La Grande Jacquerie - Les Tuchins


Tuchin

Etymologiquement, on pourrait dire aussi les « Tue Chien », en effet, il advint que l’on sacrifie son chien lorsque la famine devient de plus en plus horrible.
La chevalerie Française, comportant nombre de prud’hommes, parés d’armures rutilantes et plus orgueilleux les uns que les autres se vit infliger une sanglante leçon de tactique militaire par les archers Galois tant à Crécy qu’à Poitier.

La répression de la révolte paysanne
La répression de la révolte paysanne

Cependant, ceux qui en étaient revenu voulurent oublier au plus vite ces déconfitures et s’empressent de donner fêtes sur fêtes afin d’en oublier le déshonneur.
Jean II le Bon est détenu captif en Angleterre après la déconfiture de Poitiers, le pays est gouverné par son fils, le futur Charles V, et est aux mains d’une poigné de seigneurs aussi avide d’argent que de pouvoir.
La Jacquerie, autrement dit la révolte paysannes, vit le jour du fait de l’extrême misère du petit peuple, écrasé d’impôts et où la monnaies n’à plus aucune valeur. Formé à l’origine par des paysans révoltés, ils se formèrent en bandes organisées et commencèrent à dévaster tout ce qui était seigneuriaux où domaines du clergé.

La répression de la révolte paysanne
La répression de la révolte paysanne

Entre 1384 et 1389, en Auvergne, ont les désignât sous le vocable de Tuchins. Voici un texte tiré des « Annales du règne de Charles VI » et écrit par un religieux de Saint Denis : « Une énorme multitude des plus abjects individus qu’on appelait Tuchins a cause de leur vie dissolue avait surgi tout à coup comme une nués de vers et s’était montrée sur tous les points de la contrée. Abandonnant leurs travaux et la culture des terres, ils s’étaient rassemblés et engagés par des serments terribles à ne plus courber la tête sous le fardeau des impôts, mais à rétablir les antiques franchises de leur pays et à essayer de secouer par la force le joug dont ils étaient accablés. Bientôt, voyant leur nombre s’accroitre de jour en jour, ils se portèrent à de plus coupables excès. Comme poussés par le démon et agités d’une rage forcenée, ils se déclarèrent les ennemis des ecclésiastiques, des nobles et des marchands. »

La répression de la révolte paysanne
Le château de la Roque sur Cèze

Arrivés près de la vallée du Rhône, au début de 1382, les Tuchins campèrent dans les gorges de la Cèze où ils furent rejoints par des nobles dont Régis de Saint-Michel-d'Euzet, Étienne Augier, dit Ferragut du Pin, Vachon de Pont-Saint-Esprit et Verchère de Vénéjan qui prirent leur tête. Ils s’emparèrent alors de Cavillargues, Chusclan et Tresques, avant de piller les châteaux de Sabran, La Roque-sur-Cèze, Saint-Laurent-des-Arbres et Cornillon. Dans ce dernier château se trouvait le trésor de Clément VI. Son neveu, Guillaume III Roger de Beaufort, alors Lieutenant des armes du Sénéchal de Beaucaire, organisa la répression. En septembre 1382, il recruta des mercenaires et fit venir une compagnie d’arbalétriers d’Avignon. Ses troupes cantonnées à Bagnols-sur-Cèze attaquèrent alors Cornillon. Dirigées par Gantonnet d'Abzac, Commandant du Saint-Père pour le Païs de Saint-Esprit, elles semèrent la terreur. Guillaume III fit ensuite intervenir son capitaine des gardes de Bagnols, Jean Coq. Ce dernier réussit à pacifier le pays en expulsant les chefs du Tuchinat. Ce qui permit de signer la paix en février 1383.



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