La Bataille de Bouvine
Le 27 juillet 1214, au sud-est de Lille,
la bataille de Bouvines oppose l'armée du roi de France Philippe
II Auguste à l'armée formée par la coalition de l'empereur germanique
Otton IV de Brunswick, du comte de Flandre, du comte de Boulogne,
du duc de Brabant et de contingents anglais.
En 1213, Jean Sans
Terre est excommunié par le pape Innocent III pour avoir refusé
de recevoir l’évêque de Cantorbéry que le pape venait de nommer.
Le roi de France, Philippe Auguste profite de cette occasion pour
convoquer ses barons et leur annoncer qu’il va traverser la Manche
pour aller reverser le roi frapper d’interdit. Tous les barons ,
sauf les comte de Flandre, promirent au roi de la suivre. Philippe
leur donna donc rendez-vous à Rouen où il fit rassembler une flotte
importante. Pendant ce temps, le pape Innocent III envoya un légat
à Jean, pour lui demander de revenir dans le giron de l’Eglise afin
d’empêcher un débarquement français sur les côtes d’Angleterre.
Jean se soumit donc aux désirs du Saint-Siège et le légat allât
informer Philippe pour l’interdire d’envahir la terre d’un roi qui
avait satisfait à Dieu et à la Sainte Eglise.
Courroucé contre le pape qui l’avait poussé
à de grandes dépenses pour préparer la guerre, Philippe tourna son
courroux contre Ferrant, prince du Portugal et comte de Flandre
qui avait refuser de participer à l’invasion de l’Angleterre. Les
armées et flottes de Philippe partirent à l’assaut de la Flandre
et beaucoup de villes se soumirent sans trop de résistance.
A la suite du pillage, perpétré par des marins de la flotte française
des très riches entrepôts de la ville de Dam, le port de Bruges,
en représailles, une flotte anglaise, envoyée par le roi Jean, détruisit
une grande partie des navires français. Lille s’étant révolté, Philippe
prit la ville et la majorité des habitants furent massacrés. L’invasion
de la Flandre eu pour conséquence de rassembler tous les grands
barons de ces régions contre Philippe, à qui on prêtait le dessin
de reconstituer l’Empire de Charlemagne. Renaud de Boulogne rassembla
d’autre ennemis de Philippe comme Henri, duc de Brabant et également
Othon de Brunswick, l’empereur d’Allemagne, qui vint en personne
présider l’assemblée des barons ligués contre Philippe. Othon étant
le neveu du roi Jean.
Il fut donc convenu que le roi Jean débarquerait
en Poitou, afin de recouvrer son héritage. Les troupes du roi Jean
débarquèrent à La Rochette en février 1214. Les Lusignan, ses anciens
ennemis et presque tous Poitevins passèrent de son côté.
Les armées de Jean franchirent la Loire, se saisirent d’Angers,
mais furent repoussées devant Nantes. Une armée commandée par le
prince Louis de France, que son père Philippe avait envoyé en toute
hâte mis l’armée de jean en déroute et l’obligeât à s’enfuir en
Angleterre.
Au nord la guerre fut plus sérieuse et Philippe
avait devancé tous ses ennemis. Philippe Auguste avait devancé ses
ennemie. La chevalerie et les communes avaient répondus à l’appel
du roi et toute l’armée du roi était à Péronne, lieu de rassemblement
général. L’armée ennemie se trouvait à Valencienne et l’empereur
Othon et tous les barons assemblés autour de lui ne rêvaient que
de conquérir toutes les terres de Philippe. Philippe, bien avisé,
marcha droit en Flandre et installa son camp sous les murs de Tournai,
coupant ainsi les communications de l’ennemi avec la Flandre. L’armé
d’Othon ; comportant environ quarante milles hommes répartie en
trois colonnes avec le comte de Flandre et ses chevaliers, le comte
de Boulogne, les Brabançons et les Anglais , l’empereur et les allemands;
et se porta à Mortagne, à deux lieu des français. L’armée de Philippe
se composait de vingt cinq mille homme commandés par le duc de Bourgogne,
du Roi de France, et des comte de Dreux et de Ponthieu. Au moment
où Othon attaqua, Philippe donna l’ordre de batte en retraite et
fit franchir à ses troupes le pont de Bouvines sur la Marcq. Aussitôt
les deux armées prirent position, celle d’Othon sur un plateau,
celle du roi de France en face. L’action s’engagea, Othon eu un
cheval tué sous lui et faillit être fait prisonnier par Guillaume
de Barres, à qui Philippe dut son salut, et qui mit en désordre
l’infanterie Allemande. Finalement les Anglais et les Brabançons
furent taillés en pièce et après six heures de combat, les coalisés
abandonnaient le champ de bataille, laissant un grand nombre de
mort et de blessés. Le soir, Renaud de Boulogne, les comtes de Flandres
et de Salisbury, fait prisonniers pendant la bataille furent présenté
au roi qui les fit enchaînés et conduire à Paris. Cette victoire
eu un grand retentissement. Elle affirmait pour la première fois
la puissance de la royauté Française.
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