Né vers 939-941 probablement à Dourdan dans l'Essonne1,
mort le 24 octobre 996 probablement au lieu-dit « Les Juifs », près
de Prasville en Eure-et-Loir, duc des Francs (960-987), puis roi des
Francs (987-996), fut le premier souverain de la dynastie capétienne.
Fils de Hugues le Grand et de son épouse Hedwige de Saxe, il est l'héritier
des puissants Robertiens, la lignée qui est en compétition pour le pouvoir
avec la dynastie carolingienne et les grandes familles aristocratiques
de Francie aux IXème et Xème siècles, bien que
par sa grand mère Béatrice de Vermandois il descend également de Bernard
roi d'Italie, lui-même petit fils de Charlemagne.
Il s'est marié,
vers 970, avec Adélaïde d'Aquitaine, la sœur de Guillaume II d’Aquitaine
dit « Tête d’Étoupe ». C'est de lui que la dynastie des capétien tirent
leur nom. Il tient son nom de la «cape» que son titre d'abbé laïc d'un
monastère l'autorisait à porter. Avec lui commence la dynastie la plus
puissante que la France ait connue. Portant le titre de Duc à la mort
de son père, très intelligent et faisant preuve de vaillance, ces qualités
lui vaudront de ceindre la couronne de la Francie.
Robert II le Pieux, né à Orléans en 972 et mort
en 1031 au château de Melun, est le deuxième roi franc de la dynastie
des capétiens. Il régna de 996 à 1031. Il est le fils d'Hugues Capet
et d'Adélaïde d'Aquitaine. Hugues Capet l'associe au trône dès la fin
de juillet 987 moins d'un mois après son accession au trône. Il reçoit
une solide éducation à Reims par Gerbert d'Aurillac, philosophe et mathématicien
français, futur pape sous le nom Sylvestre II de 999 à 100. Son instruction
lui permet d'assister son père notamment concernant les questions religieuses.
IIl épouse successivement Rosala, dite Suzanne, prénom qu’elle prit
en se remariant, veuve d'Arnoul III, comte de Flandre. Mariée après
988. Et qu’il répudiée l'année suivante. Morte le 7 février 1003.
Il se marie ensuite avec Berthe, fille de Conrad le Pacifique, roi
de Bourgogne, veuve de Eudes, comte de Chartres, Tours et Blois, à qui
elle avait donné six enfants. Mariée avec Robert vers 990. Elle aussi
est répudiée, pour cause de parenté, en 1001.
Sa troisième épouse
sera Constance d'Arles, dite Blanche, Blandine ou Candide, fille de
Guillaume Ier, comte d'Arles. Mariée vers 1003. Morte à Melun
en juillet 1032 A la mort d'Hugues Capet, Robert II poursuit l'oeuvre
de son père et parvient à maintenir les alliances avec la Normandie
et l'Anjou ainsi qu'à contenir les ambitions d'Eudes II de Blois qui
est aussi connu sous le nom de Eudes le Champenois, comte de Blois,
de Châteaudun, de Chartres, de Reims, de Tours, de Beauvais et de Sancerre
puis comte de Troyes et de Meaux, fils de Eudes Ier de Blois et de Berthe
de Bourgogne ; cette dernière épousera Robert II.
En 1003, il annexe
le duché de Bourgogne qui était revenu à Otte-Guillaume, beau-fils de
l'oncle de Robert II. En effet, Henri Ier de Bourgogne, beau-père d'Otte-Guillaume,
est le frère d'Hugues Capet. Par la suite, Robert II prend le contrôle
des comtés de Dreux, de Melun et de Sens ; Robert II a ainsi réussi
à agrandir le domaine royal laissé par Hugues Capet.
Robert II fait
respecter la "paix de Dieux" qui est un mouvement spirituel et social
organisé par l'Eglise catholique visant à pacifier le monde chrétien
occidental et à limiter l'usage de la violence dans la société.
Cependant,
la succession au trône est l'objet de querelles. Comme l'a fait avec
lui son père, Robert II associe son fils aîné Hugues au pouvoir dès
1017. Mais, en 1025, Hugues meurt ce qui entraîne la rébellion de ses
frères. A la mort de Robert II, c'est Henri Ier, second fils
de Robert II, qui monte sur le trône.
Henri I a un début de règne difficile. Il doit
affronter la révolte de son frère Robert soutenu par sa mère Constance
et le comte Eudes II de Blois. Ce dernier s'empare de Sens et oblige
Henri à trouver refuge auprès de Robert le Diable, son allié avec Conrad
II l'empereur d'Allemagne, le comte d'Anjou et le comte de Flandre.
Heureusement, Constance meurt en 1034 et Henri vient à bout de ses adversaires.
Mais ce n'est pas sans amputer son domaine ; il donne à Robert le Diable
le Vexin français et à son frère Robert le Duché de Bourgogne. Son principal
adversaire Eudes II ne désarme pas, et il s'adresse au plus jeune frère
du roi, Eudes, pour former une nouvelle coalition. Cependant elle tourne
à l'avantage du roi avec la prise de Sens, la capture de son frère Eudes
et la conquête de la Touraine par le comte Geoffroy-Martel.
Mais
l'alliance de Henri I et des normands finit par se rompre. Parti en
Terre Sainte, Robert le Diable confie au roi son bâtard, futur Guillaume
le Conquérant, et après sa mort en 1031, le roi aide Guillaume à vaincre
les barons normands à la bataille de de Val-ès-Dunes en 1047. Cependant
la Normandie est trop puissante et un conflit éclate entre le roi et
Guillaume.
En 1053, le roi noue contre Guillaume une vaste coalition
avec l'Anjou, la Bourgogne, l'Auvergne, la Champagne et l'Aquitaine.
Le roi essuie une défaite à Mortemer en 1054, puis une autre à Varaville
en 1058, ce qui consolide la Normandie. Bien que Henri I fut un roi
pieux et irréprochable au niveau de sa vie religieuse, il se heurta
à une papauté voulant purger l'Eglise des pratiques simoniques (trafic
d'objets sacrés, de biens spirituels ou de charges ecclésiastique),
et de réformer l'image des clercs.
L'hostilité du roi pour la papauté
s'explique par les liens privilégiés de cette dernière avec Conrad II
l'empereur germanique. Conrad ayant acquit le royaume de Bourgogne pour
son fils (1039), le roi obtient en compensation de conserver un pouvoir
nominal sur ce royaume. Après l'échec en 1044 d'un vassal de l'empereur
Henri III, le Duc Godefroy encouragé par le roi n'hésite pas à faire
de grands préparatifs militaires en 1046. Il réclame en "vertu de son
droit héréditaire" le Palais d'Aix-la-Chapelle et le royaume de Lorraine.
Mais faute de moyens réels, ces menaces restent sans lendemain.
Après la mort de sa fiancée, fille de Conrad II, le roi épouse en 1043
Mathilde de Frise, la fille de Henri III, mais elle meurt sans héritier
après un an de mariage. Henri I décide de chercher une "lointaine princesse",
et il envoie Roger II, l'Evêque de Châlon à Kiev. Il lui ramène Anne,
la fille du grand Duc Jaroslav le Boiteux, qu'il épouse et fait sacrer
à Reims en 1059. Elle lui donne l'année suivante le futur Philippe Ier,
qui est sacré à Reims en 1059.
Le bilan territorial de Henri I est
plutôt négatif ; il perd le Duché de Bourgogne et le Vexin français,
et ce n'est pas l'acquisition du Comté de Sens 1055 qui compense cette
perte. Mais il réussit à asseoir son pouvoir, comme lorsqu'il contraint
en 1056 son allié Geoffroy-Martel à restituer le Vendômois à Foulques
l'Oison. La dynastie Capétienne commence à s'affermir, malgré sa faiblesse
intrinsèque, que la ténacité des capétiens à venir transformera en autorité
incontestable.
Philippe 1er Philippe succède à son
père à l'âge de sept ans, mais c'est sa mère Anne de Kiev, qui lui avait
donné le jour en mai 1059, qui exerce la régence. Sa mère l'a appelé
Philippe en l'honneur de Philippe de Macédoine, dont Anne prétendait
être une de ces descendantes., mais afin de pouvoir se remarier avec
le comte de Valois, Raoul, Anne donne la régence à l'oncle de son fils,
le comte de Flandre Beaudoin V.
Déclaré majeur à quatorze ans, Philippe
montre très tôt un sens aigu de la politique. Il a tirer la leçon de
la perte de la Bourgogne cédée avec beaucoup de légèreté par son oncle
Robert. En 1066, le Duc de Normandie, Guillaume le Conquérant devient
roi d'Angleterre, et pour se garder de ce trop puissant voisin, Philippe
conclu des alliances avec la Flandre et l'Anjou. Il agrandit également
le domaine royal en s'emparant d'une partie du Vexin, qui deviendra
le Vexin Français.
On décrit Philippe Ier comme un monarque
brutal, vicieux et sans scrupule, trafiquant les évêchés et les abbayes,
allant même jusqu'à arrêter les marchands forains pour se procurer de
l'argent.. En 1072, il épouse Berthe, fille de Florent Ier
de Hollande et nièce de Robert de Frison.
Les débuts de son règne
avaient été heureux et profitant des démêlées qui avaient éclaté entre
Geoffroy le Barbu et Foulques le Réchin neveux et héritiers du comte
d'Anjou, Geoffroy Martel, Philippe obtint de Foulques la cession de
Château -Landun et du Gâtinais, réunissant ainsi ses domaines de la
vallée de la Seine à ceux de la Loire.
Pour affaiblir la puissance
de Guillaume le Conquérant, Philipe s'efforce de dresser Guillaume le
Roux, contre son père Guillaume le Conquérant. Les Normand ayant attaqué
le Vexin Français, Philippe réussit à les vaincre, surtout grâce à la
mort, survenue entre temps de Guillaume le Conquérant. Philippe aurai
dit en se moquant de l'embonpoint de Guillaume le Conquérant : «
Quand donc ce gros homme accouchera-t-il ?» Ce à quoi Guillaume
aurai répondu :« J'irai à Paris faire mes relevailles avec 10 000
lances en guise de cierges !» En effet, il ravagea l'île de France
, incendia Mantes et ne fut arrêté que par la maladie qui l'emportât
en 1087. En 1088 Philippe pousse également Robert Courteheuse, le nouveau
duc de Normandie à s'insurger contre son propre frère, Guillaume Le
Roux qui à ceint la couronne d'Angleterre.
En 1092, Philippe, répudie
Berthe de Hollande, sous prétexte qu'elle est sa parente à un degré
prohibé par l'Eglise. Philippe enlève alors Bertrande de Montfort, l'épouse
de Foulques le Réchin, comte d'Anjou, et il l'épouse le 15 mai 1092.
Comme l'Eglise n'avait ni prononcé la dissolution du mariage de Philippe
et de Berthe ni, de Foulque et de Bertrande, le pape Urbain II prononce
excommunions ssans. sans parler du courroux du frère de Berthe , le
comte de Flandre, et celui encore pire du comte d'Anjou.
Le pape
Urbain II, que les exactions envers les biens de l'Eglise et surtout
ses frasque conjugale qui ont grandement exaspérés le pontife qui prononce
l'excommunions de Philippe. Le Pape lève la sentence mais après l'enlèvement
de Bertrande, le Pape prononce une nouvelle excommunions.
Louis le
fils aîné de Philippe est couronné en 1089 et est associé à la gestion
des affaires du royaume de France, malgré l'opposition violente de Bertrande,
qui aurait voulu assurer l'héritage royal à Philipe et à Florus, les
fils qu'elle avait donnés au Roi. Louis fut obliger, pour se soustraire
à la vindicte de sa belle-mère, d'aller chercher refuge en Angleterre.
Il revint en France dès 1101, et à partir de ce moment gouverna réellement.
Son père, Philippe Ier, laissant à son fils le soin de gouverner,
ne songeât plus qu'à faire bonne chère et il mourut à Melun en 1108
Après la mort de son père, Louis VI est rapidement
sacré le 3 août 1108 à Orléans, car sa marâtre Bertrade qui a déjà tenté
de l'empoisonner, essaye de placer son fils Philippe de Mantes sur le
trône. Heureusement, Louis VI qui gouverne officieusement depuis près
de dix ans, n'a aucun mal à s'imposer.
Sous le règne de son père,
le roi avait commencé à débarrasser le domaine royal des seigneurs pillards.
Mais la tâche est rude car certains de ces seigneurs sont très puissants.
L'un d'eux, Hugues du Puiset, qui au dire de l'Abbé Suger "dévorait
toutes les terres ecclésiastiques du pays, ne fut éliminé au combat
qu'en 1118, après que son château fut pris et brûlé trois fois. Un autre,
Thomas de Marle, était en plus une brute sanguinaire, et il faut attendre
1130 pour qu'il soit tué dans son château de Coucy. On ne saurait compter
toutes les batailles que le roi eu à soutenir pour venir à bout de ses
pillards. Ce qui prouve qu'avant de devenir Louis Le Gros, le roi n'ait
pas rechigné au combat. Par ailleurs, lors des premières années de son
règne, son surnom était Louis l'éveillé.
Mais le roi ne se contente
pas d'assurer la sécurité en son seul domaine. Il tente de nuire à l'indépendance
des grandes baronnies. Dès 1109 il intervient en Bourbonnais pour stopper
la rébellion d'Aimon II (Vaire-Vache) qui après avoir dépouillé Archambaud,
son neveu, refuse de comparaître devant la justice royale. Il pousse
même en Auvergne à la demande de l'évêque de Clermont persécuté par
Aimery, le comte d'Auvergne, où il brûle Montferrand en 1126 pour l'obliger
à se plier à sa justice. Roi d'Angleterre et duc de Normandie depuis
1100, Henri I de Beauclerc, le plus jeune des fils de Guillaume le Conquérant,
était le plus grand ennemi du roi. Dès 1109 commencent les hostilités.
Les barons normands se divisent, mais cela n'empêche pas Louis VI de
signer un traité qui donne à Henri I la suzeraineté sur le Maine et
la Bretagne en 1113.
Cela explique que le roi ait toujours soutenu
Guillaume Cliton, fils de Robert Courteheuse, surtout après la défaite
de Brémule le 20 août 1119. Pour condamner son ennemi, le roi fait appel
au pape Calixte II. Mais ce dernier ne propose qu'une trêve que le roi
est dans l'obligation de signer.
Le 25 décembre 1120, tout les héritiers
directs de Henri I périssent lors de la catastrophe de la Blanche Nef.
En 1124, Henri I fait appel à son gendre l'empereur Henri V pour s'allier
contre Louis VI, mais l'empereur meurt en 1127. Le roi d'Angleterre
a alors l'idée de remarier sa fille à Geoffroy le Bel, dit Plantagenêt,
héritier du fief angevin. De plus, Guillaume Cliton décède en 1128 ce
qui affaiblit le poids du roi de France face au souverain anglais. Mais
Henri I meurt en 1135.
Louis VI choisit successivement deux clercs
pour le conseiller : Etienne de Garlande et Suger. On pourrait penser
qu'il s'agit d'un gage de paix avec l'église, mais il n'en est rien.
Étienne de Garland pratiquait tout autant le cumul des bénéfices et
des fonctions que le népotisme. Certes le roi s'appuya sur le clergé
qui avait aussi besoin de sa protection pour dompter les châtelains.
Mais il traita brutalement plusieurs évêques, et n'hésita pas à
affirmer la supériorité de la justice royale sur la justice d'église
lors d'un conflit avec l'évêque de Paris. En revanche, il s'allie à
la papauté, quitte à garder son indépendance, comme en 1113 quand le
pape voulut doubler l'évêché de Noyon-Tournai, et surtout quand Calixte
II voulut en 1121 accorder la primatie des gaules à Lyon au détriment
de Sens. Quatre papes vinrent en France sous le règne de Louis VI, et
quand un schisme éclata en 1130, le roi soutint Innocent II le pape
légitime, contre Anaclet II.
Après avoir fait annuler son mariage
avec Lucienne de Rochefort pour non consommation, le roi épouse en 1115
Adélaïde de Savoie qui lui donne huit enfants, dont l'héritier Philippe
qui est sacré en 1128. Mais ce dernier meurt en 1131 et est remplacé
dans l'année par son frère Louis, sacré à Reims par Innocent II. Le
roi conseillé par Suger négocie avant sa mort, le 1er août 1137, le
mariage de Louis avec la fille du Duc d'Aquitaine Guillaume X, qui n'est
autre que la fameuse Aliénor d'Aquitaine.
Bien que Suger ait probablement
exagéré ses éloges, Louis VI peut être considéré comme le premier grand
roi de France. Il agrandit le domaine de plusieurs châtelleries d'Ile
de France et du comté de Corbeil, de plus il pacifie le domaine royal
et améliore son administration. Le mariage qu'il organise entre son
fils et Aliénor d'Aquitaine est une brillante manoeuvre pour étendre
le pouvoir de la France, bien qu'il ne pouvait en deviner l'issue désastreuse.
Louis VI avait coutume de dire : "Quelle misérable condition est
la nôtre de ne jamais savoir et pouvoir tout ensemble ! Jeune, si j'avais
su, et vieux, si je pouvais, j'aurais conquis bien des royaumes !"
Dès le début de son règne, Louis VII provoque
la colère de Saint Bernard pour s'être montré hostile en 1141 à l'élection
de l'évêque de Poitiers. La même année il tente d'imposer Cadurc, son
chancelier, à l'archevêché de Bourges, contre le candidat du pape, Pierre
de la Châtre. L'affaire se complique quant Pierre de la Châtre se réfugie
chez le comte Thibaud de Champagne, dont la nièce avait été répudiée
par son mari Raoul de Vermandois, qui épousa la soeur d'Aliénor d'Aquitaine.
Le pape Innocent II ayant déclaré cette union nulle, et Thibaud
de Champagne ayant obtenu son interdit sur les terres de Raoul, le roi
en représailles envahit en 1142 la Champagne. Et après l'incendie de
Vitry, le roi se jugea responsable de la mort des trois mille personnes
brûlées vives dans l'église. Il faut attendre le nouveau pape Celestin
II pour que en 1143 le roi s'incline : Pierre de la Châtre réintégra
son évêché et Raoul de Vermandois reprit sa première femme.
Le 25
décembre 1145, le roi annonce à Bourges son départ pour la croisade,
probablement pour se faire pardonner les morts de Vitry. La chute d'Edesse
en 1145 rend indispensable la deuxième croisade. Prêchée en 1146 par
Saint Bernard, elle est conduite par l'empereur Conrad III et Louis
VII. Par ailleurs, afin de mieux surveiller sa femme Aliénor d'Aquitaine,
Louis VII a le tord de l'emmener avec lui. Mais rapidement il y a mésentente
entre le roi et l'empereur, et après la défaite de Pisidie en janvier
1148, les français s'embarquent pour Antioche. Et à Antioche, la reine
retrouve son oncle Raymond de Poitiers avec lequel on l'accusa d'entretenir
des relations interdites. Si bien que après l'échec militaire de la
croisade devant Damas, et les doutes émis par Aliénor sur la validité
de son mariage pour cause de consanguinité, les époux regagnent la France
en 1149 sur des bateaux différents.
Pendant l'absence du roi Suger
administre sagement le royaume, et dès son retour, il conseille à Louis
VII de ne pas répudier Aliénor. Mais l'Abbé Suger meurt en 1151, et
le 21 mars 1152 le concile de Beaugency reconnaît la nullité du mariage
royal. Moins de deux mois plus tard, Aliénor épouse à Poitiers Henri
Plantagenêt comte d'Anjou, du Maine, de Touraine, et duc de Normandie.
Il deviendra deux ans après roi d'Angleterre sous le nom de Henri II.
Pour avoir contracté le mariage sans sa permission, Louis VII déchu
Henri Plantagenêt de ses fiefs français en 1152. Mais, malgré l'alliance
de quelques vassaux, il manque de moyens réels pour faire exécuter sa
sentence. Louis VII renonce en échange de deux mille marcs à l'Aquitaine
et impose à son royaume en 1155 la "paix du roi". En 1156, le roi d'Angleterre
lui rends hommage pour ses fiefs français et en 1158 un traité d'amitié
est signé entre les deux rois. Le jeune fils de Henri est fiancé à la
fille de Louis qui apporte en dot le Vexin normand.
Mais la querelle
reprend entre la France et l'Angleterre quant Henri II prétend obtenir
l'hommage de Raymond V comte de Toulouse. En juin 1159, il pénètre en
Languedoc et s'empare de Cahors, mais devant l'intervention de Louis
VII pour défendre Toulouse il se retire. Pendant que le roi combat à
Toulouse, trois de ses châteaux proche de Paris sont livrés aux mains
de l'ennemi, et après le mariage forcé entre sa fille et Henri le Jeune,
il jure d'une trêve avec l'Angleterre à Chinon en 1160.
Hormis les
problèmes avec l'Angleterre Louis VII doit faire face à un autre ennemi.
Frédéric Barberousse, l'empereur d'Allemagne depuis 1151 était devenu
l'allié du roi d'Angleterre, et tentait de détourner certains vassaux
du roi de France. Pour lui résister, Louis après la mort de sa deuxième
femme en 1160, Constance de Castille qui lui donne une fille, épouse
Adèle de Champagne. Le roi est fondamentalement opposé à l'Empereur
car il reconnaît en accord avec Henri II un autre pape. Mais en 1165
ils signent le traité de Vaucouleurs avec comme objectif l'extermination
des brabançons.
En 1167, les hostilités reprennent entre Louis VII
et Henri II. Le roi de France veut réconcilier le roi d'Angleterre et
son chancelier et archevêque de Cantorbéry Thomas Becket, qui s'était
réfugié en France depuis 1164. Mais quant ce dernier rentre en Angleterre
il se fait assassiner, ce qui contribue à rehausser le prestige de celui
qui l'avait accueillit. Si bien que de nombreux évêques et abbés demandèrent
à Louis VII protection.
A l'instigation d'Aliénor, son ancienne
épouse, Louis VII choisit de soutenir les fils d'Henri II, Henri le
Jeune, Richard et Geoffroy dans la lutte contre leur père. Mais la révolte
échoue en 1174, Aliénor est emprisonnée et un nouvel accord décide du
mariage d'Adélaïde, fille de Louis VII avec Richard, fils de Henri II.
Mais la lutte reprend pourtant en 1177, lorsque Henri II prétend faire
valoir ses droits sur l'Auvergne. La situation est critique pour le
roi de France qui est sauvé par l'intervention du légat pontifical qui
menace l'empire angevin d'interdit si la paix ne se signe pas. Elle
est signée le 11 septembre 1177 à Nonancourt. Le 1 novembre 1179 Louis
VII fait sacrer son fils Philippe à Reims. Mais frappé d'hémiplégie,
le roi ne peut assister au sacre, et meurt le 18 septembre 1180 à l'abbaye
de Saint-Port.
Le règne de Louis VII apparaît comme bénéfique avec
le développement des villes qu'il favorisa plus que son père, et aussi
la multiplication des églises (comme la construction de Notre Dame de
Paris qui débute en 1163). En fait le principal reproche des historiens
à l'égard de Louis VII c'est la répudiation d'Aliénor d'Aquitaine, bien
que pour d'autre ce serait plutôt une bonne chose, car les possessions
d'Aliénor n'ont rien apportés de bon à Henri Plantagenêt. De plus, face
à Henri II, son principal ennemi, son effacement eut à la longue plus
d'effet que la fougue du souverain anglais, que son fils Philippe II
allait réussir à abattre.
C’est à l’âge de quinze ans que Philipe accède
au pouvoir après le décès de son père survenu le 11 septembre 1180.
Il a été sacré à Reims le 1er novembre 1179, et comme depuis
Hugues Capets, son père l’avait associé au trône. Sa mère Adèle de Champagne,
la troisième épouse de son père, lui à donné le jour le 21 aout 1165.
Il reçu le surnom de Dieudonné, son père désespérant d’avoir un fils.
Pendant toute le Moyen âge, on l’appellera le « Conquérant ».
D’un
caractère indépendant, Philippe fait savoir et comprendre à ses oncles
et surtout à l’archevêque de Reims qu’il n’acceptera aucune tutelle.
Avec l’appuis du comte des Flandre, Philippe d’Alsace, il conclut un
pacte dont une clause secrète prévoit son mariage avec Isabelle de Hainaut
, la nièce du comte. De ce mariage naître le futur Louis VIII
Les
premiers succès militaires du Jeune Roi consacre son prestige et sa
popularité. Par l’Accord d’Amiens, Philippe inaugure sa politique d’annexassions
qui lui permettra, au cours de son règne de quadruplé le domaine royal.
Par cet accord, les villes d’Amiens, Montdidier et Roye font désormais
partis du royaume de France.
En 1187 par le traité de Châteauroux
assure à Philippe de nouvelles places fortes, mais marque également
le début des hostilités entre son plus puissant vassal en personne de
Henri II Plantagenet, le puissant duc d’Aquitaine et possesseur de plus
de la moitié de la France. A la suite de la capitulation de Balla, Philippe
recouvre le comté d’Auvergne, de Graçay, d’Issoudun et de Châteauroux.
En mars la Reine isabelle décède. Philippe épousera ensuite, en 1193,
Ingeborge de Danemark, mais dès la première nuit il éprouve une telle
répulsion pour celle-ci qui n’aura de cesse que de faire annuler cette
union. Il épousera alors Agnès de Méran. En 1190, Philippe et Richard
Cœur de Lion, et l’Empereur Frédéric Barberousse , s’embarquent pour
la troisième Croisade. Philippe avait soutenu Richard dans le conflit
qui l’opposait à son père, Henri II, le feu roi d’Angleterre, mais en
terre sainte une brouille séparera les deux jeune roi et Philippe II
si il s’illustre lors de la Prise de Saint Jean d’Acre, tombe malade
et décide de rentrer au plus tôt en France, surtout pour faire valoir
ses droits sur l’Artois et le Vermandois auprès de Baudouin VIII.
En 1192, avec la complicité de Jean Sans Terre,
le frère de Richard, Philippe occupe le Vexin normand ainsi que des
comtés D’Aumale et d’Eu. Richard, inquiet pour ses possessions décide
lui aussi de rentrer en France, mais il est fait prisonnier sur le chemin
de retour et livré à Henri IV, l’empereur d’Allemagne.
Après avoir
payer sa rançon il accourt en France pour se venger de Philippe qu’il
soupçonne d’avoir fait prolonger sa captivité, et à Fréteval, Richard,
en lion déchainé défait l’ost du roi de France et mais la main sur tous
les bagages de Philippe, y compris les archives royale ainsi que le
Sceau Royal. La Mort de Richard devant le siège de Châlut délivre Philippe
de son pire ennemi mais pose le problème de la succession au trône d’Angleterre.
Jean Sans Terre, le frère de Richard tente de s’accaparer la couronne
mais Philippe lui oppose Arthur de Bretagne issu d’une branche postérieur
à Celle de Jean.
En 1200, Philippe accepte de reconnaître Jean comme
roi légitime d’Angleterre, mais Jean doit céder à la France le Vexin
et le Pays d’Evreux. La Paix du Goulet stipule également que le fils
de Philippe, le futur Louis VIII épousera Blanche de Castille, la nièce
de Jean Sans Terre.
Cette même année le pape Innocent III lance l’interdit
sur la France car il refuse de reconnaître la validité du mariage de
Philippe avec Agnès de Méran. Le roi se sépare donc d’Agnès, mais sans
pour autant reprendre Ingeborge qui assigne à résidence surveillée et
le plus loin possible.
En 1202, gravement lésé par Jean Sans Terre,
les Lusignan demande à leur suzerain Philippe de défendre leurs droits.
Traduit devant « La cour de France », le roi d’Angleterre refuse de
comparaître. Philippe lui confisque tous ses fiefs français, il se réserve
la Normandie et offre le reste à Arthur de Bretagne. Jean réagit vigoureusement
en attaquant Arthur qu’il fait mettre à mort à Rouen. Philippe se lance
alors à la poursuite de Jean et lors de la prise de Rouen, Philippe
se rend maître de la Normandie. Le roi occupe alors l’Anjou et le Poitou.
En 1213, Jean Sans terre est excommunié par le Pape à la suite de
démêlé avec les principaux évêques d’Angleterre. Philippe envoi alors
son fils Louis, prendre la couronne d’Angleterre, mais Jean sentant
le danger fait de suite allégeance au Pape.
Jean tente alors de
former une coalition avec des vassaux et des princes étranger révolté
contre Philippe II. Pour le roi de France, se sera trois grandes victoires.
La bataille de Muret où Philippe défait Pierre II d’Aragon ; celle de
la Roche aux Moines contre Jean Sans Terre alliés aux Gascons, et surtout
celle du 27 juillet 1214 à Bouvines contre le roi d’Angleterre et le
comte de Flandre.
Depuis septembre 1222, le roi est malade, une fièvre
tenace le tient alité. Le 11 juillet, au château de Paci sur Eure, le
roi se sentant mieux s’offre un grand banquet et le lendemain, il faut
lui administrer les derniers sacrements. Philippe veut être ramené à
Paris, il ne dépassera pas Mantes où meurt le 14 juillet 1223.
C’est le 6 aout 1223, que Louis VIII est sacré
à Reims. Il est le seul fils qu’Isabelle de Hainaut à eu avec son père
Philippe Auguste. Il s’est marié en avec Blanche de Castille et de leur
union naitra douze enfants. A son avènement Louis à déjà une belle carrière
militaire qui lui a valu le surnom de Lion. Il a faillit envahir l’Angleterre
en 1213 et en 1214, il a remporter la victoire de La Roches aux Moines
, et après Bouvines, il a poursuivit Jean Sans Terre jusqu’aux portes
de Londres. En 1215, les barons anglais lui ont même offert la couronne
d’Angleterre, mais le Pape l’a finalement attribué à Henri III.
C’est
en 1225, que débute la croisade des « Albigeois ». C’est la triste et
terrible épopée Cathares qui entraine Louis VIII dans le Midi. Il enlève
Avignon et par Arles et Tarascon , s’en vient dans le Languedoc, recevant
la soumission des villes révoltées. Désormais le domaine royale s’étend
du Rhône jusqu’à la Méditerranée.
En octobre, le roi fatigué, remonte
vers Paris. Le 8 novembre 1226, la dysenterie l’emporte au château de
Montpensier
Ainé des cinq fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, Louis IX nait à Poissy en 1214 et décède à Tunis en 1270, Roi de France 1226-1270. Il régna d’abord sous la régence de sa mère (1226-1236). L’éducation reçue de la régente marqua profondément Louis IX : elle alliait les pratiques de piété et les œuvres de charité à un apprentissage très sérieux du métier royal, des lettres à l’art du combat. Elle fit du jeune roi le modèle du chevalier chrétien, bon cavalier et vêtu selon son rang, aussi capable de disputer de théologie que de conduire une armée, sachant imposer aux barons sa volonté après avoir lavé les pieds des pauvres.
C’est un souverain énergique et scrupuleux qui
joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif,
c’est aussi le vainqueur de Taillebourg, le constructeur de la Sainte-Chapelle,
n’en serait pas moins, le petit fils de Philippe Auguste et le grand
père de Philippe le Bel. Il est certainement l’un des « grands Capétiens
», peut-être le plus grand. La reine Blanche exerça jusqu’à sa mort,
survenue en 1252, son influence sur le gouvernement d’un royaume dont
elle fut encore régente pendant la croisade, la jeune reine Marguerite
de Provence, que Louis IX épousa en mai 1234 et qui lui donna onze enfants,
fut tenue à l’écart du pouvoir par un roi peu désireux de voir les intérêts
de la maison de Provence interférer dans la politique française.
Saint Louis n’hésitait pas à recourir à la force, il ne concevait celle-ci
que comme un moyen de recherche la paix et la justice politique dans
le respect du droit de chacun et même du droit de ses adversaires.
Il ne renonçait pas à convertir par les armes l’infidèle et promulguait
des ordonnances qui asservissaient les Juifs et les privaient de leurs
moyens d’existence et de leurs possibilités de vie cultuelle. Il faisait
parfois passer les intérêts matériels de la couronne après le respect
du bon droit. Il ne craignait pas de s’opposer au pape et aux évêques
de France afin de faire respecter ses prérogatives propres et son indépendance
politique et financière. Mort de la peste à Tunis le 25 aout 1270, Louis
IX fut immédiatement vénéré comme un saint. Le pape Boniface VIII le
canonisa le 11 aout 1297, cette décision de circonstance avait été préparée
par une longue enquête et un véritable procès de canonisation.
Sa
réputation d’intégrité et de vertu lui valut l’estime universelle et
fit de lui en plusieurs occasions l’arbitre de l’Europe chrétienne.
Le 25 aout 1270, Louis IX vient de mourir en
terre étrangère dans la ville de Tunis ravagée par la peste qui à eu
raison du roi. Son fils Philippe, alors âgé de vingt cinq ans est lui
aussi atteint par la maladie mais sa robuste constitution lui permettront
de survivre à l’hécatombe qui ravage le camp des Français à Carthage.
C’est son oncle , Charles d’Anjou qui dirige les négociations afin que
les croisés puissent rentrer en France, le jeune roi, affaibli par la
maladie et par l’abattement causé par le décès de son père le rendre
bien incapable de prendre une quelconque décision.
Le voyage de retour
sera un enfer, un tempête terrible, accidents et le décès de la jeune
reine Isabelle d’Aragon enceinte d’un cinquième enfant tout faire de
ce retour une terrible épreuve pour le jeune roi. C’est à la tête d’un
cortège funèbre que Philippe, brisé de douleur rentre dans Paris le
20 mai 1271. Le 15 aout de cette même année à Soisson, que le roi sera
sacré. En octobre, la mort de son oncle Alphonse de Poitiers, malgré
les prétentions d’Henri III d’Angleterre, permet à Philippe d’annexer
au domaine royal le Poitou, l’Auvergne et le comté de Toulouse.
Philippe
III se remarie avec Marie de Brabant, une princesse d’une brillante
culture qui exercera sur le caractère influençable du roi un considérable
ascendant. En 1274 le roi rachète le comté de Nemours mais à la demande
du concile de Lyon, il doit se défaire de la moitié du Comtat Venaissin
au profit du Pape.
Le second fils de Philippe est fiancé à une enfant
de quatre ans, Jeanne de Navarre, dont le père vient de mourir et dont
la mère, Blanche de France est venue se réfugié auprès de roi de France.
Louis, le fils aîné que Philippe a eu Isabelle d’Aragon meurt et c’est
son frère Philippe qui devient l’héritier du trône. En 1280 la Castille
et l’Aragon s’allient contre le roi de France qui soutient les prétentions
sur la Sicile de son oncle Charles er d’Anjou. Le Lundi de Pâques de
l’an 1282, les cloches de Vêpres donnent le signal du massacre des Français
par les Siciliens, soutenus par Pierre III d’Aragon. Après ces « Vêpres
Siciliennes », le Pape Martin IV, suzerain de Sicile avait réagi vigoureusement
et avait proféré l’anathème su le roi d’Aragon. Il l’avait dépossédé
de toutes ses terres et les avait données à la France en réparations
au futur roi, Philippe le Bel. Il ne restait plus qu’a faire passer
la donation dans les faits et d’aller conquérir l’Aragon.
En février
1274, une assemblée de la noblesse et du clergé désigne comme roi d’Aragon,
non pas Philippe, mais son frère Charles, comte de Valois, âgé de quatorze
ans. Les préparatifs de la guère dureront jusqu’en mars 1285 mois où
l’ost de France sous la commande du roi le roi se met en route pour
le Midi. Le 27 juin, après une longue et pénible marche le troupes royales
mettent le siège devant Gérone, la première grande ville au-delà des
Pyrénées. Les Français périront par milliers sous les traits des assiégés
d’abord, sous les piqures des moustiques ensuite, qui leur transmettent
la malaria. L’expédition n’a plus de sens et le 4 septembre 1285, l’ost
reprend le chemin des Pyrénées. Peu de jour après le roi, qui lui aussi
a contracté la maladie, peut tout juste se trainer à Perpignan où il
meurt le 5 octobre. Sa dépouille sera transporté de Perpignan jusqu'à
Narbonne où on l'a fit bouillir dans de l'eau et du vin, afin de séparer
les chairs, qui furent enterrées à Narbonne, des os qui furent rapportés
à Paris.
Le 5 octobre 1285, Philippe le Hardi, décède
à Perpignan, c'est donc son second fils Philippe IV qui monte sur le
trône de France. Marié 1284 avec Jeanne de Navarre, avec laquelle il
était fiancé depuis l'âge de 7 ans alors que Jeanna n'en avait que 4;
Philippe le Bel sera confronté tout au long de sa vie à la Papauté,
à la Flandre et aux finances. Edouard Ier vient de se reconnaitre vassal
du roi de France en ce qui concerne les possessions Anglaises d'Aquitaine.
En 1293, un conflit éclate entre les pécheurs Bretons qui sont français
et les pécheurs Gascons qui sont anglais, et devant la menace d'une
guerre avec l'Angleterre, et après de très longues tractations, Isabelle,
la fille ainée de Philippe le Bel, épouse Edouard II d'Angleterre. Pour
faire face à ses besoins financiers, et après une première dévaluation,
Philippe instaure une sorte d'impôts sur les revenus appelé «Les subsides».
Cet impôt devant être payé par tous y compris par le clergé provoquera
le courroux du saint siège qui tire d'important revenue des ses possession
en France Le Pape promulguera une première bulle décrétant la supériorité
du pouvoir spirituel du pape sur la supériorité temporel des roi. En
1296 la Guy de Dampierre comte de Flandre se rebiffe contre son roi
pour faire alliance avec le roi d'Angleterre. La même année, les ennuis
de Philippe commencent avec la papauté à 'occasion de la décimes imposée
au clergé.
A continuer
C'est l'ainé des enfant de Philippe le Bel, et
c'est donc lui qui succède à son père, bien que sa santé soit fragile.
Surnommé le Hutin (querelleur) il vient de faire enfermé sa femme, Marguerite
de Bourgogne, à château Gaillard. Celle ci ayant été convaincu d'adultère
dans le scandale de la Tour de Nesle et le roi la répudiée. La noblesse
de France ayant perdu de son influence
auprès du roi au profit des
légistes entraine Louis dans une réaction contre ceux-ci. Louis doit
faire face au Mouvement des chartes, protestation contre l''impôts exigé
pour l'Ost de Flandre de 1315. Ce mouvement contestataire s'est pratiquement
étendu à toute la France, les commune exigeant en contrepartie de ce
nouvel impôt des chartes de franchisse, de droit, de coutumes et de
liberté. Afin de pouvoir se remarier, le roi fait assassiné son ex-épouse
Marguerite de Bourgogne et il épouse Clémence de Hongrie.
Le 5 juin
1316 le roi meurt au château de Vincennes, laissant sa femme Clémence
de Hongrie enceinte de cinq mois.
Cet enfant, né roi est le fils de Louis X le
Hutin et de sa seconde épouse, Clémence de Hongrie. Celle-ci était enceinte
de cinq mois, lorsque son mari décède. Jean Ier aura le règne le plus
court de notre pays, il né à Paris le 15 novembre 1316 et meurt le 19
de ce même mois après quatre jour de règne !
Afin de veiller et de
protéger la veuve du roi et surtout sur l'enfant à naitre la personne
chargée de cette très haute fonction se désigne sous le terme de "curateur
au ventre" !
Remarque : si on en croit, Maurice Druon dans sa
célèbre saga "Les Rois Maudit" Jean Ier aurait été subtilisé
et remplacé par un bébé le jour de son baptême.
En 1356, un italien
de Sienne se présenta devant le roi de de Hongrie, et prétendra être
Jean Ier qui ne serait pas mort mais échangé par crainte
d'une élimination par la comtesse Mahaut d'Artois. Le roi de Hongries
le crut et l'aida à lever une armée et aussi d'aller trouver le Pape
Innocent VI en Avignon. Celui-ci se montra moins crédule, combattit
le prétendu roi et le fit enfermer à Naples ou il mourut en 1363.
Second fils de Philippe le Bel, il doit son nom
à sa grande taille et à sa maigreur, il est sacré roi à Reims en Janvier
1317 suite à la mort de son frère Louis X le Hutin et surtout après
la mort de Jean Ier, l'enfant que portait Clémence de Hongries, l'épouse
de son défunt frère. Marié à Jeanne de Bourgogne, la seule des trois
épouse qui réussit à se disculper dans la fameuse affaire de la Tour
de Nesle. Reconnu comme régent à la mort de son frère. Normalement la
couronne aurait du revenir de droit Marguerite de Bourgogne, fille de
Louis X, mais les légistes déclareront qu'une femme ne peut pas monter
sur le trône. Jeanne ne pouvant pas régnée, on la fiancé au cousin du
roi, alors qu'elle n'a que six ans. En 1320 le roi d'Angleterre se reconnait
comme vassal du roi de France pour ses possessions en Aquitaine. La
même année, une révolte paysanne appelée la Révolte des Pastoureaux
secoue le pays mais sans inquiété le règne de Philippe. Afin de renflouer
le Trésor, le roi s'en prend au changeurs lombard et aux Juifs. Il prend
également des mesures drastiques contre les lépreux accusés d'empoisonner
les fontaine.
En aout le roi est pris de dysenterie et malgré sa
solide constitution il en meurt le 2 janvier 1322.
A la mort de Philippe le Long, c’est Charles
IV qui monte sur le trône de France en vertu d’un principe qu’il avait
lui-même combattu, celui de l’exclusion des femmes à la succession au
pouvoir royal. Or Philippe V ne laisse que des filles, c’est donc le
frère du roi qui ceint la couronne de France.
En 1307, il a épousé
Blanche de Bourgogne, compromise dans l’affaire de la Tour de Nesle
est emprisonnée à Château Gaillard. Ce mariage ayant été annulé, le
roi épouse Marie de Luxembourg. Charles s’empare de la Guyenne Anglaise,
et également, grâce à son oncle Charles de Valois, de l’Agenais. L’épouse
de Charles décède en couche en 1324.
En 1325, Charles épouse alors
Jeanne d’Évreux qui lui donnera deux filles.
Par l'intermédiaire
de la papauté et de la reine Isabelle, Français et Anglais parviennent
à un accord en mai 1325: la Guyenne est restituée à Édouard II, mais
les officiers du duché seront désormais nommés par le roi de France.
De plus Édouard doit venir rendre hommage à Charles IV. Le roi d'Angleterre
refuse de se déplacer à Paris, et envoie à sa place son fils le prince
Édouard, qu'il titre duc d'Aquitaine.
Charles profite alors de l'absence
de son rival pour imposer de nouvelles conditions à son jeune fils.
Le prince Édouard récupèrera bien la Guyenne, mais amputée de l'Agenais.
Furieux, Édouard II désavoue son fils et dénonce le traité modifié.
Charles le Bel riposte en confisquant une nouvelle fois le duché.
En parallèle à ces négociations, le voyage d'Isabelle, la fille
de Philipe le Bel, sur le continent prend un tour scandaleux. Celle-ci
en effet affiche ostensiblement une relation avec Roger Mortimer, l'ennemi
juré du roi d'Angleterre et ses favoris les Despenser. Très vite, la
« Louve de France », comme l’a désigne Maurice Druon, et son amant s'allient
dans le but de renverser ces derniers puis de prendre le pouvoir. Charles
IV se retrouve alors dans une situation difficile en étant assailli
par les réclamations d'Édouard II, qui exige le retour de son épouse.
Il est finalement contraint de demander le départ des deux amants.
Ceux-ci, réfugiés en Hainaut, montent une expédition et débarquent en
Angleterre en septembre 1326. Aidés par une révolte des barons du royaume,
Isabelle et Mortimer éliminent les Despenser et déposent Édouard II,
qui sera assassiné quelques mois plus tard. Le 25 janvier 1327, le duc
d'Aquitaine est proclamé roi sous le nom d'Édouard III.
Reste à
régler l'affaire de Guyenne. Isabelle signe le 31 mars 1327 le traité
de Paris très défavorable à l'Angleterre. En effet, si Édouard III recouvre
le duché de Guyenne (moins l'Agenais), c'est au prix d'une énorme indemnité
de guerre. Mais la mort de Charles le Bel moins d'un an plus tard complique
l'application du traité. Le roi meurt le 1er février 1328
dans le château de Vincenne.. En 1327, la paix conclue avec l’Angleterre,
Une grande partie de l’Aquitaine fait désormais partie du royaume de
France.
Pour son élection, Hugues est assuré du concours
de l'Archevêque de Reims, Adalbéron qui est le premier prélat du royaume.
Ce dernier convoque l'assemblée qui doit élire le roi à Senlis où il
fait un discours on ne peut plus éloquent en la faveur de Hugues :
«Nous n'ignorons pas que Charles a ses partisans qui soutiennent
qu'il est digne du royaume parce que ses parents le lui ont transmis.
Pourtant, si l'on examine la question, on sait que le royaume ne s'acquiert
pas par droit héréditaire et que l'on ne doit élever à la royauté que
celui qui s'illustre, non seulement par la noblesse de son corps, mais
aussi par la sagesse de son esprit, celui que sa loyauté protège et
que sa magnanimité fortifie. Choisissez le Duc, le plus illustre par
ses actions, sa noblesse et sa puissance militaire...»
Robert II est décrit par ses contemporains comme étant un homme séduisant. Grand, belle chevelure, barbe fournie et épaule haute. Mais la caractéristique qui prédomine parmi les témoignages c'est une piété digne d'un moine. Elève de Gerbert à l'école de Reims, il connaît le latin et s'intéresse fortement à la théologie et à la musique. Mais sa générosité et sa piété n'excluent pas une vie privée fortement mouvementée.
La royauté française a fait sous le règne de ce grand roi, pourtant au nefs si fragiles, un bond impressionnant : le domaine royale a été quadruplé, l’administration a été entièrement réorganisée avec la création des baillis et des sénéchaux. Le commerce a été très fortement développé et le royaume s’est enrichi, et par effet de taxes, les finances royales sont devenues solides. Le trésor royal est gardé au Temple, ce qui permet au roi d’entretenir une armée et de mener à bien ses projets. L’Université de Paris a de nouveaux statuts et la construction du Louvre à commencé. La monarchie étant si bien assurée que plus aucun roi ne fera sacrer son successeur de son vivant.
Saint Louis, religieux cordelier et archevêque
de Toulouse, fils puîné de Charles le Boiteux. Douze béatifications,
«rayons de la gloire éternelle, dit Bollandus, jettent leur céleste
éclat sur cette grande maison de France, qui compte cent quatorze
rois, sept empereurs, deux cent quatre-vingt-neuf princes souverains,
soixante-douze chevaliers morts sur le champ de bataille, et peut
seule, parmi toutes les familles royales de l'Europe, faire remonter
son origine au-delà des épaisses ténèbres du IXème siècle
».
Pour qualifier le règne de Saint Louis, ont pourrait
le résumer ainsi : Paix, Justice, Charité . Le roi a incarné
l’idéal chrétien de la façon la plus pur. Le pape Boniface VIII, reconnaissant
l’a canonisé le 4 août 1297.
Afin de facilité son départ en Terre Sainte,
Louis IX choisit de fonder, ou plus exactement d’agrandir et de renforcer
le port d’Aigues-Mortes afin d’éviter, à lui-même et à ses descendants
capétiens, d’être forcés de discuter avec l’ennemi. Cette volonté de
s’affranchir des bâtons que les seigneurs des régions dissidentes auraient
pu vouloir lui mettre dans les roues ne s’accomplit pas sans mal pour
le roi.
Rapidement, le problème de l’approvisionnement d’Aigues-Mortes
se pose. En effet, le nouveau port n’est sur aucune route commerciale,
et subit la concurrence de villes proches comme Nîmes et Montpellier.
Le problème de Nîmes fut réglé de manière rapide par le roi qui au mépris
de quelques lois, obligea des personnes de la région à lui vendre, ou
simplement à lui céder certaines portions de leurs territoires afin
de permettre à Louis IX de détourner les voies commerciales de la ville
de Nîmes en direction d’Aigues-Mortes.
Il en fut tout autre en ce
qui concerne Montpellier, ville sous domination aragonaise, et davantage
prédisposée à résister par la force aux méthodes coercitives de Louis
IX. Aussi, ce dernier usa-t-il de méthodes diplomatiques, offrant protection
aux grands de la ville, contre un possible empiètement de la couronne
aragonaise dans les affaires des Montpelliérains.
Ainsi, en moins
de quatre ans, Aigues-Mortes devient le plus imposant symbole de l’autorité
des rois capétiens
Anagni est une ville située à quelques lieu de Rome et c'est dans cette cité que le pape Boniface VIII se réfugie avant de promulgué la bulle Super Petri Solio qui prononce l'excommunication du roi Philipe le Bel. La bulle devant être publiée le 8 septembre 1303, dans la nuit du 6 au 7 septembre une petite troupe commandée par Guillaume de Nogaret et Sciarra Colonna pénètre dans les appartements pontificaux et somme le pape de se rendre en France afin qu'il soit jugé et déposé. Le pape met la couronne impériale sur sa tête, la croix dans une main et les clefs de Saint Pierre dans l'autre s'assit sur son trône à l'arrivé des intrus et prononce la phrase suivante : « Voici mon cou, voici ma tête, s'il me faut mourir, trahi comme Jésus Christ, je mourrai pape. » Sciarra Colonna aurai alors voulu gifler le pape et ce serait Nogaret qui l'aurai protéger. Le pape âgé de 86 ans succombera le 11 octobre 1303 à Rome.
On raconte que c'est la comtesse Mahaut d'Artois, la mère de Marguerite et Jeannede Bourgogne qui pour venger ses filles aurait empoisonné Guillaume de Naugaret. La décoction mortelle auait été composée d'une queue de couleuvre, d'un crapaud, d'un peu de farine et de grains d'encens.
Le règne des Capétiens sera surtout marqué par les croisades qui verront nombres de rois, de chevaliers, de soldats partis en Terre Sainte pour aller délivrer la Ville de Jérusalem. Beaucoup n’en reviendront pas.
Lorsque le 1er févier 1328, Charles IV décède, il n’a qu’une fille de Marie de Luxembourg qui est morte en couche en 1324. La seconde épouse du roi, Jeanne de France Evreux est enceinte lorsque le roi meurt et elle accouche d’une fille mettant fin à la dynastie des Capétiens directs. Trois candidats son en lice pour la succession au trône de France. Edouard III d’Angleterre, qui est le fils d’Isabelle, la seule fille de Philippe le Bel, et donc le neveux des trois derniers rois. Philippe d’Evreux, roi de Navarre, fils d’une demi frère de Philippe le Bel, et enfin Philippe de Valois, fils de Charles, le frère cadet de Philippe le Bel. Si le fils d’Isabelle est écarté d’office, c’est que sa mère Isabelle à une vie plutôt dissolue en Angleterre avec ses frasque avec son amant Roger Mortimer, et de plus elle est particulièrement détesté dans le royaume de France. C’est par elle que le scandale de la Tour de Nesle est arrivée. Les Juristes de France vont donc interpréter au sens le plus large une très ancienne loi des Francs Saliques : « On ne peut pas transmettre ce que l’on ne possède pas . Une femme ne pouvant monter sur le trône, ne peut donc plus transmettre ce droit. ».
Le Second candidat est Philippe d’Evreux, mais il n’est pas reconnu en raison de sa jeunesse, et surtout parce que les juristes et les grands barons ont choisis Philippe de Valois, qui est le cousin germains des trois autres rois. Il a également le même aïeul, Philippe le Hardi, et , de plus il a assumé la régence avec honneur les deux dernier mois, c’est en outre une excellent chevalier. La branche des Capétiens directs étant éteinte , ce sont les Valois qui vont monter sur le trône de France jusqu’en 1589, laissant ensuite la place aux Bourbons qui prendront la relève jusqu’en 1789.