La Catastrophe d’Angers (49)


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La catastrophe du Pont de la Basse-Chaîne

La Catastrophe d’Angers où lorsque le pas cadencé de militaire provoque l’effondrement d’un pont suspendu.

Ce jour là, le 3ème bataillon du 11ème régiment d'infanterie légère partait en direction de la place de l'Académie pour y passer une revue. Ils revenaient du bois d'Avrillé où ils avaient fait une halte pour prendre un repas. Ce jour-là, une tempête épouvantable s'abattait sur Angers mais les hommes continuèrent leur marche en direction du pont. Le lieutenant-colonel Simonet, qui commandait la troupe, avait fait rompre le pas*
Une partie du bataillon avait atteint la rive gauche quand le vent violent provoqua des oscillations du pont suspendu, qui furent accentuées par les soldats se balançant d'un côté à l'autre, dans le but d'équilibrer le tablier. Un « craquement formidable » se fit entendre, puis le poids des soldats acheva la rupture des câbles de suspension qui précipita le régiment dans la rivière, provoquant la mort de 223 hommes (226 selon certaines sources), parfois transpercés dans leur chute par leurs baïonnettes. Deux employés d'octroi qui accompagnaient le bataillon, moururent noyés dans ce drame. Les écrits, qui tentent de nous faire part de l'horreur de la scène, mentionnent : « La Maine devint rouge et vit se débattre dans les affres de la mort 485 soldats ». Plus tard, la tempête, ainsi que l'oxydation des câbles du pont suspendu seront mis en cause dans cette tragédie.
La variante de l'histoire accuse la marche au pas du régiment d'être responsable de la rupture du pont, pourtant arrêtée avant l'entrée du pont selon certains écrits : les vibrations régulières sur le pont suspendu donnèrent au tablier un mouvement ondulant, s'amplifiant car entretenu par le pas des soldats jusqu'à l'entrée en résonance du pont et sa destruction. Le matériau constitutif du tablier du pont, à savoir l'acier, a alors vibré selon la même fréquence que le rythme de la marche au pas du régiment, ce qui a généré ce phénomène. Cette version est contestée puisqu'un règlement interdisant la marche au pas sur les ponts existait avant cette catastrophe.
Une commémoration en l'honneur des victimes a eu lieu suite à la catastrophe. Les travaux de démolition ont été entrepris ultérieurement pour dégager la Maine et les parties restées instable après la chute de l'ouvrage, puis des études ont été lancées pour prévoir la construction d'un nouveau passage. Une plaque commémorative, placée sur l'actuel pont rend hommage aux victimes de l'accident.
*Certaines versions de ce récit ne sont pas d’accord avec cette assertion



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