Dans les départements du nord de la France,
lors des fêtes carnavalesques, on exhibe certains géants.
A Douai on trouve La famille Gayant :
Monsieur Gayant
Madame
Marie-Cagenon
Jacquot
Fillon
Binbin
Contrairement
à d'autres villes, Douai n'a pas donné de nom à son géant, l'appelant
simplement « gayant », c’est-à-dire géant en picard, langue
en vigueur à Douai à l'époque. Cette absence de nom pose la
question de sa représentation. Selon la légende locale à la
fin du IXème siècle, les habitants de la ville du
bord de Scarpe, inquiets des attaques barbares, vinrent demander
au sire de Cantin, Jehan Gelon, de venir les aider si la ville
était attaquée. L'homme, connu pour sa force herculéenne et
sa bonté, accepta, leur conseilla de se réfugier dans la tour
et de l'attendre en cas d'attaque. Lorsque la ville fut assiégée
par les Normands, Jehan Gelon, accompagné de ses trois fils,
arriva miraculeusement dans la ville (il avoue plus tard aux
Douaisiens qu'un tunnel reliait la tour à son château), et entreprit
la contre-attaque. Son courage et sa détermination mirent en
déroute les assaillants qui, en partant, détruisirent son château
et y massacrèrent les femmes. Jehan et ses fils décidèrent d'aller
guerroyer au loin pour tenter d'oublier la perte de leurs compagnes.
Il mourut selon la légende près de Bavay. Mais les Douaisiens
en souvenir de ses actes firent d'un géant le symbole de la
ville.
Dans la ville d’Abscon le geant pour
nom Adalbaud. Il est marié à Rictrude. Ces géants sont inspirés
par deux personnages de l'Ostrevent qui sont des saints tous
les deux : Adalbert I d'Ostreventet Rictrude de Marchiennes.
Adalbert Ier d’Ostrevent ou Adalbade1,2 ou Adalbaud ou Albert
(† 652) est le petit-fils de sainte Gertrude de Hamage. Il est
marié à sainte Rictrude de Marchiennes. Il fonde en 630 le monastère
d'hommes de Marchiennes, dont son épouse fait un monastère double
en 643.
Dans la ville de Cassel on exhibe son géant
Reuze Papa (6,25 m). Le géant sort deux fois par an, la première
le dimanche précédent mardi Gras et est accompagné, lors du
carnaval du lundi de Paques de sa femme, Reuze Maman (5,85 m).
Le carnaval du lundi de Paques est l'occasion d'une grande fête
où Reuze papa et Reuze maman rentrent au bercail et qui symbolise
la clôture de l'ensemble des carnavals de la région dont le
plus connu est celui de Dunkerque.
On rencontre ces géants
dans de très nombreuse villes de nord et beaucoup de ces géants
sont née dans le XXème siècle afin d’aiguayer le carnaval de
leur commune respective, Très peu d’entre eux date du XIX comme
par Exemple Binbin à Valencienne qui fut créé en 1826.
Il était une fois un méchant guerrier scandinave Allowyn, qui, après avoir pillé Mardyck, voulut s'en prendre à Dunkerque. Mais à la descente de son drakkar, il se blesse gravement sur son épée. Saint Eloi, évangélisateur de Dunkerque, le sauve puis le convertit au christianisme. Allowyn se marie et décide de mettre sa vie au service de la cité. Au seuil de ses 100 ans, le colosse meurt et la ville en pleurs décide de lui rendre hommage en donnant son apparence à un mannequin d'osier et de toile. C'est ainsi qu'aux environs de l'an 1550 serait née la légende du Reuze, figure mythique du carnaval dunkerquois
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