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Albi - Préfecture du Tarn

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Plan d'Albi
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Statue de Laperouse à Albi

Albi (Albiga, Alba Augusta.Cette ville est située dans une belle plaine, sur une éminence dont la base est baignée par le Tarn. Comme la plupart des anciennes villes, ses rues sont étroites, mal percées et bordées de maisons en général fort mal construites. Les places intérieures sont petites et peu remarquables, à l'exception de celle du nouveau quartier du Vigan qui est vaste et régulière, sans pourtant être belle. Les avenues et les promenades qui aboutissent à cette place sont charmantes. Jadis elles furent célébrées par tous les géographes sous le nom de lices d'Albi ; c'étaient alors de longues terrasses bordées de grands arbres, séparées des remparts de la ville par un fossé très profond qui servait au jeu de mail. Sous ces lices sans doute s'étaient rassemblés dans les temps chevaleresques les seigneurs de toute la contrée, pour se livrer au plaisir des courses et des tournois ; c'était là aussi que se rassemblait le peuple pour assister à ces duels juridiques et à ces épreuves de l'eau ou du feu, dont l'atroce cérémonie est décrite dans quelques manuscrits de la bibliothèque publique d'Albi. Aujourd'hui tous les fossés sont comblés et les remparts abattus. De la place du Vigan aux bords de la rivière, vers le nord, s'étend une large voie publique entre des terrasses uniformes et des parapets à hauteur de siège, garantissant une double allée d'ormes. De cette place, en se dirigeant un peu vers le sud, est un beau jardin public planté de tilleuls et de marronniers, entouré pareillement d'ormes de haute futaie, qui aboutissent à trois grandes allées conduisant entre deux chemins, sur une double rampe de marronniers de laquelle on découvre au loin la belle façade de l'hospice tandis que de toutes les autres allées de cette promenade la vue s'étend sur des coteaux plantés de vignes ou sur de riants vallons.

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Le Tarn à Albi

Dans chaque quartier d'Albi sont des fontaines abondantes et salubres; celle de Verdus se réunit les eaux de quatre sources qu'elle jette continuellement par cinq bouches de bronze; et les eaux formeraient une grande rivière si, à quelques centaines de pas, elles ne débouchaient dans le Tarn, après avoir toutefois mis en mouvement deux moulins à blé, Les faubourgs d'Albi, depuis qu'il n'existe plus de remparts agrandissent la ville et l'embellissent; leurs rues sont plus larges et plus populeuses. Un seul pourtant, celui de Castelviel, se trouve dans une position qui ne lui permet ni de s'agrandir ni de s'embellir on y voit les vestiges d'un château fort qui commandait le Tarn et qui garantissait cette petite cité, aujourd'hui réunie à la ville d'Albi. Ce qu'on appelle le faubourg du Pont est un quartier sur la rive droite du Tarn, traversé par deux grandes rues principales dont l'une aboutit à la route de Cahors et l'autre à celle de Rodez. C'est principalement dans ce faubourg que se trouvent les manufactures.

Nous avons suffisamment parlé de l'étymologie des noms Albi et Albigeois. En acceptant l'étymologie celtique alp, hauteur, on peut admettre aussi qu'Albi existait avant l'invasion romaine et lui assigner alors pour emplacement l'éminence où l'on voyait encore, il y a quelques années, les ruines du Castelviel. Ce devait être un bien ancien château que celui-là, puisqu'au XIème siècle il portait déjà le nom de Castelviel ou Château vieux.
C'est donc avec raison que l'on a le droit de penser qu'Albi était située sur cette hauteur ou sur le penchant avant ou tout au moins pendant la domination romaine.
Une tradition, un peu douteuse il est vrai, donne saint Clair et saint Firmin pour les premiers apôtres qui prêchèrent le christianisme aux populations de ce pays pendant le IIIème siècle. Saint Firmin fut trois ans évêque d'Albi, et pendant ce temps il délivra la ville d'une peste et renversa les temples de l'idolâtrie il s'en alla ensuite se faire martyriser à Lectoure. Albi eut, au reste, son martyr, elle aussi, comme toute bonne ville catholique ce fut saint Amarant, sous l'empereur Dèce. Il fut enseveli à Vioux, près d'Albi, et, dit la légende, sur son tombeau les cierges s'allumaient tout seuls. Néanmoins, on n'a point de certitude historique sur les évêques d'Albi jusqu'à Diogénien, au Vème siècle.

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Vue d'Albi

Un des plus célèbres dans ces temps reculés est saint Salvi, ami de Grégoire de Tours. Saint Salvi était un brillant avocat qui renonça à l'éclat et aux avantages du barreau pour se faire moine. Il tomba malade et mourut ; mais, comme on s'occupait de l'ensevelir, il reprit ses sens et demeura trois jours à partir de ce moment, plongé dans l'extase et sans prendre de nourriture. Quand il sortit de cet état, les visions merveilleuses que Dieu lui avait envoyées tourmentant son imagination, il ne put s'empêcher de les raconter à ceux qui l'entouraient. Il lui fut révélé qu'il avait péché par la langue, comme il convenait à un ancien avocat, et il s'en punit en s'imposant un silence éternel. Il le rompit heureusement lorsque le patrice Mummol vint ravager le pays et faire une foule de prisonniers ; les paroles qu'il sut trouver furent assez éloquentes pour toucher ce farouche général, qui lui rendit ses captifs. Salvi était alors évêque d'Albi ; ses compatriotes, touchés de ses vertus, l'avaient élevé à ce haut rang peu de temps auparavant. Sa réputation gagna toute la Gaule. Chilpéric le choisit avec Grégoire de Tours pour entendre la lecture de ses écrits, où il prouvait qu'on ne devait admettre ni le nom ni la distinction des personnes en Dieu. Salvi faillit arracher le manuscrit des mains du bizarre et hérétique monarque des Francs. Au concile de Braine, il défendit Grégoire de Tours, accusé par Frédégonde, et comme un jour il rencontrait son pieux collègue à l'entrée du palais du roi « Voyez-vous quelque chose sur ce palais ? lui dit-il. Je ne vois que la nouvelle couverture que le prince y a fait mettre. Quoi ! reprit-il, vous n'y voyez rien de plus ? Eh bien ! moi, j'y vois le glaive de la colère de Dieu prêt à fondre sur cette maison » Saint Salvi prophétisait, et quand il mourut, en 584, les enfants de Chilpéric et de Frédégonde, et Chilpéric lui-même n'étaient plus. Ses biens, consacrés à des fondations pieuses, servirent à construire un monastère placé sous son invocation et dont il ne reste pas de traces ; on a lieu de croire, cependant, que c'était près des bords du Tarn, en un lieu où l'on voit une fontaine qui porte encore le nom de Saint-Salvi.
A la fin du VIIème siècle naquit à Albi sainte Sigolène. Issue d'une noble et ancienne famille, veuve à vingt-deux ans, elle se fit bâtir un monastère à Troclar, entre Albi et Gaillac, et s'y retira avec des jeunes filles choisies dans les meilleures maisons. Ce monastère, dont elle fut la première abbesse, subsista jusqu'au XIVèmesiècle. Canonisée après sa mort en raison de sa pieuse conduite et des miracles qu'elle avait opérés pendant sa vie, sainte Sigolène devint une des patronnes de l'Albigeois et des pays voisins, où nombre d'églises lui furent dédiées.

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Une Fontaine à Albi

Albi n'était encore à cette époque qu'une petite cité, comme le disait l'évêque Constance dans une lettre à saint Didier. Son importance s'accrut dans les siècles suivants. Devenu le chef-lieu d'une vicomté, un de ses vicomtes, Aton II, lui donna l'attribut de toute ville seigneuriale au moyen âge, un château fort. Castelviel était sur la rive droite, Albi sur la rive gauche du Tarn l'intervalle aujourd'hui comblé de maisons n'en contenait alors qu'un petit nombre Castelviel n'appartenait donc pas véritablement à la ville. Or, Aton II entreprit de bâtir à l'intérieur de celle-ci un château qui fut appelé Castrum novum, très probablement à l'emplacement du palais de justice actuel, au lieu qui portait, avant la construction du couvent des Carmes, le nom de Château neuf. Il n'acheva pas l'entreprise et en laissa le soin à ses successeurs, qui firent de cet édifice une de leurs plus ordinaires résidences. La construction d'un pont, ordonnée en 1035 par les deux fils d'Aton II, d'après l'avis des seigneurs du pays et des citoyens et bourgeois d'Albi, prépara la réunion de Castelviel à la ville. Mais ces deux parties n'en demeurèrent pas moins assez distinctes pour former deux seigneuries séparées, que les comtes de Toulouse, les vicomtes et les évêques se disputaient. On bâtissait à la même époque l'église de Saint-Salvi, commencée en 942 par l'évêque Miron, et dont on voit encore des restes portant les caractères du style roman du Xème siècle. La partie inférieure de la tour carrée, d'aspect si pittoresque, est du même temps jusqu'au point où commencent les colonnettes qui supportent des arcs en ogive. Sur cette tour, les consuls d'Albi plaçaient une sentinelle chargée de sonner les cloches en cas de surprise, d'incendie ou d'orage. L'église actuelle de Saint-Salvi, sur le même emplacement, est de construction plus récente.
Ces grands travaux prouvent qu'au XIème siècle Albi était riche, puissante et active. Quelle était sa situation politique et municipale ? Nous avons parlé de la rivalité de trois suzerains le comte de Toulouse, le vicomte d'Albi et l'évêque. Il semble toutefois que la puissance épiscopale ne se dégagea que peu à peu des deux autres, qui s'en firent assez longtemps un jouet et un profit. En 1037, le comte Pons ler donne en douaire à sa femme l'évêché d'Albi, la cité, la monnaie et le marché. Trois ans plus tard, le même Pons, de concert avec ses deux frères vicomtes d'Albi, vend le même évêché à un certain Guillaume, sa vie durant, « soit qu'il se fit sacrer, soit qu'il fit sacrer un autre à sa place » et ledit Guillaume paye 5,000 sols au comte, 5,000 sols aux vicomtes.

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Le porche de la Cathédrale

Les droits particuliers au vicomte étaient assez étendus, il avait l'ost et la chevauchée; ses juges connaissaient du vol, de l'adultère, etc. quand il entrait dans la ville, on convoquait à son de trompe, en son nom et au nom de l'évêque, tous ceux qui devaient le service militaire; il jouissait d'un singulier privilège aboli en 1144, qui était de s'emparer de la dépouille de l'évêque quand il venait à mourir.
L'évêque, peut-être, était, des trois puissances dont nous avons parlé, celle dont les droits étaient le mieux assis. A lui seul, à ce qu'il paraît, la cité prêtait serment. Il avait la juridiction temporelle. De nombreux villages et châteaux dépendaient de lui. Plusieurs familles nobles, les Otgers, les Sicards, les Gorgols, ne relevaient que de son autorité. Aussi devait-il le service militaire au comte de Toulouse, plus tard au roi de France. Il possédait et conserva jusqu'à la Révolution le droit de pezade, impôt destiné à servir aux dépenses de la police ou de la paix publique, et qui consistait en « un septier de grain par charrue et en dix deniers, monnaie d'Albi, pour chaque bête de charge, âne et ânesse. »
Quant à la bourgeoisie d'Albi, dont le développement fut sans doute favorisé par le nombre même et la rivalité des suzerains, on l'a vue apparaître, dès 1035, à l'occasion du pont ; déjà les vicomtes ne dédaignaient pas de prendre son avis. Probablement elle ne tarda pas à avoir ses consuls et sa commune toutefois, on n'en trouve qu'en 1242 la première mention. Dès 1229, il y avait un viguier, qui, sans doute, désignait les consuls plus tard, ce droit passa à l'évêque. Enfin, les hommes ~aot~cblss de la ville concouraient à l'élection de l'évèque avec le vicomte et le chapitre de Sainte-Cécile.
L'évêque et les bourgeois s'entendaient assez bien en général. Les bourgeois aimaient assez à être vassaux de l'Église, ce qui les exemptait de la taille. Lorsque la défaite du comte de Toulouse et du vicomte d'Albi eut placé cette ville sous l'autorité royale, les officiers de Louis IX prétendirent enlever au prélat sa juridiction temporelle. Il se révolta et déclara ne relever que de l'archevêque de Bourges, non seulement au spirituel, mais aussi au temporel. Le peuple d'Albi prit fait et cause, chassa le bailli du roi et mit des gardes aux portes. On se fit la guerre, et le sénéchal de Carcassonne eut quelque peine à réprimer une rébellion qui ne se termina que par un compromis, le roi cédant à l'évêque la haute justice, et se partageant avec lui la moyenne. Ce n'est pas le seul acte de révolte des bourgeois d'Albi au XIIIème siècle. Plusieurs fois ils refusèrent au roi de mettre sur pied leur milice, et préférèrent se voir condamnés à de lourdes amendes.
Nous ne reparlerons de la guerre des Albigeois que pour rappeler l'apparition à Albi de deux inquisiteurs, en 1233, Arnaud Catalan et Guillaume Pelisse. Ils firent brûler deux hérétiques et envoyèrent dix autres personnes en Palestine ; puis ils eurent l'idée de faire exhumer une femme morte, disaient-ils ; dans l'hérésie.
Frère Catalan se randit lui-même au cimetière, une pioche à la main, et, après avoir entamé la besogne, ordonna aux gens de l'évêque de continuer. La foule indignée les chassa. Catalan revint lui-même, malgré le peuple qui l'arrêtait et le maltraitait. « Que ce traître sorte de la ville ! qu'il meure » criait-on de toutes parts. Il n'en arriva pas moins au cimetiére, déterra la malheureuse, et, retournant la cathédrale où se trouvait en ce moment l'évêque et toute sa cour, il monta en chaire et excommunia les habitants d'Albi déjà tremblants sous ses anathèmes. Ce n'est pas la seule fois, au reste, qu'Albi eut à souffrir les inquisiteurs dans le cours du XIIIème siècle, et, à la fin même de ce siècle, l'évêque Bernard de Castanet s'intitulait vice-gérant de l'inquisition du Royaume de France.
Ce Castanet, qui fut très peu populaire, est le fondateur de la magnifique cathédrale de Sainte Cécile. C'était un homme versé dans les arts. Lui-même il traça le plan de la cathédrale qu'il voulait faire bâtir à la place de l'ancienne qui tombait en ruine. Il fit venir des ouvriers habiles qui formèrent ceux du pays ; il consacra à son entreprise le vingtième des revenus de l'évêché et du chapitre, le quarantième des rentes provenant des bénéfices du diocèse, le produit des confiscations pour cause d'hérésie il imposa aux habitants d'Albi des corvées, et leur fit transporter la belle brique fabriquée dans la plaine de Lasbordes, et, le 1eraoût 1282, il posa la première pierre. Ses successeurs continuèrent cette œuvre ; l'évêque Géraud, en 1310, obtint de Clément V une bulle accordant des indulgences à tous ceux qui feraient des dons pour l'achèvement de l'édifice. Ce n'est pourtant qu'en 1383 que fut construite la dernière arcade de la voûte au-dessous de la tour, et la tour elle-même n'atteignit qu'en 1475 sa hauteur totale, qui est de 74 mètres. Le clocher est flanqué de quatre tourelles qui en font une véritable tour fortifiée.

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Vue d'Albi

« L'aspect du monument, dit l'auteur du Guide du voyageur dans le Département du Tarn, est vraiment majestueux. On est vivement impressionné par cette architecture aussi grave qu'originale. Les proportions élevées de ses tours presque aussi larges au sommet qu'à la base, ses nombreux contreforts, la teinte que lui donnent les briques dont il est bâti, ajoutent encore à sa sévérité. » Un mur d'enceinte, dont il ne reste que des débris, reliait la cathédrale à l'évêché. L'intérieur de l'église offre à l'œil un spectacle imposant par l'harmonie de l'ensemble. On y est surtout frappé du nombre prodigieux de peintures dont les murs sont chargés on croit voir une église d'Italie. Ce sont, en effet, des artistes italiens appelés par l'évêque-cardinal Joffredi et par ses successeurs, les deux Louis d'Amboise, qui sont les auteurs de ces riches décorations. Ces peintures, quoique remarquables, n'offrent pas la perfection de l'art (on n'était qu'au XVème siècle) mais elles méritent surtout l'attention comme une vaste épopée catholique. L'Ancien et le Nouveau Testament y sont représentés Adam et Ève, Abraham, Moïse, les rois, les prophètes, Jésus-Christ, les évangélistes, la Vierge, les anges, etc., s'y succèdent. Au fond de la nef on assiste aux joies des élus et aux souffrances des réprouvés. Des diables hideux, assemblage des plus affreux animaux de la nature, tourmentent les damnés, répartis en sept classes, suivant les sept péchés mortels. Au-dessous se lisent encore des inscriptions explicatives.

LA PEINE DES ORGUEILLEUX ET DES ORGUEILLEUSES.

« Les orgueilleux et orgueilleuses sont pendus et attachés à des roues situées en une montagne en manière de molins continuellement en grande impétuosité tornants. »

LA PEINE DES AVARICIEUS ET D’AVARICIEUSES.

« Les avaricieus et avaricieuses sont en ung lieu plein de grandes chaudières et dedans metauls fondus et boulhans du feu d'enfer, et au dedans desdites chaudières sont plongés les avaricieus et avaricieuses pour les saouler de leur avarice. »

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Dans la Cathédrale

Il y avait peu de cathédrales plus riches que celle de Sainte-Cécile. Ceux qui la pillèrent, en 1436, y trouvèrent 5,000 écus d'or. Ce pillage fut amené par une querelle qui mérite d'être rapportée. Le siège épiscopal était vacant. Les habitants d'Albi, appliquant le décret du concile de Bâle, qui rétablissait les élections, nommèrent évêque Bernard de Casilhac, prévôt de la cathédrale, qui fût sacré du consentement du concile. Le pape Eugène IV nomma de son côté Robert Dauphin, qui entra dans la ville et se fit reconnaître. Dauphin eut l'imprudence de s'absenter aussitôt Casilhac revient avec un corps de troupes qui pille la cathédrale, canonne le Châteauneuf et installe le prétendant. Casilhac demeura en possession de l'évêché, malgré les efforts de son rival, que Charles VII soutenait, mais dont la mort (1463) mit fin au débat.
Outre sa belle cathédrale, on remarque à Albi l'église romane de Saint-Salvi, dont une partie date du XIème siècle l'église Sainte-Madeleine, récemment reconstruite, et dont le clocher s'élève à 44 mètres; le palais archiépiscopal, véritable forteresse avec tours, herse, pont-levis, etc., qui date du XIIIème" et du XIVème.Albi possède de belles avenues qui lui servent de promenades, sur l'une desquelles s'élève la statue en bronze de La Pérouse, et un beau parc, celui du Sud, dans lequel s'élève la maison hospitalière du Bon-Sauveur.

Lorsque l’on rentre dans la ville, par la route D600, en provenance de Corde sur Ciel, on ne voit quelle dominant de sa masse imposante la cité d’Albi. La cathédrale Sainte Cécile, est là pour rappeler au Albigeois qu'ici c'est l'Église qui commande, et que toute velléité de rébellion, contre sa toute puissance sera sévèrement réprimée. Si l'aspect de cette construction est une imposante masse de brique rouge, dès que l'on a franchi le porche, c'est un ravissement. Le porche de la cathédrale est sculpté et ajouré dans le plus pure style de la Renaissance flamboyante.

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A cathédrale

Les trois périodes importantes de construction du palais furent dominées par trois grands évêques :

Durand de Beaucaire (1228-1254)

Jusqu'au début du XIIIème siècle, les évêques d'Albi habitent un groupe de maisons, proche de la cathédrale romane, prêté par les chanoines.
L'enrichissement de l'église, suite à la Croisade des Albigeois (1209-1229) permet à l’évêque, Durand de Beaucaire, de marquer sa puissance face aux vicomte d’Albi, les Trincavel au travers d’une nouvelle résidence. Elle se compose d’une salle féodale (aula) à laquelle est accolé une tour ; à l’ouest est édifié la tour Saint Michel (à deux niveau) destinée au tribunal et aux prisons ecclésiastiques.

Bernard de Combret (1254-1271)

Cet évêque va terminer les travaux de son prédécesseur en donnant au palais son aspect de citadelle : Il relie entre eux les anciens bâtiments. L’évêque craint pour sa sécurité ; le pouvoir royal soutient les revendications de la commune d'Albi et il appréhende les révoltes populaires. Les murailles sont donc beaucoup plus sophistiquées du côté ville, principal adversaire de l'évêque, que du côté du Tarn, qui est un rempart naturel.
Par ailleurs afin d'éviter tout risque d'incendie, Il réalise le couvrement en voute d’ogive de toutes les salles de la forteresse.

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Le jardin du palais de la Berbie



Bernard de Castanet (1277-1306)

Ces travaux se font en parallèle avec l'édification de la nouvelle cathédrale Sainte-Cécile. Le caractère ambitieux, autoritaire de l’évêque déchaine contre lui le pouvoir Royal et la colère des Albigeois.
Craignant pour sa sécurité il renforce à nouveau le bâtiment.
Il élabore un double donjon, la tour Mage qui se compose :
De l’ancienne tour Saint Michel, surélevée d’un étage qui accueille la chapelle privée de l’évêque et la salle officielle ;
D’une nouvelle tour, la Tour Sainte Catherine où réside désormais l’évêque.
L'ancienne résidence la « vieille Berbie », devient tribunal ecclésiastique. La courtine de Bernard de Castanet est renforcée par des contreforts hémisphériques (côté jardins). Enfin, il lance deux courtines à l'ouest et à l'est qui divalent les escarpements vers le fleuve ainsi de nouveaux espaces dépendants du palais et permettant une fuite éventuelle vers le Tarn.
Le palais de la Berbies est encore aujourd'hui le siège de l'évêché. Au XVIII, l'archevêque Choiseul-Stanville, frère du duc de Choiseul qui transforme l'ancienne forteresse en jardin d'agrément, et notamment  en aménageant les remparts en lieux de promenade avec une superbe vue sur le Tarn.


Toulouse Lautrec


Toulouse Lautrec


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Affiche du Moulin Rouge

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa est né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901 au château Malromé. Bien que né dans cette cite d'Albi, Toulouse Lautrec, a été un peu l'âme de Montparnasse et ont le pourrait le qualifier de publiciste car nombre imortant de ses oeuvre ont été directement inspiré par la vie du quartier. Le Moulin Rouge, l'un des plus célèbre cabaret de Paris, a lontemps bénéficié des peintures de Toulouse-Lautrec.
Mort très jeune, puisqu'il n'avait que 35 ans, il est enterré, au coté de sa mère dans une bourgade de la Gironde, Le Verdelais, célèbre également pour son superbe chemin de Croix.




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