En déambulant dans le centre de certaines de
nos villes, et surtout lorsque que l'on a l'esprit curieux, on découvre
parfois, soit sur une façade, soit dans un coin perdu d'un square, où
bien même sur les murs d'une cathédrale des statues, des sculptures,
des gargouilles, qui peuvent en offusquer certain, surtout si ceux-ci
font preuve d'une pudibonderie excessive en regardant avec suspicion
certaines œuvres d'art. «Le déjeuner sur l'herbe» d'Edouard Manet provoqua
le haut le cœur d'une bourgeoisie guindée qui s'offusqua de découvrir
un corps de femme dénudé aux milieux d'homme en costume cravate. C'est
cette même bourgeoisie qui boycotta l'opéra «Carmen» de Georges Bizet,
car l'intrigue allait à l'encontre de bonne mœurs. Pourtant, nombre
de villes offrent à la vue des passants des nymphes dénudées aux formes
généreuses. Maints édifices publics ou religieux exhibent des sculptures
qui peuvent surprendre par leur caractère particulier. Nombre de musées
français offrent au regard des nymphes dénudées que certains n’hésiteraient
pas de qualifier de licencieuses, voir même affirmer que c’est du voyeuriste,
alors que ce ne sont que des œuvres d’art. Pratiquement tous les grands
peintres se sont plu à immortalisé l’image de la beauté parfaite et
tous plus ou moins se sont inspiré de la mythologie grec et de ses divinités.Pour
illustré mon propos de vous présente une reproduction de l'une gargouille
qui orne la façade de la cathédrale d'Autun.
Pour conclure prononçons
cette phrase célèbre «Honni soit qui mal y pense».
Remarque :
«Honni soit qui mal y pense»
Telles
sont les paroles prononcées, à Calais,par Edouard III après avoir rendu
sa jarretière à la Comtesse de Salisbury lors d'un bal donné en son
honneur pendant la guerre de cent ans. Durant le bal, la Comtesse de
Salisbury, maîtresse du roi d'Angleterre Edouard III, perd lors d'une
danse la jarretière bleue qui maintenait son bas. Edouard III s'empresse
de la ramasser et de la lui rendre. Devant les sourires entendus et
railleurs de l'assemblée, le roi se serait écrié en français, alors
langue officielle de la cour d'Angleterre :
«Messieurs, honni
soit qui mal y pense ! Ceux qui rient en ce moment seront un jour très
honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur
que les railleurs eux-mêmes le rechercheront avec empressement.»
Dès le lendemain, le roi aurait institué l'Ordre très noble de la
Jarretière (the most noble Order of the Garter), ordre de chevalerie
qui reste aujourd'hui encore un des ordres les plus prestigieux dans
le monde. Son emblème est une jarretière bleue sur fond or, sur laquelle
est inscrit la devise "Honni soit qui mal y pense". Ayant pour grand
maître le roi d'Angleterre, cet ordre rassemblait à l'origine 13 compagnons.
En 1805, le nombre de membres fut étendu à 25, qui se réunissent chaque
23 avril, jour de la saint George, dans la chapelle Saint George du
château de Windsor.
Les sculpteurs
Comme les grands peintres, ces
maitres de l’art, dont les œuvres couvrent les murs
de nos musées, les sculpteurs tiennent également une
grande place dans les arts décoratifs de notre pays.
Dès le XIIème des sculpteurs, souvent anonymes,
sculptent et gravent dans la pierre les chapiteaux et
les colonnes de nos églises. Certains nous ont laissé
leur nom comme par exemple Dionis, un sculpteur de Touraine,
qui a gravé son nom dans les chapiteaux de nombreux
édifices religieux de Touraine ; Maitre Gilabert originaire
de la Région de Toulouse, à lui aussi laissé son nom
dans ses créations, comme la statue de Saint André qui
figure au musée de Toulouse. On peut affirmer que, pratiquement,
tous les sculpteurs du XII, XII et XIVème
vouent leur talent à la décoration des édifices religieux.
A partir de la seconde moitié du XIVème,
la sculpture prend une autre dimension et on commence
à graver dans la pierre des figures et des personnages.
Mathieux d’Arras, Guyot de Dammartin, Jean de Cambrai
commencent à élaborer des formes et on retrouve leur
travail, non seulement dans les édifices religieux,
mais aussi dans la décoration de palais, ou dans des
œuvres destinées à décorer l’intérieur des églises et
cathédrales. .
A partir du XIVème la sculpture
prend une autre dimension et les œuvres ne sont plus
inerte, mais les formes s’affinent et déjà de grandes
figures se dégagent comme par exemple le gisant de Jean
de Sans Peur qui est une œuvre magistrale d’Antoine
le Moiturier. Hugonin de Navarre grave les statues qui
ornent la Primatial Saint Jean de Lyon. Citons également
Jacques Morel, Michel Colombe qui donnent à la pierre
ses lettres de noblesse.
Le XVIème siècle
voit une émergence de grands sculpteurs avec les noms
de Nicolas Bachelier qui orne châteaux et demeures seigneuriales,
comme le Capitol de Toulouse et également la façade
de l’Hôtel Clary de Toulouse. D’autres noms émergent
et c’est l’apogée des Jacques Bachot, Jean de Chartres,
Mathieu Jacquet, et tant d’autres qui mettent leurs
talents au service des seigneurs pour décorer les châteaux
et autres demeures sans pour autant délaisser l’art
religieux. .
Le XVIIème voit arrivé une
pléthore de grands noms de la sculpture qui décorent
palais et riches demeures. Citons pêle-mêle Gervais
Delabarre, Hugues Lallemand, qui décora de nombreuses
cheminées ; François Marchand, dont certaines sont visibles
dans la cathédrale de Chartres ; Claude Lullier, dont
les œuvres sont visibles en Bourgogne, François Dumont,
et puis tant d’autres. .
A partir du XVIIIème
jusqu’au XXIème siècle le nombre de sculpteurs
explose et des grands nom sorte du lot, comme Camille
Claudel, Jacques Joseph Émile Badiou de la Tronchère,
auteur de la statue de Margueritte d’Angoulême. Marc
Arsis, qui fige dans la pierre le buste de grands personnages
; Philippe Bertrand auteur des macarons sculpter sur
l’Arc de triomphe du Peyrou de Montpellier, sans oublier
Edmé Bouchardon dont de nombreuses œuvres ornent le
musée du Louvre.
De tous ces noms plusieurs méritent
une place a part dans cette nomenclature, très succinctes,
mais les noms d’Auguste Bartholdi, l’auteur de la nom
moins célèbre statue de La Liberté éclairant le Monde,
dont New York peut s’enorgueillir de posséder l’originale
; Auguste Rodin, lui aussi un très grand nom de la sculpture
du XIXème à qui l’on doit l’inoubliable «
Penseur » ; Camille Claude, cette grande dame de la
sculpture, dont les œuvres sont aujourd’hui très recherchées.
Et aussi des centaines d’autres plus ou moins célèbres
dont les œuvres occupent une grande place dans musées.
Note : Je ne me suis pas penché sur les sculpteurs de
l’art contemporain estimant personnellement que les
assemblages métalliques comme le sculpteur César s’est
si bien faire n’ont que peut de rapport avec l’art de
nos ancêtres.