Bar-le Duc - Préfecture de la Meuse

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Plan de Bar le Duc
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Plan de Bar le Duc

Bar-le-Duc ou Bar-sur-Ornain, Caturiges, Barum Leucorum, Barum Ducis, ancienne et jolie ville située agréablement à 238 kilomètres à l'est de Paris, sur le penchant d'un coteau et dans un beau vallon arrosé par l'Ornain. Autrefois capitale du duché de Bar, Bar-le-Duc ou Bar-sur-Ornain est une ville très-ancienne et dont il est question dès l'époque mérovingienne. Frédégaire, abréviateur et continuateur de Grégoire de Tours, raconte que Childéric, fils de Mérovée, ayant été obligé, par la révolte des Francs, de se retirer en Thuringe, chargea son confident Véomade de le prévenir quand il verrait les Francs mieux disposés à son égard. Lorsque au bout de quelque temps il reçut de Véomade un message favorable et rentra en Gaule, Véomade vint le recevoir à Bar. Un écrivain du Xème siècle, Aimoin, dit que les habitants de Bar accueillirent si bien Childéric, que pour leur en témoigner sa reconnaissance il les exempta de l'impôt.
On a dit aussi, mais sans preuve certaine, que Clovis, vainqueur des Allemands à Tolbiac, et se rendant à Reims, passa par Bar-le-Duc. Il est fait mention de cette ville dans plusieurs documents du vue, du VIIIème et du IXème siècle. Néanmoins l'histoire de Bar ne commence d'une manière suivie qu'à partir de l'époque où Frédéric Ier, duc de la Lorraine mosellane, fit bâtir la forteresse dont on voit encore les débris. Ce fut en 964 qu'il en commença la construction pour protéger la contrée. Autour de ce château se forma ce qu'on appelle aujourd'hui la ville haute, qui est, comme on le voit, moins ancienne que la ville basse. A la fin du XIèmesiècle un mariage fit passer la souveraineté de Bar dans la maison de Montbéliard. En 1419 le cardinal de Bar adopta pour son héritier René d'Anjou, qui devait plus tard épouser l'héritière de la Lorraine. C'est ainsi que Bar eut pour souverains les princes de la maison de Lorraine jusqu'au moment où la Lorraine et le Barrois furent réunis à la France.
En 1474 le roi Louis XI, craignant que Charles le Téméraire ne fît passer son armée par le Barrois pour pénétrer en Champagne, se rendit maître de Bar, en fit réparer les murs et en fortifia les portes, sur lesquelles furent mises les armes de France ; mais quelque temps après il restitua la ville à René II.
Pendant les guerres de religion, Bar fut occupé par les réformés en 1 589. Lorsque les intrigues du duc Charles IV fournirent à Richelieu un prétexte pour envahir ses États, Bar fut une des premières villes que les Français occupèrent. Louis XIII en personne arriva devant la place et la fit sommer de se rendre et elle reçut une garnison française.
En 1650 le comte de Lignéville, commandant des troupes du duc Charles IV, la reprit, et quand deux ans après, le maréchal de la Ferté fut chargé de s'en emparer de nouveau, la garnison lorraine se défendit bravement, et ne se rendit qu'après seize jours de tranchée ouverte.
Charles IV parvint encore une fois à la reprendre avec l'aide des princes révoltés contre Anne d'Autriche et Mazarin; mais il ne la garda que quelques jours. Louis XIV la lui restitua en 1661, s'en empara de nouveau en 1670 et fit détruire les fortifications du château, dont l'intérieur avait déjà bien souffert d'un incendie arrivé en 1649. Le roi fit démolir en même temps les tours, au nombre de dix-sept, qui tenaient aux murs de la ville. Le traité de Ryswick restitua Bar au duc Léopold de Lorraine ; enfin, en vertu du traité de Vienne (1738),cette ville devait à la mort de Stanislas Leczinski appartenir à la France ainsi que tout le Barrois.
La ville de Bar est dans une situation très-agréable, sur le penchant d'un coteau et dans un beau vallon arrosé par l'Ornain. Elle se divise en haute et basse ville. La première s'élève en amphithéâtre et occupe le sommet de la colline. Les rues qui y conduisent sont pour la plupart étroites et escarpées. Il y règne une solitude, un silence qui font contraste avec l'animation et le mouvement de la ville basse.
On remarque à la ville haute l'église Saint-Pierre, dans laquelle se trouve le fameux squelette. Il fait partie du mausolée de René de Châlons, prince d'Orange, tué en 1544 au siège de Saint-Dizier. Ce monument se com- pose d'un autel en marbre noir, sur lequel est debout un squelette en marbre blanc, tenant un sablier dans la main gauche : des muscles desséchés, des chairs tombant en lambeaux, tout un cadavre en dissolution, forment cette sculpture si digne d'être vantée et d'une vérité si effrayante. Elle est due au ciseau du célèbre Léger Richier, auteur du sépulcre de Saint-MicheI. »



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