# # # # # # Bouton

Le Duché d'Alençon


Blason de la Picardie Château d'Alençon
Porte de l'ancien château d'Alençon - Dès le XIème siècle, les duc de Normandie fixèrent leurs conquètes par la construction de solides châteaux fort.

Érigée en duché, en 1414, Alençon est le lieu de résidence de Marguerite d’Angoulême, qui a épousé, en 1509, à l’âge de dix-sept ans, le duc d’Alençon Charles IV, en premières noces. Même après la mort de Charles, survenue en 1525 à la bataille de Pavie, Marguerite d’Angoulême, grand-mère maternelle du futur Henri IV, Marguerite d’Angoulême, sœur du roi François Ier, établit, après son veuvage, sa cour à Alençon, où elle est demeurée après son remariage avec le roi de Navarre. Amoureuse des belles-lettres, la duchesse Marguerite réunit à sa cour un grand nombre d’hommes de lettres, dont les poursuites dirigées contre les partisans de la Réforme ne fit qu’augmenter le nombre. C’est ainsi qu’Alençon devint l’asile de savants persécutés au nombre desquels on comptait les hommes de lettres Clément Marot, Charles de Sainte-Marthe, Bonaventure Des Périers, Claude Gruget, qui publiera son Heptaméron, Antoine Le Maçon, traducteur de Boccace, Guillaume Le Rouillé, Thomas Cormier, l’évêque de Séez Nicolas de Danguye, ou Sylvius de la Haye.

duché d'Alençon

I.ere Carte de la troisieme tournée militaire de Monsr, le Ms de Paulmy dans les provinces occidentales de France Normandie et Bretagne . Cette carte comprend le commencement et la fin de la troisième tournée scavoir, depuis Versailles jusqu'a Alençon en allant et Depuis Honfleurs jusqu'au dit Versailles en revenant fait par Dulieu et orné par Ryhiner

La Réforme protestante fut prêchée dans le duché d’Alençon, dès 1524, et l’esprit de tolérance de Marguerite de Valois, qui permit également aux prédicateurs Michel d'Arande et Pierre Caroli de faire pénétrer les idées nouvelles à Alençon, y fit de nombreux prosélytes parmi ses habitants, durant la première moitié du XVIe siècle. Première ville de Normandie acquise aux idées calvinistes, celle-ci devient rapidement un foyer de la Réforme, au point que, en 1530, un réformé allemand qualifiait Alençon de « petite Allemagne ». Dès 1529, Simon Du Bois y imprime le Petit Catéchisme de Luther. « La reine de Navarre, écrit un historien de cette ville, bonne, sensible, pleine de commisération, déroba au supplice autant de protestants qu’il lui fut possible. Elle sauva l’humaniste réformateur Gérard Roussel du cénacle de Meaux, rigoureusement poursuivi par le Parlement, et en fit son aumônier ; Caroli, également poursuivi par le Parlement, à qui elle donna la cure de Notre-Dame d’Alençon, qu’il quitta pour passer en Suisse, où il se maria… Un protestant d’Alençon s’étant avisé de briser, pendant la nuit, un crucifix qui était au portail de l’église de Saint-Louis, Marguerite apaisa l’affaire, en faisant mettre à la place un autre crucifix un peu mieux décoré que le premier. Mais la bonne duchesse ne put jamais sauver des flammes Étienne Le Court, curé de Condé, près d’Alençon, attaché aux nouvelles opinions, qui fut brûlé le 21 décembre 1533 ». Les Protestants s’emparent alors de la ville, saccagent les églises et interdisent le culte catholique.

duché d'Alençon

Carte du duché d'Alençon

À la mort de la reine de Navarre, en 1549, le duché d’Alençon, malgré les contestations des héritiers collatéraux du duc Charles IV, fut définitivement rattaché au domaine royal. Après la mort de François II, Charles IX céda le duché à sa mère Catherine de Médicis, qui en jouit jusqu’en 1566, date à laquelle elle le remit au roi, qui le donna à son plus jeune frère François, alors âgé de douze ans. Dès le commencement du règne de Charles IX, les protestants alençonnais se mirent à piller les églises Notre-Dame, Saint-Biaise et du couvent de l’Ave-Maria. Les catholiques furent obligés de s’armer pour se protéger leur vie ; la procession le jour de la Fête-Dieu, fut escortée par le chef de la corporation des bouchers accompagné de ses collègues armés de leurs assommoirs, de leurs coutelas et suivis de leurs chiens21. Aidé des protestants du Mans, les protestants s’emparèrent de la ville et pillèrent de nouveau les églises. L’ordre se rétablit enfin dans la cité, où catholiques et les protestants se partagèrent les fonctions municipales, à part égale.


Le comté du Perche

duché d'Alençon

Carte du Perche

Le pays qui dépendait autrefois de là ci devant province du Maine et dont Mortagne était la capitale. Il est maintenant compris dans le département de la Sarthe, de l'Orne, d'Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher. Le Perche a eu des comtes particuliers dès l'an 840. La comtesse Hélisende, fille du dernier de ces comtes , donna ce comté à la reine Blanche de Castille, mère de saint Louis ; après la mort d'Hélisende , Jacques de Château- Gontier prétendit que le comté du Perche lui appartenait; mais, par un traité fait entre le roi saint Louis et Jacques de Château-Gontier , ce dernier céda les droits qu'il avait au comte du Perche, qui, par cette-cession fut réuni à la couronne en 1240, il le fut encore en 1523 sous François Ier. Les comtes du Perche étaient du nombre des grands vassaux de là couronne. Cette province faisait partie de plusieurs diocèses, et n'avait point d'évêque dans son sein : elle était du ressort du parlement de Paris, du gouvernement de la Normandie ; il y avait une élection dont le siège était à Mortagne et qui dépendait de la généralité d'Alençon. Le Perche était divisé eu haut Perche, capitale Mortagne ; Perche-Gouet, capitale Montmirail, Terres françaises, Tour grise de Verneuil, et Thymerais avec pour capitale Château-Neuf-en-Thymerais.



Plan du site - Moteur de recherche | | Page Aide | Contact © C. LOUP 2017.