Le Sidobre - Terre de Légendes


Le Sidobre
Le Sidobre

La France regorge de lieux où l’imaginaire se conjugue avec le présent. Lieux insoupçonnés qui se découvrent au détour d’un croisement, où un panneau indicateur vous indique une direction, où vous n’étiez pas sensé vous rendre lorsque vous avez établi votre itinéraire.
Mais la curiosité vous pousse vers ce lieu et au détour d’un chemin vous découvrez un de ces petits coins de France qui font la richesse de notre pays.

Le Chao de Nime-le-Vieux
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Le Sidobre se découvre dans un coin reculé du Tarn, lorsque partant de La Salvetat sur Agout, célèbre pour sa source d’eau pétillante, vous souhaitez vous rendre à Castre. Et là dans ces petites routes tortueuses des monts de Lacaune vous découvrez ce petit coin de terre où le granit est roi.
Maistre Pierre BOREL, le premier, s'est intéressé aux « Pierres du terroir de Castres » dans son ouvrage « Les Antiquités de Castres », imprimé en 1649 :
« La plupart des hommes ont accoustumé de se rendre plus sçavans des païs estrangers que de leur propre patrie, mesprisans mesme ce qui s'y trouve de remarquable... »
« Je vous diray que nous avons près ce que les autres avoient loin mais, par une mauvaise coustume establie de toute ancienneté, nous mesprisons les choses que nous possédons et recherchons avec ardeur celles qui sont reculées de nous ».

C’est la triste vérité, hélas ! Nous allons souvent rechercher des lieux étrangers que les guides touristiques, les médias, nous ventent par leur beauté, sans regarder ce qui se trouve à deux pas de notre porte. Alors je vous propose une promenade dans Le Sidobre à partir de l’ouvrage intitulé :

Les Monts de Lacaune<
Les Monts de Lacaune

Le Sidobre – Terre de légende rédigé par Monsieur André Denis, publié par le Comité départemental du tourisme du Tarn.
« De quel enfer dont il faudrait un Dante pour faire entrevoir les abîmes, la fantastique danse de ces dolmens, de ces menhirs naturels a-t-elle composé le décor de l'univers en fusion ? Soulevés un instant d'enthousiasme, ont-ils essayé de suivre l'envol du dieu et, succombant sous leur poids, sont-ils retombés dans une adoration muette où ils se sont à jamais figés ? Ou auraient-ils été un jour entraînés par une Walkyrie déchaînée dans une chevauchée inimaginable dont les accords wagnériens ne nous feraient entendre qu'une dérisoire illusion ?


Le Sidobre

« A quelle caméra surhumaine ces arrangements apocalyptiques ont-ils servi de suspense ?... Oui, de quelle synthèse ces pierres posent-elles les points d'harmonie ? De quelles convulsions gardent-elles trace ? De quelles destructions sont-elles les épaves ? « Si la réponse est du domaine de l'imagination, ils ne hantent pas moins mon souvenir, ces amoncellements cyclopéens de la Balme ou de Luzières, ces isolés de Calmejane ou des Sept-Faux, ces grottes de Saint-Dominique, ces lacs du Merle. Tous m'ont procuré de telles émotions, m'ont causé tant de curiosité, ont été les énigmes de tant de mes promenades, que leur compagnie vivante mêle encore dans mon cœur la présence de leur forme et l'interrogation de leur destin ». Certes, il existe d'autres régions granitiques et l'on trouve ailleurs d'autres rochers tremblants. Raymond NAUZIERES, dans son guide « Le Sidobre », paru en 1905 — ce fut le premier guide écrit sur le Sidobre — cite d'autres régions de France où se trouvent de telles curiosités : Huelgoat et Ploumanach, en Bretagne ; Fer- manville, dans la Manche ; Livernon, dans le Lot ; Saint- Estèphe, dans la Gironde ; Uchon, près d'Autun ; Veix, dans la Corrèze ; et aussi le Puy-de-Dôme, l'Isère et les Deux-Sèvres. Mais « il n'est pas de point sur le globe où les roches branlantes soient réunies en aussi grand nombre sur un si petit espace ». Autant que les rochers tremblants, les chaos, appelés « rivières de rochers », les « compayrés » comme l'on dit dans le pays, sont exceptionnellement nombreux en Sidobre. Nulle part ailleurs l'on ne trouve rassemblés — et de façon curieuse et pittoresque — autant de blocs granitiques sur une superficie d'un peu moins de 100 kilomètres carrés.

Le Brie de Meaux

« C'est là, me confiait un jour un éminent géologue, l'un des coins les plus vieux du monde que je connaisse ». Et il ne citait qu'un exemple semblable... en Amérique du Sud !. La Naissance du Sidobre : Je vous site uniquement cette légende L'origine de ce massif granitique fait encore l'objet decontroverses. Bien sûr, Pierre Borel plaisante lorsqu'il écrit que Jupiter a fait pleuvoir en ces lieux les pierres du ciel quand il défit les voleurs Albion et Bergion... « Car le mot de Sidobre veut dire en grec « pluie céleste », et puis le nom de la ville d'Albi pourrait venir du susdit Albion ». Je vous laisse le soin de découvrir le reste dans le guide de Monsieur André Denis que vous pourrez lire sur le Site gallica



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