Les vins de la Vallée du Rhône
Côtes du Ventoux



La vigne et sa culture sont intimement liées depuis des siècles à l’histoire de Bedoin. Des vestiges gallo-romains dans le village témoignent en effet de sa présence dès l’Antiquité et le nom Bedoin signifie d'ailleurs « berceau du vin ». A l’origine, ce sont les moines de l’Abbaye de Montmajour qui ont initié la culture viticole dans la région. De puissantes familles ont ensuite permis aux vins du Ventoux d’acquérir dès le 13ème siècle une notoriété comparable à l’époque aux vins de Châteauneuf-du-Pape. Au fil des siècles, la culture de la vigne s’est développée et est devenue un élément indissociable de l’histoire et de la culture de ce territoire du Ventoux. Quelques siècles plus tard, en 1924, des familles de vignerons partageant ce riche héritage et cet attachement à leur terroir, ont décidé de se regrouper et de fonder les Vignerons du Mont Ventoux.

Le ventoux est un vin d'appellation d'origine
contrôlée du vignoble de la vallée du Rhône en France. Son
vignoble est disposé en arc de cercle autour du mont Ventoux surnommé
le Géant de Provence. Des récentes découvertes archéologiques ont
mis en évidence que l'implantation des vignes sur ce terroir était
l'une des plus anciennes de France Sur une superficie de 7 450 hectares,
on récolte du vin rouge, du rosé et du blanc ainsi que du vin primeur
rouge et rosé. Sa production est la deuxième en importance de la
vallée du Rhône. Les premières traces archéologiques des vins produits
sur ce terroir ont été découvertes près de Carpentras et Apt. Le
premier site, situé à Mazan, au lieu-dit le Jonquier, a permis de
mettre au jour l’atelier d’un potier où furent fabriquées les premières
amphores vinaires connues en France. Il a été daté par Dominique
Carru du Ier siècle avant notre ère.
Le second, sur
le territoire de la commune de Saignon, est le site des Tourettes,
également fouillé par Dominique Carru. Son équipe a dégagé les ruines
d’une villa gallo-romaine essentiellement consacrée à la production
d’huile et de vin. Elle fut détruite par une horde barbare vers
l’an 275 de notre ère
Le Beaume de Venise

En 2005, les vins rouges de Beaumes-de-Venise, classés depuis 1979 en côtes-du-rhône-villages, accèdent au rang de cru des Côtes du Rhône et se placent aux côtés d'autres prestigieuses appellations communales, comme châteauneuf-du-pape, vacqueyras et gigondas. Jouxtant ces deux dernières AOC, Beaumes-de-Venise tire son nom des grottes (balmes en provençal) creusées dans les roches de la commune éponyme. Quant au nom de Venise, il est à relier au terme de « Comtat venaissin », possession des papes du XIIIème siècle à la Révolution. L'aire géographique est délimitée au nord-est d'Avignon sur quatre communes du Vaucluse : Beaumes-de-Venise, Lafare, La Roque-Alric et Suzette. En partie implanté sur des restanques ou faysses (terrasses), sur des sols sablo-argileux, le vignoble occupe le versant sud des célèbres Dentelles de Montmirail, aux formes déchiquetées. Protégé du mistral par les reliefs avoisinants, il bénéficie d'un climat méditerranéen chaud, rafraîchi localement par une certaine altitude. L'appellation ne produit que des rouges issus majoritairement du grenache noir (50 % minimum). Vendangés obligatoirement à la main et triés, ces raisins donnent naissance à des vins puissants et concentrés.
Le Gigondas

Le village de Gigondas est adossé à l'un des plus beaux sites naturels de la vallée : le massif des Dentelles de Montmirail. Ce terroir a dû patienter pendant plusieurs siècles avant d'affirmer sa personnalité viticole en conquérant les anciennes oliveraies. L'orientation de l'encépagement vers le grenache noir, la faiblesse des rendements conduisent à l'élaboration de vins rouges solides, charpentés, très structurés et de longue garde. Grâce à eux, le Gigondas a forgé son image; aussi les rosés ne représentent-ils qu'une infime part de la production. Avec les châteauneuf-du-pape, les vins rouges de Gigondas sont les seigneurs de la basse vallée du Rhône.
Les Cotes Rôties

L’appellation Côte-Rôtie est une appellation produisant exclusivement du vin rouge. Situé au sud de la Vienne à 30km au sud de Lyon, le vignoble s’étale sur la rive droite du Rhône. C’est l’appellation la plus septentrionale des Côtes du Rhône. Devenu AOC en 1940, le vignoble renferme 70 lieux dits classés. Il s’agit d’une petite appellation, seulement une centaine de vignerons et environ soixante-dix embouteilleurs, mais grande par le nom : L’appellation Côte-Rôtie fait le bonheur des connaisseurs ! Les cépages phares sont la Syrah et le Viognier (cépage blanc local), qui évoluent sur un sol de roches métamorphiques et magmatiques-plutoniques, crée il y a plusieurs centaines de millions d’années grâce à la formation du Massif Central et des Alpes. Le paysage de cette belle appellation est reconnu pour sa verticalité et ses vignobles très escarpés. La culture de la vigne est particulièrement ardue dans ce contexte. L’entretien des terrasses, les vendanges manuelles, la taille, le palissage sont de véritables défis dans ces reliefs accidentés. Les cépages sont issus de Syrah et de Viognier, les vins de Côte-Rôtie peuvent être composés à 100% de Syrah ou à 80% de Syrah et 20% de Viognier. La syrah est un cépage rouge particulièrement résistant qui s’épanouit parfaitement en Côte-Rôtie, il offre de très belles possibilités de vieillissement. Il est riche en tannins et très aromatique, sa signature est très reconnaissable. Le viognier est lui un cépage blanc très aromatique et fin. L’AOC Côte-Rôtie est la seule qui offre la possibilité d’associer le viognier à la syrah.
Le saint-joseph

Le saint-joseph] est un vin d'appellation
d'origine protégée produit sur près de 60 km sur la rive droite
du Rhône, dans les départements de la Loire et de l'Ardèche. Il
s'agit d'une appellation du vignoble de la vallée du Rhône septentrionale,
entre les aires de production du Condrieu au nord et du Saint-Péray
au sud.
Si les vins de Massalia remontaient le Rhône, voie de
passage entre la Méditerranée et l’Europe du Nord, les vignobles
ne se développèrent que sous la colonisation romaine. C'est entre
Ampuis et Tournon, que les « vins de Vienne », acquirent leur renommée
et s’exportèrent jusqu'à Rome.
Au Moyen Âge, les vins de Tournon,
connus sous le nom de « vins de Mauves » sont célèbres jusqu'à Paris.
La demande est telle qu'au XVIème siècle, des convois
muletiers traversent les Cévennes et rejoignent la capitale pour
être servis à la cour des Valois. C'est à cette époque que Jean
Pelisson, principal du collège de Tournon, vante le vin de Mauves
« si délicat et friand ».
Il avait été connu de tout temps sous
le vocable de « vin de Mauves » mais ce furent les jésuites de Tournon
qui, au XVIIème siècle, lui donnèrent son nom actuel,
provenant du nom d'un coteau de dix hectares situé au sud de Tournon
et qui leur appartenait
Rasteau

Le rasteau est un vin d'appellation d'origine
contrôlée produit sur les communes de Cairanne, Rasteau et Sablet,
dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte
d'Azur.
Pour les vins rouges, seule la commune de Rasteau a le
droit d'en produire. La reconnaissance d’AOC date de 1944 pour les
vins doux naturels et de 2010 pour les vins rouges secs
Sous
la colonisation romaine ce site, proche de Vaison-la-Romaine, fut
la villa rustica d'un préfet de cohorte de la cité des Voconces.
La naissance présumée de Rasteau est à partir de – 30 avant J.C.
La plus ancienne mention du village a été faite en 1009 dans un
contrat de précaire signé par Pierre de Mirabel, évêque de Vaison.
Durant toute cette période, ce lieu resta aux évêques de Vaison
qui en étaient seigneurs spirituels et temporels. Dans la commune,
une chapelle du XVIIème siècle est placée sous le vocable
de Notre-Dame des Vignerons. En 1753, une tour abritant une horloge
est construite au-dessus du Portalet.
La cave coopérative est
créée en 1925. Les vignerons commencent à privilégier la qualité
sur la quantité. Puis se créent, au cours des années 1970 des caves
indépendantes.
Une fête des vins originale, appelée Nuit des
vins se déroule pour la première fois le 14 août 1986. Depuis, face
à son succès, elle a été renouvelée chaque année à la mi-août.
Châteauneuf du Pape

Le vignoble de Châteauneuf-du-Pape, qui garde
le souvenir des papes d’Avignon, est situé sur la rive gauche du
Rhône, à une quinzaine de kilomètres au nord de l’ancienne cité
pontificale. L’appellation Châteauneuf-du-Pape fut la première à
avoir défini légalement ses conditions de production, dès 1931.
Son territoire s’étend sur la quasi-totalité de la commune de Châteauneuf-du-Pape
qui lui a donné son nom et sur certains terrains de même nature
des communes limitrophes d’Orange, de Courthézon, de Bédarrides
et de Sorgues.

L’originalité de l’appellation Châteauneuf-du-Pape
provient de son sol, formé notamment de vastes terrasses de hauteurs
différentes, recouvertes d’argile rouge mêlée à de nombreux cailloux
roulés.
C'est ici que prit corps pour la première fois la notion
d'AOC appellation d'origine contrôlée avec la constitution en 1923
d'un syndicat de défense, à l'initiative du baron Pierre Le Roy
de Boiseaumarié. L'élaboration du vin châteauneuf-du-pape est une
pratique reconnue par le ministère de la Culture et est inscrite
en 2019 à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Hermitage

Au nord-est de Tain-l'Hermitage, sur la rive gauche du Rhône, le vignoble de l'Hermitage s'accroche à un magnifique coteau escarpé où s'inscrivent les noms de négociants réputés, tels Jaboulet ou Chapoutier. Déjà célèbre à l'époque romaine, il doit plus encore sa renommée à un chevalier légendaire qui, de retour de croisades, se serait retiré près de la chapelle de l'Hermitage et y aurait planté des ceps. La syrah donne naissance à de fabuleux vins rouges de garde. Les vins blancs sont également capables d'évoluer durant plusieurs années. L'AOC fournit aussi des volumes confidentiels de vin de paille.
AOC Vacqueyras

Vacqueyras tire son nom du latin Vallea quadreria, la vallée des pierres. Dernière-née des appellations communales de la vallée du Rhône, son aire s'étend sur les communes vauclusiennes de Vacqueyras et de Sarrians, au pied des Dentelles de Montmirail. La rivière Ouvèze a déposé ici des nappes de cailloux roulés qui tempèrent la sécheresse estivale. S'ils ont acquis une telle notoriété, les vignerons de Vacqueyras le doivent surtout à leurs vins rouges complexes et concentrés.
AOC Luberon

Sur la rive gauche du Rhône, l'aire géographique de l'appellation correspond aux limites naturelles du massif du Luberon. Limitées au nord par la vallée du Calavon (Apt) et au sud par celle de la Durance (Cavaillon, Pertuis, Manosque), trente-six communes du Vaucluse constituent son terroir. Une région viticole déjà provençale par sa culture, son climat méditerranéen et ses vins rosés, mais où des influences alpines induisent des températures plus fraîches que dans la vallée du Rhône, ce qui explique la part assez importante des vins blancs.
AOC Côte-du-Rhône
Le côtes-du-rhône[2] est un vin d'appellation d'origine contrôlée produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne et Avignon. Son aire de production correspond à une grande partie du vignoble de la vallée du Rhône car il s'agit d'une appellation régionale. D'autres appellations sont produites au sein du vignoble de la vallée du Rhône : côte-rôtie, condrieu, château-grillet, saint-joseph, cornas, saint-péray, crozes-hermitage, hermitage, Costières de Nîmes, côtes-du-rhône villages (avec de nombreuses dénominations géographiques internes), vinsobres, rasteau, gigondas, beaumes-de-venise, muscat de Beaumes-de-Venise, vacqueyras, châteauneuf-du-pape, lirac, Seguret, Valréas, Sablet et tavel.


Au XIIIème siècle, la viguerie d'Uzès fut divisée
en deux. Il y eut la viguerie haute ou Cévennes, et la viguerie
basse qui prit le nom de la Côte du Rhône. Les vins de la « Côte
du Rhône » étaient réputés. Une réglementation intervient en 1650
pour protéger leur authenticité de provenance et garantir leur qualité.
Cette dénomination fit florès, puisqu'en 1783, un membre de
l'Académie de Marseille indiquait que « La côte du Rhône est aussi
renommée par la finesse de ses huiles que par le bouquet de ses
vins.
Ce nom traversa le siècle puisqu'en 1869, un journal local
avait pour titre La Côte du Rhône et qu'en 1890, Frédéric Mistral
parle de « Costo dou Rose, renommée pour ses vins ». Ce n'est qu'au
XXe siècle que la Côte du Rhône devient les Côtes du Rhône en s'étendant
aux vignobles situés sur la rive gauche du Rhône. La création du
Syndicat général des vignerons des Côtes du Rhône en 1929, par Pierre
Le Roy de Boiseaumarié, fut une étape décisive dans cette extension.
Cette notoriété, acquise au fil des siècles, fut validée par les
Tribunaux de Grande Instance de Tournon et d'Uzès en 1936. L'appellation
fut créée par le décret du 19 novembre 1937

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