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De Vercingétorix à Hollande

La Vème République


Charles De Gaulle


Charles_De_Gaulle

La crise du 13 mai 1958 permet au général de revenir au pouvoir a la faveur de complots dont il n’est pas a l’origine mais qu’il n’a pas non plus désapprouve. II obtient facilement le ralliement des partis politiques qui comptent sur lui pour régler la question algérienne. Le président René Coty fait appel « au plus illustre des Français » pour éviter une guerre civile. Fidele aux idées exprimées dans le discours de Bayeux, de Gaulle met en place la Vème République. En septembre 1958, les Français approuvent la nouvelle Constitution par referendum avec 80 % de oui. La Constitution de la Vème République fait du président le personnage le plus important de l’Etat. II nomme le Premier ministre, a la possibilité de consulter le peuple par referendum et peut s’attribuer les pleins pouvoirs en cas de crise (article 16). En décembre 1958, de Gaulle est élu président de la République.
II s’attache en priorité à résoudre la question algérienne. A l’origine sans doute indécis, de Gaulle finit par se rallier à la solution de l’indépendance. Pragmatique et réaliste, il comprend que l’Algérie constitue un fardeau pour la France, aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique. En mars 1962, les accords d’Evian consacrent l’indépendance de l’Algérie. Auparavant, de Gaulle a accordé l’indépendance aux pays d’Afrique noire en 1960, après l’échec de la Communauté mise sur pied en 1958. Le général se montre insensible au sort des pieds-noirs accules à l‘exode, comme à celui des harkis qui font l’objet de terribles représailles de la part du FLN. « Eh bien vous souffrirez », déclare de Gaulle à un représentant de la communauté pied-noir. Lors du putsch des généraux en avril 1961, de Gaulle utilise l’article 16 pour s’arroger les pleins pouvoirs. Sangle dans son uniforme, le général prononce une allocution télévisée dans laquelle il appelle les Français à faire échec aux putschistes. Son charisme et son autorité suffisent à ramener l’ordre.
De Gaulle utilise une formule assassine pour discréditer les généraux félons: « Ce qu’il y a de grave dans cette affaire, c’est qu’elle n’est pas sérieuse. » Profitant de l’émoi suscite par l’attentat du Petit Clamart perpétré par l’OAS, auquel il a échappé, le chef de l’Etat consolide son pouvoir personnel en instituant l’élection du président de la République au suffrage universel en octobre 1962. En décembre 1965, de Gaulle est réélu président de la République au suffrage universel. Toutefois, il ne l’emporte qu’au second tour avec 55 % des voix après avoir été mis en ballottage par François Mitterrand.
Débarrassé du boulet algérien, de Gaulle peut enfin s’atteler à la mise en œuvre de sa politique étrangère planétaire. Hostile au condominium soviéto-américain, de Gaulle entend faire de la France une grande puissance, capable de faire jeu égal avec les deux Grands. Désireux de rompre la politique des blocs, le président français prend une série d’initiatives diplomatiques destinées à briser l’hégémonie soviéto-américain.
En 1960, la France se dote de l’arme atomique, confortant ainsi son statut de grande puissance. En 1964, la France reconnait la Chine populaire, geste diplomatique visant à introduire un nouvel acteur sur la scène internationale.
En 1966, de Gaulle décide le retrait de la France de I’OTAN afin que celle-ci dispose d’une totale liberté de manœuvres. La même année, le général se rend au Cambodge ou il prononce une condamnation vigoureuse et sans appel de la guerre du Vietnam. En 1967, le chef de !’Etat français encourage le séparatisme Québécois lors d’une visite officielle au Canada en s’écriant : « Vive le Québec libre ! ». Le gouvernement canadien, outré, prie de Gaulle d’écourter son voyage.
En 1967, lors de la guerre des Six jours, de Gaulle prend fait et cause pour les pays arabes. II est vrai que la France mène une politique arabe qui vise à promouvoir les intérêts français au Maghreb et au Proche-Orient. Ces initiatives contestées affaiblissent le camp occidental sans produire de résultats tangibles à court terme. Toutefois, lors de la crise de Cuba, il apporte un soutien total et inconditionnel aux Etats-Unis. L'ambassadeur soviétique tente de le dissocier de Washington en évoquant devant lui le spectre d’une guerre atomique, de Gaulle répond froidement : « Eh bien Monsieur l’Ambassadeur, mourrons ensemble ! » Le général, qui entend également disloquer le camp socialiste effectue des visites diplomatiques en Pologne (1967) et en Roumanie (1968). Si Gomulka l’accueille avec considération, il lui fait comprendre qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause l’unité du bloc socialiste. Seul Ceausescu se retrouve dans la politique d’indépendance nationale qu’il mème contre Moscou.
De façon prémonitoire, de Gaulle, visionnaire, prédit l’effondrement du communisme en URSS, qu’il s’acharne d’ailleurs a appeler la Russie : « La Russie boira le communisme comme le buvard boit l‘encre. »
Paradoxalement, de Gaulle ne se montre pas hostile à la construction européenne. La raison en est que le général voit dans la CEE un moyen d’accroître la puissance de la France et de constituer une troisième grande puissance capable de s’opposer politiquement à I’URSS et aux Etats-Unis.
Cependant, de Gaulle récuse tout projet d’Europe fédérale. Il brocarde les tenants d’une Europe supranationale par la formule : « Ils se mettront a courir dans tous les sens comme des cabris en répétant : l’Europe, l’Europe, l’Europe. » Le général n’est pas plus amène avec les pères fondateurs de l’Europe, Jean Monnet et Robert Schuman : « Jean Monnet est un patriote ... américain. Remarquez que je ne dis pas cela en mauvaise part. Schuman c’est un allemand, un bon allemand mais un allemand. » De Gaulle appelle de ses vœux une Europe des nations, respectueuse de la souveraineté nationale, une confédération d’Etats souverains et indépendants. A plusieurs reprises, la France utilise son droit de veto pour défendre ses intérêts nationaux. A deux occasions, en 1963 et en 1967, de Gaulle s’oppose à l‘entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE car il voit en elle « le cheval de Troie des Etats-Unis ». S’il se montre hostile à la Grande-Bretagne, en raison de ses liens privilégiés avec les Etats-Unis, de Gaulle affiche sa sympathie pour la RFA avec laquelle il cherche à former un axe franco-allemand. En janvier 1963, de Gaulle et Adenauer signent le traité de l’Elysée scellant le rapprochement entre les deux pays. Traité mort né en raison de l’opposition du Bundestag qui y ajoute un préambule le vidant de sa substance, le traite de l’Elysée n’en marque pas moins la naissance officielle du couple franco-allemand.
Parallèlement à sa politique étrangère, de Gaulle s’attache à faire de la France un pays moderne et prospère en développant le système scolaire et en favorisant l’industrialisation. La France bénéficie d’une période de croissance appelée « Les Trente Glorieuses ».
En mai 1968, le général de Gaulle doit faire face à la contestation étudiante. Le président s’avère débordé, dépassé par les revendications des manifestants. « J’ai mis à cote de la plaque », avoue-t-il penaud lors des événements. Son départ pour Baden-Baden a été diversement interprété. Pour les uns, de Gaulle, découragé, gagné par la tentation de l’exil a cherché un soutien moral auprès du général Massu. En revanche, les autres estiment que de Gaulle, après s’être assuré du soutien de l’armée, a voulu confronter les Français à la perspective d’un vide du pouvoir susceptible de déboucher sur le chaos et sur l’anarchie, afin de précipiter une réaction autoritaire et de reprendre les rênes du pouvoir. Si les événements de Mai 1968 s’achèvent par une apparente victoire du président, le pouvoir de ce dernier n’en apparaît pas moins ébranlé. Le conflit entre le président et son Premier ministre, contraint de donner sa démission, atteste du malaise du pouvoir.
En avril 1969, de Gaulle soumet au referendum populaire un projet de reformes portant sur le Senat et sur les régions. Dans l’esprit du président, il s’agit d’obtenir un plébiscite destine à renforcer sa légitimité. La victoire du non au referendum (53 % des voix) est perçue par de Gaulle comme un désaveu de sa politique voire comme un geste de défiance à l‘encontre de sa personne. C’est pourquoi, prenant acte de son échec, de Gaulle démissionne le 28 avril 1969. II se retire à Colombey-les-deux-Eglises ou il poursuit la rédaction de ses Mémoires d’espoir. La mort le surprend en novembre 1970, laissant la France orpheline de l’un de ses plus grands chefs d’Etat, auquel tous ces successeurs se sont prétendus en être les héritiers

Note : De très nombreux sites Internet donnent une biographie de Charles de Gaulle en tant que Président de la Vème République. Afin de laisser libre cours aux convictions personnelles, aucun site ne sera mentionné.


Georges Pompidou


Georges Pompidou

Georges Pompidou, né le 5 juillet 1911 à Montboudif dans le Cantal et mort le 2 avril 1974 dans le 4ème arrondissement de Paris.
Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle se retire aussitôt de ses fonctions et une élection est organisée.
Georges Pompidou se déclare candidat le 29 avril. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie des gaullistes de gauche derrière René Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) et Louis Vallon ne le soutiennent pas. Ce dernier sera par la suite exclu de l'UDR pour avoir publié après l'élection un virulent pamphlet contre Pompidou, L'Anti-De Gaulle. Valéry Giscard d'Estaing mène un jeu plus complexe : il cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontre Alain Poher avant de rallier Georges Pompidou le 30 avril.
Pompidou, ayant reconstitué l'ancienne majorité, s'attache à réaliser une ouverture en direction des centristes. Répondent à son appel René Pleven, Joseph Fontanet et Jacques Duhamel. La gauche étant incapable de présenter une candidature unitaire, au contraire de 1965, son rival le plus sérieux devient vite le président du Sénat qui exerce l'intérim de la fonction présidentielle, Alain Poher. Les premiers sondages donnent d'ailleurs ce dernier vainqueur.
Pompidou sait renverser la tendance, menant une campagne active en province, mettant en valeur les ralliements qu'il a obtenus. Au premier tour, qui se déroule le 1er juin, il arrive nettement en tête avec 10 051 783 voix (44,5 %) devant Alain Poher (23,3 %) et le communiste Jacques Duclos (21,3 %), le socialiste Gaston Defferre n'ayant obtenu que 1 133 222 suffrages (5,01 %).
Le Parti communiste appelant à l'abstention, le second tour n'est plus qu'une formalité. Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu président de la République avec 11 064 371 voix (58,21 %), face à Alain Poher qui en obtient 7 943 118 (41,79 %). Il entre en fonction le 20 juin 1969 et nomme le jour même Jacques Chaban-Delmas au poste de Premier ministre, fonction que celui-ci occupa jusqu'au 5 juillet 1972, date à laquelle lui succède Pierre Messmer, demeuré en fonction jusqu’au 27 mai 1974.
À partir de l'hiver 1973, il se retire dans son appartement de l'île Saint-Louis et est placé sous une assistance médicale permanente, la septicémie ayant envahi son organisme.
La mort du président Georges Pompidou, survenue dans son appartement parisien du 24 Quai de Béthune, sur l'île Saint-Louis le 2 avril 1974 à 21 heures, est annoncée le soir-même


Valéry Giscard d’Estaing


Valéry Giscard d’Estaing

Valéry Giscard d’Estaing, né le 2 février 1926 à Coblence en Allemagne.
Le 27 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing devient le troisième président de la Ve République et, à l'âge de 48 ans, le plus jeune. Dans son discours d'investiture, il déclare : « De ce jour, date une ère nouvelle de la politique française. […] J'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et sa diversité. » Fait inédit, c'est à pied qu'il remonte les Champs-Élysées, afin d'aller fleurir la tombe du Soldat inconnu et de ranimer la flamme sous l'Arc de triomphe42.
Valéry Giscard d'Estaing nomme au poste de Premier ministre Jacques Chirac, qui forme un gouvernement composé de 15 ministres, dont les titres sont simplifiés, à l'instar de ceux de leurs grands homologues internationaux44. Le gouvernement Chirac est remanié dès le 9 juin, avec la nomination des secrétaires d'État et la démission du ministre des Réformes, Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui protestait contre le début de la 8e campagne française d'essais nucléaires. Le 16 juillet, un secrétaire d'État à la Condition féminine est créé et confié à la journaliste Françoise Giroud.
Le début de sa présidence est marqué par une grande volonté de jeunesse et de modernisation. Il rajeunit ainsi quelques symboles nationaux - le bleu drapeau de l'étendard français est remplacé par un bleu cobalt plus clair, jugé moins agressif, La Marseillaise est jouée sur un ton moins fort et un rythme plus lent -, il donne des interviews en anglais, pose en complet veston pour la photo officielle, simplifie le protocole de l'Élysée et, cherchant à se rapprocher des Français, multiplie les occasions de se montrer à leurs côtés, notamment dans des dîners dans des familles.
Il met en œuvre d'importantes réformes législatives qui modifient la société en profondeur. La loi instaurant notamment le divorce par consentement mutuel, publiée au Journal officiel le 11 juillet 1975, est largement adoptée par le Parlement. La loi de dépénalisation de l'avortement du 17 janvier 1975 rencontre une plus forte opposition : elle est adoptée grâce au vote des députés de gauche et du centre, alors qu'une grande partie de la droite s'y opposait. L'abaissement de l'âge légal de majorité de 21 à 18 ans est perçue comme une prise de risque sur le plan électoral pour Giscard, cette frange de la population lui étant plutôt hostile.
Concernant la politique d'immigration, après la fin de la politique d'incitation à l'immigration en juillet 1974, un décret en date du 29 avril 1976 donne droit au regroupement familial des immigrés.
Le territoire français des Afars et des Issas accède à l'indépendance le 27 juin 1975. Le 9 août 1978, le gouvernement déclare l'année 1980 « année du Patrimoine ». En septembre 1980, sont organisées les premières Journées du patrimoine sous l'impulsion de Valéry Giscard d'Estaing, la première journée « portes ouvertes » au palais de l'Élysée ayant d'ailleurs été inaugurée par lui en 1977


François Mitterrand


François Mitterrand

François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac en Charente et mort le 8 janvier 1996 à Paris
Le 21 mai 1981, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon. Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy.
Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes. De nombreuses réformes sociales sont alors adoptées.
Sur le plan économique, le septennat est marqué dans un premier temps par une vague de nationalisations (loi du 13 février 1982) et par une politique de maîtrise de l'inflation, infléchie vers l'austérité à partir du tournant de la rigueur, passage à une culture de gouvernement.
Le septennat s'achève en 1988 sous la première cohabitation de la Vème République.

Bien qu'il sache, depuis le 16 novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate, il annonce sa candidature pour un second septennat le 22 mars 1988 au journal d'Antenne 2. L'information concernant ce cancer ne sera dévoilée que lors de son hospitalisation au Val-de-Grâce en septembre 1992. Le 24 avril 1988, François Mitterrand arrive nettement en tête de l'élection présidentielle avec 34,11 % des suffrages face à son Premier ministre et le chef de la majorité Jacques Chirac (19,96 %).
Le 8 mai, François Mitterrand est réélu en remportant l'élection présidentielle contre Jacques Chirac avec 54,02 % des voix.
Le second septennat de François Mitterrand est marqué par l'instauration du RMI et de la CSG, les célébrations du bicentenaire de la Révolution, la chute du mur de Berlin, la réunification allemande (à laquelle il était réticent), l'engagement dans la première guerre d'Irak, le référendum sur le traité de Maastricht, mais aussi par les affaires politiques, la maladie du président, la révélation publique de l'existence de sa fille adultérine Mazarine Pingeot, dont il a tenté de cacher l'existence par tous les moyens, et les polémiques sur ses activités et ses amitiés nouées dans les années 1930 et sous le régime de Vichy


Jacques Chirac


Jacques Chirac

Jacques Chirac, né le 29 novembre 1932 dans le 5e arrondissement de Paris, est un homme d'État français. Il est le 22e président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007.
Fondateur de deux partis politiques classés à droite de l'échiquier politique, le Rassemblement pour la République (RPR) en 1976 puis l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, il occupe à plusieurs reprises la fonction de député de la troisième circonscription de la Corrèze et est le maire de Paris entre 1977 et 1995. Premier ministre sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing de 1974 à 1976, il est nommé chef du gouvernement pour la seconde fois de sa carrière par le président socialiste François Mitterrand, en 1986, à la suite de la victoire de la droite aux élections législatives, étant ainsi le premier chef du gouvernement d'une cohabitation sous la Ve République et, par la même occasion, la seule personnalité politique sous ce même régime ayant assumé, par deux fois, la charge de Premier ministre.
Jacques Chirac devient le 22e président de la République française le 17 mai 1995, à la suite de son élection face au candidat socialiste, Lionel Jospin. Son premier mandat est marqué par le plan Juppé de 1995, la troisième cohabitation avec Lionel Jospin à la suite de la dissolution manquée de l'Assemblée nationale, des affaires judiciaires dans lesquelles il est directement mis en cause par des enquêtes journalistiques ou encore le référendum de 2000, qui ramène la durée du mandat présidentiel à cinq ans. Lors de l'élection présidentielle de 2002, il est réélu au second tour face au candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen. Pendant son second mandat, il s'oppose notamment à la guerre d'Irak. Il quitte le palais de l'Élysée le 16 mai 2007, après l'investiture de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
Il siège ensuite au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en tant qu'ancien président de la République, jusqu'au 9 décembre 2010, date à partir de laquelle il se met en retrait du fait de son état de santé et de ses ennuis judiciaires. En 2011, il est condamné à deux ans de prison avec sursis dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.


Nicolas Sarközy


Nicolas Sarközy

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, dit Nicolas Sarkozy, né le 28 janvier 1955 à Paris, est un avocat et homme d'État français. Il est le 23e président de la République française du 16 mai 2007 au 15 mai 2012.
Avocat de profession, il occupe d'abord les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, député des Hauts-de-Seine, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication ou encore de président par intérim du Rassemblement pour la République (RPR). À partir de 2002, il est notamment ministre de l'Intérieur, ministre de l'Économie et des Finances et président du conseil général des Hauts-de-Seine ; il est alors l'un des dirigeants les plus en vue de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), dont il devient le président en 2004.
Il remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des suffrages exprimés au second tour, face à la candidate socialiste Ségolène Royal. Son mandat de président de la République française est marqué, entre autres, par une rupture de style par rapport à ses prédécesseurs, par plusieurs réformes comme celle des universités en 2007 ou des retraites en 2010, et par l'impact de grands événements internationaux tels que la « Grande Récession » et la crise de la dette dans la zone euro. Candidat à sa réélection à l'élection présidentielle de 2012, il recueille 48,36 % des votes exprimés au second tour, où il est battu par le candidat socialiste François Hollande.
Après son départ de la présidence, il est membre de droit et à vie du Conseil constitutionnel, où il siège pendant quelques mois, et donne également des conférences à l'étranger.


François Hollande

François Hollande

Il est né le 12 août 1954 à Rouen. C’est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Il est président de la République française du 15 mai 2012 au 14 mai 2017. Magistrat à la Cour des comptes et brièvement avocat, il est élu pour la première fois député en 1988. Il exerce la fonction de premier secrétaire du Parti socialiste (PS) de 1997 à 2008, pendant la troisième cohabitation puis dans l'opposition. Au niveau local, il est maire de Tulle de 2001 à 2008 et président du conseil général de Corrèze de 2008 à 2012. Désigné candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012 à l'issue d'une primaire à gauche, il est élu chef de l'État face au président sortant, Nicolas Sarkozy, avec 51,6 % des suffrages exprimés au second tour. Sa présidence est marquée par une augmentation de la fiscalité puis par un virage social-libéral (le « pacte de responsabilité »), par la loi sur le mariage homosexuel, par la tenue de la Conférence de Paris sur le climat, par des interventions militaires (au Mali, en Centrafrique et au Moyen-Orient), par la crise migratoire en Europe et par l'institution d'un état d'urgence à la suite de plusieurs attentats islamistes en France. Confronté à de très faibles intentions de vote et à un risque d'échec à une primaire à gauche, il renonce à se porter candidat à un second mandat, ce qui constitue une première sous la Cinquième République. Il se tient en retrait lors de l'élection de 2017, n'apportant pas son soutien au candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. Après sa présidence, il ne siège pas au Conseil constitutionnel — dont il est membre de droit et à vie — et n'occupe pas de mandat ou fonction de premier plan.