La France d'aujourd'hui

Le Canal du Midi à Béziers

Le Canal du Midi Projet colossal d’un seul homme, qui n’est ni architecte, ni même ingénieur. Il est surintendant des finances du Languedoc, et il y laissera sa fortune et celle de sa famille avant de pouvoir voir son rêve se réaliser, il est décédé le 1er octobre 1680, alors que le canal dont il avait financé le projet, ne fut inauguré que le 15 mai 1661.
Le 16 novembre 1662, Pierre-Paul Riquet propose son projet à Colbert par l'entremise de l'archevêque de Toulouse, Charles-François d'Anglure de Bourlemont. Il avance des arguments économiques comme enrichir le Languedoc, notamment en développant le commerce du blé et aussi politiques en creusant un canal suffisamment large pour y faire passer les galères du roi en évitant de passer par Gibraltar, évitant ainsi l'Espagne et les Barbaresques qui infeste la Méditerranée. Lorsqu’il présente son projet à Louis XIV il lui annonce qu’il veut joindre la mer Océane à la Mer Méditerranée. Projet jugé chimérique par ses détracteurs.

Mais quelques mois plus tard, Cobert nomme des commissaires chargés d'étudier la faisabilité de l'ouvrage. Après qu'une rigole d'essai entre le torrent de l'Alzeau, sur le versant méridional de la Montagne Noire, et le seuil de Naurouze a été réalisée avec succès, une première tranche des travaux est confiée par Colbert à l'ingénieur par un édit royal du 14 octobre 1666 qui décrète le début des travaux. Durant toute la durée des travaux, et profitant de sa fonction de fermier général des Gabelles, Riquet investira sur ses fonds propres deux millions de livres, sur un projet estimé entre 17 et 18 millions de livres de l’époque et qui constitue le deuxième chantier du royaume après celui du château de Versailles. En contrepartie, il reçoit les droits de péage du canal et bénéficie des retombées des échanges commerciaux, ce qui ne l'empêche pas d'être fortement endetté notamment en raison des retards de paiement de Colbert, les finances de l'État en guerre étant au plus bas, à tel point qu'à sa mort ses héritiers devront vendre la moitié de leurs parts du canal.
Pas moins de 64 écluses, 52 aqueducs, 7 ponts-canaux, 126 ponts en dos d’âne et un tunnel seront construits pour franchir les 240 kilomètres qui séparent l’étang de Thau à Toulouse.
Si aujourd’hui le canal a perdu sa fonction primaire de transport de marchandises entre mer et océan, la dernière péniche de transport de marchandise ayant franchit le canal en 1990, il est maintenant parcouru par des bateaux de plaisance et de promenade. et environ 10 000 passages sont comptabilisés à Bézier soit plus de 55 000 touristes qui viennent admirer l’un des plus beaux parcours navigable de France.