

Figeac paraît devoir son Origine à un monastère fondé en 755- Guillaume Ier, un des abbés de ce monastère, l'entoura de remparts ,y fit construire des ponts, ainsi que plusieurs édifices, entre les années 1080 et 1100. Figeac dut aussi au monastère des privilèges importants pour ses terres et ses libertés : dès l'année 1001, les habitants de cette ville furent autorisés par l'abbé à choisir sept consuls qui la gouverneraient, et ces privilèges furent confirmés par Philippe Auguste, par saint Louis, par Philippe le Longet, par Louis XI. Les consuls avaient le droit de faire battre monnaie; mais une ordonnance du roi Jean leur enleva ce droit pour punir la ville d'avoir subi volontairement le joug des Anglais. Toutefois les habitants, pour faire oublier leur défection, entreprirent de se délivrer eux-mêmes de la puissance anglaise ; on vit leurs femmes, leurs filles, vendre leurs bijoux et toutes leurs parures pour redevenir Françaises, et les efforts qu'ils employèrent pour secouer la domination étrangère firent rendre à la ville ses privilèges. Sous Charles V, Figeac fut surpris par les Anglais : l'occupation de cette place par les ennemis parut si funeste à toute la contrée, que les trois états de la sénéchaussée du Rouergue, les habitants de la haute Auvergne, plusieurs villes du Quercy, et particulièrement celle de Cajarc, se réunirent pour payer une forte somme aux étrangers, afin de leur faire abandonner Figeac.Cette ville est on ne peut plus agréablement située, sur le penchant et au pied d'une colline arrondie dont le Celé baigne la base. Elle occupe le milieu d'un riant bassin qu'entoure un amphithéâtre de collines couvertes de bois; de rochers abruptes, de vergers et de vignobles, d'un effet très-pittoresque ; les maisonnettes bâties au milieu des. vignes, les colombiers, les pavillons dont est parsemé le territoire, brillent tous de la blancheur éclatante de la chaux dont ils sont crépis, et du rouge presque aussi éclatant de là tuile dont ils sont couverts; la ville, placée.au milieu de ce paysage, semble l'embellir encore par ses édifices et par la fraîcheur des promenades qui l'environnent.

A Figeac, des panneaux installés à plusieurs endroits de la
cité vous donne la direction de « La place des Ecritures » Curieux,
nous nous y rendons et nous découvrons une place où sur le sol figure
une grande plaque de marbre noir couverte de plusieurs symboles
et lettres. Et oui, Figeac est la ville qui a vu naitre le 23 décembre
1790, un bébé prénommé Jean-François avec pour patronyme le nom
de Champollion. Ce gamin allait quelques 30 ans plus tard devenir
célèbre pour avoir, le premier décrypter et permettre de lire les
textes très particuliers gravés dans les tombeaux des pharaons Egyptiens
: ces mystérieux hiéroglyphes que beaucoup de savant, avant lui
avaient tenté de décrypter sans succès.