Le Béarn

Le Béarn doit son nom aux Venarni, un peuple
celte qui était sur ce territoire avant l'invasion romaine. Leur capitale
était Beneharnum, une citadelle qui se situait au pied de la colline
où s'étend l'actuelle Lescar. Neneharnum fût toutefois rasée par les
vikings en 841.
Quoique le Béarn fût inclus dans les frontières
originelles données au royaume de France par le Traité de Verdun en
843, l'appartenance effective du Béarn au royaume a longtemps été controversée.
Lorsque le Béarn appartenait aux comtes de Foix, le comte Gaston Phébus
prête au roi l'hommage pour son comté de Foix, mais le refuse pour le
Béarn qu'il affirme détenir en propre.
Plus tard, la province se
trouve dans le patrimoine des rois de Navarre, et cette appartenance
à des souverains étrangers (quoique issus de la dynastie capétienne),
même si elle n'est pas incompatible avec le caractère français de la
province, contribue au doute.Finalement, le Béarn échoit à Henri IV
par héritage maternel, en même temps qu'un royaume de Navarre tout théorique,
puisque presque entièrement annexé par l'Espagne. Après son accession
au trône de France, Henri IV cède à l'insistante demande du Parlement
et réunit ses domaines patrimoniaux à la couronne (Vendômois, Rouergue,
Périgord), conformément à la tradition qui veut que le roi de France
n'ait pas de domaine personnel.
La Navarre
VII et derniere carte de la seconde tournée militaire de Mr
le Marquis de Paulmy . Comprenant tout son sejour dans les Pyrenees
et les chemins depuis Thoulouse par Barege, Pau, Navarreins,
St Jean Pied de Port et jusqu'a Bayonne
La Navarre, petit pays qui dépendait autrefois
de la ci-devant province de Béarn ; il fait à présent partie du
département des Basses Pyrénées( Pyrénées Atlantique] où il forme
la presque totalité de l'arrondissement de Bayonne. St-Jean-Pied-de-Port
en était la capitale. Ce pays fut occupé en premier par les Gascons
lorsqu'ils passèrent les monts pour s'établir dans la Novempopulanie,
sur la fin du VIème siècle. Les ducs de Gascogne en furent toujours
les souverains. Les ducs d'Aquitaine et de Guyenne leur succédèrent.
Aliénor, fille de Guillaume, dernier de ces ducs, épousa le roi
Louis le Jeune; mais, eu ayant été répudiée, elle se maria à Henri
II, roi d'Angleterre, à qui elle apporta en mariage la Gascogne
et ses autres États.
Richard, leur fils, subjugua les Basques
et les Navarrois. Alphonse, roi d'Aragon, conquit ce pays sur Jean
sans Terre, père et successeur de Richard. La Navarre passa à Jean
d'Albret par son mariage avec Catherine, reine de Navarre. Ferdinand,
roi d'Aragon et de Castille, les en dépouilla l'an 1512, et Jean
d'Albret ne recouvra de son royaume que la basse Navarre, située
au nord des Pyrénées. Henri d'Albret, fils de Jean, ne laissa qu'une
fille nommée Jeanne, qui épousa, le 21 octobre 1548, Antoine de
Bourbon, dont le fils, Henri IV fut roi de France, et laissa la
basse Navarre à Louis XIII, son fils, qui la réunit à la couronne
en 1620. La basse Navarre était du ressort du parlement de Pau,
de la généralité d'Auch, du diocèse de royaume, excepté le pays
mixte, dont St-Palais était la capitale, qui était de l'évêché de
Dax. La basse Navarre se divisait en plusieurs petits pays ou vallées
; savoir : pays de Cèze, vallée de Baigorry, vallée d'Ossès, vallée
d'Irrissary, vallée d'Alberone, pays mixte, vallée d'Ostabarès et
pays de Soûle.
Les deux Navarre, française et espagnole, formaient
avant leur séparation un pays d'états ; et après la conquête de
la partie espagnole par Ferdinand le Catholique, Henri d'Albret,
resté maître de la partie française, institua dans la basse Navarre
les états qui avaient toujours existé dans la Navarre haute. Cette
assemblée était composée de trois ordres. La députation du clergé
comprenait les évêques de Bayonne et de Dax, leurs vicaires généraux,
le prêtre mayeur ou curé de St-Jean-Pied-de- Port, et trois prieurs;
la noblesse envoyait à l'assemblée de petits gentilshommes de fief;
la plupart fort pauvres, et les villes et paroisses, 28 députés.
On se réunissait, soit à St-Jean-Pied de- Port, sous la présidence
de l'évêque de Bayonne, soit à St-Palais, sous celle de l'évêque
de Dax. Il n'y avait point de préséance parmi les nobles, chacun
se plaçait comme il arrivait. Le député de St-Jean-Pied-de-Port
présidait le tiers état. Le vote était formulé par ordre; mais,
en matière de finances, le tiers état l'emportait.
Néanmoins, la souveraineté de Béarn et la Basse-Navarre
conserveront leur statut de pays souverain. Ce n'est qu'en 1620 que
Louis XIII rattachera le Béarn à la couronne de France. l'Édit de Louis
XIII de glorieuse mémoire du mois d'octobre 1620 par lequel a uni le
Royaume de Navarre et la souveraineté de Béarn à la couronne de France,
avec réserve expresse de leurs fors droits franchises et immunités qui
seront inviolablement gardés et observés.
Les actes juridiques continuent
ainsi d'y être rédigés en béarnais (variété de gascon) jusqu'à la Révolution
française.
Le comté du Béarn
Le Pais de Bearn / Evert Sijmons Hamersveldt sculp.
VII et derniere carte de la seconde tournée militaire de
Mr le Marquis de Paulmy . Comprenant tout son sejour dans
les Pyrenees et les chemins depuis Thoulouse par Barege,
Pau, Navarreins, St Jean Pied de Port et jusqu'a Bayonne
Le Béarn, est l’ancien territoire des
Vaccéens soumis à l’autorité de Rome en l’an 100 avant J.C.
Le Béarn, dont Pau est la capital, doit allégeance tout comme
ses proches voisins, le Pays Basque avec Bayonne, la Bigorre
avec Tarbes, la Chalosse avec Dax, et nombre de petites seigneuries
au duché d’Aquitaine En 1453, date à laquelle l’Aquitaine deviendra
définitivement français le Bearn fut érigé en vicomté héréditaire
par Louis le Pieu pour son fils Loup-Centule. Il passa ensuite
à la Maison d’Albret en 1465. Lorsque «la brebis eut enfanté
le lion» au Château de Pau c’est à dire lorsque le 13 décembre
1553 Jeanne d’Albret eu mis au monde le futur Henri IV (le berceaux
du futur roi de France est aménagé dans une carapace de tortue
de mer) son père Antoine de Bourbon humecta les lèvres du nouveau-né
et futur roi d'un peu de jurançon après les avoir frottées avec
de l'ail pour qu’il ne soit ni pleureur ni rechigné. Le Béarn
fut définitivement rattaché à la couronne le 27 février 1594
lorsque Henri IV, le bon père du peuple sera sacré à Reims.
C'est ancien huguenot dira « Paris vaut bien une messe » et
sera à l’origine du fameux Edit de Nantes, accordant aux partisans
de la réforme certaines places fortes comme La Rochelle.
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