Les Croisades


Charlemagne

En l'an 630, et après un siège de deux ans la ville de Jérusalem tombe aux mains des Arabes qui y construisent différentes mosquées. Au environ de l'an 800 Hârûn al-Rachîd ben Muhammad ben al-Mansûr le calife de Bagdad garantie à une délégation de l'empereur Charlemagne, la libre circulation des Chrétiens d'Occidents pour venir en pèlerinage à Jérusalem.
Si à Jérusalem les Chrétiens et les juifs vivent en bonne intelligence avec les Musulmans, leurs situations se dégradent très rapidement, interdiction de construire ou même de réparer les lieux de cultes , impôts et taxes particuliers.
Les Turcs Seldjoukides attaque et prennent la ville de Jérusalem et massacrent toute la population, de plus ils interdisent, contrairement à leur prédécesseurs, le passage des chrétiens vers la ville sainte et le tombeau du Christ.
Les envoyé de l'empereur byzantin par l'intermédiaire d'un ambassade implorèrent l'intervention des chrétiens d'Occident pour aider les chrétiens de Jérusalem qui subissaient de terrible sévices en Palestine.
Cette situation ne tarda pas à inquiéter l'Église de Rome et si certains prédécesseurs d'Urbain II l'avaient envisagé, c'est lui qui du haut d'une estrade dressée sur une place de Clermont-Ferrand lance l'appel à la croisade pour reconquérir la ville sainte et protéger ainsi le tombeau du Christ.
Urbain II s'adressa à la foule en françai:
« Ô peuple des Francs ! Peuple aimé et élu de Dieu ! De Jérusalem et de Constantinople s'est répandue la grave nouvelle qu'une race maudite, totalement étrangère à Dieu, a envahi les terres chrétiennes, les dépeuplant par le fer et le feu. Les envahisseurs ont fait des prisonniers : ils en prennent une partie comme esclaves sur leurs terres, les autres sont mis à mort après de cruelles tortures. Ils ont détruits les autels après les avoir profanés. Cessez de vous haïr ! Mettez fin à vos querelles. Prenez le chemin du Saint Sépulcre, arrachez cette terre à une race maligne, soumettez-là ! Jérusalem est une terre fertile, un paradis de délices. Cette cité royale, au centre de la terre, vous implore de venir à son aide. Partez promptement, et vous obtiendrez le pardon de vos fautes ! Souvenez-vous aussi que vous recevrai pour cela des honneurs et la gloire éternelle au royaume des cieux. »
Un frémissement, des murmures, des cris d'indignation étouffés parcoururent alors la foule. C'est un petit homme chétif sur nommé Coucou Piètre qui s'appelait en réalité Pierre l'Hermite qui de retour de Jérusalem et qui participait au concile de Clermont, poussa ce cri : « Dieu le veut ! ». La foule le reprit comme un grondement de tonnerre : « Dieu le veut ! ».

Le Monument aux mort de 1870 à Marseille
Un Croisé - Fête Médiévale de Mireval
Le Chant des Croisés

C'est ainsi que commença la Première Croisade appelée la Croisade des Gueux car composée essentiellement de paysans, de cerfs, de petits seigneurs, qui veulent tous participés à ce grand voyage pour sortir de leur médiocre condition. De plus le pape leur a garantie le pardon de leurs pêchers mais aussi le pardon de tous les actes qu'ils pourraient commettre si ceux -ci sont directement liés à leur divine mission.
Mal prépares, cette foule se fera presque entièrement décimée et atteint à peine les rives de l'Asie Mineur.
Après ce lamentable échec, c'est au tour de Saint Bernard de Clairvaux, de lancer l'appel à la croisade et il y invite tous les grands d'Europe à aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem. La croisade des barons remportent quelques succès. Les chevaliers, des français en grande majorité, remportent certaines victoire et après trois ans de dures épreuves, les croisés, le 15 juillet 1099, reprennent la ville de Jérusalem.
La conquête s'étend ensuite et donne naissance aux Etats Latin d'Orient: C'est ainsi que seront créés le royaume de Jérusalem, la principauté d'Antioche et d'Edesse et le comté de Tripoli.
Mais les musulmans s'unissent autour d'un grand chef de guerre en la personne de Saladin d'origine Kurde du nord de l'Irak.
En 1144 ils reprennent Edesse.
Le pape charge alors Bernard de Clairvaux de lancer l'appel à la croisade. Cette seconde croisade conduite par le roi Louis VII, accompagné de son épouse Aliénor d'Aquitaine, et l'empereur Conrad III échoue devant Damas en 1148 et Saladin écrase les Francs à Hattim et reprend la ville de Jérusalem.
Une troisième croisade s'organise alors, mais la principale armée, conduite par l'Empereur Frédéric Barberousse, se désorganise à la mort de son chef. Quant a Philippe Auguste, roi de France et le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion, leurs rivalités politiques les empêchent de remporter des succès décisifs.
Ainsi met-on sur pied une quatrième croisade. Mais les Croisés, incapables de payer aux Vénitiens la somme due pour la traversée, doivent accepter d'aller prendre une ville concurrente de Venise; puis ils interviennent à Constantinople, dans les querelles dynastiques, mais ils finissent par prendre la ville en 1204 donnant ainsi naissance, pour plus d'un demi siècle à l'Empire Latin de Constantinople. La Cinquième croisade de 1217 à 1221, dirigée contre l'Egypte, pour faire diversion n'obtient aucun succès
La sixième croisade dirigée par Frédéric II, Empereur d'Allemagne et roi de Sicile, alors excommunier. Tolérant, en 1229, il s'entend avec le sultan d'Egypte pour que chrétiens et musulmans puissent aller librement à Jérusalem. La croisade obtient quelques autres avantages qui seront perdus aussi vite qu'ils avaient été gagnés.
Quand l'accès à Jérusalem devient de nouveau difficile, une nouvelle expédition, commandée par Saint Louis, est lancée contre l'Egypte mais vaincu, il est fait prisonnier. Libéré Saint Louis organise une huitième et dernière croisade qui se terminera à Tanger avec la mort de Saint Louis, terrassé, lui et son armée, par une épidémie de peste.


Les Femmes en Croisades


Les femmes et les Croisades


Le Monument aux mort de 1870 à Marseille
Les Femmes en Croisades

La direction et le fonctionnement de la société n'est-elle pas plus une affaire d'hommes que les croisades. Et ce, contrairement aux récits qu'en ont fait les historiens. Une multitude de femmes se sont engagées dans les rangs des croisés, souvent aux côtés de leur chevalier de mari. Anne Comnène, fille de l'empereur Alexis, relate l'arrivée des premiers croisés à Byzance. Elle décrit un certain nombre de femmes nobles à cheval ou en litière et d'autres cheminant à pied avec les hommes. Loin d'être des épouses faibles et soumises entraînées malgré elles par leur mari, certaines vont au contraire jusqu'à combattre auprès des soldats, équipées comme eux. Ainsi les épouses des Normands de Sicile, ou Ida d'Autriche qui se joint à Guillaume le Troubadour pour la première croisade, ou encore Florine, fille du duc Eudes Ier de Bourgogne qui aurait combattu et rendu l'âme aux côtés de son fiancé Suenon, fils du roi de Danemark. Anne Comnène est frappée en particulier par la Normande Sichelgaïte, épouse de Robert Guiscard, capable de combattre comme un soldat, allant même jusqu'à pour­suivre les déserteurs pour les ramener sur le champ de bataille. Lors du siège de Saint-Jean-d'Acre en 1191, le chroniqueur Jordan Fatosme raconte que les femmes «montèrent aux remparts et portèrent les munitions; il n'y avait aucune fille ni femme qui ne portât sa pierre jusqu'au rempart pour la jeter». Cela dit, la plupart d'entre elles assument plutôt un rôle actif de soutien et d'encouragement, participant aux travaux des hommes, leur apportant l'eau et les vivres et soignant les blessés. Mais elles ne sont pas plus épargnées qu'eux par les combats ou par les famines. Elles sont tuées ou faites prisonnières par centaines, voire réduites à l'esclavage lors de la chute des Etats de Terre Sainte..


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