Le 8 avril 1328, les Baron réunis au Bois de
Vincennes désignent Philippe de Valois comme le nouveau roi de France.
Ce fils de Charles de France et de Marguerite d'Anjou, assure la Régence
depuis la mort du roi et en attendant que l'enfant que Jeanne de France-Évreux,
la veuve de Charles IV porte dans son sein vienne à naitre. Le 1er
avril, elle accouche d'une fille et avec elle la ligné des Capétiens
direct s'achève.
Trois candidats peuvent prétendre au trône de France.
L'un est Édouard III d'Angleterre, neveux des trois derniers rois et
il est également le petit fils de Philippe le Bel, sa mère Isabelle
étant fille de Philippe le Bel et sœur des trois derniers rois. Les
juristes réfutent d'entrée ce roi, surtout à cause de sa mère dont les
frasques avec son amant Roger Mortimer ont défrayé la cours de France.
A cette occasion les juristes de la cours justifient cette exclusion
en ressortant pour la circonstance une ancienne loi des Francs Saliens
qui stipule qu'une femme ne pouvant pas monter sur le trône ne peut
donc pas transmettre ce droit.
Le second prétendant est Philippe
d'Évreux, il est le fils d'un demi-frère de Philippe le Bel. Il sera
lui aussi écarté au profit de Philippe de Valois. Les grands du royaume
nomment Philippe de Valois roi de France et il sera sacré à Reims en
mai 1293. Marié à Jeanne de Bourgogne ce roi devra faire face à de très
nombreux conflits avec Édouard III d'Angleterre qui a très mal digéré
son éviction du trône de France.
En 1349, le Dauphiné est incorporé
au domaine royal En contrepartie, l'héritier male du trône de France
devra désormais s'appeler le Dauphin. Comme Édouard refuse de prêter
l'hommage pour ses possessions en Aquitaine, Philippe fait saisir la
Guyenne. Édouard ayant mis l'embargo sur les laines à destination de
la Flandre, les drapiers flamands conduits par le Gantois Jacques van
Artevelde se révoltent.
Édouard envahis la Thiérache tandis que
Philippe VI entre en Guyenne. Devant la menace d'invasion Anglaise la
flotte française chargée d'arrêté l'ennemis s'avance à la rencontre
des navires anglais mais elle est défaite et détruite lors de la bataille
de l'Écluse.
Pour pouvoir financer la guerre contre l'Angleterre,
Philippe instaure la Gabelle.
La Guerre de Cent Ans va réellement
débuter en mai 1345. Si les troupes d'Édouard III échouent lamentablement
en Flandre, en Guyenne, les troupes du Prince Noir avance de succès
en victoires. En 1346 Les troupe d'Édouard III débarque en Cotentin
à Saint-Vaast-la-Hougue, grâce à l'aide de Geoffroy D'Harcourt, le 16
juillet Édouard s'empare de Caen puis il remonte vers le nord. Rejoint
par les troupes française, il se retranche derrière des palissades et
le 26 aout la France va subir l'une de ses plus cruelles défaites lors
de la bataille de Crécy.
En 1347, en plus de la guerre et son cortège
de victimes et de malheureux, un autre fléau meurtrier s'abat sur la
France : la terrible peste noire atteint la France après avoir ravagée
l'Europe. Des villes et des villages entiers sont décimés par ce fléau,
elle emporte même la reine Jeanne de Bourgogne
En 1349, malgré les
difficultés financières, Philippe VI achète, au roi de Majorque et pour
la somme de cent vingt mille écus d'or, la ville de Montpellier. Le
22 août 1350 à l'abbaye de Coulombs près de Nogent-le-Roi, Philippe
VI meurt laissant une France ravagé par la peste et par la guerre.
C'est à l'âge de trente cinq ans qu'il accède
au trône après la mort de son père Philippe VI en 1350. Il est né le
26 avril 1319 et sa mère Jeanne de Bourgogne a accouché au château de
Gué de Maulny dans la Sarthe. Son surnom "le Bon" doit être interprété
comme Brave au combat et bon dans le maniement de de l'épée. Sinon,
enfant issu de mariage consanguins, il en a hérité les tares.
Peu
avant son sacre, la peste lui a enlevé sa femme, Bonne de Luxembourg
à qui il a été marié à l'âge de treize ans et qui lui a donné dix enfants.
Il se remarie avec Jeanne d'Auvergne, la veuve de Philippe de Bourgogne.
Lorsqu'il monte sur le trône la France est dans un piteux état, ravagée
par la peste, les guerres, et la famine. Pourtant le roi ne pense qu'à
la fête, aux réjouissances et le roi s'entoure de luxe. Ses principaux
conseillé, en particulier Charles d'Espagne Cerda, son grand connétable
sont aussi frivole que le roi.
Sa première mesure consiste à dévaluer
la monnaie. Jean marie sa fille au roi Charles le Mauvais mais la dote
promise n'est pas entièrement versée, en particulier le duché d'Angoulême
qui fait l'objet de convoitise et qui est donné au favori le Connétable
Charles d'Espagne Cerda.
Furieux, Charles le Mauvais fait assassiner
le favori. Pour assurer son impunité Charles menace de s'allier aux
Anglais. Jean ne dit rien mais il attend son heure et le 5 avril 1354
et à l’ occasion d'une fête donnée par le Dauphin, les Navarrais, hôtes
du Duc de Normandie à Rouen, sont tous massacrés à l'exception de Charles
qui est emprisonné. Le 19 septembre lors de la bataille de Poitier Jean
II est capturé par Édouard III et conduit à Londres, où le prisonnier
mènera une joyeuse captivité. C’est Le Duc de Normandie, Charles, Dauphin
et fils de Jean II, qui assume la régence du royaume. Il doit alors
affronter les Etats Généraux qui veulent mettre la situation à profit
pour imposer au régent une forme de monarchie constitutionnelle, voire
parlementaire.
En mars 1357, Charles est contraint par les Etats
Généraux à d’importantes concessions qu’il promulgue par la Grande Ordonnance.
Très rusé, il attend son heure pour reprendre en main le gouvernement.
Entre temps, Charles le Mauvais, c’est évadé et vient à Paris fomenter
des troubles, faisant ainsi le jeu d’Etienne Marcel, prévaut des marchands,
le chef de l’opposition au régent. A Londres Jean accepte de signer
un premier projet de libération mais les conditions en sont exorbitante
: cession de la moitié du royaume de France et paiement d’une rançon
de quatre millions d’écus d’or.
Le 22 février 1358, des émeutes éclatent
à Paris et Etienne Marcel fait massacrer, sous les yeux du régent, les
deux premiers conseillers du royaume, les maréchaux de Champagne et
de Normandie et oblige Charles à renouveler les concessions de la Grande
Ordonnance de mars 1357. Charles dissimulé dans la barque de deux bateliers
s’enfuit de nuit, par la Seine et il court chercher de l’aide auprès
des nobles de Picardie, d’Artois et de Champagne. A Paris, un partie
des bourgeois, resté fidèle à la royauté renverse Charles Martel et
l’assassine. Deux jours plus tard, le 2 aout 1358, le régent Charles
fait une entrée triomphe dans Paris. La cité une fois calmé, il reste
à Charles à mater la grande Jacquerie. Secondé par la noblesse, Charles
y parvient rapidement.
A Londres, Jean II signe un mars 1359, un
préliminaire à sa libération, avec des conditions tout aussi exagérés
que les précédentes. Cette fois les Etats Généraux, d’un commun accord
avec le régent rejettent en bloc toutes ces propositions. En réaction,
Edouard III d’Angleterre prend alors le titre de roi de France et débarque
en France dans l’intention de se faire sacrer à Reims. Les villes et
villages qu’il doit traverser l’ignorent totalement et dépité, il reprend
le chemin de sa grande île.
Le 8 mai 1360, par le traité de Brétigny,
le roi d’Angleterre rend à Jean II son titre de Roi de France ne gardant
que l’Aquitaine. Jean II devra payer une rançon de trois millions d’écus
payable en six annuités et devra livrer en garantie des deux ses fils
ainsi que son frère Philippe d’Orléans. En 1362, Jean II retrouve enfin
son trône et pour financer sa rançon, il mari sa fille à Galias Visconti,
contre paiement d’une somme de six cent mille écus.
Louis d’Anjou,
retenu à Calais s’évade afin d’aller retrouver sa jeune épouse et pour
réparer ce parjure et prouver se bonne fois Jean II retourne se constituer
prisonnier à Londres, peut être pour aller retrouver certaines dames
qui avaient adouci son exil. Le 8 avril 1364, après une courte maladie
le roi de France, Jean II le Bon, décède c’est donc le prince régent
qui monte sur le trône de France et devient ainsi Charles V.
Charles V est né à Vincennes, le 21 janvier
1338, il est le fils ainé de Jean II et de Bonne de Luxembourg et avait
été le premier en sa qualité d’apanagiste du Dauphiné et du Viennois
à porter le titre de Dauphin du royaume. Marié à sa cousine Jeanne de
Bourbon il était devenu en 1355 duc de Normandie.
En avril 1364,
est couronné roi et succède ainsi à son père, Jean le Bon. Il avait
déjà gouverné le royaume pendant la captivité de son père.
En mai
1364, avec l’aide de Du Guesclin il défait les troupes de Charles le
mauvais à la bataille de Cocherel. En 1365 dans l’interminable guerre
de succession de la Bretagne et après la mort Charles de Blois Charles
accepte de reconnaitre de Jean IV de Montfort comme duc de Bretagne,
La Bretagne devient alors vassal du roi de France. Évitant les guerres
inutiles, Charles força néanmoins ses ennemis à le craindre et à le
respecter. A la tête des armées on vit Du Guesclin, s'illustrer par
ses exploits. Il combattit les Anglais et leur enleva toutes les conquêtes
qu'ils avaient faites en France sous les règnes précédents et qui leur
avaient été confirmées par le traité de Brétigny. A la mort de Du Guesclin,
il ne reste aux Anglais que les villes de Calais, Cherbourg, Brest,
Bordeaux et Bayonne.
En 1366 Charles V débarrasse la France des
Grande compagnie. Ces soldats que le roi d’Angleterre avait enrôlés
pour mener la guerre contre la France, une fois démobilisé et sans solde
faisaient la guerre sur le sol français pour leur propre compte et mettaient
la France à feu et à sang. Du Guesclin les emmenât combattre sur le
sol Espagnol pour aider Henri de Testamare à combattre Pierre le Cruel
dans la conquête du trône de Castille. La mort de Du Guesclin précéda
de peu de mois celle de Charles V qui décède, le 30 aout, 1483 d'une congestion
cérébrale. Ce prince emporta au tombeau les regrets de la nation entière,
Les seize années de son règne sont au nombre des plus fortunées et des
plus glorieuses de la monarchie française.
« Je ne trouve les rois
heureux, disait-il, que parce qu'ils ont le pouvoir de faire le bien. »
Charles, en effet, plaça son bonheur dans celui de ses peuples,
et sa profonde sagesse parvint à l'assurer.
Une grande économie rétablit
l'ordre dans les finances, et tandis que ses prédécesseurs pouvaient
à peine entretenir une garde pour leur personne, il entretenait à la
fois cinq armées et une flotte. (On doit observer ici que, depuis Charlemagne,
la marine était presque oubliée.) Charles fit construire aussi plusieurs
palais, et fonda la Bibliothèque royale. Le roi son père avait à peine
possédé vingt volumes ; il parvint, dit-on, à en rassembler onze cents
environ.
Ce prince est un des grands rois qu'ait eu la France. Il
sut, par ses talents et sa prudence, réparer les maux que son pays avait
soufferts par les fautes de ses prédécesseurs, et le glorieux surnom
de Sage ne fut pour lui qu'un titre mérité.
L'ordonnance par laquelle
les rois sont déclarés majeurs à quatorze ans date de 1374.
La guerre de Cent ans a mal commencé pour la
France mais Charles V, grâce à son habilité, a rétabli la situation.
Lorsqu'il meurt le 16 septembre 1380, le nouveau roi Charles VI, à douze
ans. En 1382, le roi a atteint la majorité légale mais ses oncles n'entendent
pas renoncer à une régence qui leur offre la possibilité d'accroitre
leurs domaines et leurs richesses. En deux ans ils ont réussit à vider
le Trésor. Etablissant de nouvelle taxes, ils génèrent ainsi des mouvements
sociaux, principalement à Paris où éclate la révolte des Maillotins
et à Rouen où à un lieu un soulèvement dénommé la révolte de la Harelle.
Ces révoltes sont très durement réprimées mais à leur tour les villes
flamandes se révoltent et le 27 novembre 1382, roi remporte sur elle
la victoire de Roosbeke.
Le 17 juillet 1385, Charles VI épouse Isabeau
de Bavière et une fête splendide est donnée dans la capitale à laquelle
assistent de nombreux nobles étrangers.
En Aout il impose une trêve
aux Anglais et, à la veille de ses vingt ans il réussit à se débarrasser
de la tutelle des ses oncles. Il a la sagesse de rappeler aussitôt les
meilleurs conseillés de son père. Comme la plupart sont des roturiers,
les prince qui n'apprécient guère leur présence le colleront le sobriquet
de Marmouset, du nom de ces figures grotesques sculptées sur les murs
des églises. Ces Marmousets réussissent bien mieux que les princes à
redresser la situation du royaume. Le peuple se souvient de l'heureux
temps où régnait Charles V et, en reconnaissance, il surnomme Charles
VI le « Bien Aimé».
Un rapprochement se profile avec l'Angleterre
par un projet de fiançailles entre le jeune roi Richard II et la petite
Isabelle la fille du Roi de France. En 1392 Charles VI fait
apparaitre
les premiers signes de sa démence. Le 4 aout, dans la foret du Mans,
pris d'une terreur panique, il tire l'épée et tue quatre de ses compagnons
avant d'être maitrisé, son frère Louis d'Orléans échappe de justesse
à sa frénésie meurtrière. Ses oncles en profitent pour écarter les Marmousets
et reprendre le pouvoir. Le roi est transporter au Château de Creil
et recouvre peu à peu la raison. Au bout de quelques mois, il est autorisé
à regagner l'Hôtel Saint-Pol à Paris où réside son épouse Isabeau de
Bavière. Le roi reprend alors son existence déréglée de fêtes et de
plaisirs laissant à ses oncles le soin de diriger le pays à leur guise.
Dans la soirée du 28 janvier 1393, une grande
fête est donnée en l'honneur d'une des demoiselle d'honneur de la reine.
Ce sera le tristement célèbre «Bal des Ardents» et le choc aggrave la
sante mentale du roi.
De plus les factions déchirent l'Etat. Philippe
le Hardi, duc de Bourgogne, et Louis d'Orléans, le frère du roi, partisans
de politiques opposées, mène le pays à la déroute. Jean sans peur succède
à Philippe le Hardi. La rivalité entre le duc de Bourgogne et le duc
d'Orléans tourne à la haine et oblige Louis d'Orléans avec la reine
et le dauphin de fuir Paris. Leurs ennemis les rejoignent à Juvisy.
Le 4 novembre 1407, Jean sans Peur fait assassiner Louis d'Orléans,
et totalement discrédité après ce meurtre, il se retire dans ses terres
de Flandres. C'est la guerre civile, le pays se divise entre Bourguignons,
partisans de Jean et Armagnac qui veulent venger la mort de Louis d'Orléans.
En 1408 Jean sans Peur a le courage de revenir à Paris et reprenant
le pouvoir, il avoue publiquement l'assassinat. Loin de s'en cacher,
Jean sans Peur fait rédiger un éloge du tyrannicide par le théologien
Jean Petit, universitaire de la Sorbonne auquel répond le contre-argumentaire
de Thomas de Bourg, abbé de Cerisy qui prend le parti de la veuve Valentine
Visconti. Pour détourner l'attention du roi et afin de mener à bien
ses intrigues, Jean Sans Peur met dans les bras du roi une petite blondinette
du nom d'Odinette de Chamdivers, maitresse tendre et dévoué qui donnera
une fille à Charles.
Le 25 octobre 1415, Henri V remporte sur les
Armagnac la célèbre victoire d'Azincourt. Isabeau de Bavière passe dans
le camp Bourguignon.
En 1418, Jean sans Peur s'allie secrètement
aux Anglais, se rend maitre de Paris et dirige pratiquement toute la
politique au nom du Roi. Le roi d'Angleterre, Henri V, conquiert la
Normandie, Rouen capitule le 13 janvier. Vers fin juillet, il est au
portes de Paris. Le 10 septembre lors d'une l'entrevue de réconciliation
sur le pont de Montrereau Jean Sans peur est assassiné. Tout le Nord
de la France se met du coté des Bourguignons et la reine Isabeau contre
le Dauphin.
Le 21 mai 1420, Philippe le Bon, successeur de Jean sans
Peur et qui a ouvertement fait alliance avec les Anglais conclut le
traité de Troyes. Tout le royaume est livré à Henri V qui devra épousé
Catherine de Valois, une fille de Charles VI, et devenir roi de France
à la mort de Charles. Le dauphin est déclaré bâtard par sa mère, qui
est une d'inconduite notoire et est déshérité. Le 31 aout 1422, Henri
V d'Angleterre décède au château de Vincennes. Conformément au traité
de Troyes, on proclame roi d'Angleterre et de France, son successeur
Henri VI, un enfant. La régence est confiée au duc de Belford, frère
de Henri V. Le 21 octobre 1422, soit deux mois plus tard Charles VI
décède dans la déchéance mentale et dans l'isolement.
Il est le onzième des douze enfants que Charles
VI a eu avec Isabeau de Bavière, il est né à Paris le 22 février 1403
il a été proclamé bâtard. Il a été déclaré Dauphin à la mort prématurée
de ses deux frères ainés, Louis en 1415 et Jean en 1417. Fiancé en 1413
avec Marie d'Anjou, la fille de Yolande d'Aragon, il se réfugie avec
sa fiancé en Anjou, la capitale étant peu sûr pour le jeune roi.
Le mariage de Charles avec Marie d'Anjou sera célébré le 1422. Le traité
de Troyes, signé par Charles VI, sous l'influence d'Isabeau le 21 mai
1420 dans la cathédrale Saint-Pierre à Troyes, prévoit que le roi Charles
VI de France après sa mort aurait pour successeur son beau-fils, le
roi d'Angleterre Henri V. Mais le 31 aout 1422, Henri V décède au château
de Vincennes et c'est son fils Henri VI, un enfant de cinq ans qui lui
succède. Paris est sous domination Anglaise; c'est le duc de Bedford
qui gouverne tout le nord du pays, au dessus de la Loire, en qualité
de régent pour le compte de son neveux, Henri VI, roi d'Angleterre et
de France. Réfugié à Bourge le Jeune roi Charles VI n'est reconnu que
par quelques province du Sud de la France et le domaine royal se résume
à quelques arpents de terre, Charles VII, sera appelé par dérision le
Roi de Bourges. Jamais le pays n'aura connu de pire situation que le
début de règne de Charles VII, un jeune homme de 19 ans que l'ont dit
indolent et apathique. Reconnu comme roi par les Armagnacs, pour ce
jeune monarque la situation semblait désespérée. Charles VII, n'avait
ni armée, ni finances pour espérer reprendre le paye en mains. Ses maigres
troupes sont facilement vaincu à Cravant en 1423, elles subissent une
nouvelle défaite à Verneuil.
Pour en finir avec lui, les anglais et alors
que l'armée française est désorganisée, le duc de Bedford, Jean de Lancastre,
régent du royaume d'Angleterre, met le siège devant Orléans, et veut
poursuivre jusqu'à Bourges pour s'emparer du roi Charles VII. Le 12
février 1429, les troupes de Charles ne parviennent même pas à capturer
un convoi de ravitaillement destiné aux assiégeants d'Orléans. ca sera
la lamentable journée des harengs. Tout semble perdu, mal conseillé,
il ne reste plus qu'à Charles de fuir vers le Dauphiné, la Castille
où l'Ecosse. Celui-ci se réfugie alors à Chinon, en Touraine.
C'est
dans le château de Chinon que le 25 février 1429, une étrange jeune
fille vient le trouver et lui demande audience. Elle lui dit : « Gentil
dauphin, je te dis de la part de Messire Dieu que tu es le vrai héritier
du trône de France. ». Elle le rassure sur sa légitimité et lui demande
de lever une armée pour aller bouter les Anglois hors de France. Le
8 mai, elle réussit à faire lever le siège d'Orléans et le 18 juin,
elle met en déroute à Patay une armée anglaise. Le 17 juillet, elle
fait sacré roi Charles VII dans la cathédrale de Reims.
Tombé devant Compiègne en 1430, Jeanne est livrée
au Bourguignon qui la livre au Anglais A l'issus d'un affreux procès
en sorcellerie, le 30 mai 1431, Jeanne est brulée vive à Rouen
En
1433 le principal conseillé du roi, Georges de la Trémouille est remplacé
à la tête de la maison du roi par le connétable de Richmond. Et grâce
à ses premier succès Charles, fait alliance avec l'empereur Sigismond
et reprend la lutte contre l'Angleterre. Le 21 septembre 1435, Charles
signe le traité d'Arras très humiliant pour la France car il octroie
au duc de Bourgogne de très importantes concessions, mais détache la
Bourgogne de l'alliance anglaise. En 1436 Le connétable de Richmond
reprend Paris au Anglais et le 12 novembre 1437, Charles VII fait une
entrée solennelle dans la capitale. Le 7 juillet 1437, le roi promulgue
la « Pragmatique Sanction de Bourges » qui limite l'autorité du pape
sur les évêques français et autorise le roi à intervenir dans leur nomination.
En 1440, le dauphin, le futur Louis XI, lance, avec une partie de la
noblesse une sédition contre son père et Charles doit affronté la «
Praguerie». Le 28 mai 1444, les anglais signe la trêve de Tour. Tournant
décisif dans la vie du roi le roi: rencontre Agnès Sorel qui deviendra
sa maitresse et aussi qui contribuera à soutenir son énergie. De cette
relation naitra quatre filles et se verra offrir en cadeau le Château
de Beauté sur Marne.
En 1445, création des Compagnie d'ordonnance,
embryon d'une armée régulière dans lesquelles Charles à incorporé les«
écorcheurs» bandes de mercenaires, pillards er rançonneurs qui écument
le pays. Le roi adjoint à ces compagnie des corps d'archers et les dotes
de la plus puissante artillerie d'Europe. Entre temps la monnaie a été
stabilisée, l'administration remise en route, et le prestige ru roi
lui permet de se poser en arbitre de la chrétienté.
Charles est le
fondateur d'une armée régulière et avec les moyens dont il dispose,
il peut reprendre la lutte contre l'Angleterre. Le 15 avril 1450, la
victoire de Formigny permet à Charles de récupérer la Basse Seine. en
aout, son armée reprend Cherbourg, mettant ainsi un point final à la
reconquête de la Normandie. Le 17 juillet 1453, l'armée anglaise, commandée
par John Talbo, est battue à Castillon, en Gironde et le 19 octobre
Bordeaux capitule. La reconquête de la Guyenne marque la fin de la Guerre
de Cent Ans. Seule Calais reste encore au mains des Anglais et le restera
encore pendant deux siècles.
Pour imposer son autorité à la noblesse,
il fait condamné Jean II, duc d'Alençon pour intelligence avec l'ennemi
Anglais. puis c'est au tour de Jean V, comte d'Armagnac d'être emprisonner
pour ses mœurs, mais surtout pour son refus de se reconnaitre vassal
du roi de France.
Les dernières années de sa vie seront assombries
par l'hostilité de son fils, qui a hâte de régner et aussi dans ses
sentiments envers sa mère qui a été profondément blessée par la présence
d'Agnès Sorel. Son fils Louis s'est réfugié auprès du duc de Bourgogne,
Philippe le Bon et Charles redoute de le voir revenir tant il craint
pur sa vie.
Le 22juillet 1461, Charles VII s'éteint à Méhun-sur-Yèvre
commune du Cher. Ses dernières semaines seront effroyables, souffrant
d'un grave ulcère purulent à la jambe et d'un phlegmon dans la bouche
qui l'étouffe, et hébété par un ramollissement cérébral. Il meut convaincu
que son fils Louis la fait empoisonner.
Louis XI est né à Bourge en 1423 et en 1346,
il a épousé Margueritte Stuart, la fille de de Jacques Ier,
roi d'Ecosse. Louis XI succéda à Charles VII, après avoir rempli d'amertume
les dernières années de la vie de ce malheureux père. Parvenu au trône,
Louis ne démentit point la réputation qu'il s'était acquise d'un prince
aussi artificieux que méchant. Jaloux de l'autorité royale, sa politique
était d'abaisser les grands, dont le pouvoir lui faisait ombrage; il
porta le dernier coup à la puissance féodale. Il commença par rappeler,
en les accablant d'honneurs, tous les ennemis de son père, et renvoya
les plus fidèles serviteurs du feu roi. Une augmentation de taxe, que
rien ne justifiait, ayant excité quelques mécontentements, surtout à
Rouen, il punit les séditieux avec une cruauté sans exemple.
Mais
le peuple ne fut pas le seul qui eut à se plaindre de lui. Ses entreprises
contre les premiers personnages du royaume donnèrent lieu à la ligue
que l'on vit se former contre lui sous le nom de Ligue du Bien Public
: elle était composée des princes, des grands du royaume, unis à Charles
le Téméraire, comte de Charolais, et depuis duc de Bourgogne. Les deux
partis se livrèrent à Montlhéry (1465) une sanglante bataille où la
victoire resta incertaine, et qui fut suivie des traités de Conflans
et de Saint-Maur, par lesquels le roi fit aux grands des concessions
qu'il leur retira ensuite par ses intrigues
Quelques années après,
la guerre recommença entre Louis XI et le duc de Bourgogne, Charles
le Téméraire. Le monarque avait excité secrètement les Liégeois à la
révolte contre le duc de Bourgogne, tout en accablant ce prince de protestations
d'amitié. Il s'était rendu à Péronne, pour traiter avec lui ; mais là,
il fut pris dans ses propres pièges. Charles, qui se défiait de lui,
le fit enfermer dans le château même où mourut Charles le Simple, et
ne lui rendit la liberté qu'après lui avoir fait signer un traité tel
qu'il le désirait. Ce traité néanmoins ne fut pas exécuté, et le duc
de Bourgogne, indigné de tant de mauvaise foi, déclara la guerre à la
France, et fit une tentative sur la ville de Beauvais (1472); les femmes,
ayant à leur tête Jeanne Hachette, combattirent sur les remparts avec
un courage héroïque, et parvinrent à faire lever le siège. Quelques
années après, Charles le Téméraire assiégeant Nancy, capitale du duché
de Lorraine, fut tué sous les murs de cette ville. Il ne laissait qu'une
fille nommée Marie. Outre le duché de Bourgogne et la Franche-Comté,
il possédait toutes les provinces qui forment de nos jours les royaumes
de Belgique et de Hollande. La Bourgogne et la Franche-Comté, qui étaient
des fiefs masculins, c'est-à-dire qui ne pouvaient être possédés par
une femme, furent réunies à la couronne de France; mais les antres provinces
passèrent à la princesse Marie, qui bientôt après, par son mariage avec
l'archiduc Maximilien, les porta dans la maison d'Autriche. Elles furent
depuis un objet perpétuel de contestation entre les maisons d'Autriche
et de France, et la source de la longue rivalité qui a divisé ces deux
familles régnantes.
Tandis que Louis XI, par sa politique, se faisait
respecter au dehors par ses ennemis, il régnait au dedans par la terreur.
Peu de tyrans ont fait mourir autant de personnes que lui par les mains
des bourreaux : les têtes les plus illustres ne furent pas épargnées,
et il épuisa sur le malheureux Jacques d’Armagnac, duc de Nemours toute
sa barbarie. Ce seigneur, accusé de révolte, fut condamné à mort; et
ses fils, trainés sous l'échafaud, furent arrosés du sang de leur père.
Quatre mille personnes, dit-on, périrent par différents supplices. Tristan
l'Ermite, prévôt de Louis XI, était le ministre et souvent l'exécuteur
de ses barbares vengeances. Le cruel monarque, sentant sa fin approcher,
s'enferma au château de Plessis-Lès-Tours, qu'il avait rendu inaccessible.
Agité de terreur, de soupçons, de remords, il semblait redouter la juste
punition de ses crimes ; mais ses vaines précautions ne purent prolonger
son existence : il mourut en 1483, après avoir régné vingt et un ans.
Malgré ses vices, malgré sa cruauté, Louis XI posséda néanmoins l'art
difficile de gouverner les hommes : il voulait que chacun fût exact
à remplir ses devoirs, que la justice se rendit ponctuellement, se réservant
sans doute pour lui seul le droit d'être injuste et barbare.
Enfin,
aussi superstitieux que méchant, on le voyait couvert de reliques au
moment où il s'abreuvait du sang de ses sujets; il croyait à la divination,
ou science de prédire l'avenir, et avait à ses gages plusieurs astrologues.
Le règne de Louis XI forme néanmoins une époque remarquable de notre
histoire, en ce qu'il opéra une sorte de révolution dans l'État, en
renversant le pouvoir féodal, qui, depuis plusieurs siècles, l'emportait
sur le pouvoir des rois. Louis XI est le premier roi de France qui ait
porté le titre de très-chrétien et celui de majesté, jusque-là réservé
aux empereurs. On vit sous ce règne rétablissement des postes et l'institution
de l'ordre de Saint-Michel, destiné à récompenser le mérite dans toutes
les classes. C'est sous Louis XI que prit naissance l'alliance de la
France et de là Suisse, et que les troupes de cette nation commencèrent
à servir sous nos drapeaux. • Sous le règne précédent, le célèbre Jacques
Cœur avait donné au commerce un essor inouï jusque-là en France. Louis
XI s'occupa aussi de celte partie importante de l'administration, et
fit venir de Grèce et d'Italie un grand nombre d'ouvriers pour établie
des manufactures d'étoffes d'or, d'argent et de soie. La première manufacture
de soie fut établie à Tours, en 1470.
Né à Amboise en 1470, mort au même endroit en
1498, Charles VIII est le fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie.
En 1483, son père meurt et il se retrouve à la tête du royaume à l’âge
de 13 ans. Comme il est trop jeune pour régner, c’est sa soeur Anne
de Beaujeu qui va assurer la régence jusqu’en 1491.
Pendant cette
régence, une partie de la noblesse, menée par Louis d’Orléans, oncle
de Charles VIII et futur Louis XII entre en lutte ouverte avec le royaume.
A l’issue de la « Guerre folle », c’est la défaite des conjurés,
Louis d’Orléans est fait prisonnier. Charles VIII le libère en 1491,
il assume désormais la direction du royaume.
Charles VIII désire
épouser l’héritière du duché, Anne de Bretagne mais cette dernière est
mariée par procuration avec Maximilien de Habsbourg. Il va donc entreprendre
de longues négociations et faire le siège de Rennes pour obtenir ce
qu’il veut.
Il se marie avec Anne de Bretagne le 6 décembre 1491.
Les deux époux se cèdent mutuellement tous leurs droits sur le duché
de Bretagne. Anne s’engage à épouser le successeur au trône de France
de Charles VIII si ce dernier n’a pas d’héritier. C’est ainsi qu’elle
deviendra l’épouse de Louis XII.
Ce mariage n’entraîna pas le rattachement
immédiat de la Bretagne à la France, mais il rendit impossible l’encerclement
complet du domaine royal par les possessions de la maison d’Autriche.
Charles VIII veut faire valoir ses droits sur le royaume de Naples,
que René d’Anjou avait légué à Louis XI, mais sur lequel règne la maison
d’Aragon. Il prépare donc dès 1492 la conquête de l’Italie, afin d’avoir
les mains libres il va passer un certain nombre de traités :
Traité d’Étaples, en 1492, dédommage le roi d’Angleterre,
Henri VII, pour l’abandon de ses droits sur la Bretagne. Traité de Barcelone,
signé en janvier 1493, cède la Cerdagne à l’Espagne. Le Traité de Senlis,
en juin 1493, signé avec le Habsbourg, Maximilien Ier, lui
reconnaissant la possession de l’Artois, de la Franche-Comté et du Charolais.
L’expédition de 1494 est ponctuée d’une longue série de victoires, le
roi de France apparaît en libérateur des villes italiennes, souvent
soumises à de véritables tyrannies : Florence, Rome et Naples font au
dernier des Valois un accueil triomphal.
L’armée royale se comporte
comme en pays conquis, les Italiens souhaitent s’en débarrasser. La
guerre entreprise par la ligue de Venise, animée par le duc de Milan
et la république de Venise, rend aux Français le séjour en Italie impossible.
Après la bataille de Fornoue, Charles VIII regagne la France en
1495. Les dernières places tenues en Italie furent perdues l’année suivante.
Cependant si tous les territoires ont été perdus, de prodigieuses collections
dérobées à Florence et à Rome, allèrent enrichir les collections françaises.
Charles VIII est un roi plutôt paternaliste à l’égard de ses sujets.
Il tente de moraliser l’attribution des offices royaux et des sièges
épiscopaux, continuant ainsi l’œuvre de transformation des seigneurs
féodaux en noblesse au service d’une puissante monarchie. Il poursuit
la politique de sa soeur Anne de Beaujeu en matière d’impôts, ceux-ci
restant tout au long de son règne inférieurs à ce qu’ils étaient sous
Louis XI. Cette politique très populaire, laisse les caisses du trésor
au plus bas. Son successeur Louis XII devra relever le niveau des impôts.
Charles VIII meurt accidentellement au château d’Amboise, des suites
d’un choc à la tête contre une porte basse alors qu’il s’apprête à entreprendre
une nouvelle campagne en Italie.
Mort sans héritier, sa couronne
passe à la branche d’Orléans et à son cousin Louis. Charles VIII est
le dernier des Valois de la branche aînée.
Appelé également le Père du peuple. Louis d'Orléans a été l'un des meneurs
de la guerre folle qu'il avait mené contre les tuteurs du jeune roi
et il l'avait chèrement payé par de longues années d'emprisonnement.
(La Guerre folle est le nom donné à une guerre qui oppose entre 1485
et 1488, un parti princier, féodal et aristocrate, à Anne de Beaujeu,
régente de France après la mort de Louis XI et en attendant la majorité
du jeune roi Charles VIII. Elle est à l'origine de l'union de la Bretagne
à la France, qui surviendra un demi-siècle plus tard.)
Le successeur
de Charles VIII mort sans enfant vivant et Louis XII, dont le père,
le duc Charles d'Orléans est décédé lorsque louis avait trois et c'est
le roi Louis XI qui avait élevé à la dure le jeune prince. Afin d'éteindre
la ligné des Orléans, Louis XI, avait marié de force sa fille Jeanne
de France, infirme et stérile au jeune prince.
Couronné le 8 avril
198, le roi, malgré bien des rancunes, déclare :« le roi de France ne
venge pas les injures du duc d'Orléans.»
Sa première préoccupation
est d'obtenir du pape Alexandre III la dissoudre de son mariage forcé
; il épouse ensuite Anne de Bretagne. Suite à différents déboires des
troupes françaises en Italie, le roi signe le traité de Blois qui stipule
que Claude, sa fille épouse Charles de Habsbourg, le futur Charles Quint
avec pour dote le Milanais, Gènes, la Bourgogne et la Bretagne, mais
à sa demande, les États Généraux de Tours annulent toutes les clauses
du traité concernant le mariage de sa fille Claude avec Charles de Habsbourg.
Afin de chasser les Français d'Italie, désignés de «les barbares» par
le pape Jule II, celui-ci constitue la Sainte Ligue avec Venise, l'Angleterre,
l'Espagne et l'Empereur. Louis XII réagit vigoureusement en convoquant
à Pise un concile dont la mission consiste à déposer le Pape qui en
riposte convoque le concile de Latran. Grace au jeune Gaston de Foix,
la France remporte la victoire de Ravenne, mais la France est attaquée
sur tous les fronts. Les Français sont défaits à Novare, et perdent
le Milanais. Les Suisses assiègent Dijon, les Anglais remportent la
victoire de Guinegatte. Afin de disloquer la Sainte Ligue, le roi scelle
un accord avec chacun des agresseurs et pour sceller cet accord, Louis
XII épouse la très belle Marie d'Angleterre, la sœur du roi Henri VIII.
Pour assurer sa descendance il y mettra tant d'ardeur que dans la nuit
du 31 décembre 1514 au 1er janviers 1515, il y laissera sa
vie.
Né à Cognac en 1494 ce fils de Charles d'Angoulême et de Louise de Savoie, François Ier de par son mariage avec Claude de France, la fille de Louis XII monte sur le trône de France le 1er janvier 1515. Il succède ainsi à son cousin et beau-père qui avait prononcé cette phrase à son égard : Ce gros garçon va tout gâcher ! Le gros garçon va s'avérer être un grand et beau jeune homme qui vat relever le défit et préfigurer le règne de Louis XIV. Le 13 et 14 septembre 1415, François Ier s'illustre à Marignan par sa victoire sur les Suisse de la Sainte Ligue. En signant une paix perpétuelle avec les Suisses, il donnera à la royauté sa fameuse garde Suisse. Si le roi protège les princes et villes protestantes d'Allemagne, il n'en est pas de même en France où le roi exerce de sévères représailles contre les Huguenots. En 1520, à lieu la rencontre entre François Ier et Henri III d'Angleterre au camp du Drap d'Or. L'un des faits les plus marquants du règne de François Ier sera cette rivalité entre le roi et l'Empereur Charles Quint qui sera à l'origine de plusieurs conflits entre la France et l'Empire Allemand. C'est sous le règne de ce roi que l'Allemagne verra émergé une nouvelle doctrine religieuse avec le moine allemand Luter qui révolté contre la cupidité de l'Église Romaine, sera le fondateur de la Réforme. En France cette nouvelle doctrine religieuse sera très sévèrement réprimée, surtout après la fameuse affaire des «placards»
En février 1525, le roi par pour la campagne
d'Italie et l'affaire tourne au désastre lors de la bataille de Pavie,
Le roi y est fait prisonnier et c'est sa mère Louise de Savoie qui assure
la régence. C'est depuis sa prison que le roi écrivant à sa mère pour
lui annonce que : Tout est perdu for l'honneur».
En 1526 le roi est
libéré par le traité de Madrid, mais la Flandre, l'Artois, Naples et
la Bourgogne passe dans le domaine de l'Empereur Charles Quint. Après
bien des déboires avec l'empereur, et afin de consolidé une paix fragile,
le roi épouse en 1530 Éléonore d'Autriche la sœur de Charles Quint.
La même année les frères Parmentier font découvrir à la France, un légume
qui sera l'ingrédient indispensable pour réussir le hachis. Marseille
verra en 1533 le mariage fastueux de Catherine de Médicis, nièce du
pape Clément VII avec Henri, le fis de François Ier. En 1534,
Jacques Cartier mène des expéditions dans le Saint Laurent, dans le
nouveau monde. Le règne de François Ier sera entaché du massacre
des Vaudois dans la région d'Apt. Ce grand Roi, qui nous à donné ce
qui deviendra par la suite le Collège de France, a fait construire de
nombreux châteaux dont Chenonceau, Chambord, Amboise, et décèdera le
31 mars 1547 à Rambouillet de la syphilis. Son autopsie révèlera «une
tumeur purulente dans son estomac, les rognons gâtés et le poumon entamé.»
HENRI II est né à Saint Germain en Laye le 31
mars 1519 il est le second fils de François Ier et de Claude de France.
Livré en otage aux Espagnols pendant sept ans, de 1526 à 1530, une fois
libéré, il est confié à l’éducation de Diane de Poitier et il s’y attachera
tellement au point d’en faire sa maitresse. A la mort de son frère en
1533 il devient Dauphin de France. En 1533 il épouse Catherine de Médicis
et à la mort de son père il est nommé roi le 31 mars 1547.
Tout comme
son père François avant lui, il est un ennemi de Charles-Quint. Ligué
avec les princes d'Allemagne, il pénètre en Lorraine et s'empare des
Trois évêchés, Metz, Toul et Verdun. En 1553 Charles-Quint qui veut
s'opposer aux conquêtes de Henri II et, étant venu assiéger Metz, courageusement
défendu par le duc de Guise, il éprouve une si vive résistance, qu'il
est obligé d'abandonner son entreprise. Quelque temps après il est encore
défait par Henri II, à la bataille de Renti le 13 aout 1554.
Lassé
des grandeurs et dégouté du trône, Charles-Quint abdiqua la couronne
d'Espagne en faveur de Philippe II son fils; l'année suivante il céda
l'empire à Ferdinand son frère, et se retira dans un couvent de l'Estrémadure,
où il termina ses jours, après avoir célébré vivant la cérémonie de
ses funérailles.
En octobre 1547, Henri II institue les « Chambres
Ardente » chargées de poursuivre et de condamné les hérétiques.
En 1548, Henri envoie François de Guise en Ecosse
accompagné d’une armée de 6 000 hommes pour ramener en France Marie
Stuart qu’il destine à son fils François. En 1557, Philippe II, ayant
épousé Marie, reine d'Angleterre, s'unit à cette princesse contre la
France. Le 10 aout 1557 la bataille de Saint-Quentin, qu'il gagne sur
Henri II, expose le royaume aux plus grands périls. Le vainqueur décide
de marcher sur Paris, lorsque le duc de Guise conjura le danger public.
En huit jours il attaque et prend Calais, qui avait couté onze mois
de siège à Édouard III, et que les Anglais possédaient depuis deux cent
treize ans ; cette action éclatante termina la guerre. En avril 1559.
— La paix de Cateau-Cambrésis est signée le 3 avril 1559 et par lequel
Henri II renonce à toute prétention sur l'Italie ; mais il conserve
les villes de Metz, Toul et Verdun, dont il s'était emparé au commencement
de la guerre.
La reine Marie venait, de mourir, et Philippe II,
pour consolider la paix, épousa la fille ainée d’Henri, la princesse
Élisabeth. C’est à l’occasion des festivités organisées pour ce mariage
que le roi Henri II est mortellement blessé à l’œil le 30 juin 1559.Afin
d’assurer sa régence, Catherine de Médicis ne fera annoncer la mort
du roi que le 10 juillet.
Henri mourut à l'âge de quarante et un
ans laissant de Catherine de Médicis sept enfants, dont trois montèrent
successivement sur le trône de France.
Henri II est le premier des
rois de France qui ait fait frapper son effigie sur les monnaies.
Il est le fils d’Henri II et de Catherine de
Médicis né à Fontainebleau le 19 janvier 1544. En 1558, il épouse Marie
Stuart, reine d’Ecosse et nièce des Guise, puissante famille Lorraine.
Lorsque le jeune roi monte sur le trône, le 10 juillet 1559 à l’âge
de 15 ans, l’influence de Marie augmente considérablement. De santé
chancelante, timide, d’esprit lent et borné, le jeune roi n’est de taille
à faire face aux problèmes religieux qui menace de diviser la France.
Le parti protestant est dirigé par des princes de sang. Antoine de Bourbon,
roi de Navarre, et son frère, le prince de Condé prenant conscience
de leurs forces s’opposent à l’omnipotence et à l’intolérance des Guise,
représenté par le cardinal de Lorraine, Charles et de son frère le duc
François.
Fasciné par Marie Stuart, dominé par les Guise, le jeune
roi cautionne la répression du protestantisme, mais la nouvelle foi
s’affermit, malgré les « Chambres Ardentes» établies dans chaque parlement
pour lutte contre cette nouvelle religion. De Genève, où Calvin dirige
la cité, et son foyer spirituel, voie un grand nombre de seigneurs se
ralliant à cette nouvelle doctrine en réaction au despotisme des Guise.
N’ayant plus de conflit extérieur, nombre de gentilshommes, libéré de
l’ost se convertissent au protestantisme. Manœuvrant parmi les factions
en présence, et en attendant son heure, Catherine de Médicis répète
à son fils «Patience.. patience».
Le supplice d’Anne du Bourg, magistrat
protestant, pousse le parti réformé à comploter l’enlèvement du roi
pour le soustraire à la trop grande influence des Guises. C’est le Tumulte
d’Amboise, qui se termine dans un bain de sang. François de Guise est
nommé lieutenant général du royaume. Tenu pour responsable, le prince
de Condé est d’abord disculpé, puis, à la suite de nouveaux incidents,
il est arrêté et condamné à mort. Le jeune roi refuse sa grâce à Eléonore
de Roye, son épouse, venu supplier le roi pour que l’on épargne son
mari.
Atteint d’une mastoïdite, François II va mourir
le 5 décembre 1560, âgé de 16 ans 10 mois et 17 jours. Il n’aura régné
que 16 mois et 26 jours. Cette issue fatale sauve le prince de Condé
et va permettre à Catherine de Médicis d’exercer la régence au nom de
son fils cadet Charles IX. Incapable de dominer les graves problèmes
qui divisent la France, sans héritier, le jeune monarque n’a fait qu’effleurer
le trône sa main n’ayant retenue que celle de sa veuve la belle Marie
Stuart, dont le destin sera tragique.
Note : La jeune Marie
Stuart, reine d'Ecosse, victime du ressentiment de la reine Élisabeth
d’Angleterre et accusée de complot fut condamnée à avoir la tête tranchée.
La reine Marie d'Écosse passe les derniers jours de sa vie au château
de Fotheringhay, où elle est exécutée le 8 février 1567 par un bourreau
totalement ivre qui dû s’y reprendre en trois fois pour exécuter la
sentence.
Il est le second fils d’Henri II et de Catherine
de Médicis et il succède à François II, son frère. Il est né à Saint
Germain en Laye le 15 juin 1550 et il est âgé de dix ans à la mort de
son frère. Catherine de Médicis gouverna le royaume, sans cependant
avoir le titre de régente. Cette princesse artificieuse semblait vouloir
concilier tous les partis, mais en vue seulement d'assurer son pouvoir
et sur les catholiques et sur les protestants ou calvinistes. C'est
ainsi qu'elle protégeait tour à tour Condé et Montmorency, chefs du
parti protestant, et le duc de Guise, chef du parti catholique. Mais,
tandis qu'elle paraissait tenir entre eux une balance égale, elle fomentait
secrètement de nouvelles divisions entre les deux partis. 1562. — Le
duc de Guise passant par Vassy en Champagne, les gens de sa suite prirent
querelle avec les protestants, paisiblement assemblés pour des exercices
de religion. On en vint aux mains; le duc fut blessé d'un coup de pierre
au visage, et les Calvinistes furent massacrés. La guerre civile éclata
alors ouvertement; les catholiques furent vainqueurs à la bataille de
Dreux, où les généraux des deux partis furent faits prisonniers. Peu
de temps après, le duc de Guise fut assassiné au siège d'Orléans, par
Poltrot, gentilhomme calviniste.
La guerre, un instant suspendue
par le traité d'Amboise, se ralluma plus vivement que jamais ; on combattit
à Saint-Denis, ou la victoire fut douteuse ; à Jarnac, on les calvinistes
furent vaincus par le duc d'Anjou et là le duc de Condé, chef du parti
protestant, fut assassiné de sang-froid. Enfin, après de grandes batailles
et une multitude de petits combats qui se livraient dans toutes les
provinces, le traité de Saint Germain, favorable aux protestants, sembla
rétablir la paix : mais ce n'était qu'un piège qui couvrait les plus
perfides desseins. En 1572 est célébré à Paris le mariage de Marguerite
de France, la sœur du roi, avec Henri de Navarre. Le 22 aout une tentative
d’assassinat à lieu à l’encontre de Coligny.
Les commanditaires de ce meurtre sont autres que Catherine de Médicis et son fils Henri. Charles IX n’étant pas au courant du forfait ordonne une enquête pour en connaitre les coupables. C’est alors que profitant de la présence de tous les grands chefs huguenots présents, Catherine arrache à son fils l’ordre d’un massacre général de tous les protestants de France. Au milieu des fêtes et des plaisirs, le signal en est donné dans la nuit du 24 au 25 aout, jour de la Saint-Barthélemy et commence alors un effroyable massacre. Soixante mille protestants sont égorgés, l'amiral de Coligny, chef du parti huguenot, en fut l’une des premières victimes : Paris, la France entière, furent le théâtre de cet horrible carnage. Le roi de Navarre et le prince de Condé, fils de celui qui avait été tué à Jarnac, furent seuls épargnés. Loin d'anéantir le parti protestant, ce massacre ne fit que ranimer davantage la guerre qui se ralluma avec plus de fureur qu'auparavant. Dans ces circonstances malheureuses, le duc d'Anjou, frère de Charles IX, fut élu roi de Pologne; mais à peine avait-il pris possession de la couronne, que Charles IX, dévoré de remords depuis la Saint-Barthélemy, meurt le 30 mai d’une tuberculose pulmonaire, il n’est âgé que de vingt-quatre ans, sans laisser d'héritiers, sa fille Élisabeth mourra un an après lui. Il déclara Catherine de Médicis régente du royaume jusqu'au retour de son frère Henri, qui depuis la Pologne, apprenant la mort de son frère, qui le fait roi de France, quitte précipitamment son trône de Varsovie et rentre en France précipitamment en brulant derrière lui tous les ponts qu’il traverse. C'est sous son règne, qu'une ordonnance royale fixa au 1er janvier le commencement de l'année ; avant cette époque elle commençait la veille de Pâques.
Henri est né le 19 septembre 1551 et il est le
troisième fils d’Henri II et de Catherine de Médicis. Aussitôt Instruit
de la mort de son frère ; Henri quitte aussitôt la Pologne, dont il
occupe le trône depuis 1573 et vient prendre possession du trône de
France. Il retrouve sa patrie ensanglanté et déchirée par les guerres
civiles, comme, il l'avait laissée trois ans auparavant. Ce prince faible
n'était point capable de cicatriser les plaies de l'État, et ne sut
ni protéger les protestants, ni satisfaire les catholiques. Il se déclara
lui-même chef de la sainte Ligue, confédération dangereuse qui, sous
le voile de la religion, devait bouleverser l'État : le duc de Guise,
Henri le Balafré, fils de François de Guise, tué devant Orléans, était
l'âme de ce parti.
En 1586, la guerre civile, suspendue pendant
quelques années, mais sourdement fomentée par le roi d'Espagne Philippe
II, éclata de nouveau, et fut désignée sous le nom de la guerre des
trois Henri, du nom des chefs des trois partis belligérants : Henri
III, roi de France; Henri, roi de Navarre et Henri, duc de Guise. Cette
guerre déchira de nouveau les provinces, sans produire aucun résultat.
Le roi de Navarre avait gagné la bataille de Contras sur l'armée
des ligueurs en 1587; mais il ne put soutenir cet avantage.
Cependant
c'était la première action d'éclat par laquelle il signalait sa valeur,
et il donna dans cette circonstance l'exemple des vertus qu'on rencontre
rarement au milieu des guerres civiles. Il se montra modeste après la
victoire, humain envers les blessés, généreux pour les Français que
le sort des combats fil tomber en son pouvoir.
En 1588 il se forma
au sein même de la capitale une autre ligue particulière appelée la
ligue des Seize, ainsi nommée parce que les chefs s'étaient distribué
les seize quartiers de la ville. Son but était de détrôner Henri III
et de donner sa couronne au duc de Guise.
En 1589 Henri veut en
vain s'opposer aux factieux; le duc de Guise, revenu à Paris malgré
le roi, les soutient et les encourage; ils forment des barricades dans
les rues, s'emparent de la ville et forcent le roi à l'abandonner. Dès
lors le duc de Guise fut véritablement, roi de Paris; le soir même de
la journée des barricades, il n'eut qu'à paraitre au milieu des habitants
soulevés, et aussitôt l'ordre se rétablit comme par enchantement. Peu
de temps après, le faible monarque souscrit aux conditions que lui impose
un sujet trop puissant. Il se vengea ensuite par un crime : le duc et
le cardinal de Guise furent massacrés à Blois, où le roi tenait les
états généraux. Le 5 janvier 1589 expira Catherine de Médicis. Sa mort
fut à peine remarquée, et cependant elle avait gouverné la France sous
les quatre derniers rois. Le double assassinat du duc et du cardinal
de Guise rendit le roi plus odieux sans qu'il en parût plus redoutable.
Le duc de Mayenne, frère du duc de Guise, prit aussitôt les armes avec
le titre de lieutenant général du royaume, et la guerre se ralluma avec
une nouvelle fureur. Henri III, trahi par ses sujets catholiques, se
réconcilia avec le roi de Navarre. Ces deux princes s'étaient réunis
pour assiéger Paris, lorsque le 1er aout 1589 Henri III fut poignardé
à Saint-Cloud par un moine fanatique du nom de Jacques Clément, religieux
dominicain. Le régicide périt sur-le-champ, percé de coups.
L'ordre
du Saint-Esprit, fut institué par Henri III, en mémoire de ce qu'il
avait été élu roi de Pologne et roi de France le jour de la Pentecôte.
Les catholiques seuls avaient le droit de porter cet ordre ; c'était
un appât pour attirer les protestants, et ce fut là sans doute le but
principal de son institution. Henri III étant mort sans postérité avec
lui finit la quatrième branche des Valois, qui avait occupé le trône
soixante-quatorze ans, sous cinq rois.
Avant de mourir, Henri III
avait clairement désigné Henri de Navarre comme son légitime successeur.
Le Valois doit son nom aux Validasses qui occupaient la régions aux moments des invasions romaines. Actuellement faisant partie de la région Ile de France, avec pour principales citées Crépy-en-Valois, la Ferte-Milon, Senlis, Villers-Cotterêts et Compiègne. Ce Comté fut réuni à la couronne en 1213 et donné en apanage par Philippe III le Hardi à son fils puiné, Charles, le père de Philippe IV . Avec la mort de Charles IV, s'éteins la lignée des Capétiens directs et c'est à Philippe IV le Valois qui lui succède donnant un nouvel essor à la monarchie Française. Les Valois avec des Rois comme François Ier qui de la fin du Moyen Age nous conduira à la Renaissance. L'époque Renassaince a donné à la France des monuments prestigieux tels que Le Louvre, Chambord, le Château de Saint-Germain en Laye, Chenonceau,etc. C'est le siècle qui verra également s'épanouir la peinture avec Léonar de Vinci, la litérature avec Ronsard et sa pleïade, la musique Claude Gervaise, compositeur et musicien à la cour de François Ier
Pendant qu'il assiègeat les villes des navarois,
le roi Jean fut informé que le Prince noir dévastait le Limousin, le
Rouergue et l'Auvergne et que son amée lourdement chargée de butin retournait
à Bordeaux. Leur chemin de retour passaint par Bourges et Orléans. Pour
le poursuivre plus efficacement, Jean II le Bon abandonne la moitié
de son ost pour ne garder que les cavaliers, plus rapides.
Après
avoir cherché l'adversaire, l'ost français, grâce à une habile manœuvre,
se retrouve face à lui au sud de Poitiers. Voyant sa retraite coupé
Le Prince Noir prend position sur une phaute plaine appelée le champ
de Maupertuis au nord de Poitiers. Là il se retranche et fortifie ses
positions car il n'a qu'une petite armée de moins de dix milles hommes,
alors que l'Ost de France en comporte presque cinquante milles.
Avant que la bataille ne se déclenche, le cardinal de Talleyrand-Périgord, légat du pape Innocent VI tente une médiation et obtient une trêve de 24 heures. Les Anglo-Gascons, très largement moins nombreux et menacés d'encerclement et de famine, offrent de rendre le butin et de ne point porter les armes pendant sept ans contre le royaume de France. Mais, au conseil royal, prévaut l'idée de profiter du rassemblement d'une armée, manifestement plus puissante que l'autre, pour ne pas laisser échapper l'occasion de faire un exemple de ces ravageurs du royaume. Ainsi, il est énoncé dans les conditions de reddition que le Prince noir devra se constituer prisonnier au roi de France. Ne pouvant accepter ces termes, l'héritier du trône d'Angleterre se résout à livrer bataille. Les Anglais acceptent le combat de mauvais gré, le chemin de la Guyenne leur étant coupé. La bataille se déroulant sur un terrain accidenté et coupé de haies, Jean II le Bon décide que le combat se fera à pied
En 1439, par l'ordonnance d'Orléans Charles VII
crée l'arme de la Cavalerie et établit les premières bases d'une armée
permanente. La Cavalerie comprend désormais quinze « Compagnie d'Ordonnance»,
chacune se composant de cent lances et chaque lance d'un homme d'arme
et de cinq assistants plus légèrement armée : le page, trois archers
et un coutilier. Le roi dispose ainsi d'une cavalerie de neuf milles
hommes dont il choisit lui même les quinze capitaines commandant les
compagnies, en tenant compte, non seulement de leur naissance, mais
aussi de leur valeur et de leur expérience.
dans les combats, la
cavalerie est désormais divisée en deux masses; celle des hommes d'armes,
qui seront appelés plus tard les gents d'armes, armés de la lance et
de l masse d'arme, cuirassées des pieds à la tête; et celle des archers
qui constituent la cavalerie légère chargée des reconnaissances et de
la poursuite.
Le logement de ces compagnies est assuré par les villes.
La solde est payé par le roi et la nourriture fournie par des habitants
rétribués.
Un peu plus tard, une seconde ordonnance règle l'organisation
de l'infanterie permanente et crée les Francs-archers. Chaque paroisse
doit désigner un archer choisi en raison de son habileté au tir à l'arc,
il perçoit un solde de 4 francs par mois, mais est tenu, en échange,
de s'exercer chaque dimanche t d'accomplir des périodes de service.
Il est coiffée d'un casque léger appelé la « salade », équipé d'un justaucorps
rembourré ou d'un corselet de lames de fer, armée d'une courte épée,
la dague, d'un arc et d'un carquois de dix huit flêches.
Cette infanterie
comprend environ huit milles hommes qui, en dehors des période de service
ou des guerre, vaque à leurs occupations. Isolés et par conséquent mal
exercés , dépourvus d'esprit de corps, ils ne constituent pas une troupe
aussi homogène que la cavalerie.
Quant à l'artillerie, elle devient
en quelques années la première d'Europe, grâce à Pierre Bessonneau,
maître général de l'artillerie de 1420 à 1444, et au frères Bureau,
dont l'un est le technicien et l'autre l'organisateur. Elle et dotée
de bombardes, petits canons court qui font du tir plongeant, et de couleuvrines,
petits canons longs, tirant de plein fouet, c'est-dire directement sur
l'objectif visible. Les boulets sont en pierre, entouré de cercles de
fer pour éviter qu'ils ne s'écaillent dans le choc contre les murailles.
Les pièces sont servit par des spécialistes appelé « fuséens », précurseur
de nos artilleurs, et leur transport s'effectue sur des chariots. Leur
porté en atteint 2 000 mètres. Cette artillerie eut une grande part
dans les succès de Charles VII. Ele décima et démoralisa les troupes
anglaises qui se réfugièrent alors dans les forteresses. Mais les épaisses
murailles finissaient par être détruites par les canons.
En juillet 1494, la chevalerie française fonce
sur l’Italie. L’Expédition entièrement et largement financée par les
banquiers lyonnais, triomphe rapidement des Etats Italiens divisés.
L’Entrée dans Rome est grandiose.
En février 1495, c’est l’effondrement
du royaume de Naples et tout le sud de l’Italie est dominé par les français.
Enivré par ses victoires et ses succès, Charles ne remarque pas que
la Ligue de Venise, regroupant plusieurs Etats du Nord, est en train
de lui fermer la route du retour, et le 6 juillet, à la bataille de
Fornoue, dans les Apennins, l’ost royal réussit non sans peine une percée
qui lui permet de rentrer en France.
Après la capitulation des garnisons
de Naples, en 1497, il ne restera plus que le brillant souvenir de l’équipée
Italienne.
Quand François Ier accède au trône en 1515, il a 20 ans et la réputation d’être un humaniste. Il choisit comme emblème la salamandre.
A l'époque où le roi de France parcourait le nord de l'Italie en
vainqueur, Léonard de Vinci, presque sacrifié par Léon X à la forte
jeunesse de Michel Ange, n'habitait plus Rome qu'avec regret.
C'est
alors que le roi offrit à son génie l'hospitalité de la France : le
Vinci était vieux, on ne pouvait plus espérer de son talent des travaux
considérables ; mais c'était beaucoup d'avoir gagné à l'art français
cette habile direction.
Au Louvre on admirait déjà la Joconde, et,
lors de son séjour à Milan, François 1er, voulut à tout prix s'emparer
du tableau de la Cène peint sur muraille dans un couvent de Dominicains
; pour enrichir sa capitale de cette peinture, si noble par la pensée,
si précieuse par le travail, le roi de France était décidé à ne reculer
devant aucune dépense.
L'impossibilité absolue de ravir à Milan
ce magnifique travail sans l'endommager put seule obliger François 1er
à renoncer à son dessein.
Mais son admiration s'était encore accrue
pour Léonard de Vinci ; lorsqu'il le reçut à Amboise, il le traita avec
un singulier respect : comme s'il eût voulu mettre au même rang sa propre
royauté et celle qu'avait conquise le génie de l'illustre artiste.
Pendant les cinq années que le Vinci vécut en France, il fut environné
d'honneurs, traité avec une générosité royale, accueilli avec une haute
distinction ; parfois on vit le peintre, appuyé sur le bras du souverain,
parcourir avec lui les galeries de Fontainebleau, donnant des conseils
aux artistes qui l'environnaient.
Souvent encore, François 1er,
presque sans suite, accompagné, seulement de sa soeur, venait visiter
Léonard de Vinci dans le palais qu'il habitait à Amboise ; il pénétrait
dans son atelier, et là suivait attentivement cette main que l'âge n'avait
pas glacée, qui conduisait encore avec fermeté son pinceau : il aimait
la conversation de cet artiste supérieur, à qui toutes les parties de
son art, toutes les ressources étaient également familières.
C'est
sous la protection du roi, dans cet asile offert à sa vieillesse, que
Léonard passa paisiblement les dernières années de sa vie.
Vers
la fin de 1520, François le visita un jour, selon son habitude, l'illustre
maître italien : Léonard de Vinci, épuisé par l'âge, par le travail,
était étendu mourant sur son lit, entouré d'un clergé nombreux, environné
de ses amis.
Après avoir reçu les secours de la religion, le noble
vieillard attendait avec calme l'heure suprême, écoutant de pieux enseignements.
Lorsque François 1er, entra dans la chambre du malade, celui ci
se dressa sur son lit, afin de témoigner plus de respect au roi de France
; mais cet effort dépassait ses forces et tout à coup il fut pris d'une
convulsion : le prince alors se leva et soutint la tête de Léonard de
Vinci afin d'alléger son mal. Léonard de Vinci n'était en quelque sorte
venu en France que pour y mourir dans les bras de François 1er, à peine
avait-il pu laisser tomber autour de lui quelques précieux conseils
; mais toutefois sa présence ne fut point inutile.
Le spectacle
de ses derniers moments donna à l'art français le juste sentiment de
sa dignité ; il comprit mieux sans doute quel rang lui appartenait en
voyant un roi honorer ainsi un grand talent et recueillir avec vénération
le dernier soupir du célèbre Florentin.
Léonard de Vinci fut enseveli
à Amboise même, où il était mort, dans l'église de Saint Florentin,
avec une pompe digne de l'affection que lui portait le roi de France.
L'ordonance de Villiers-Cotterêt, signée en 1539
par François Ier impose que tous les texte doivent désormais
être rédigés en français en lieu et place du latin utilisé jusqu'alors.
Dans la nuit du 18 octobre 1534, des protestants français placardent des proclamations contre la messe en différents lieux du pays et jusque sur la porte de la chambre de François 1er, à Amboise. Ces placards ou affiches ont été rédigés par Antoine Marcourt, un pasteur de Neuchâtel, en Suisse, adepte de Zwingli, et imprimés dans la même ville. Ils s'intitulent : « Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papiste, inventée directement contre la sainte Cène de Notre Seigneur, seul médiateur et sauveur Jésus-Christ ». Ils insultent la religion catholique, son clergé et ses rites en des termes si injurieux que même des protestants les désapprouvent. Ainsi dénoncent-ils la messe : « On ne doit pas réitérer le sacrifice du Christ» et le dogme de l'Eucharistie qui affirme la présence réelle du corps du Christ dans l'hostie consacrée : « Il ne peut se faire qu'un homme de vingt ou trente ans soit caché en un morceau de pâte». A la lecture de ce document, le roi rentre dans une violent colère et c'est à la suite de ce pamplet rédigé contre l'Eglise Catholique que François Iercré les Chambres Ardentes chargées de poursuivre les réformés et de les conduite au bucher. On dénombre ainsi entre cinq et six cents protestants qui seront conduit au bûcher avec parmis eux figure l'humaniste et imprimeur lyonnais Étienne Dolet, brûlé sur la place Maubert, à Paris, le 3 août 1546, pour cause d'impiété. C'est également sous le règne de François Ier qu'a lieu la terrible répression contre les Vaudois installés dans la région de Apt. Plus d'une vingtaine de villages seront dévastés et plus de 3000 personnes seront massacrées par la soldatesque du sieur d'Oppède.
Il semble que le mot « huguenot » n'apparaisse
en France qu'en 1560 dans les textes, dans la région tourangelle, et
remplace celui de « luthérien », utilisé jusqu'alors.
On retrouve
le mot dans un quatrain de Ronsard de 1562, Remonstrance au peuple de
la France :
Je n'aime point ces noms qui sont finis en os,
Gots, cagots, austrogots, visgots et huguenots,
Ils me sont odieux
comme peste, et je pense
Qu'ils sont prodigieux à l'empire de France.
Cette grande dame de l'Histoire a vu successivement
ses trois fils monter sur le trône de France dans une des périodes les
plus sombre de l'histoire de France.
Elle voit le jour à Florence
le 13 avril 1519 et elle a quatorze ans lorsqu'elle épouse le duc d'Orléans
le second fils de François Ier. Catherine est la nièce du
pape Clément VII et celui-ci tient tellement à ce mariage qu'il a voulu
venir personnellement dès le lendemain de la nuit de noce, contrôler
du doigt et de l'œil que le mariage avait bien été consommé.
Elle
n'est pas une épouse heureuse, Diane de Poitier est la favorite de son
mari et le roi la relègue au second plan. La mort accidentelle d'Henri
II le 30 juin 1559 l'expose, elle et ses enfants, aux ambitions rivales
des grands du royaume, divisées par des querelles religieuses. Son fils
ainé, le chétif François II, subit l'ascendant du puissant duc de Guise,
chef du parti catholique.
Soucieuse de l'intérêt de l'Etat, elle
comprend les périls qui menaces l'autorité royale et veut maintenir
le trône au dessus de ces factions. François II meurt d'une mastoïdite
et Catherine est nommé régente du royaume en attendant la majorité de
son second fils le roi Charles IX. Elle en profite et s'efforce de concilier
les partis en présence. Ses efforts restent vains, le 1er
mars 1562, le massacre de protestants réfugiés dans une église de Wassy
par les sbires du Duc de Guise met le feu au poudre, il déchaine la
guerre civile et l'intervention de troupes étrangères.
Afin de préserver l'indépendance du roi, Catherine essaie de tenir la balance entre les deux camps. A l'occasion du mariage de Marguerite de France; plus connue sous le nom de « La reine Margot » ; fille de Catherine avec Henri, célébré le 18 aout 1572, tous les chef protestant son venus à paris pour assisté au mariage du roi de Navarre. Le 22 aout une tentative d'assassinat sur la personne de l'Amiral de Coligny, chef du parti protestant, perpétrée à l'initiative Catherine et son fils Henri, le duc d'Anjou. Aussitôt Charles, qui n'est pas au courant du complot, diligente une enquête pour calmer les protestants dont on craint les représailles. Catherine, prise de peur à l'idée d'être découverte arrache au roi l'ordre d'un massacre général. Dans la nuit du 24 aout à lieu le terrible massacre de la saint Barthélémy. Commencé en aout à Paris il aura ses prolongement dans toute la France jusqu'en octobre. Ce drame soulève l'indignation d'une grande partie de l'Europe. Après la mort de Charles IX, rongé de remords, le troisième fils de Catherine monte sur le trône de France. Intelligent, mais léger et de mœurs douteuses, il se rend très vite impopulaire et l'anarchie s'aggrave. Les catholiques forment «La Sainte Ligue»; elle affronte l'armée protestante dirigée par Henri de Navarre, cousin du roi et par alliance, héritier du trône. Pour le duc de Guise, l'idée qu'un roi huguenot est inadmissible et il préfère renverser la dynastie, mais Henri III le fait assassiné dans le château de Blois 24 décembre 1588. C'est à ce moment particulièrement sombre pour la France que Catherine rend le dernier soupir, le 5 janvier 1589. Sa meilleurs épitaphe est ce témoignage spontané de la sympathie populaire : «Nous n'avons plus de reine mère pour nous faire la Paix !»
La fin du Maréchal d’Ancre : Par ordre du jeune
roi Henri III Concino Concini, maréchal d’Ancre et favori de Marie de
Médicis est assassiné à coups de pistolet par le baron de Vitry, capitaine
des gardes du corps, le 24 avril 1617 dans la cour du Louvre. Louis
XIII remercia chaleureusement les meurtriers : « Grand merci à vous,
à cette heure, je suis roi ! ».
Voici le récit écrit par le cardinal
de Richelieu qui relate la mort du favori de la reine : Dès le lendemain,
le corps du maréchal d’Ancre, qui avoit été enterré sans cérémonie sous
les orgues de Saint Germain l’Auxerrois, fut déterré par la populace,
et, avec grand cris et paroles insolentes, trainé jusqu’au Pont Neuf,
et pendu par les pieds à une potence qu’il y avoit fait planter pour
faire peur à ceux qui parloient mal de lui. Là ils lui coupèrent le
nez, les oreilles et les parties onteuses, et jetèrent ses entrailles
dans l’eau, et faisoient à ce cadavre toutes les indignités qui se pouvoient
imaginer. A même temps, je passai là pour aller voir Monsieur le nonce,
qui étoit lors le seigneur Ubaldin et je ne trouvai pas une petite peine
; car ; passant par-dessus le Pont Neuf, je trouvai le peuple assemblé
qui avoit trainé par le ville quelque partie de son corps, et qui s’étoit
laissé emporter à grand excès d’insolence devant la statue du feu roi.
Le Pont Neuf étoit si plein de cette populace et cette foule si attentive
à ce qu’ils faisoient, et si enivrés de leur fureur, qu’il n’y avoit
pas moyen moyen de faire faire place pour le passage des carrosses.
Les cochers étant peu discrets, le mien en choqua quelqu’un qui commença
à vouloir émouvoir noise sur ce sujet ; au même instant je reconnus
le péril où j’étois, en ce que si quelqu’un eût crié que j’étois un
des partisans du maréchal d’Ancre, leur rage étoit capable de les porter
aussi bien contre ceux qui aimant sa personne, avoient improuvé sa conduite,
comme s’ils l’eussent autorisée.
Pour me tirer de ce mauvais pas,
je leur demandai, après avoir menacé mon cocher extraordinaire, ce qu’ils
faisoient ; et m’ayant répondu selon leur passion contre le maréchal
d’Ancre, je leur dis : « Voilà des gens qui mourroient au service du
roi ; criez tous Vive le Roi ! ». Je commençai le premier, et ainsi
j’eus passage, et me donnant bien garde de revenir par le même chemin,
je repassai par le pont Notre Dame.
Du Pont Neuf ils le trainèrent
par les rues jusqu’à la Bastille, et là par toutes les autres places
de la ville, jusqu’à qu’ils le fissent bruler devant sa porte, au faubourg
Saint Germain et trainèrent ce qui en restoit encore sur le Pont Neuf,
où ils brulèrent derechef, puis enfin jetèrent les os dans la rivière.