# # # # # # Bouton

Le Duché d'Orléans


Orléan

En 1344, le roi Philippe VI de Valois, fils de Charles de Valois, le frère de Philippe IV le Bel, monte sur le trône. Pourtant Philippe le Bel avait eu trois fils : Louis X le Hutin, mort en 1316, Philippe le Long, mort en 1322 et Charles IV le Bel,mort en 1328). Or aucun de ces trois rois successifs n’eut d’héritier mâle. .
# En 1344, Philippe VI attribue le Dauphiné, d’où le nom de Dauphin, à son fils aîné Jean, qui deviendra le malheureux Jean II le Bon, le vaincu de la bataille de Poitiers, fait prisonnier par les Anglais vainqueurs le 19 septembre 1356 et qui mourra à Londres le 8 avril 1364. L’année 1344 est également une année cruciale puisque c’est en cette année là que Philippe VI de Valois créé le Duché d'Orléan, comprenant, avec Orléans comme capitale : Châteauneuf, Vitry, Lorris, Nesploy, Boiscommun, Yèvre-le-Châtel, Janville, Montargis et Châteaurenard .
Ce duché sera attribué au fils cadet du roi prénomé Philippe. Ce dernier sera également comte de Valois et de Beaumont-le Roger. Il mourra en 1375.
Après quelques années de vacance, le duché d’Orléans revient, en 1392, à Louis Ier, fils de Charles V et frère du roi Charles VI.
Ce Louis d’Orléans mérite une attention particulière car, le roi Charles VI étant sujet à des crises de démence, ce Louis devint l’amant de la reine Isabeau de Bavière. Cette liaison dura sans doute de 1389 jusqu’à l’assassinat de Louis par Jean Sans Peur, le 10 novembre 1407. De 1407 à 1465, Charles Ier, le fils de Louis, devient duc d’Orléans. Puis Louis II, le fils de Charles Ier est d’abord duc d’Orléans avant de monter sur le trône, laissé vacant à la mort sans héritier mâle de Charles VIII, et devenir Louis XII, roi de France de 1498 à 1515.
De 1522 à 1545, un fils de François Ier, Louis II, devient duc d’Orléans. Le 3 février 1549, Catherine de Médicis, l’épouse du roi Henri II, met au monde Louis III, éphémère duc d’Orléans, puisqu’il va mourir le 24 octobre 1550. Catherine de Médicis, toujours elle, accouche le 27 juin 1550, de Charles, d’abord Charles III, duc d’Orléans, puis roi de France de 1560 à 1574, sous le nom de Charles IX.

duché d'Orléan

Carte du duché d'Orléans / [Tassin]

Il faudra attendre 1626 et Gaston de Bourbon, fils d’Henri IV et de Marie de Médicis, né le 25 novembre 1609, à Fontainebleau, frère cadet de Louis, né le 27 septembre 1601 et futur Louis XIII, pour que le duché d’Orléans retrouve un titulaire, après son mariage avec Mlle de Montpensier. Ce Gaston fut de tous les complots contre Richelieu et Mazarin. Après la mort de Louis XIII, le 14 mai 1643, Gaston d’Orléans fut nommé Lieutenant Général du Royaume, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1660. Il meurt sans postérité et c’est son frère Philippe qui, par décision de Louis XIV, devient Duc d’Orléans.
Philippe d’Orléans, fils de Louis XIII et de la reine Anne d’Autriche, était le frère de louis XIV. Il naquit le 21 septembre 1640 à Saint-germain-en-Laye. Il épousa Henriette d’Angleterre puis Charlotte-Elisabeth de Bavière. C’est lui qui va être le « père » de la lignée des ducs d’Orléans, véritable famille au titre héréditaire, totalement indépendante de l’ordre des naissances dans la famille du roi. C’est le premier maillon de la longue lignée des futurs « Orléanistes ». Philippe Ier meurt à Saint-Cloud le 9 juin 1701.
Philippe II d’Orléans, fils du précédent, est né à Saint-Cloud en 1674. Pendant la minorité de Louis XV, Philippe sera régent de 1715 à 1723. Il mourra en 1723, laissant son titre à son fils Louis d’Orléans, né à Versailles en 1703.
Ce dernier s’intéressa très peu à la politique mais consacra sa vie aux Lettres et aux Sciences. Par contre, son fils, Louis-Philippe d’Orléans, né à Versailles en 1703, fut gouverneur du Dauphiné, lieutenant Général des armées françaises et prit part aux guerres de succession d’Autriche et de Sept ans. Il meurt en 1752.
Louis-Philippe Ier d’Orléans, fils du précédent, naquit en 1725. Il devient Duc à la mort de son père. C’est lui qui, en 1754, fit construire le Pavillon de la Chancellerie , situé dans la partie sud de la place du Martroi, sur la gauche du début de la rue Royale. C’est dans ce bâtiment que furent placées les archives du Duché. A la Révolution , ce pavillon, devenu propriété privée, devint le siège d’une société de transport par diligences. Philippe Ier meurt en 1785 et c’est à son fils, Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, né en 1747, que revient le titre. C’est à lui que l’on doit la construction du « château de la Motte-sanguin » ,véritable demeure princière que l’on peut toujours admirer depuis le quai du Fort Alleaume. En 1792 il renonce à son titre et prend le nom de Philippe-Egalité. Il votera la mort de Louis XVI, le 21 janvier 1793 et sera lui-même décapité la même année, quelques mois plus tard.
Louis-Philippe Ier naquit à Paris en 1773. Il était le fils de Philippe-Egalité et de Louise de Bourbon. Il reçut d’abord le titre de Duc de Chartres, puis celui de Duc d’Orléans après la Révolution de Juillet 1830, qui renversa son cousin Charles X et le proclama Lieutenant Général du Royaume, puis Roi des Français. Au cours des dix premières années de son règne, il fut confronté à des insurrections républicaines, des complots et même à des attentats contre sa personne. À partir de 1840, sous le ministère de Guizot, le calme revint, mais les réformes réclamées par son opposition républicaine, notamment l’augmentation du nombre des électeurs, ne furent pas appliquée.Cette opposition organisa en février 1848 une manifestation de protestation qui dégénéra en émeute et en véritable révolution. La Seconde République fut proclamée et Louis-Philippe dut s’exiler en Angleterre où il mourut en 1850.
Si la mort de Louis-Philippe met un terme à l’Histoire des Ducs d’Orléans, elle ne mit aucunement un terme au mouvement royaliste. Le titre de Duc d’Orléans se transforma en celui de Comte de Paris avec Philippe d’Orléans, Comte de Paris, 1838-1894 ; Philippe d’Orléans, fils du précédent, 1869-1926 et Henri d’Orléans, Comte de Paris, 1908-1999.



Plan du site - Moteur de recherche | | Page Aide | Contact © C. LOUP 2017.