Alsace

La lettre du promeneur

L'Oise

L’Alsace, terre bénie des dieux, s’étalant doucement dans la riche vallée du Rhin pour ensuite grimper sur le coté Est des Vosges qui lui offrent ses coteaux ensoleillés afin d’y faire murir un raisin qui deviendra Riesling, Gewurztraminer, Pinot gris et Pinot Noir, Sylvaner ainsi que d’autre moins connus comme par exemple le Klevener de Heiligestein.
L’Alsace, l’une des plus belles région de France. Lorsque l’on se promène en Alsace, on n’est surpris par la beauté des villages nichés au pieds du versant alsacien des Vosges. De vieux bourgs où maisons à colombages, toutes parées de fleurs, alternent avec le vignoble Alsaciens, Ici et là des ruines de forteresses nous font revivre le passé glorieux de cette région frontalière avec l’Allemagne qui a vu se dérouler tant de batailles. Le Rhin, fleuve majestueux serpente dans cette riche plaine où la manière de vivre s’apparente à un art.

Une légende raconte que la massue figurant sur les armoirie de Colmar est celle d’Hercule, qui après avoir gouté aux vins d’Alsace se serait endormi au pieds de la colline et aurait oublier son arme.
Colmar, ville natale de Bartholdi, mais aussi ville dont le musée, outre le fabuleux retable d’Issenheim, ses anciennes armures et ses poêles alsaciens, conserve une console qui représente, non pas une sirène mais un « sireneau », c’est-à dire un homme à queue de poisson. L’histoire ne dit pas, comme dans l’Odyssée, si son chant était destiné à attirer les damoiselles alsaciennes dont le charme et le sourire font chavirer plus d’un cœur.

Il parait qu’à Colmar, lors de la guerre de 1870, qui nous priva de cette belle province, les escargots, en signe de protestation se mirent à défiler dans la ville avec leur coquille peinte aux couleur de la France.
En continuant notre balade, nous arrivons au Mont Sainte Odile, qui représente pour de nombreux chercheurs une énigme archéologique avec sa ceinture d’énormes pierres, mais aussi avec son monastère d’où on a une vue époustouflante sur toute la grande plaine d’Alsace, où l’on distingue au loin la flèche élancée de la cathédrale de Strasbourg et où le Rhin étale son long filet argenté, et au-delà les premiers contreforts de la grande Forêt Noire. Continuons notre promenade en allant, au passage, visiter le jardin de Marguerite à Plobsheim, la roserais de Sélestat. Arrêtons-nous un instant au sanctuaire de Notre Dame de Neunkirch, pour y admirer sa Vierge dont nul ne sait comment elle est arrivée en ce lieu, et continuons notre promenade pour arriver à Strasbourg. .

Strasbourg, dominé par sa superbe cathédrale, l’un des joyaux de l’architecture gothique, avec bien sûr son horloge astronomique qui depuis le XVI^ème rythme la vie des strasbourgeois. A voir à proximité le Palais Rohan, dont son cardinal a été impliqué dans la fameuse affaire du collier de la reine. Et puis partons à la découverte de la Petite France où les bords des canaux, le ponts qui les enjambent, les rues qui y conduisent sont un bouquet de fleurs. Lorsque l’on vient des rives de Méditerranée où bien lorsque l’on arrive de Bordeaux où les balcons fleuris sont une rareté, on est émerveillé par le fleurissement de l’Alsace. Après avoir flâné dans les rues des vieux quartiers, on découvre soudain une énorme boule de verre qui n’est autre que la gare de Strasbourg.
Et pour finir notre promenade alsacienne, allons déguster une « flammenkuche » en buvant une bonne bière et terminons par un « Kouglof » arrosé par un Gewurztraminer issu des vendanges tardives.