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Angoumois


1 et 4, d'azur, au lion d'argent; 2 et 3, de gueules, La Saintonge
L'Angoumois / par P. Du Val geographe du roy

Cette province s'est établie sur le territoire des Agésinates, peuple gaulois faisant partie de l'Aquitaine seconde, qui avait Iculisma pour capitale, l'actuelle Angoulême. Elle comprenait les pays suivants : Ruffécois, Horte et Tardoire et une partie du Confolentais, et faisait partie, avec le Cognaçais, des possessions de la maison des Valois-Angoulême lorsqu'ils accédèrent au trône de France. Ses frontières sont irrégulières, comme la plupart des autres provinces, selon que l'on considère ses différentes administrations : le diocèse d'Angoulême, érigé dès le IIIe siècle, limité par ceux de Limoges, de Périgueux, de Saintes et de Poitiers. Il s'étend sur quelques paroisses et hameaux de ces derniers. Il ne semble pas avoir été remanié, depuis son premier établissement, jusqu'à la fin du XVIIIème siècle .
L'Angoumois, en latin Engolismensis provincia, s'étendait le long de la Charente. Il fut d'abord gouverné par des comtes au nom des premiers rois carlovingiens. Au Xe siècle Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême, se rendit héréditaire sous la suzeraineté de Guillaume Tête d'Etoupes, duc d'Aquitaine. Ses successeurs ont joui de ce comté de père en fils jusqu'à Aimard XIII, qui mourut en 1248 sans héritiers mâles. Isabelle, fille unique d'Aimard, épousa Hugues de Lusignan, comte de la Marche et lui apporta en dot le comté d'Angoulême. Hugues le Brun, comte d'Angoulême, n'ayant pas laissé de postérité et ayant déshérité en 1303 Gui de Lusignan, son frère, pour instituer à sa place Renaud de Pons, fils de leur soeur Yolande, les rois Philippe le Bel et Philippe de Valois profitèrent des différends qui s'élevèrent à cette occasion pour acheter les droits des prétendants en 1309 et 1328.

Prince Noir
La chevauché du Prince Noir

Charles VI, roi de France, ayant donné en 1394 le comté d'Angoulême en augmentation d'apanage à son frère Louis d'Orléans, ce dernier assigna ce fief à Jean, son fils puîné, auteur de la seconde branche de Valois parvenue au trône dans la personne de François 1er, qui érigea l'Angoumois en duché pour sa mère Louise de Savoie. Depuis, le duché d'Angoulême fut donné par Henri II à sa fille Diane, légitimée de France; puis par Louis XIII à Charles de Valois, fils naturel du roi Charles IX et père de Louis-Emmanuel, mort sans hoirs mâles en 1653.


L'Angoumois fut alors réuni à la couronne, sauf l'usufruit que conservèrent Louise de Valois, fille de Louis-Emmanuel, et le duc de Joyeuse, son mari. Détaché de nouveau et érigé en duché-pairie par Louis XIV en 1610 en faveur de Charles, duc de Berri, son petit-fils, mort quatre ans après sans alliance, ce duché fut définitivement incorporé à la couronne. Le fils aîné du comte d'Artois, depuis Charles X, a reçu de nos jours le titre de duc d'Angoulême avant de porter celui de Dauphin. Les premiers comtes d'Angoulême avaient pour armes: losangé d'or et de gueules. Les comtes d'Angoulême de la branche d'Orléans portaient: de France; au lambel de trois pièces d'argent, chargées chacune d'un croissant d'azur. Comté, puis duché, d'Angoulême, à peu près équivalant à l'Angoumois.



La Mairie d'Angoulème


La Mairie d'Angoulème



Prince Noir
Vue générale d'Angoulême

Sur le tympan de la grande baie qui donne accès au balcon du beffroi de l'Hôtel de Ville -le balcon des proclamations - on voit un bas-relief représentant deux personnages : le premier, couronné et tenant en main un sceptre fleurdelisé, tend un parchemin aux armes de la ville d'Angoulême; c'est le roi Charles V remettant au maire d'Angoulême la charte de franchise de la commune". "M. Normand de La Tranchade, maire d'Angoulême, signalait au Conseil Municipal, dans sa séance du 3 mai 1838, l'exiguite de l'Hotel de Ville de l'époque. Il proposait de demander au département de faire remise gratuite à la ville de l'ancien château des comtes d'Angoulême qui, par son caractère monumental, sa position et son étendue, lui paraissait susceptible de devenir un Hotel de Ville de la capitale de l'Angoumois. Cette proposition fut adoptée; en aoùt 1839, le maire annonça à ses collègues que le conseil général de la Charente avait été de l'avis du conseil municipal et qu'il était disposé à céder l'ancien chateau à la ville, à condition que n'en soit pas modifié le caractère monumental".

Prince Noir
Le château d'Angoulème

"Le 15 août 1858, jour de fête nationale, eu lieu la cérémonie symbolique de la pose de la première pierre. Abadie, en vue de cette manifestation, avait fait clore le chantier de planches découpées et peintes représentant un décor arcitecturale du XIIIème siècle et de la Renaissance; des tribunes furent installées dans la cour intérieure. Dans l'après-midi toutes les autorites se réunirent et Mgr Cousseau, évèque d'Angoulême, suivi d'un nombreux clergé procéda à la bénédiction de l'édifice. ... Après les discours, inévitables en pareille circonstance, Abadie tend une truelle en vermeil au maire Bourrut-Duvivier, qui la plonge dans une auge d'acajou, prend un peu de mortier et scelle la pierre où est enfoui un tube de plomb renfermant le procès-verbal de la cérémonie et des pièces d'or au millesime de l'année.

Evesché d'Angoulesme
Evesché d'Angoulesme. Angoumois. Les eslectiions d'Angoulesme et de Cognac et les enclaves de St Jean d'Angers. Dressé sur plusieurs mémoires / par le Sr N Sanson

Ces pièces d'or allaient tout gâter. La nuit, des malandrins restés inconnus, mais fort habiles, se servirent des palans laissés bien imprudemment sur place, soulevèrent la pierre, prirent les pièces d'or et abandonnèrent naturellement les parchemins témoins de la littérature officielle. Grand émoi, le lendemain. Enquêtes, interrogatoires, rien n'y fit. Il fallu rechercher d'autres pièces d'or, resceller la pierre sans cérémonie et surtout éloigner les instruments propres à soulever un tel poids; une embuscade fut tendue, mais les voleurs, se gardèrent bien de revenir".
"L'inauguration politique du nouvel Hotel de Ville eut lieu le 6 septembre 1870, Babaud-Laribière, désigné par le gouvernement provisoire comme préfet de la Charente, arriva en gare d'Angoulême, attendu par une foule considérable; il monta la rampe de la Marine - qui devait devenir l'avenue Gambetta - dans un modeste et démocratique omnibus et il se rendit immédiatement à l'hotel de Ville; la municipalité en fonction avait quitté la place et c'est sans représentant officiel de la ville que Babaud-Laribière gagna le balcon de beffroi; il y prononça une allocution sur les bienfaits de la République et fit une critique sévère de l'Empire. La foule massée sur la place et dans les rues voisines acclama le nouveau regime; les ovations allaient aussi et surtout aux citoyens Marot et Donzole qui tenaient les flambeaux et éclairaient l'orateur. Quelques jours plus tard, M. Marot était maire d'Angoulême"

L. Burias et J. A. Catala. - Angoulême




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