Le département de la loire est un condensé de
tous les paysages que l'on peut rencontrer en parcourant la France.
Plaine, Monts et Montagnes voila le pays de la Loire.Le département
de la Loire doit son nom au beau fleuve qui le traverse dans toute son
étendue du sud au nord; c'est un des départements de la région centrale
de la France. Il est situé presque en totalité dans le bassin de la
Loire, sauf une très petite partie, qui au sud-est, appartient au bassin
du Rhône. Formé principalement de l'ancienne province du Forez, ainsi
que d'une partie de celles du Lyonnais et du Beaujolais, il fut compris,
en 1790, lors de la nouvelle division de la France en départements,
dans celui de Rhône-et-Loire; mais ce dernier fut dédoublé en 1793,
et forma les deux départements du Rhône et de la Loire. Ses limites
sont au nord, le département de Saône-et-Loire; à l'est, ceux du Rhône
et de l'Isère; au sud, ceux de l'Ardèche et de la Haute-Loire et à l'ouest,
ceux du Puy-de-Dôme et de l'Allier.
Le département de la Loire est un pays élevé et montagneux, traversé au sud-est par la chaîne des Cévennes, mais en grande partie encaissé entre cette chaîne et celle des montagnes du Forez, qui bornent le bassin supérieur de la Loire. Les Cévennes, qui le séparent à l'est du département du Rhône, forment, sous le nom de montagnes du Lyonnais, du Beaujolais et du Charolais, la continuation des montagnes du Vivarais. Elles vont se joindre aux montagnes de la Côte d'Or. Les points culminants de cette chaîne sont-le mont Pilat, qui a 1,434 mètres au-dessus du niveau de la mer et 460 mètres au-dessus du niveau de la plaine; le pic des Trois-Dents, 1209 mètres; le Bois-Panère, 1 346 mètres; le mont de Boussièvre, 1004 mètres. Comme les sommets principaux de cette partie de la chaîne des Cévennes se trouvent plus à l'est, sur le territoire du département du Rhône, celui-ci ne possède que les sommets secondaires situés sur le versant occidental de la chaîne, dont l'altitude ne dépasse pas 1,000 mètres; tels sont un sommet au sud-est de Saint-Étienne, 866 mètres; un autre près de Saint-Héand, 760 mètres; au nord de Saint-Galmier, 746 mètres;; près de La Chapelle-Saint-Loup, 829 mètres;; près de Saint-Cyr-de-Valorges, 671 mètres;; près de Combre, 477 mètres et le mont Pinay, 881 mètres. La chaîne des monts du Forez part des montagnes de l'Auvergne, court également du midi au nord, et va se terminer par des collines dans le département de l'Allier; elle sert en partie de limite entre le département et ceux du Puy-de-Dôme et de l'Allier. Ses points culminants sont Pierre-sur-Haute, 1,640 mètres, point culminant du département le pic de Procher, 1,543 mètres; le Puy-Gros, 1,434 mètres; la Pirouze, 1,387 mètres; la Roche-Gourgôn, aux sources du Lignon, 1,435 mètres; le pic de Noirétable, à la source de l'Auzon, 1,255 mètres; le puy de Montoncel, 1,292 mètres et les sommités de la Madeleine, 1,255 mètres. La plupart de ces montagnes sont couvertes de simples et abondent en pâturages excellents, où l'on !10Urritbeaucoup de bestiaux et où l'on fait des fromages estimés; quelques-unes sont cultivées jusqu'à une certaine hauteur d'autres sont plantées de vignes qui donnent des vins d'assez bonne qualité, et de châtaigniers dont les fruits se vendent à Paris sous le nom de Marrons de Lyon. L'espace qui sépare ces deux chaînes de montagnes forme deux plaines l'une au midi, connue sous le nom de plaine du Forez, et l'autre au nord, appelée la plaine de Roanne ces deux plaines sont séparées par une ramification de montagnes, ou plutôt par un plateau élevé qui les joint de l'est à l'ouest. Ce plateau a 12 kilomètres de longueur sur autant de largeur. Le point le plus déprimé du département est à l'embouchure du canal de Givors, qui se trouve à 169 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :478
100 ha
Population: 748 947 hab.(2010)
Dénsité :157 hab./km²
Nb de communes : 327
César dans son Livre des commentaires fit entrer le territoire du département dans l'Histoire. Le premier peuple gaulois ayant vécu dans la région est celui des fiers et farouches Ségusiaves. Après la bataille d' Alesia en 52 av. J.-C. , les Romains favorisèrent le développement de la cité commerciale de Forum segusiavorum sur les bords de la Loire afin de faciliter les échanges avec les Éduens.
Alliés, sous Vercingétorix,
des Éduens (Autunois) leurs voisins, et placés entre
le Rhône et les Arvernes, ils avaient pour cité Forum,
aujourd'hui Feurs, d'où le Forez paraît avoir tiré son
nom. César et Ptolémée font mention des Ségusiens, peuple
libre, suivant Pline, Segusiani liberi.
On
croit qu'ils se livraient au commerce. Ils prirent une
part active à la guerre de l'indépendance par l'envoi
d'un contingent de 10 000 hommes à l'armée nationale.
On dit même que c'est près de Saint Haon-le-Vieux que
César défit complètement Vercingétorix.
Au milieu
d'une prairie s'élève un rocher sur lequel sont sculptées
de grandes clefs en relief, en mémoire racontent les
habitants du pays, de la victoire de César.
Après
la conquête romaine, cette contrée, comprise dans la
Lyonnaise, devint une colonie florissante: Des temples
et des palais s'élevèrent; des voies romaines et des
aqueducs sillonnèrent le pays dans tous les sens. Pendant
près de cinq siècles, les Romains y dominèrent. On y
voit encore plus d'une trace de leur long séjour. Comme
dans la plupart des cités gallo-romaines, le christianisme
naissant y eut ses persécuteurs et ses martyrs.
Conquis
par les Bourguignons en 478, puis par les Francs en
534, le Pagus forensis fut compris dans le partage
que firent entre eux les enfants de Clovis, en 534.
Plus tard, en 727, les Sarrasins le ravagèrent. Après
un assez long déclin, il refleurit sous Charlemagne.
Il faisait alors partie du comté du Lyonnais, dont le
gouvernement était confié à des comtes amovibles. Sous
le règne de Charles le Chauve, l'un de ces comtes, appelé
Guillaume, parvint à rendre son pouvoir héréditaire.
Il se qualifiait de comte par la grâce de Dieu (900).
Après lui, Artaud 1er, son fils, régna sur
les Forésiens, avec le titre de comes Forensium.
Voici une description du
Forez figurant dans l'Astrée, un roman d'Honoré
d'Urfé
« Auprès de l'ancienne ville de
Lyon, du costé du soleil couchant, il y a un pays
nommé Forests; qui, en sa petitesse, contient ce
qui est de plus rare au reste des Gaules; car, estant
divisé en plaines et en montagnes, les unes et les
autres sont si fertiles et situées en un air si
tempéré, que la terre y est capable de tout ce que
peut désirer le laboureur. Au cœur du pays est le
plus beau de la plaine, ceinte, comme d'une forte
muraille, de monts assez voisins, et arrousée du
fleuve de Loire, qui, prenant sa source assez près
de là, passe presque par le milieu, non point encore
enflé et orgueilleux, mais doux et paisible. Plusieurs
autres ruisseaux en divers lieux la vont baignant
de leurs claires ondes; mais l'un des plus beaux
est Lignon, qui, vagabond en son cours aussi bien
que douteux en sa source, va serpentant par cette
plaine depuis les hautes montagnes de Cervières
et de Chalmazel, jusques à Feurs, où Loire le recevant
et lui faisant perdre son nom propre l'emporte pour
tribut à l 'Océan. »
A ce comte succéda Artaud II. Burchard, archevèque de
Lyon s'étant permis, dans cette ville, des actes d'autorité
qui blessaient les droits de ce prince, celui-ci entra
à main armée sur les terres de l'Église lyonnaise et
les ravagea (999). Artaud III contribua à chasser les
Maures du Dauphiné. Son frère, Giraud II, qui lui succéda,
réunit au comté de Lyon son apanage particulier, le
comté de Forez, et continua contre les archevêques de
Lyon la lutte commencée par Artaud II; mais il fut chassé
de cette ville par les troupes de Conrad le Salique.
Ce comte avait une fille qui s'appelait Prêve. Celle-ci,
désirant se retirer du monde, fit part de son dessein
à son père et à sa mère, qui lui assignèrent comme retraite
le château de Pommiers. Prêve était jeune et belle.
Un jeune seigneur s'en éprit et la rechercha en mariage;
mais elle rejeta ses propositions, disant qu'elle avait
fait choix de son époux. Soit erreur, dit la chronique
sur le sens de ces paroles, soit que son amour-propre
fût blessé de ce refus, ce jeune seigneur vint dire
aux frères de Prêve, qui étaient ses amis et l'avaient
même encouragé dans sa demande, que leur sœur s'était
déshonorée et qu'elle vivait en concubinage. Les deux
plus jeunes, sans chercher à s'assurer du fait, croyant
en avoir assez appris par ce seul refus de mariage,
viennent la trouver dans son château de Pommiers, et,
l'ayant engagée à une promenade, lui coupèrent la tête
et la jetèrent avec le cadavre dans un puits, cc qui
est celui qui encore aujourd'hui sert à l'usage du public
du bourg.
Après Giraud II régna Guillaume Ill, dont
Guillaume de Tyr parle avec éloge. Poussé, dit-on, par
des chagrins domestiques, il fut l'un des premiers à
se croiser. Quoi qu'il en soit, réputé pour ses vertus
et pour ses talents militaires, il périt au siège de
Nicée, laissant son héritage à Guillaume IV, son fils,
qui mourut sans postérité. Ainsi finit, après deux siècles
d'existence, la première race des comtes de Forez en
1107.
Alors, par le mariage d'Yde-Raymonde, fille
d'Artaud IV, avec Gui-Raymond d'Albon, dauphin de Viennois,
le comté passa dans une autre maison, et la seconde
race des comtes de Forez commença. Gui Ier,
laissa trois fils l'un se fit chartreux, le second succéda
à son père, et le troisième, Raymondin, épousa la fameuse
Mélusine dont il est si souvent parlé dans les anciens
romans de chevalerie et surtout dans l'Astrée. Armé
chevalier par le roi lui-même, Gui II eut à défendre
le Forez contre les entreprises de Guillaume, comte
de Nevers. Saint Bernard intervint dans la querelle
des deux comtes. « Il trouva dans le comte de Forez,
dit Jean l'Hermite, toute la docilité qu'il pouvait
désirer; mais celui de Nevers protesta qu'il n'accorderait
ni paix ni trêve son ennemi qu'il ne l'eût chassé de
ses terres et aussitôt, ayant rassemblé ses troupes,
il entra dans le Forez. Le comte Gui, ne pouvant éviter
le combat, se recommanda aux prières du saint homme,
qui lui promit la victoire, et l'évènement justifia
la promesse car Gui, plein de foi, s'étant jeté comme
un lion furieux sur les troupes de son ennemi, les tailla
en pièces, de telle sorte qu'à peine deux ou trois de
ses gens purent échapper au carnage et que le comte
de Nevers lui-même fut fait prisonnier. » Cependant
les archevêques de Lyon n'avaient point renoncé à ce
qu'ils appelaient leurs droits sur cette ville, dont
les comtes de Forez se disaient possesseurs de temps
immémorial Héraclès en occupait alors le siège. Il voulut
faire valoir ses prétentions. Alors Gui Il entra dans
le comté avec une armée, prit Lyon, y maltraita les
partisans d'Héraclès, surtout les clercs, dont les maisons
furent pillées, et força le prélat lui-même à se retirer
dans le Bugey. Il y eut des pourparlers, mais qui n'aboutirent
qu'après de longues disputes dont le roi et le pape
durent se mêler. Les deux prétendants se partagèrent
la ville en 1157. Plus tard, cependant, en 1173, Gui
céda à l'archevêque le comté de Lyonnais, en échange
de plusieurs domaines que celui-ci possédait dans le
Forez, et moyennant onze cents marcs d'argent. Philippe-Auguste
et le pape ratifièrent ce traité, en 1180.
C'est
de cette époque que les chanoines de Saint-Jean, à Lyon,
furent appelés comtes de Lyon, comme ayant succédé aux
droits des comtes de Forez. Après Gui II, Gui III gouverna
le comté. Il partit avec Renaud de Dampierre pour la
croisade, en 1096, et mourut, en 1202, sous les murs
de Tyr, regretté de toute l'armée. Son fils, Gui IV,
eut en 1214 des démêlés avec le sire de Beaujeu, son
voisin. Philippe-Auguste intervint et tout s'arrangea
par arbitrage. Ce même Gui s'opposa, en 1215, au passage
du Bugre d’Avignon qui voulait traverser le Forez pour
aller rejoindre son neveu, Ferdinand de Portugal. Ayant
rassemblé une forte armée, le comte alla à la rencontre
du Bugre, lui livra bataille le même jour que Philippe-Auguste
livrait celle de Bouvines, et, l'ayant battu et fait
prisonnier, il le mena triomphant à Paris.
Huit
ans après, en 1223, il octroya une charte d'affranchissement
aux habitants de Montbrison, C'est le premier comte
de Forez qui ait fait cet octroi à ses serfs. Son exemple
fut suivi par les autres petits seigneurs ses vassaux.
Outre Montbrison, Saint-Rambert, Saint-Haon-le-Châtel,
Saint-Bonnet, Cornillon, Valleret obtinrent le droit
de s'ériger en communes. Dans la guerre des Anglais,
les comtes de Forez se signalèrent par leur dévouement
à la cause nationale l'un d'eux, Gui III, contribua
puissamment à la reprise de Miremont et de Villefranche
sur l'ennemi en 1345. Deux ans après, il se trouva dans
l'armée du roi, « marchant, dit Froissart, à l'encontre
de l'Anglois. » Cependant le Forez eut sa large part
de malheurs dans cette guerre. Montbrison tomba au pouvoir
de l'ennemi qui la livra aux flammes.
Après les Anglais
vinrent mange lard les puis les croquants,
les redonteurs, et enfin les tard venus,
tous bandits ou voleurs qui se mirent à ravager le pays
sous des chefs hardis et expérimentés qu'ils se choisissaient
eux-mêmes. Déjà ils avaient jeté un camp volant jusqu'à
la ville de Charlieu, d'où ils menaçaient de se ruer
sur le Forez, quand Jacques de Bourbon, comte de la
Marche, ayant reçu mission du roi Jean d'aller donner
la chasse à ces pillards, passa par ce pays. Il prit
avec lui ses deux neveux de la maison de Forez, savoir
le comte Louis et Jean son frère, que leur oncle Renaud,
seigneur de Malleval, voulut accompagner en 1362.
« Ce prince, dit un vieux chroniqueur, se rend donc
à Lyon avec ces trois seigneurs, qui composoient alors
toute la maison de Forez, et, ayant tenu son conseil
de guerre avec les principaux officiers de son armée,
il fut délibéré, pour ne donner temps à ces bandits
de s'approcher davantage de la ville de Lyon, ou de
s'épancher davantage dans le pays voisin et spécialement
dans celui de Forez qui estoit cher à ce prince, à cause
de ses neveux, de les aller combattre. Ce prince donc,
avec le comte d'Uzez et Renaud de Forez, seigneur de
Malleval, et quelques autres seigneurs de l'armée, choisissent
des coureurs pour aller reconnoître les ennemis, qui,
se prévalant de la commodité d'une montagne voisine
de Brignais, ne firent paroître sur l'éminence qui regardoit
Lyon qu'environ cinq mille hommes, le reste, par ruse
de guerre, s'estant caché derrière la montagne, qui
avoit encore pour eux cet avantage qu'elle estoit pierreuse
et leur fournissoit des cailloux à commodité pour en
accabler ceux qui les y viendroient attaquer. Ces coureurs
ayant fait rapport du petit nombre qu'ils avoient aperçu,
ct n'ayant pas remarqué les amas de pierres qui estoient
sur cette montagne, le prince, croyant avoir l'avantage
de son costé et pour le nombre d'hommes et pour le courage
des combattants, mit son armée en bataille pour aller
à eux, et dans cette marche fit plusieurs grands seigneurs
chevaliers, qui levèrent bannière selon les formes et
coutumes de ce temps-là. » Parmi ces chevaliers
était ce Louis, comte de Forez, son neveu, lequel, en
effet, avant ce grade de chevalerie, et pour ne l'avoir
pas encore, estoit qualifié, avant qu'il fust comte,
de simple nom de damoiseau, nobilis vir Lacdovicus
de Foresio, domicellus, . comme on le voit en la
bulle de dispense de son mariage avec Jeanne de Turenne.
« A la vue de cette armée, dont l'avant garde comptait
seize cents combattants, les tard-venus, qui avoient
parti dessus leur montagne, attendirent de pied ferme
qu'on les y vînt attaquer, et sitôt qu'ils virent l'armée
assez près d'eux pour la combattre, ils jetèrent d'en
haut de toutes parts une telle grêle de cailloux qu'ayant
d'abord enfoncé et mis en déroute l'avant-garde, ils
mirent aussi en désarroi le corps de bataille, dans
lequel, après les bannières ou enseignes du prince commandant
et de son fils marquées des armes de Bourbon, paroissent
celles de ses neveux, le comte de Forez et son frère.
Ils renversèrent à force de pierres les meilleurs bataillons
de ce corps d'armée après quoi leurs autres troupes,
qui estoient cachées derrière la montagne, serrant leurs
files et courant en diligence, vinrent donner à dos
sur l'arrière-garde, dont s'ensuivit une mêlée entre
les deux armées où il y eut un grand carnage de part
et d'autre; mais, enfin, la victoire s'inclinant du
côté des tard-venus, le champ de bataille leur demeura,
et ce qui resta de l'armée des princes se retira en
grande confusion. » Telle fut cette bataille de
Brignais, « bataille, dit Froissart, qui fit si grand
profit aux compaignons et porta un coup funeste au Forez
et à la seconde race de ses comtes. » Louis, en effet,
y périt, et Renaud, son oncle, y fut fait prisonnier.
Seul, Jean de Forez, frère du comte et qui lui succéda,
en revint sain et sauf; mais il ne tarda pas de ressentir
les effets de ce grand désastre « Il tomba en un délire
qui lui causa une faiblesse et imbécillité d'esprit
qui lui demeura le reste de sa vie, et obligea la princesse
sa mère et ses autres parents de lui nommer pour curateur
son oncle Renaud de Forez, sitôt qu'il fut sorti de
prison; » mais celui-ci vendit le Forez à Louis de France,
second fils du roi Jean, et dès lors ce comté passa
dans l'immense apanage des ducs de Bourbon.
Sous
ces ducs, le Forez, souvent visité par eux, jouit d'une
longue prospérité. Ils y régnèrent jusqu'à la mort de
Suzanne de Bourbon, arrivée en 1521. Louise de Savoie,
mère de François Ier, hérita de ce comté,
qui fut réuni à la couronne en 1531.
Après les comtes
de Forez et les ducs de Bourbon, les d'Urfé ou d'Ulphé
ont laissé le plus de souvenirs dans ce pays. Si les
premiers en furent les maitres, ceux-ci en furent les
pères et les bienfaiteurs. Ainsi que toutes les grandes
familles, les d'Urfé ont leur légende. On croit qu'ils
sont originaires d'Allemagne. Un comte Welphe, que les
chroniques des Pays-Bas appellent duc de Bavière, et
qui vivait au moyen âge, serait, suivant l'opinion générale,
leur premier ancêtre connu. De ce duc naquit Welphe,
dit le Robuste, célèbre dans les croisades. Son fils,
Welphe le Vaillant, vint à la cour du roi Louis le Gros
et le suivit dans son expédition contre les sires de
Polignac dans le Velay. Comme il revenait du Puy avec
ce prince, en passant dans le pays de Forez, il fut
si fort épris de la beauté d'une parente de Gui 1er,,
comte de Forez, appelée Aymée, qu'il demanda et obtint
sa main. Il se fixa dans le pays et y fit bâtir, sur
l'un des plus hauts lieux, un château auquel il donna
son nom, Welphe ou Ulphe, qui se modifia plus tard en
celui d'Urphe ou Urfé. Telle est l'origine de cette
famille célèbre. Sa fortune fut rapide. Déjà puissants
sous la seconde race des comtes les d'Urfé représentèrent
la troisième et plus tard lui succédèrent. Héritiers
des comtes, presque étrangers au pays, les ducs de Bourbon
sentant la nécessité d'y avoir un représentant, Guichard
d'Urfé, qui était déjà l'ami et le confident du duc
Louis II, fut par lui pourvu de la charge de bailli
de Forez, qui resta depuis presque toujours dans sa
famille.
A ce titre, la faveur des princes attacha,
dans la suite, de grands et nombreux privilèges dont
les d'Urfé jouirent jusqu'au règne de Louis XIV. Alors
l'esprit centralisateur « vint, dit un biographe des
d'Urfé, étouffer les provinces et leurs patrons, et
la maison de d'Urfé, qui n'avait tiré toute son illustration
que de son pays, alla quelque temps végéter à Paris,
puis s'y éteignit presque sans gloire dans le XVIIIème,
siècle. »
Cependant les sages efforts des d'Urfé
ne parvinrent pas toujours à préserver ce pays. C'est
ainsi qu'à peine sorti des guerres féodales et étrangères
il eut à souffrir des guerres de religion. Plusieurs
ministres et prédicants qui s'estoient perchez ez villes
de Feurs, Saint-Galmier et Saint- Bonnet-le-Chastel
ayànt été arrêtés et conduits dans les prisons de Montbrison
en 1562, les protestants armèrent en diligence. Bientôt
le baron des Adrets parut dans le Forez. Après avoir
pris Feurs, le 3 juillet, il marcha sur Montbrison à
la tête de quatre mille hommes et s'en empara. De Montbrison,
il alla droit au château de Montrond, où le gouverneur
du Forez s'était renfermé. Il y entra le lendemain ;
puis, y laissant Quintel, un de ses lieutenants, il
se retira à Lyon, non sans avoir laissé derrière lui
de nombreuses traces de sang. On dit qu'à Montrond il
pilla l'église ; et parce qu'ils étaient trop lents
à lui apporter les vases sacrés, il fit, ajoute la chronique,
jeter en bas du clocher le curé et le marguiller. Ainsi
maitres de la principale place du Forez, les calvinistes
faisaient chaque jour des expéditions contre les villes
voisines qui n'étaient nullement en état de défense,
et que Saint-Aubin nomme les villottes du Forez; ils
envoyèrent à Saint- Bonnet-le-Château une compagnie
d'archers, qui revint après avoir brûlé tous les papiers
de l'église. Boën, Saint-Galmier, Saint-Germain se souviennent
encore de leur terrible visite. De pareils excès étaient
loin de concilier aux huguenots les habitants du Forez
; les catholiques prirent les armes, et, sous la conduite
de Saint-Chamond, de Saint-Hérand et de Saint-Vidal,
firent la chasse aux soldats de des Adrets. Après son
expédition contre Saint-Étienne, Sarras, capitaine huguenot,
s'en revenait, avec les siens, chargé d'armes et de
butin. Saint-Chamond, qui avait environ quinze cents
hommes, dont sept à huit cents arquebusiers, le surprit,
et, l'ayant battu, il vint mettre le siège devant Annonay,
alors ville forésienne et qui tenait pour le parti protestant.
Cette ville capitula ; mais, contre la foi des traités,
Saint- Chamond fit passer au fil de l'épée tous ceux
qui furent pris les armes à la main et précipiter en
bas ceux qui étaient dans les tours. Puis, apprenant
que des Adrets marchait au secours de cette ville, avec
quatre cents argoulets ,il lui accourcit le chemin et
l'affronta à Beaurepaire, si rudement, que des Adrets,
voyant ses gens taillez en pièces, se retira de la meslée
et gaigna Lyon à la course en 1562.
Après la bataille
de Moncontour, des bandes de l'armée protestante se
jetèrent dans ce pays, disant qu'elles voulaient plumer
les oizons du Forez; elles y séjournèrent près d'un
mois, pendant lequel elles « firent de grands bruslements
et saccagements; tellement que du donjon de Montbrison
de jour à autre on voyoit le feu allumé en divers lieux
en1569. » Au fléau de la guerre civile vinrent se
joindre la peste, la famine et le débordement de la
Loire. Jamais le Forez n'avait plus soufert, la tradition
rapporte qu'il ne resta que vingt-cinq habitants à Bourg-ArgentaI.
À Montbrison, l'herbe croissait dans les rues. Dans
la seule année 1589, Saint-Étienne compta 7000 morts.
« Henri III estolt mort, dit un vieux chroniqueur
du Forez; messire Anne d'Urfé, gouverneur de ce pays
pour la Ligue, fit lever la main à tous ceux qui vouloient
suivre ce party en l'assemblée générale du pays qui
fut faicte à Montbrison. Plusieurs y firent serment
de fidélité à la Ligue; mais pourtant il fut remarqué
que plusieurs habitants de Montbrison tenoient le party
du roy. C'est pourquoy le marquis d'Urfé ayant en ladicte
ville sa compagnie de gens d'armes dict qu'il leur feroit
affront s'ils ne changeoient de party ; et, en effet,
le 15 août 1589, ils se mirent à battre ceux de Montbrison
qui ne tenoient pour la Ligue et en blessèrent plusieurs.
»Cependant, en 1595, Montbrison se rendit au roi;
mais son château fut rasé ainsi que ceux de Bourg-Argental,
de Donzy et autres.
Compris, en 1790, dans le département
de Rhône et- Loire, le Forez paya largement son tribut
à la Révolution par le pillage de ses châteaux et de
ses églises et par un grand nombre de victimes envoyées
à l'échafaud. Depuis ce temps, à part la grève de Ricamarie,
en 1869, sa répression sanglante et l'émeute de Saint-Étienne,
pendant la Commune, en 1871, ce pays s'est livré tout
entier au commerce et à l'industrie. Jusque-là l'exploitation
des mines de plomb, d'étain, de cuivre, d'or, d'argent
et autres métaux, dont un bourgeois de Lyon avait obtenu
le privilège, en 1405, s'était peu développée ; grâce
à des temps plus calmes, elle prit une grande extension.
Mais on songeait peu alors aux mines de houille qui
ont fait plus tard la fortune de ce pays. Depuis 1572,
on parlait de rendre la Loire navigable. Ce projet tant
de fois ajourné reçut enfin un commencement d'exécution.
On fit plus on tenta., au moyen d'un canal de jonction
entre le Rhône et la Loire, d'ouvrir sur les deux mers
un débouché à l'industrie de cette contrée. Cette entreprise
gigantesque n'a pu être achevée, et le canal ne vient
encore que du Rhône à Givors mais les chemins de fer
y ont suppléé. C'est surtout à partir de 1820 que ce
pays s'est successivement élevé au degré de prospérité
industrielle qu'on y remarque aujourd'hui, et qu'il
doit à l'abondance de ses combustibles minéraux, à ses
nombreux établissements métallurgiques et à ses nouvelles
voies de communication. Son industrie minérale et sa
fabrication de rubans y contribuent, il est vrai, d'une
manière inégale, la première en créant une valeur beaucoup
au-dessous de celle que produit la seconde. Néanmoins,
elles se fécondent l'une par l'autre. De là une source
intarissable de travail pour une population qui peut
s'accroître en conservant un grand bien-être.
Deux routes anciennes sur la ligne de partage des eaux ont été identifiées et ont été l'objet de découvertes archéologiques modestes : dans un texte de 1243, il est fait mention d'une ancienne voie passant au sud de la ville, la via romipedum a Lugduno ad Podium (voie des pèlerins de Lyon au Puy), toujours visible aujourd'hui de part et d'autre de la ligne de partage des eaux. Cet axe ancien reliant Lyon au Puy-en-Velay fut probablement utilisé régulièrement jusqu'à la mise en place des routes royales. une autre voie ancienne reliant Vienne à l'Auvergne aurait été mise à jour dans le prolongement de l'actuelle rue des Frères Chappe. C'est sous le patronage du seigneur de Saint-Priest-en-Jarez qu'a été fondée la paroisse de Saint-Étienne-de-Furan, à une date et dans des circonstances inconnues. Le château de Saint-Priest est quant à lui mentionné dans les textes en 1167. Saint-Étienne continuera à dépendre administrativement de Saint-Priest jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. La première mention de la paroisse de Saint-Étienne se trouve sur les titres de la création de l’abbaye de Valbenoîte, fondée par le comte Guy II de Forez en 1184 dans l'alleu de Ponce de Rossillon. En 1195, Willemlmine de Rossillon donne à l'abbaye ses terrains du champ de L'Orme. En s'implantant ainsi à deux kilomètres au sud la ville, l'abbaye cistercienne de Valbenoîte bénéficiait très probablement de la présence de la grande route de Lyon au Puy-en-Velay et du potentiel hydraulique des eaux du Furan. Au XIIIème siècle la ville se présentait sous l'aspect d'un bourg adossé à l'actuelle colline Sainte-Barbe entre le Roannelet et le Furan. La paroisse s'étendait sur un territoire assez vaste. Avant le détachement de celles de L'Étrat et Rochetaillée aux XIIème et XIIIème siècles, la paroisse de Saint-Étienne allait ainsi des sources du Furan à Saint-Priest-en-Jarez. Les habitants élisaient alors librement des syndics et semblaient jouir de premières franchises municipales. La Guerre de Cent Ans n’épargna pas Saint-Étienne et l’abbaye de Valbenoîte fut saccagée en 1359 par les Tard-Venus anglais. Pour lutter contre ces dangers, l’abbé Hugues de Torrenche entreprit de fortifier la ville. Au XVème siècle, Saint-Étienne-de-Furan faisant partie des fiefs des seigneurs de Saint-Priest-en-Jarez. En 1477, les Durgel de Saint-Priest ajoutèrent à leur nom « et de Saint-Étienne ». La cité où l'on comptait 200 foyer se concentrait alors autour de l'actuelle place Grenette et de la Grande Église. En 1410, la ville fit l'acquisition du Pré de la foire sur la rive droite du Furan sur l'empacement de la future place du Peuple. En 1534, les consuls, habitants et manants de Saint-Étienne-de-Furan obtiennent le gouvernement des portes et des murailles de la ville, s'affranchissant de la tutelle du seigneur de Saint-Priest qui leurs confirme le droit de nommer les consuls chaque année et celui de s'assembler « à leur gré, dans la maison de ville, pour la chose publique». Avec l’essor économique et démographique, le bourg fortifié était trop exigu et deux faubourgs se développèrent autour des murailles : à l'ouest à Polignais et Tarentaize autour de la place Roannelle41. à l'est au-delà du Pré de la Foire, le long du chemin qui conduisait à Valbenoîte, le futur quartier Saint-Jacques. La cité comptait alors plus de 3 000 habitants à la fin du XVème siècle.
En 1535, le roi François Ier
dépêche à Saint-Étienne l’ingénieur Virgile pour organiser
la production d'armes pour les guerres d'Italie. Dès
1592, Papire Masson écrit: « Cette ville est célèbre
dans toute l'Europe par l'industrie de ses habitants
qui ont des ateliers semblables aux forges de Vulcain
où se fabriquent toutes sortes d'objets de quincaillerie,
les armes de chasse et de guerre.»
Début 1570,
la ville est prise par l’amiral de Coligny, au cours
de la troisième guerre de religion. Dès le XVème
siècle, il s'était constitué un centre important de
production métallurgique armes blanches, puis armes
à feu dès les guerres d'Italie et l’armurerie va désormais
faire la renommée de la ville avec la production d'armes
de guerre ou de commerce, on y compte plus de 600 armuriers
en 1669. La petite métallurgie donne naissance à une
production très variée, appelée « clincaillerie » qui
sera appelé plus tard la quincaillerie. Il se développe
aussi la fabrication de rubans importée d’Italie dès
le xvième siècle.
Grâce à l'importance de son activité industrielle, la ville au XVIIème siècle abrite 23 000 habitants. En 1641, Saint-Étienne passe de la maison des Durgel à celle des Chalus, une branche apparentée. En janvier 1723, François de Chalus vend pour 400 000 livres la seigneurie de Saint-Priest et de Saint-Étienne à Abraham Peirenc de Moras, qui mourut sans héritier. Gilbert des Voisins la vendit à son tour à Louis XVI le 2 février 1787, pour la somme de 1 million 335 935 livres À la fin de l'Ancien Régime, la ville est dite : « La plus considérable du Forez, la seconde du gouvernement du Lyonnais, renommée par ses manufactures et son commerce en armes, clinquaille et rubans ». Sa population est alors d'environ 26 000 habitants. La période révolutionnaire permet à la municipalité d’acheter des terrains du clergé et de la noblesse. L'architecte Pierre-Antoine Dalgabio établi un nouveau plan de la ville en 1792. La ville de Saint-Étienne jusqu'alors orientée est-ouest suivant la route de Lyon au Puy-en-Velay adopte un nouveau axe nord-sud suivant la route de Paris à Annonay, la Grand’rue. Pendant la période révolutionnaire, la ville prend le nom d'Armeville. Malgré son dynamisme économique et démographique, Saint-Étienne dépend toujours administrativement de Montbrison, alors préfecture, et même de Feurs, chef-lieu de la Loire de 1793 à 1795. Ce n'est qu'en 1855 que Saint-Étienne, en raison de son rapide développement industriel et démographique, devient chef-lieu du département. Au moment de la Révolution industrielle s'y développent les métiers de la métallurgie lourde et l'exploitation industrielle des mines de charbons. Dans le même temps, Saint-Étienne devient la capitale mondiale du ruban en dépit de la concurrence de Bâle.
La plus ancienne mention du lieu remonte à 870. La ville de Montbrison naît autour du château des comtes du Forez, dont elle devient la capitale. Elle est fortifiée à la suite des ravages que lui infligent les Anglais au début de la guerre de Cent Ans. François Ier la rattacha à la Couronne. Pendant les guerres de religion (France), Montbrison est prise et pillée par les protestants du baron des Adrets en 1562. La garnison est jetée du haut des remparts sur les piques des protestants.
La cité a été fondée entre le
IIème et le Ier siècle avant notre
ère pour un développement ultérieur, au temps de la
"Pax Romana", avant de décliner vers le IIème
siècle après Jésus-Christ. Le village initial, gaulois
et minuscule, était situé au niveau du collège Saint-Paul
dans le quartier de La Livatte, légèrement au nord du
secteur du château. La bourgade gallo-romaine s'étendit
ensuite au sud. Près de l'église Saint-Etienne étaient
installés des ateliers de poterie qui produisaient les
bols peints de Roanne.
Si Feurs (Forum Segusiavorum),
chef-lieu des Ségusiaves, a été paré de monuments (forum,
théâtre), sa voisine du Nord n'a guère disposé de grands
bâtiments ou d'habitations luxueuses. Le cimetière était
à l'origine situé vers la rue Benoît Malon. Il fut remplacé
vers le Vème siècle par une nécropole localisée
près du château, aux abords d'une première chapelle.
un certain Bérard prend le nom de "Roanne" et se
taille une seigneurie en Roannais, de Saint-Haon à Saint-Maurice.
Bienfaitrice des prieuré de Marcigny et Paray, cette
famille fonde aussi, vers 1115, le prieuré de Beaulieu
à Riorges. Elle disparaît en 1304 avec la dernière héritière,
Alice de La Perrière. On suppose que Roanne possédait
déjà un château au XIème siècle, détruit,
au moins partiellement, pendant les guerres contre le
Beaujolais au cours du XIIème siècle. La
paix signée entre Forez et Beaujeu (1222) un second
château est édifié par le Comte du Forez.
. A cette
époque, le château ne servait plus de résidence aux
seigneurs de Roanne. Il était utilisé comme prison et
tribunal jusqu'à ce que ce dernier soit transféré dans
le couvent des Ursulines au début du XIXème
siècle.
Le puits Chatelus de la compagnie de Beaubrun, dit « la Pagode » à cause de la forme du campanile de son chevalement, était situé entre la gare du Clapier et le pont de la Pareille, tout près de l’actuel musée de la mine. Le 1er mars 1887 Chatelus saute faisant 79 tués et 6 blessés. Le sauvetage permet de retirer les hommes des étages inférieurs mais des éboulements interdisent de pénétrer dans le reste de l’exploitation. Un incendie allumé par l’explosion contraint de barrer l’accès à la région supérieure pendant plusieurs mois…Bien qu’il subsiste des incertitudes sur la cause première de l’accident et le lieu précis de son origine il paraît probable que le feu a été mis au grisou par un coup de mine allumé par un ouvrier sans qu’il y ait eu vérification de la présence de gaz dans le chantier. Le procès intenté au directeur de la compagnie de Beaubrun, Baretta, et à deux de ses ingénieurs permit d’établir que la réglementation sur le tir des mines n’était pas respectée et que la méthode employée, des petites tailles montantes, favorisait la concentration du grisou. Le directeur et un des ingénieurs, Badon, sont condamnés à des amendes et aux frais du procès. Au sauvetage de Chatelus (ou du puits Culatte) participe Michel Rondet, le créateur de la Fédération des Mineurs, en 1882. Il en tirera des arguments pour inspirer le vote de la loi sur les délégués mineurs à la sécurité, en 1890.
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