Le duché de Lyon


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Armoirie de Lyon : De gueules au lion à la queue léopardée d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or

Lors du Traité de Verdun (843), qui partagea l’Empire carolingien, Lothaire Ier reçut, outre la Francie médiane et le Royaume d'Italie, les comtés situés sur la rive gauche de la Saône et du Rhône ainsi que sur la rive droite du Rhône. En 844 se constitua le duché de Lyon, qui était composé des comtés de Lyon et de Vienne. Lothaire Ier nomma Girart de Roussillon à la tête de ces unités administratives. Deux semaines avant la mort du roi Lothaire Ier (855), Charles de Provence reçut le Royaume de Provence qui incluait à son extrémité nord, le duché de Lyon. À la mort de Charles, en janvier 863, Louis II d'Italie, son frère aîné, annexa le Royaume de Provence alors que le duché de Lyon resta sous l'autorité de Girart de Roussillon. Les frères de Charles de Provence décidèrent, en mars 863, d'une nouveau partage : Louis II d'Italie conserva le Royaume de Provence alors que Lothaire II de Lotharingie récupéra le duché de Lyon. Girart de Roussillon resta à la tête du duché mais son suzerain résidant désormais loin, il gagna en autonomie. Le siège du duché fut transféré à Vienne et Girart de Roussillon commença à porter le titre de duc de Viennois.

Jarnioux
Fête des Lumières à Lyon

Peu après la mort de Lothaire II de Lotharingie, en août 869, Girart de Roussillon doit affronter les armées de Charles le Chauve qui a, comme son frère Louis II de Germanie, des prétentions sur le royaume de son neveu. À la suite du Traité de Meerssen signé le 8 août 870 qui organise la succession de Lothaire II entre Louis II et Charles le Chauve, le duc Girart refuse de tenir compte du partage qui attribue le duché du Lyonnais à Charles le Chauve. Ce dernier assiège dans Vienne, en décembre, avec l’appui des archevêques de Lyon et de Vienne, l'armée de Girart placée sous le commandement de sa femme Berthe. Girart arrive à Vienne et demande une capitulation honorable. Il cède le duché à Charles le Chauve qui en prend possession la veille de Noël 870 et l'incorpore dans son royaume. En janvier 871, Charles le Chauve nomme Boson V de Provence, gouverneur et donc duc du Lyonnais et du Viennois. Le duché se morcela, au début du Xème siècle, et donna les comtés Lyon, Vienne et du Forez ainsi que la Baronnie de Beaujeu.

Gouvernement du Lyonnais
Le Gouvernement General et Militaire du Lyonnois Comprenant les Provinces du Lyonnois, du Forez et du Beaujolais. Partie du Gouvernement General de Bourgogne ou sont le Bailliage de Macon, le Comté de Charolois, et une grande partie de la Bresse, divisée en ses Mandemens. La Principauté et Souverain

C'est au XIIIème que certains quartier et corporation de bourgeois en lutte, parfois sanglante, contre le pouvoir dominateur des archevêques, abordaient tout naturellement sur le pennons le symbole du lion, qui est le roi es animaux. En 1320, sous la pressions du roi Philippe V le Long, l'archevêque de Lyon, Pierre de Savoie, signa une charte d'affranchissement de la commune. Les lyonnais affichèrent ouvertement leur attachement à la royauté en ajoutant en haut de leur bannière un chef de France. Le Beaujolais et le Forez issu du comté de Lyon passèrent au duc de Bourbon Louis II. Après la confiscation des bien du connétable de Bourbon en 1531, Lyon fut enfin donnée comme capitale de la nouvelle province du lyonnais, qui resta en apanage et ne fut réunie définitivement à la couronne que sous le règne de Louis XIII.
Le Franc-Lyonnais tire son origine de terres appartenant à l'Église de Lyon. Après s'être placée sous la protection du comte de Savoie, en 1398, la province est réunie au royaume de France vers 1475, tout en restant une province réputée étrangère et sise en terre d'Empire, le Franc-Lyonnais passe en 1556 un contrat avec la monarchie, garantissant ses privilèges, principalement l'exemption de la taille et des aides. Toute histoire politique du Franc-Lyonnais est celle de la défense de ces privilèges, que la monarchie essaie de reprendre au XVIIIème siècle, par l'action de ses intendants.


Archidiocèse de Lyon


Archidiocèse de Lyon


Jarnioux
Sainte Blandine
Gouvernement du Lyonnais
Gouvernement général des provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais, qui comprend la généralité de Lyon divisée par ses cinq élections / dressé... par M. Joubert fils ; et dirigé par M. l'abbé Berlié

Érigé au IIème siècle, le diocèse de Lyon (en latin : Dioecesis Lugdunensis) fait partie des circonscriptions ecclésiastiques les plus anciennes de France. En effet, les premiers missionnaires chrétiens, d'origine grecque, arrivèrent assez tôt à Lugdunum, métropole économique, politique et religieuse des Trois Gaules. En 177, est attestée une persécution contre les chrétiens de Lyon, déjà organisés en Église locale.
Créé dès le IIème siècle, le diocèse de Lyon est un des plus ancien de France. Son premier évêque fut Saint Pothin. Il souffrit des persécutions de Marc Aurèle en 177. On dénombre 48 martyrs dont l'évêque Pothin et Sainte Blandine ce sont les martyrs de Lyon. Saint Irénée devient alors évêque.
Saint-Irénée, est connu pour être disciple de saint Polycarpe, lui-même disciple de Saint Jean l'évangéliste : Eusèbe de Césarée rapporte qu'au prêtre Florinus qui était tombé dans l’hérésie gnostique, Irénée écrivit :
« Je t’ai vu, quand j'étais encore enfant, dans l'Asie inférieure, auprès de Polycarpe ; tu avais une situation brillante à la cour impériale et tu cherchais à te faire bien voir de lui. Car j’ai meilleur souvenir de ces jours d'autrefois que des évènements récents. Ce que l'on a appris dès l'enfance, en effet, se développe en même temps que l'âme, en ne faisant qu'un avec elle. Si bien que je puis dire le lieu où s'asseyait pour nous entretenir le bienheureux Polycarpe, ses allées et venues, le caractère de sa vie et l'aspect de son corps, les discours qu'il tenait à la foule, et comment il racontait ses relations avec Jean, et avec les autres qui avaient vu le Seigneur, et comment il rapportait leurs paroles, et ce qu'il tenait d'eux au sujet du Seigneur, de ses miracles, de son enseignement, en un mot comment Polycarpe avait reçu la tradition de ceux qui avaient vu de leurs yeux le Verbe de vie, il était dans tout ce qu'il rapportait d'accord avec les Écritures. J'écoutais cela attentivement, par la faveur que Dieu a bien voulu me faire, et je le notais non sur du papier, mais en mon cœur, et, par la grâce de Dieu, je ne cesse de le ruminer fidèlement. Je puis témoigner devant Dieu que si le bienheureux vieillard, l'homme apostolique, avait entendu quelque chose de pareil (les doctrines gnostiques), il se serait récrié, il aurait bouché ses oreilles, il aurait dit comme à son ordinaire : O bon Dieu, pour quels temps m'as-tu réservé, faut-il que je supporte de telles choses ! et il aurait fui loin du lieu où, assis ou debout, il aurait entendu de pareils discours. ». Le lien est donc fait entre les apôtres et l'Église de Lyon.
Le diocèse de Lyon est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain dès le IIIème siècle. La primatie de Lyon est bien établie par la tradition. Le titre de Primat des Gaules et de Germanie aurait été attribué à Anségise, l'archevêque de Sens, par Jean VIII en 8761. Bien qu'Anségise de Sens ait conservé ce titre, il paraît douteux qu'il ait réellement exercé les pouvoirs de primat sur la Gaule et la Germanie. Grégoire VII confirme la primatie de Lyon à l'archevêque Gébuin par une bulle le 19 avril 1079, après une contestation au concile de Poitiers de 1078. Il écrit que l'église de Lyon avait joui de ce privilège per annorum longa curriccula. Il a clairement par ce fait voulu supprimer la primatie alors revendiquée par l'archevêque de Sens. Cette primatie est alors étendue sur les quatre provinces dites "lyonnaises" du Bas-Empire2. Mais le pape limite également les pouvoirs de cette distinction. Son titulaire n'est plus qu'une juridiction d'appel, et il n'exerce plus le vicariat apostolique. Elle est contestée régulièrement, et au Concile de Clermont du 1er décembre 1095, le pape Urbain II confirme de nouveau les privilèges de Lyon et déclare que l'archevêque de Sens devait soumission et obéissance au primat.




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