Avant de s'appelé Paris cette cité était
également appelé le département de la Seine. Nom du cours d'eau
qui la traverse et qui lui a donné son nom mais selon la définition
de la confluence, le cours d'eau entrant à une confluence avec le
plus fort débit annuel (module) donne son nom au cours d'eau issu
de cette confluence. Selon cette définition, ce ne serait donc pas la
Seine, mais l'Yonne le cours principal du bassin parisien. En effet,
à leur confluent à Montereau-Fault-Yonne, l'Yonne présente un débit
et un bassin versant supérieurs à ceux de la Seine (respectivement 93
m3/s et près de 10 800 km2 pour l'Yonne, tandis que la Seine présente
un débit de 80 m3/s et 10 300 km2)11. La même situation se reproduit
en amont avec l'Aube dont le bassin versant est de 4 700 km2, avec
un débit de 41 m3/s , contre 4 000 km2 et 33 m3/s pour la Seine. C'est
donc pour une question culturelle et historique que l'on parle du
bassin de la Seine.
Paris
Le département de la Seine est formé en entier
d'une partie de la ci-devant province de l'Île-de-France,
et tire son nom, comme la plupart de ceux du royaume, de sa principale
rivière, qui le traverse du sud-est au nord-ouest. Enclavé dans
le département de Seine-et-Oise, c'est le plus petit de tous
les départements de la France , mais c'est le plus peuplé relativement
à sa superficie. Le territoire du département de la Seine est généralement
uni : on y trouve cependant quelques collines, mais point de montagnes
proprement dites.
Les points culminants, au-dessus du niveau
de la mer, sont la butte Montmartre, dont l'élévation est de
136 m., et la butte St- Chaumont, élevée de 123 m.
Le sol n'est
pas également bon dans toute son étendue : cependant la grande quantité
d'engrais qu'offre le voisinage de la capitale, et le soin
particulier que l'on donne à la culture, suppléent à la qualité
du terrain. Il s'y trouve beaucoup de collines, des plaines
de la plus grande fertilité et des pâturages excellents. On cultive
une très-grande quantité de légumes et d'arbres fruitiers dans
les terres sablonneuses et légères ; ils forment le principal produit
des communes rurales les plus voisines de Paris. La Seine et la
Marne, dont la navigation active favorise un commerce considérable,
y coulent dans plusieurs directions, fertilisent de belles plaines
et de riches prairies, au delà desquelles de riants coteaux, couverts
d'habitations charmantes, offrent des sites agréables et variés,
embellis par un paysage enchanteur. Une infinité de grandes routes
le traversent en tous sens. Ces routes, bordées de deux rangs de
beaux arbres, larges et pavées sur toute leur longueur, ressemblent
à de magnifiques avenues, qui annoncent le voisinage et l'opulence
de la capitale du plus beau royaume du monde. Les campagnes voisines
de Paris participent du luxe, de l'aisance et de la magnificence
de cette grande cité. Les bois de Boulogne, de Vincennes, de Meudon,
de Fleury, et quelques bouquets disséminés à Romain
Au milieu du Bassin parisien, deux iles sur la
Seine constituent le cœur historique de Paris : l'ile de la Cité
à l'ouest et l'ile Saint-Louis à l'est. La ville s'étend
de part et d'autre du fleuve, sur une superficie environ deux fois
supérieure au nord, sur la rive droite, à celle au sud, sur la rive
gauche. Plusieurs reliefs composés de buttes-témoin gypseuses forment
de petites collines
sur la rive droite Montmartre (131 m), Belleville
(128,5 m), Ménilmontant (108 m), les Buttes-Chaumont (103 m), Passy
(71 m) et Chaillot (67 m) ; sur la rive gauche Montparnasse (66 m),
la Butte-aux-Cailles (63 m) et la Montagne Sainte-Geneviève (61 m).
Le Point zéro des routes de France est situé devant Notre-Dame de Paris
. Paris intramuros, délimitée de fait en 1844 par l'enceinte de
Thiers, puis administrativement en 1860 par l'annexion de communes
ou de leurs quartiers, est aujourd'hui séparée de ses communes limitrophes
par une frontière artificiellequi est le boulevard périphérique, voie
rapide urbaine de 35 km. Les accès routiers se font par les portes de
Paris ou par les routes et autoroutes qui rejoignent cette rocade, dont
la couverture progressive permet de mieux ouvrir Paris à son agglomération.
Au-delà de l'enceinte de Thiers, deux grands espaces boisés ont
été aménagés par le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870,
sur des communes voisines, avant d'être rattachés à Paris en 1929
: à l'ouest, le Bois de Boulogne de 846 hectares, dans le 16ème
arrondissement et à l'est, le Bois de Vincennes de 995 hectares,
dans le 12ème arrondissement, ce qui porte le périmètre de
la ville à 54,74 km. Paris s'étend également sur l'héliport
dans le 15ème arrondissement . Plus anecdotique, depuis 1864,
la ville de Paris est propriétaire du domaine entourant les sources
de la Seine, à 231 km de la ville.
Le sol de Paris s'est beaucoup exhaussé, d'abord par l'effet naturel des alluvions de la Seine; par les travaux que le besoin de se préserver des inondations fit entreprendre, notamment par la construction des ponts sur la Seine. Les débordements du fleuve rendaient nécessaire l'élévation des arches et de la route des ponts, par suite de l’exhaussement du sol des rues aboutissant à ces ponts, et de proche en proche celui des rues adjacentes. C'est surtout pour favoriser l'écoulement des eaux, et faire disparaître les cloaques dont Paris était autrefois infecté, qu'on a dû aussi, en divers endroits élever le sol. Voici plusieurs témoignages de cet exhaussement. Lorsqu'en 1770 on construisit un caveau sous l'église Saint-Benoît, on découvrit l'ancien pavé d une rue qui communiquait de la rue Saint-Jacques au cloître de cette église. Cet ancien pavé était à dix pieds au-dessous du sol actuel. - C'est surtout dans l'île de la Cité que cet exhaussement a laissé des traces. Ainsi, par exemple, pour arriver dans l'église métropolitaine de Notre-Dame, on avait encore, au XVIème siècle, treize degrés à monter. - En 1507, le parlement ordonna que la rue qui du Petit-Pont conduit au pont Notre-Dame, serait élevée de dix pieds. Toutes les rues aboutissants durent éprouver le même exhaussement. La partie septentrionale de Paris fournit de semblables exemples.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrit au patrimoine de chaque commune
d'un département
Population
:2 234 105 (2009)
Densité : 21 196 hab./km²
Superficie :105 400 Ha
L'ile étroite qui fut le
berceau de Paris n'a dû paraitre au-dessus des eaux
du fleuve qu'après les révolutions géologiques dont
la contrée fut le théâtre vers la fin de la période
tertiaire et lorsque notre continent eut reçu à peu
près sa configuration actuelle; la série des siècles
qui constituent la période quaternaire dessina ensuite,
par la retraite des glaces et des eaux, les vallées
et les plaines qui constituent le vaste bassin dont
cette ile, qui sortit de l'abaissement de la mer,
occupe la partie centrale et forme aujourd'hui la
Cité.
Elle faisait originairement partie d'un
groupe de cinq îles dont trois ont été successivement
supprimées par des travaux d'utilité générale. Une
seule reste, près de la première, c'est l'île
Saint-Louis ou Notre- Dame. La surface du bassin de
Paris est limitée sur une partie considérable de son
contour par des collines plus ou moins élevées qui lui
font une enceinte ; la Seine, qui coule au milieu, reçoit
les eaux de la Bièvre, faible rivière qui a creusé une
étroite vallée, et à l'est, en amont, la Marne vient
joindre son cours à celui du fleuve. Les observations
géologiques faites dans le sol de ce bassin ainsi déterminé
ont démontré que les eaux de l'Océan y séjournèrent
à une époque inconnue les huitres, les coquilles, les
oursins, les squelettes de poissons, les os de baleines,
les dents de squales, les empreintes de plantes marines,
etc., qu'on y a découverts démontrent d'une
manière indubitable la présence et l'action prolongée
des eaux de la mer en ces parages.
Quand celle-ci
se retira, le fleuve dut s'étendre sur une surface
considérable et y former des dépôts fluviomarins; puis
les alluvions s'entassèrent; le dessèchement progressif
créa des marais enfin la Seine et la Marne tracèrent
leurs lits tels à peu près qu'on les voit aujourd'hui.
Une végétation abondante, étrangère aux essences qui
s'y trouvent maintenant, envahit le sol ; des animaux
purent y vivre. Notre grand Cuvier, à l'aide des
ossements qu'ils ont laissés dans les carrières
du bassin de Paris, a pu faire reparaitre une quinzaine
de quadrupèdes et d'oiseaux qui durent habiter cette
contrée à cette époque reculée.
L'homme y vint alors, et,
pour défendre sa misérable existence, il dut disputer
aux animaux féroces, lions, tigres, etc., dont on a
retrouvé les restes, les cavernes qui leur servaient
de retraites. C'est à ce moment qu'apparaissent
les premières traces d'industrie. L'exploitation
des sables voisins du Champ-de-Mars a décelé la présence
d'instruments de chasse en silex grossièrement taillé.
Bientôt une industrie un peu plus avancée permit aux
sauvages habitants des rives de la Seine de creuser
des barques dans le tronc d'un arbre (on a retrouvé
un de ces bateaux monoxyles dans les alluvions de l'ile
des Cygnes) le fleuve fut traversé et des cabanes de
terre et de branchages établies dans l'ile. Des
fouilles opérées dans l'ancien sol, en mettant à
découvert des instruments de silex d'un travail
plus perfectionné que ceux de l'époque antérieure,
montrent que l'habitation de l'ile de la Seine
date d'une haute antiquité.
Les monuments mégalithiques
et les sépultures datant des époques antéhistoriques
découvertes de nos jours au bois de Vincennes, à La
Varenne- Saint-Hilaire, sur les bords de la Marne, sur
ceux de la Seine à Paris, à Meudon, à Marly, auprès
de Saint-Germain-en-Laye, à Argenteuil et jusqu'à
l'embouchure de l'Oise, à Conflans-Sainte-Honorine,
démontrent combien les hommes qui occupèrent alors le
territoire qui devint plus tard celui des Parisii surent
profiter des avantages que leur offrait la situation
de la région qu'ils habitaient. Des conquérants
galls, celtes ou kymris se rendirent maîtres de cette
région plus civilisée que celle dont elle était héritière,
cette population nouvelle construisit des ponts qui
rendirent faciles les communications entre l'île
et les deux rives du fleuve, elle cultivait le froment,
l'orge et l'avoine et menait paître de nombreux
troupeaux d'animaux domestiques dans les terrains
de la rive gauche
Quand César vint à l'assemblée
des peuples de la Gaule convoqués par lui à Lutèce (tel
était le nom de l'île de la Seine et de la bourgade
qu'on y avait élevée), les habitants, descendus
des Celtes, des Galls ou des Kyrnris, arrivés successivement
d'Asie, faisaient partie d'un clan ou tribu
dont (1) l'auteur des Commentaires nomme les membres
parisii.
Le moyen âge inventa une origine troyenne
à ce nom devenu si célèbre Francus, fils d'Hector,
vint fonder Troyes en Champagne et une ville dans une
ile de la Seine à laquelle il appliqua pieusement le
nom de son oncle Pâris; l'imparfaite et puérile
érudition de nos pères en fait d'étymologie était
frappée d'une concordance de nom comme d'une
preuve historique irréfragable. Troyes en Champagne
et Paris en France devaient nécessairement dériver de
la Troie de l'Iliade et du Pâris qui ravit Hélène.
Au XVIème siècle, une érudition grecque un
peu plus avancée et le désir de trouver dans une étymologie
la consécration d'un droit déjà bien cher à nos
compatriotes firent imaginer que Paris venait du grec
Parrhisia, qui signifie le franc parler « chose autant
propre aux Parisiens qu'à nation quelconque, » comme
dit le vieux moine octogénaire Du Breul, qui s'intitule
avec tant de soin Parisien sur le titre de ses Antiquités
de Paris, ainsi que l'avaient fait d'ailleurs
Gilles Corrozet et Nicolas Bonfons, les premiers historiens
de la grande cité.
L'opinion qui fait dériver
le nom de notre capitale du celtique par ou
bar, frontière, offre, à défaut de certitude,
plus de vraisemblance. On suppose que les Parisii, originaires
de la Belgique, vinrent se fixer sur les bords de la
Seine après en avoir obtenu la permission des Senones
; ils se soumirent même, pour s'assurer la protection
de cette nation puissante, à une certaine dépendance.
Leur territoire, borné à une circonférence de dix à
douze lieues, était enclavé entre les Silvanectes
au nord, les Metdi à l'est, les Senones au
sud-est, les Carnutes au sud-ouest. Telle était
la situation où César trouva les Parisii en l'an
54 avant Jésus-Christ.
Lui-même raconte dans ses
Commentaires qu'il convoqua dans leur ville une
assemblée de chefs gaulois, desquels il obtint une levée
de cavalerie. L'année suivante, une insurrection
générale ayant éclaté, Labiénus se vit arrêter au confluent
de la Seine et de la Marne par l'armée confédérée,
sous les ordres du vieux Camulogène, chef des Aulerci.
Après avoir remonté le cours du fleuve pour s'emparer
de Melun, il le redescendit, mais par la rive gauche,
et vint camper sur le mont Leucotitius (montagne Sainte-
Geneviève). C'est là que les Parisiens, après avoir
mis le feu à leur ville, vinrent se réunir à l'armée
gauloise que la marche du général romain avait forcée
de se replier.
Labienus ne voulut pas regagner
Sens par la rive droite. Il avait peur d’être rejoint
par les Bellovaques, et d’être obligé de traverser
la Marne ou la Seine entre les attaques croisées
des nouveaux venus et de Camulogène. Mieux valait
franchir le fleuve le plus tôt possible, n’ayant
encore sur les bras que le chef gaulois. Il fallait
essayer d’abord de déjouer sa prudence : car le
vieux routier de guerres avait échelonné des postes
de vigie tout le long de la Seine. Puis, si la bataille
était nécessaire, elle enlèverait au moins à la
retraite l’apparence d’une fuite.
Labienus fait
quatre parts de ses troupes. — La moitié de la légion
la moins aguerrie restera pour garder le camp. À
dix heures du soir, la flottille, chaque bateau
commandé par un chevalier, descend sournoisement
le fleuve pour s’amarrer à quatre milles en aval
(au Point du Jour ?). À minuit, l’autre moitié de
la légion remonte le long de la rive droite (vers
Charenton), accompagnant les bagages, flanquée de
barques, et tous, soldats, valets et rameurs, menant
fort bruit. Enfin, quelques instants après, cette
fois dans le plus grand calme, Labienus et ses trois
meilleures légions allèrent, en aval, rejoindre
la flottille qui les attendait.
Au moment précis
où Labienus arrive (vers deux heures du matin),
un premier débarquement a lieu sur la rive gauche,
favorisé par la nuit noire et un orage subit. Les
sentinelles ennemies sont égorgées, les chevaliers
d’état-major forment un pont de bateaux, et les
trois légions de Labienus se trouvent transportées
sur le flanc de Camulogène.
Ce stratagème, d’ailleurs
habituel lors des passages de rivières, ne trompa
qu’à moitié le chef gaulois. Il dépêcha des soldats
en amont, mais en petit nombre, et avec l'ordre
de ne point s’éloigner inutilement ; il en détacha
d’autres sur les bords mêmes du fleuve, en face
du camp romain : mais ce fut en aval, contre le
gros de l’armée ennemie, qu’il fit manœuvrer la
plupart de ses hommes, et qu’il s’avança lui-même.
— Aussi, au lieu de trouver une armée surprise et
dispersée, Labienus aperçut avec le jour un front
de bataille tranquille et prêt (dans la plaine de
Grenelle ?). Il se résigna à combattre, sans doute
avec peu de regret.
Les deux adversaires furent
dignes l’un de l’autre. À la droite romaine, la
VIIème légion, qui était pour Labienus
ce que la Xème était pour César, enfonça
l’ennemi au premier choc. Mais à gauche, la XIIème
après avoir renversé les premiers rangs à coups
de javelots, eut la surprise de voir que les autres
ne bronchaient pas, et que, même abordés à l’épée,
aucun Gaulois ne reculait : Camulogène était au
milieu de ceux-là. Alors, on appela à la rescousse
la VIIème, qui vint, par derrière, attaquer
ces braves gens. Les Gaulois ne bougèrent pas davantage,
massés et fermes comme des légionnaires. On les
entoura, et on les tua tous jusqu’au dernier, Camulogène
comme les autres.
Les Gaulois furent vaincus dans
une bataille livrée dans les terrains qui se trouvent
compris aujourd'hui entre lssy et Vaugirard. Camulogène
fut tué dans l'action. Quoique César présente les
Parisii comme un peuple dont l'alliance lui est
acquise, il est permis d'en douter lorsqu'on
les voit fournir ensuite leur contingent à la grande
armée de Vercingétorix ; faible contingent, à la vérité,
et qui démontre leur peu d'importance. Réunis aux
Pictaves, aux Turones et aux Suessiones, ils ne fournirent
que huit mille hommes. La conquête des Gaules achevée,
il ne fut plus question des Parisii, si ce n'est
dans la distribution en provinces qui les rangea dans
la Lyonnaise. L'excellente position des Parisii,
déjà remarquée par César, leur valut l'honneur de
voir plusieurs empereurs habiter parmi eux, comme nous
aurons occasion de le dire en parlant de Paris. L'importance
que leur ville acquit se conserva sous les Francs vainqueurs,
qui en firent une de leurs capitales. L'invasion
austrasienne dépouilla les Parisii de cet honneur.
Ils eurent simplement parmi eux des comtes, et leur
territoire forma un comté qui dépendait du duché de
France. Gérard était comte de Paris en 759. Étienne,
qui lui succéda, figure dans les capitulaires. Son successeur,
Bigon ou Pécopin, épousa une fille de Louis le Débonnaire.
Vers ce temps, les comtes de Paris devinrent héréditaires.
C'est Gérard II, qui se déclara pour Lothaire ;
Conrad, que l'abbé Gozlin entraina dans le parti
de Louis le Germanique ; Odo ou Eudes, qui défendit
si bien Paris en 885 et devint roi; Robert, qui fut
roi aussi; Hugues le Grand, qui se contenta du titre
de duc de France, et enfin Hugues Capet, qui fixa définitivement
sur sa tête et sur celles de ses descendants la couronne
royale en 987. Devenus depuis longtemps de grands personnages,
les comtes de Paris se déchargeaient sur des vicomtes
de l'administration particulière de la ville. Dès
l'an 900, nous trouvons un vicomte de Paris, Grimoard.
Le bois de Vincennes, entouré d'une enceinte de murs sous Louis VII (en 1162) et sous Philippe- Auguste, enceinte qui fut réparée ou renouvelée sous Louis XIV, en 1671, replanté en 1731, sous Louis XV, a été sous le second Empire l'objet d'une complète transformation qui en fait une des plus agréables promenades pour les Parisiens et ne lui laisse rien à envier sous ce rapport au bois de Boulogne.
A partir de la révolution de 987, qui assura à Paris le rang de capitale de la France future, l'histoire du comté de Paris se confond avec celle du royaume entier. Nous arrêtons donc nécessairement ici ce que nous avons à dire en général du département de la Seine, dont l'histoire se retrouvera dans celle de Paris et des localités qui l'entourent, nous bornant à signaler l'héroïque patriotisme dont notre banlieue donna plus d'une fois l'exemple, principalement en 1814 et 1815, à la barrière Clichy et sur les buttes Chaumont. Toutefois, nous ne pouvons-nous dispenser de dire un mot des terribles évènements dont le département de la Seine a été théâtre et victime durant la guerre franco-allemande de 1870-1871. Dès le 5 septembre 1870, à l'approche des troupes ennemies, des commencements de fortifications avaient été ordonnés aux alentours de Paris mais on avait malheureusement négligé le plateau de Châtillon, qui domine le fort d'Issy et où les Prussiens devaient plus tard établir de formidables batteries pour cette œuvre odieuse du bombardement de la capitale, devant laquelle leur haine envieuse ne devait pas reculer. Le 16 septembre, la marche des corps composant les deux armées allemandes chargées des opérations contre Paris se dessinant de plus en plus, un mouvement d'émigration se prononce, en même temps qu'un mouvement en sens inverse se produit. L'investissement, commencé le 18, continue le 19 et est complet le 21. L'implacable blocus devait durer près de cinq mois. On conçoit quel dut être le sort des malheureux habitants de la banlieue parisienne qui n'avaient pas abandonné leurs foyers devant le flot de l'invasion. On sait aussi quelles ruines amoncelèrent les soldats allemands autour de la ville assiégée ; mais il est difficile de raconter les souffrances de tout genre qu'endura la population qui y vécut enfermée durant ce long espace de temps. Pourtant, au cours de l'article que nous consacrons ci-dessous à Paris, nous dirons les douloureuses péripéties de ce siège mémorable, ainsi que les combats qui eurent lieu aux environs de la place. Parmi les départements envahis, le département de la Seine est celui qui eut le plus à souffrir.
Si ce jour là, on avait prédit à ce guerrier romain qu’en ce lieu même où il avait gagné sa bataille s’élèverait une ville qui dépasserait en splendeur la magnificence de Rome soit il nous aurait ri au nez, soit il nous aurait découpé en lanières pour renforcer le cuir de ses caligæs pour avoir osé railler les noms de Jupiter, Mars et Quirinus, dieux qui veillent à la prospérité de Rome. Et pourtant, il était bien sur le cite de la future Lutèce que plus tard un certain Clovis, roi des Francs rebaptiserait Paris.
L'Histoire de la ville de Paris se trouve dans le chapitre consacré exclusivement à Paris intitulé : Si Paris m'était conté
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