La Picardie


Blason de la Picardie la Picardie et l’Artois
la Picardie et l’Artois

C’est d’abord une terre morcelé en plusieurs comtés qui assurent au nord une ligne de défense du territoire du royaume de France. Le Beauvaisis avec Beauvais, le Clermontois avec Clermont, le Valois ave Senlis, le Soissonnais avec Soisson. En 1185, Philippe II Auguste signe les accords d’Amiens qui lui vaudrons d’agrandir le royaume de France des territoires de Santerre avec Montdidier et Roye et Péronne. Le Comté de Ponthieu avec Abbeville passera successivement dans le giron de l’Angleterre, avant d’appartenir au duc de Bourgogne pour enfin être réunis à la couronne. En 1477, Charles le Téméraire est retrouvé mort devant Nancy et Louis XI apprenant cette nouvelle se hâte d’annexé toutes les terres bourguignonne, c'est-à-dire le Duché de Bourgogne, avec Dijon, la Franche Comté, la Picardie et l’Artois.


Carte des comtés d'Artois
Carte des comtés d'Artois, St Paul en Ternois, Boulonnois, et Pais reconquis, Cambresis, partie des provinces de Picardie, Flandre et Hainaut / copiée sur celle que le Sr de Periers-Loisel ; a dédié à Monsieur de Chatillon, mareschal de France le 9. jour d'avril 1638







Les guerres de religions en Poitou

Bataille de Saint Quentin


# Saint Quentin
Monument commémoratif de la Bataille de Saint Quentin de 1557

La bataille de Saint-Quentin qui se déroula le10 août 1557 est une victoire espagnole sur la France. Par cette victoire d'Emmanuel-Philibert de Savoie, lieutenant général du roi Philippe II d'Espagne, sur les troupes du roi de France, Henri II, aux ordres du connétable de Montmorency, Saint-Quentin passe aux Espagnols, la route de Paris est ouverte. Mais l’armée de Philippe II, forte de 60 000 hommes, ne marchera finalement pas sur la capitale des rois de France.
La résistance des Saint-Quentinois conduits par Gaspard de Coligny, parvenu dans la ville dans la nuit du 2 au 3 août 1557 avec 500 hommes armés fut héroïque et dura dix-sept jours, mais le massacre qui eut lieu sous ses murs laissa sa trace dans l’histoire.
La ville de Saint-Quentin, capitale du Vermandois, située à la croisée des chemins est-ouest et nord-sud, prospérait à l’époque de son pèlerinage réputé et de son commerce (blé, draps, guède...). Elle fut emportée d'assaut et s’abîma dans le sang et dans les flammes.

Bataille de Saint Quentin
Bataille de Saint Quentin de 1557

Cependant la bataille de Saint-Quentin préfigure par plusieurs aspects la guerre moderne. Tout d’abord par l’utilisation d'un feu intense d’artillerie et d’armes portatives concentré sur une armée prise au piège, visant à l’anéantir alors qu’elle est immobilisée, démoralisée par une feinte stratégique et épuisée par une marche forcée et des contre-marches. Et aussi par la multiplicité des nationalités combattantes : si une grande partie des troupes qui combattirent à Saint-Quentin sous le drapeau espagnol était d’origine espagnole et italienne (provenant surtout de régiments napolitains), on comptait aussi dans l’armée de Philippe II bon nombre de soldats flamands et anglais, et de nombreux mercenaires (lansquenets en particulier) s’étaient engagés des deux côtés. Modernes aussi les conséquences d'un pareil massacre : il laisse les belligérants épuisés, au point que le vainqueur est incapable de pousser son avantage. Moderne enfin la crise morale et la prise de conscience humaniste chez le vainqueur : l’hécatombe à Saint-Quentin fut telle que le roi le plus puissant de l’époque, Philippe II d’Espagne, prit amèrement conscience des souffrances que la guerre fait endurer aux hommes, voulut en laisser témoignage, et décida de modérer les ambitions héréditaires de sa lignée.



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