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Le Poitou


Blason de Flandre Carte du Comte de Nice
La Province de Poitou et le Pays d'Aunis. La Généralité de Poitiers, ou sont Les Eslections de Poitiers, de Chatelleraud, de Thouars, de St. Maixent, de Niort, de Fontenay-le-Comte, de Mauleon, des Sables d'Olonne, et de Confolens. Dédiée au Roy / Par... A.H. Jaillot...

C’est en 507 à la bataille de Vouillé, lorsqu’Alaric, chef des Wisigoths, fut vaincu et tué par Clovis que le Poitou fit parti du royaume Franc. La mort d’Alaric mettra un terme au royaume des Wisigoths en Gaule. En l’an 732, Charles Martel, alors maire du Palais du Roi mérovingien Thierry IV, mettra un terme à l’invasion sarrasine en arrêtant les arabes à Poitier. En 1152 le mariage d’Henri II Plantagenet avec Aliénor duchesse d’Aquitaine fera rentrer le Poitou dans les possessions anglaises. Théâtre de nombreuses batailles pendant la guerre de Cent ans le roi Jean II le Bon sera vaincu par le Prince Noir et fait prisonnier. C’est du Guesclin qui en reprenant le Poitou au Anglais en fera une possession française. Le Poitou fera partie intégrante du royaume de France à la mort de Jean, frère du roi Charles V, duc d’Auvergne, du Berry et comte du Poitou.


Les guerres de religions en Poitou

Les guerres de religions en Poitou


# Avignon
La guerre de Moncontour

La paix de Longjumeau n’avait été qu’une trêve qui ne ramena pas réellement la paix. Les Huguenots redoutaient d’être exterminés là où ils se trouvaient impuissants et isolés. Condé et Coligny, connaissant les faiblesses de l’armée royale résolurent de reprendre les armes et s’y préparèrent dès le mois de juin 1568. En envoyant l’ordre de mobilisation aux églises, le 22 août 1568 ils quittent Noyers avec leurs familles et se dirigent vers la Rochelle sans être inquiétés. Le 18 septembre d’Andelys, venant de Bretagne, passe la Loire après avoir été battu par Martigues à Saint Mathurin ; il s’empare de Parthenay et de Niort et rejoint Coligny. Le 15 octobre 1568, Condé assiège alors Angoulême avec succès et les réformés sont alors les maître dans l’Ouest.
Le 15 novembre, l’armée calviniste forte de vingt sept mille hommes d’infanterie et de quatre milles chevaux était rassemblée en Poitou près de Châtellerault. Le duc d’Anjou, avec dix huit milles fantassins et huit milles chevaux marche contre elle. Après les engagements de Pamproux, de Jazeneuil et d’Auxances, Condé se dirige vers Saumur pour passer la Loire. Pour empêcher la prise de Saumur, le duc d’Anjou renforcé par Joyeuse vient attaquer Loudun sur le derrières des huguenots. Ceux-ci renoncent à l’attaque de Saumur et, vu les rigueurs de l’hivers, suspendent les hostilités.
Dès le mois de Janvier les armées se remettent en campagne ; les protestants voulant gagner le Midi pour se réunir à l’armée régionale, après quoi Condé marcherait au devant des allies allemands, qui devaient venir à lui par la Bourgogne et le Berry. Tavannes, se rapprochant des huguenots qui descendaient par Niort sur Cognac, tourne Angoulême par la rive gauche du fleuve et s’empare de Châteauneuf, où existait un pont. Il coupait ainsi la route aux réformés vers le sud comme vers le nord. Le 13 mars 1569, le duc d’Anjou, trompant la surveillance de Coligny, passe la Charente et après une suite de combats, l’accule sur un plateau entre Bassac et Triac. Coligny ayant appelé à son secours le prince de Condé, celui-ci accourt de Jarnac avec sept compagnies de cavaliers, environ quatre cents chevaux. Un combat désespéré s’engage, où le prince est désarçonné et tombe ; il se rend prisonnier à Tison d’Argence, mais il est tué presque immédiatement non pas par Montesquiou, officier de la compagnie du duc d’Anjou, mais par un soldat inconnu. Les troupes dispersées se rallient à Cognac, Saint-Jean-d’Angély et à Saintes, où se rend Coligny. Le Duc d’Anjou, sans artillerie de siège, ne peut forcer aucune place.

Avignon
La défaite de la bataille de Moncontour (3 octobre 1569), gravure par Frans Hogenberg d'après Tortorel et Perrissin, XVIèmeème siècle. Musée national du château de Pau

La mort de Condé privait les protestants d’un chef énergique et intrépide. L’âme du parti depuis neuf ans, Jeanne d’Albret se présenta à l’armée à Saintes, avec son fils et Henri II de Bourbon, fils du prince de Condé. Elle harangua les troupes en leur déclarant : « Mes amis, voici deux nouveaux chef que Dieu vous donne, et deux orphelins que je vous confie ». Les protestants restèrent enfermés dans leurs places jusqu’à l’arrivée de leurs auxiliaires allemands auxquels ils se réunirent près de Limoges. Ils disposaient alors de vingt cinq milles hommes environ et, bien que Catherine de Médicis leur opposât une force à peu prêt égale, ils remportèrent la victoire de la Roche-Abeille, après laquelle renonça à la lutte et se retira près de Loche pendant que Coligny allait inutilement assiégé Poitiers. L’Armé royale renforcée rentra en campagne le 28 septembre 1569. Coligny menacé d’être coupé, veut se replier sur Parthenay ; mais retardé dans sa marche, il est tourné et en dépit d’une belle résistance, le 3 octobre 1569 il est complètement battu entre Airvault et Moncontour laissant sur le champ de bataille dix milles hommes, toute son artillerie et ses bagages. Sans se découragé, il transporte la guerre dans le Midi et, tandis que ses adversaires usent leurs forces au siège de Saint-Jean-d’Angély, il reconstitue une armée avec laquelle, au printemps, il se porte en Bourgogne. Il y remporte la victoire d’Arnay-le-Duc et se dirige sur Paris, déterminant ainsi Catherine à accorder la Paix de Saint Germain, signée le 8 août 1570, qui causa autant d’indignation aux catholiques que de surprise aux huguenots. Ceux-ci étaient déclarés admissibles à tous les emplois, obtenaient La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité comme place de sûreté et le libre exercice du culte dans deux villes de province.


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