur stratégique importante en éparpillant les troupes sur toute la ligne du Rhin, soit sur plus de quatre vingt lieux. Ce fait rendait impossible aux différents corps d’armé de se soutenir mutuellement. Les prussiens arrivèrent et attaquèrent avec trois armés. Une a droite avec pour généralissime Steinmetz, une au centre commandée par le prince Frédéric-Charles, la troisième à gauche sous les ordres du prince royal de Prusse, Frédéric Guillaume.

Le général Moltke coordonnait les mouvements des trois armées. Son objectif final consistait à prendre Paris. Il donna l’ordre au Prince Royal de prendre l’offensive sur la rive gauche du Rhin.

Après un engagement sans grande importance sur les hauteurs de Sarrebruck, d'où les français sortirent vainqueur, les défaites françaises se succédèrent rapidement et furent foudroyantes. La division Abel Douai, campée à Wissembourg, fut surprise par les armées prussiennes qui sortirent des bois à l’improviste. Le général fut tué, et après quatre heure d’un terrible combat, toute la division fut anéantie ou dispersée. L’Alsace fut totalement envahie le 5 aout. Le 6, le maréchal Mac-Mahon voulut arrêter la progression prussienne à Woerth, Frœschwiller et Reichshoffen avec quarante milles hommes. Ils furent écrasés par les soldats du prince royal. Le 8ème et le 9ème cuirassiers se sacrifièrent pour couvrir la retraite. Ce fut une totale débandade entre Strasbourg et Chalons sur Marne.

Le même jour, sur les hauteurs de Spickeren, le général Frossard, surpris comme le général Douai, fut mit en déroute pendant que les corps de Failly Bitche, et celui de Bazaine à Saint-Avold restaient totalement immobile sans être informés des batailles qui se déroulaient à quelques dizaines de kilomètres. Ces défaites successive allaient ouvrir à l’ennemis la route de Metz ainsi que celle de Strasbourg. L’invasion était en route avec son cortège d’horreur et barbarisme. L’occupant mettant en œuvre une guerre de terreur afin de décourager toute velléité de la part des peuples occupés.

Les nouvelles de ces défaites ne tardèrent pas à être connues à Paris où elles provoquèrent colères, indignations ainsi que tristesse parmi la population. Le 7 aout le corps législatif se réunit et dans un désordre indescriptible vote la défiance envers en vers le gouvernement du ministère Ollivier qui est renversé. L’impératrice nomme le comte Palikao pour organiser un nouveau ministère. Le 14 aout Paris apprenait que l’empereur avait remis le commandement des armées au maréchal Bazaine. Les défaites de Forbach avaient amené autour de Metz cinq corps d’armée ainsi que la Garde Impériale. Le 14 aout les Prussiens voulurent arrêter le mouvement de l’armée française et l’attaquèrent à l’est de Metz, près de Borny. Ils purent être repoussé au pris d’énorme perte faisant gagné un jour aux troupes en retraite. Le 16 aout, l’empereur quitta Metz pour se rendre à Chalons, le même jour, l’armée prussienne, qui avait traversée la Moselle à Pont à Mousson attaquèrent l’armée française sur la route de Verdun, à Rezonville et Mars la Tour. De part en d’autres les pertes furent immenses et environ quarante milles hommes périrent aux champs d’honneur. Rien de décisif ne concluait la bataille et le 18 aout, Bazaine, au lieu de continuer l’offensive se retirait vers Metz. Le 18, les Prussien, par un mouvement tournant à l’ouest et au nord attaquaient à Gravelotte et à Saint Privat. Bazaine ne paru même pas sur le champ de bataille. Cerné de toute part par l’armée du prince Frédéric Charles la retraite était devenue impossible. Le corps d’armé du Prince Royal allait vers Paris, tandis que celui du Prince de Saxe se rendait vers la Meuse.

Napoleon IIIPendant ce temps le Maréchal Mac Mahon avait ramené une partie de son armée au camp de Chalon. Le 20 aout, cent vingt milles hommes étaient réunis sous ses ordres et ceux de l’empereur. Après de nombreuses tergiversations il fut décidé de se rendre sur Metz pour aller délivrer l’armée de Bazaine.

La Marche de Mac Mahon fut d’une lenteur désespérante, avançant ou reculant sans savoir où se trouvait exactement l’ennemi, alors que les observateurs Prussiens savaient tout ce que l’armée française faisait.

Le 3 aout le général de Failly se laissa surprendre et battre à Beaumont par le Prince de Saxe. Le soir même l’armée française affaiblie et affamée se réfugiait, dans un désordre indescriptible dans la ville de Sedan. Le 1er septembre l’artillerie prussienne installée sur les hauteurs de Sedan foudroyait l’armée française qui perdit plus de vingt cinq milles hommes. Napoléon fit hisser le drapeau blanc et signe de reddition et écrivait à l’empereur de Prusse qu’il se constituait prisonnier. La capitulation de Sedan livrait aux Prussiens trente neuf généraux, quatre-vingt six milles hommes, dix milles chevaux et six cent cinquante pièces d’artillerie. L’Empereur fut emmené en captivité au château de Wilhemshœhe, près de Cassel.

Jamais la France n’avait subit un tel désastre. L’entourage de l’Impératrice et le gouvernement tentèrent de dissimuler cette nouvelle le plus longtemps possible mais dès qu’elle fut connue, la nation tout entière se déchainât contre l’empereur. Un gouvernement de défense national fut instauré en France.

A Bordeaux, une statue de l’empereur, installée dans les allées de Tourny, fut renversée de son socle, les bordelais brisèrent la statue et allèrent jeter les morceaux dans la Garonne.

Après Sedan les Prussiens avaient continués leur marche victorieuse sur la capitale. Le combat de Chatillon les rendit maitres des hauteurs d’où ils pouvaient bombarder les forts et le sud de Paris. La ville fut bientôt investie.

A Strasbourg et à Metz les troupes de l’arrière garde prussienne faisait la conquête de l’Alsace et de la Lorraine. Harcelé, incendié et bombardé la ville de Strasbourg capitula le 28 septembre. D’autres villes capitulèrent à leur tour, Lichtenberg le 14 aout, Vitry le François le 25, Laon le 5 septembre, Phalsbourg succomba le 12 décembre après une courageuse résistance de 17 semaines. Verdun résistât plus de deux mois malgré un intense bombardement. Toul se rendit le 23 septembre, Thionville le 25 novembre, Soisson le 16 octobre. La pire des redditions fut celle de Metz qui décidât l’issue de la guerre.  

Le siège de Paris
Le siège de Paris par Jean-Louis-Ernest Meissonier

Cerné de toute part dans Metz par l’armé du prince Frédéric-Charles, le maréchal Bazaine avec ses cent quarante milles hommes, plus préoccupé par la politique que par la guerre ne tentât même pas une sortie pour rejoindre Paris. Le 27 octobre, il livra la ville avec ses forts au prince Frédéric-Charles, avec lui il livrait au vainqueur trois maréchaux de France, six milles officiers, cent soixante-treize milles hommes, treize milles chevaux, mille six cent soixante cinq canons, deux cent huit milles fusils et tous les drapeaux, seuls quelques uns furent brulés par leur régiment.

La France venait de subit l’une des plus désastreuse et humiliantes défaites de toutes son histoire. Les départements du Bas Rhin, du Haut Rhin, excepté le Territoire de Belfort et une partie de la Lorraine devenaient terre Allemande. La France devra payé en outre cinq milliards de francs or comme dommage de guerre et les troupes allemandes occuperont les territoires conquis jusqu'au complet paiement de la dettes.

En 1873, Bazaine sera jugé et condamné à mort pour haute trahison, sa peine sera commuée en vingt ans de réclusion, mais en 1874, il s’évade de la prison de Sainte Margueritte et se réfugie à Madrid, où il demeurera jusqu’à sa mort en 1888.


Les monuments commémoratifs


Le Monument aux mort de 1870 à Marseille
Le Monument aux morts de 1870 à Marseille
Le Monument aux mort de 1870 à Bordeaux
Le Monument aux morts de 1870 à Bordeaux
Le Monument aux mort de 1870 de Cahors
Le Monument aux morts de 1870 de Cahors

Aux Soldats morts pour la France en 1870

Dans certaines villes il existe des monuments en hommage aux soldats morts pour la France lors de la guerre de 1870.

A Marseille il est situé place Léon Blum entre Canebière et Allée Léon Gambetta;
A Bordeaux il a été construit place de la République, à coté du Tribunal;
A Cahors, il a été élevé place Lafayette.




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