La conspiration de Belfort


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Pendant les premières années de la Restauration, les libertés recevaient chaque jour de graves atteintes, malgré les avertissements réitérés de la presse et les manifestations de la majorité de la nation et de ses députés libéraux, dont le parti grossissait en dépit des entraves officielles. Les cris de réforme, qui retentissaient du haut de la tribune nationale, trouvaient de l'écho dans la France tout entière. Cet état de choses augmentait tellement le mécontentement général, que plusieurs grands personnages, croyant le moment venu de l'expulsion de la dynastie régnante, se mirent en mesure de jouer un rôle dans les événements qui se préparaient. On sait qu'en 1818, après une tentative d'insurrection qui avorta, les membres les plus influents de la société des Amis de la Vérité, obligés de quitter la France, allèrent offrir leurs bras à la révolution de Naples et furent affiliés à une société appelée des Carbonari, qui enveloppa toute l'Italie. C'est de ce pays qu'on apporta en France le plan d'une immense association, dans laquelle on initiait tous les ennemis déclarés du gouvernement royal, qui se trouvèrent en grand nombre. Ce fut du sein de ces réunions appelées ventes que sortirent ces violents écrits dont on se souvient encore. L'avidité avec laquelle on recherchait ces pamphlets, aurait dû ouvrir les yeux au gouvernement et lui montrer le peu de sympathie du peuple à son égard ; mais l'aveuglement augmentait à mesure que les années semblaient affermir un trône qui devait tomber huit ans plus tard, malgré les formidables baïonnettes suisses dont il s'était entouré.
Le parti révolutionnaire, voyant que la propagande au moyen de la presse était insuffisante pour arriver à son but, crut devoir recourir à l'insurrection armée et triompher enfin par la force: en conséquence, le mot d'ordre fut lancé.
Dans cette lutte, où des hommes dévoués allaient jouer leur vie au signal de leurs chefs inconnus, chaque département devait fournir son contingent. Le Haut- Rhin, tant à cause de son patriotisme que par sa position frontière qui devait résister au premier choc de la réaction étrangère, avait été, ainsi que d'autres départements, appelé à concourir avec Paris à la révolution qui se préparait. Sur les cinq députés du Haut-Rhin, quatre appartenaient à l'extrême gauche de la Chambre, c'est à dire à l'opposition.
Ces vigoureux athlètes qui, du haut de la tribune nationale, battaient incessamment en brèche les partisans de la monarchie, étaient Voyer-d'Argenson, Bignon, Georges Lafayette et Jacques Kœcklin, dont nous reparlerons plus tard. Déjà, en 1820, dans une sédition qui avorta, on vit figurer les noms de Manuel et des colonels Pailhès, Fabvier et Brach, ainsique ceux du lieutenant-colonel Caron, et de Dublar, Pégulu et Desbordes, qui furent acquittés par arrêt de la Chambre des pairs et que nous retrouverons tout à l'heure. Cet arrêt d'acquittement démontrait déjà que la pression exercée sur cette Chambre supérieure lors du procès du maréchal Ney n'existait plus, ou qu'elle était sans influence. Ce fut donc une année plus tard, en 1821, qu'on prépara la conspiration de Belfort. Le département du Haut-Rhin avait été définitivement choisi pour le théâtre du hardi coup demain qui devait avancer de huit ans la révolution de 1830. Napoléon venait de mourir à Sainte-Hélène ; ses partisans dans la révolte croyaient s'exposer pour les héritiers de son trône, d'autres songeaient à fonder une République et d'autres enfin, sans aucunes vues ultérieures, se laissaient entraîner par le torrent. Le mouvement insurrectionnel qui devait partir de Belfort, avait été fixé par le comité central de Paris, à la nuit du 1er au 2 janvier 1822 ; le 29e régiment de ligne, dans lequel servait Armand Carrel, tenait alors garnison à Belfort. Ce fut ce régiment, où la charbonnerie napolitaine avait de fortes ramifications, qui devait donner le signal d'une levée de boucliers destinée à amener une grande révolution populaire dans la France entière. Le colonel Pailhès des grenadiers à pied de l'ex garde impériale, avait été désigné pour commander en chef. À cet effet, il s'était rendu incognito plusieurs jours d'avance dans les murs de Belfort.
Des députés en renom devaient venir se mettre à la tête du mouvement pour se constituer sur les lieux mêmes en gouvernement provisoire et organiser les administrations départementales et communales, en attendant que la nation pût être appelée à élire une Assemblée Constituante qui déciderait de la forme définitive du gouvernement, ainsi que des institutions à donner à la France d'après les vœux de la majorité. Les députés qui avaient été investis à cette époque du mandat de représentants pour le pays, étaient Lafayette, Dupont (de l'Eure), Voyer-d'Argenson, Jacques Kœcklin et de Corcelles, père. Tous les cinq faisaient partie du comité d'action institué dans la vente suprême de la charbonnerie française, établie à Paris, au domicile de M. Schonen, conseiller à la cour royale. A côté des dispositions prises à Paris et dans les départements éloignés de l'Alsace, des intelligences avaient été ménagées dans les départements voisins, notamment à Besançon, Nancy, Metz et Strasbourg. Le colonel Brice, ancien chef de partisans de la Lorraine, en 1815, opérait sur Metz et Nancy, d'où il devait, dit-on, amener à Belfort, pour prendre part au mouvement, deux fils du maréchal Ney, naturellement hostiles aux meurtriers juridiques de leur père. Bazard, Buchez et Joubert étaient chargés de la correspondance entre Belfort et Mulhouse. À Strasbourg, le colonel Brach et le chef de bataillon Conrad, mort général en Espagne, devaient s'emparer du commandement de cette place, aussitôt l'arrivée de la nouvelle de l'insurrection. La garnison de Neuf-Brisach , dont faisaient partie les lieutenants Carrel et de Grometty du 29e de ligne, parce que leurs compagnies étaient, selon l'usage, détachées de Belfort, se trouvait depuis longtemps initiée dans le complot et devait au premier signal marcher sur Colmar, chef-lieu du département, distant de 12 kilomètres, sous la conduite du général en retraite Dermoncourt, qui connaissait la place pour l'avoir commandée en 1845.

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Saisie des presses d'un journal sous le règne de Charles X

Ce qui prouve aujourd'hui le peu d'attachement qu'avaient les fonctionnaires de tout grade pour une famille dont les fautes lui ont totalement fait perdre l'affection du peuple, seul rempart inexpugnable, c'est que la plupart des autorités choisies par le pouvoir même n'attendaient que l'occasion de lui montrer leur secrète aversion. Le maire de Neuf-Brisach, M. Leroi, ancien colonel d'artillerie, qui était aussi dans le secret de l'affaire, gardait la ville à la disposition du corps insurrectionnel. M. Leroi était en outre désigné pour aller former à Colmar, avec plusieurs autres citoyens notables du pays, notamment MM. Nicolas Kœcklin, de Mulhouse, Frédéric Hartmann, de Munster, Morel, ancien maire de Colmar, Blanchard, ancien commissaire ordonnateur des armées impériales, le noyau de l'administration centrale appelée à gérer les affaires du département sous le gouvernement provisoire, qui devait être institué à Belfort le jour de l'insurrection. Dans Belfort même, une administration municipale avait été sourdement organisée la veille, sur le modèle de la Constitution de l'An III. En tête étaient M Charles Blétry, commissionnaire, et l'un des plus notables négociants, qui fut nommé maire de la ville aussitôt la révolution de 1830, et M. Réchou, père, que l'on qualifiait alors de Patriote de 1789. Comme on le voit, tout était parfaitement disposé à l'intérieur comme à l'extérieur de Belfort pour imprimer au mouvement qui se préparait une marche régulière et triomphante. Des cinq députés désignés pour composer le gouvernement provisoire, deux étaient déjà arrivés depuis quelques jours en Alsace: c'étaient Jacques Kœcklin et Voyer-d'Argenson. Le premier se tenait à portée de Mulhouse, et l'autre était descendu sans bruit dans ses propriétés aux forges d'Oberbruck, près de Massevaux. Le point de réunion des cinq députés ayant été fixé à Belfort, la maison de campagne de M. Réchou fut désignée pour être mise à la disposition du général Lafayette et de son fils Georges Lafayette, attendus à Belfort du 1er au 2janvier 1822 pour venir se joindre à ses deux collègues. Quant à MM. Dupont (de l'Eure), et de Corcelles, ils avaient été empêchés par des causes majeures et involontaires. Déjà une voiture de cérémonie était commandée pour aller chercher et amener « le patriarche de la liberté des deux mondes» , comme on l'appela plus tard dans une chanson qui fit fureur en 1830, et son fils, ancien officier de hussards, dont l'uniforme, ainsi que celui de son père, avec les insignes de circonstance, avaient été précédemment apportés de Paris à Belfort. Jacques Kœcklin arrivait en poste dans la nuit du 1er au 2janvier jusque devant l'hôtel tenu par M. Dauphin, au faubourg, quand un de ses neveux affilié, qui était parti avant lui pour sonder le terrain, lui fit comprendre, en deux mots faciles à interpréter dans cette situation, que le coup était manqué. Jacques Kœcklin, saisissant le sens de l'avertissement, profita du trouble qui régnait aux environs de l'hôtel, et, comme un voyageur contrarié qui tient à sa tranquillité et n'aime pas le bruit, il rebroussa chemin à la vue même des gendarmes et des patrouilles, qui ne pouvaient pas soupçonner que ce paisible citoyen, honorablement connu du reste, fut devenu tout-à-coup un Catilina à cent lieues de la Rome moderne. Notre voyageur se rendit chez son ami d'Argenson, au moment où celui-ci se préparait pour arriver au rendez-vous fixé au 2 janvier au matin, et il l'instruisit de l'insuccès de la tentative. D'un autre côté, Messieurs de Lafayette, père et fils, partis en poste de leur terre de La Grange, arrivaient, cette même nuit, dans un faubourg de Lure, où ils furent rencontrés par M. de Corcelles, fils, un des conjurés en fuite, parti à cet effet en courrier depuis Belfort, immédiatement après le coup de pistolet tiré sur le commandant de place, ce qui fut le signal de l'avortementde ce grand projet. Messieurs de Lafayette rebroussèrent chemin et se dirigèrent sur la campagne de leur ami, M. Martin, de Gray, d'où ils s'en retournèrent à Paris sans être aucunement compromis.
Voici ce qui s'était passé dans Belfort pendant ce temps. Le colonel Pailhès, qui y était déjà arrivé depuis quelques jours, s'y était tenu caché ; néanmoins, il s'était mis en rapport avec quelques officiers et sous officiers du 2ème de ligne, qui devaient lui amener tout le régiment. Il avait également lié des intelligences et s'était fait connaître comme chef aux affiliés de Belfort, tels que Charles Blétry, Réchou, père et fils, le lieutenant en demi-solde Roussillon, Beaume, fils, Georges, Netzer, Petitjean, etc. C'est chez ce dernier que se trouvait le dépôt de drapeaux et de cocardes tricolores.
La confiance des conspirateurs était si grande dans la réussite de leur projet que la Revue d'Alsace rapporte que le lieutenant Dublar, de Paris, s'était chargé d'entrer dans Belfort, ayant sous le bras un portemanteau rouge rempli de ces cocardes, ce qu'il effectua en effet sans éveiller le moindre soupçon, malgré la couleur suspecte et provoquante de ce porte-manteau qui renfermait la plus terrible des contrebandes. Dans les hôtels de la ville et des faubourgs étaient successivement arrivés de Paris une nuée de jeunes gens déterminés et fidèles à leur serment, envoyés par les diverses ventes de carbonari de la capitale pour prendre part et donner de suite de la consistance et de l'écho au mouvement révolutionnaire. Dans la soirée du jour de l'an 1822, tout était prêt pour la prise d'armes, fixée au lendemain matin. L'adjudant Tellier, du 29ème régiment, qui, à cause de son zèle, avait été choisi pour préparer tous les détails, avait eu soin de placer dans les postes principaux des sous-officiers et des soldats de garde sur lesquels on pouvait compter.
Toute la journée avait été employée par lui en courses actives et en pourparlers avec les autres sous-officiers engagés dans la conspiration. Après l'appel de huit heures du soir, voyant s'approcher le moment suprême, Tellier fait monter dans sa chambre, à la caserne, une dizaine de sous-officiers qu'il trouva devant le quartier réunis en groupe dans l'obscurité, et qu'il croyait tous être de son bord puisqu'ils formaient une même société. Quand ils furent rassemblés, il assigna à chacun son rôle pour le lendemain matin, et donna tous les ordres nécessaires à l'exécution rapide du mouvement. Mais il advint que dans cette réunion, faite sans précautions, maçonniques deux de ces sous-officiers se trouvaient initiés pour la première fois à ce complot qu'on leur avait caché jusqu'alors. Dans le doute, ils voulurent, une fois sortis, s'assurer par eux-mêmes si, comme l'adjudant venait de le leur dire, leurs officiers étaient réellement dans la conspiration. Ils se rendirent à l'instant chacun chez leur capitaine, pour s'assurer de la solidité du terrain sur lequel ils devaient s'aventurer. Les deux capitaines, dont aucun n'était dans le secret, se hâtèrent d'aller prévenir leur colonel, et se transportèrent avec lui, ainsi que le lieutenant de roi qu'on avait fait avertir, à la caserne du régiment, où se trouvait une partie des soldats déjà armés ou prêts à prendre les armes, et les autres mettant des pierres à leur fusil.
L'adjudant Tellier, prévenu de suite, courut au poste de la porte de France avertir le lieutenant Manoury que le complot était avorté et que tout était découvert.
Cet officier emmena Tellier dans un cabaret voisin, tenu par le sieur Boltz, frère du directeur des postes de Belfort, et ses deux filles, et où se trouvaient réunis attendant le moment d'agir le colonel Pailhès, en uniforme des grenadiers de la garde impériale et portant une ceinture rouge avec deux pistolets et un poignard, le lieutenant Peugnet, du 2ème, les officiers en non activité Roussillon, qui logeait dans la maison, Pégulu, Brue, Desbordes, Lacombe et quelques autres. Le lieutenant Peugnet, enveloppé de son manteau qui cachait son sabre et deux pistolets attachés aussi à une ceinture rouge, se rendit de suite à la caserne, pours'assurerpar lui-même si le rapport de l'adjudant Tellier était exact, et pour juger s'il n'y aurait pas quelque chance de tenter un coup hardi en devançant l'heure fixée ; mais il revint aussitôt rejoindre les autres conjurés pour leur confirmer que la mèche avait été éventée et que tout espoir était perdu. On détruisit de suite plusieurs objets compromettants ; le lieutenant Manoury retourna à son poste, et les autres conjurés de la réunion se dirigèrent sur le faubourg du côté du groupe des conspirateurs du dehors, qui devaient s'y trouver rassemblés. Pendant que le colonel du 29ème consignait son régiment à la caserne et procédait à une première enquête, le lieutenant de roi, M. Toutain, sortait de la ville avec un peloton commandé par un officier. Il rencontre le rassemblement qui s'était formé au bout du pont du faubourg, et lui ordonne de se disperser; mais à l'instant le lieutenant Peugnet ouvre son manteau et saisissant un de ses pistolets, il le décharge à brûle pourpoint sur le lieutenant de roi, en s'écriant: « Commandant, vous êtes à moi! » Le lieutenant de roi tombe baigné dans son sang, quoique la balle, qui avait pénétré de plusieurs pouces dans la poitrine, eût miraculeusement été amortie par la croix de St- Louis, que portait cet officier supérieur. Le cri aux armes ! part aussitôt du sein du rassemblement ; mais les conjurés se trouvant dépourvus d'armes, se dispersèrent. Quelques-uns furent arrêtés dans les faubourgs, et d'autres dans la ville. L'émoi était tel que, par un excès de précaution, tous les citoyens, hommes, femmes, filles, enfants, rencontrés dans les rues, étaient arrêtés de suite par les patrouilles ou par la police et renfermés dans l'ancienne sous-préfecture, momentanément transformée en annexe de la prison, trop petite pour recevoir tant de détenus. Parmi les conspirateurs arrêtés en ville se trouvaient les quatre officiers en non activité, qui, ayant été déposés au corps de garde de la porte de France, s'évadèrent avec le lieutenant Manoury, qui commandait ce poste. Ceux qui ne furent point arrêtés à l'instant s'enfuirent dans diverses directions. L'adjudant Tellier et un autre sous-officier du 29ème, nommé Vattebled, se réfugièrent en Suisse, où Tellier fut arrêté six jours après par des gendarmes français, au moment où se voyant sans espoir d'en réchapper, Vattebled venait de se brûler la cervelle dans le grenier d'une ferme, près de St-Braise, bailliage de Porrentruy, où la gendarmerie et la police françaises avaient été autorisées à les traquer. Le colonel Faillies et le lieutenant Dublar, errant dans les montagnes des Vosges, étant descendus dans une auberge de la ville de Thann, accablés de fatigue et de besoin, y furent aussitôt arrêtés et réunis à vingt autres de leurs complices déjà renfermés dans les prisons de Colmar. Pour abréger les détails, nous dirons que sur quarante-quatre conjurés dont les noms figurèrent au procès, vingt-trois étaient déjà sous la main de la justice et vingt et un étaient en fuite. Dans ces derniers se trouvaient deux Belfortains : Petitjean, qui mourut au moment de s'embarquer, et Beaume, qui cingla vers l'Amérique, où la fortune lui devint favorable. L'affaire ne fut évoquée qu'au mois de juillet 1822. Les assises furent présidées par M.Millet de Chevers, premier président de la cour de Colmar. Depuis longtemps, les tribunaux n'avaient retenti d'un procès politique de cette importance. Cent quatre-vingt-un témoins furent interrogés ; les audiences durèrent vingt jours. Me Barthe, célèbre avocat de la capitale, dont les talents sont connus et appréciés au loin, était venu apporter dans cette cause le secours de son éloquence, à laquelle l'opinion du pays attribua la douceur du jugement qui fut rendu. La cour royale, par son arrêt, condamna le colonel Pailhès, Guimard, le lieutenant Dublar et l'adjudant Tellier à cinq ans de détention, plus chacun à 500 fr. d'amende, aux frais solidaires du procès et à 5 années de surveillance ; les autres accusés présents furent acquittés. Le 30 septembre suivant, la peine de mort fut prononcée contre les accusés contumaces Brue, Desbordes, Lacombe, Manoury, Pégulu, Petitjean et Peugnet.
Tel fut le résultat de cette conspiration qui fit tant de bruit à l'époque, et dont les détails du procès forment un gros volume imprimé à Colmar et qui eut une vogue inouïe. En 1828, le roi Charles X, qui régnait depuis cinq ans, fit un voyage en Alsace. Il a honoré de sa présence et visité en détail Strasbourg, Schelestadt, Colmar, Cernay, Mulhouse et Ensisheim; mais, malgré l'importance militaire de Belfort, Sa Majesté n'a pas daigné venir recueillir les hommages des Belfortains. Nous ne parlerons pas des mille inscriptions étalées sur les arcs de triomphe semés sur sa route, ni des médailles frappées à cette occasion par les villes privilégiées, pas plus que des discours exprimant un dévouement éternel qui ne devait pas durer deux ans.




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