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Les Départements de la France

  • Données géographiques

L'Aisne

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Département de l'Aisne.

Ce département est formé du Soissonnais, du Laonnois du Tardenois, du Vermandois et de la Thiérache, petits Pays compris dans la Picardie méridionale d'une petite partie du Valois, appartenant à l'Ile-de-France et de la Brie champenoise. Il tire son nom de l'Aisne qui le traverse le d’est à l'ouest et le divise en deux parties inégales.
Ses bornes sont au nord, la Belgique et le département du Nord, à l'est, les départements des Ardennes et de la Marne au sud, celui de la Marne; et à l'ouest, ceux de l'Oise et de la Somme. La surface de ce département offre une suite continuelle de plaines ondulées, entrecoupées çà et là de collines et de vallons. La nature semble l'avoir divisé en deux parties bien distinctes: l'une septentrionale offrant une plaine sans bornes, et qui paraît horizontale l'autre méridionale couverte d'une chaîne de collines ou montagnes qui affectent toutes sortes de sinuosités, et s'étendent de l'est à l'ouest. Cette chaîne a partout 100 mètres d'élévation au-dessus des plaines, et 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est très-sinueuse et très-anguleuse, surtout au sud-est de Laon elle se divise encore en une infinité d'embranchements qui, eux-mêmes très sinueux, prennent diverses directions.
La montagne de Laon est une des plus remarquables du département, par son isolement au milieu de la vaste plaine qui l'entoure, elle n'a que 100 mètres d'élévation au-dessus de cette plaine.

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Département de l'Aisne. Carte pour servir à l'histoire des itinéraires Gallo -Romain (Carte signé Amde Piette - Laon 1800.
Note

Les habitants de l'Aisne


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Vue des trois rochers de lave où se trouve la Zéolite - Rochemore

Le département de l'Aisne offre peu de traits particuliers distinctifs dans le caractère et les mœurs de ses habitants. Les hommes y sont en général d'une taille au-dessous de la moyenne mais bien proportionnés, ils sont vifs, intelligents laborieux, généralement peu instruits et très enclins à la raillerie. La loyauté, l'amour de l'ordre et l'aptitude au métier des armes sont les qualités qui les distinguent.
La plus grande partie de la population partage son temps entre les travaux agricoles et les occupations industrielles telles que la filature et le tissage. L'exploitation des bois de la forêt de Nouvion, où l'on rencontre des fontaines et de petits ruisseaux d'une eau très pure,fournit aux habitants de cette localité un genre d'occupation salutaire ; ceux qui s'y vouent ne rentrent que les dimanches au village, où ils ont une petite propriété et quelques bestiaux.

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Jardinière

Leur vie est assez agréable et leur nourriture saine mais les bûcherons de la forêt de Villers-Cotterêts sont loin de jouir du même degré d'aisancen, ayant ni propriétés ni bestiaux qui puissent les aider à faire subsister leur famille.
Dans les villages les fêtes patronales particulières à chaque localité, sont presque partout l'objet de nombreux rassemblements terminés par des banquets animés par une joie bruyante. Ces fêtes durent un jour ou deux dans les villes du Soissonnais et du Laonnois elles se prolongent la plus grande partie de la semaine dans les communes de l'arrondissement de Vervins, limitrophes du département du Nord.

Les parties montagneuses du département ne s'étendent que sur les arrondissements de Château-Thierry de Soissons et sur une partie de celui de Laon. Vers l'extrémité nord de l'arrondissement de Vervins il n'existe pas de chaînes de montagnes mais le pays est montueux, déchiré par des vallées profondes et bordées d'escarpements qui paraissent être l'effet de bouleversements considérables.
Le territoire de l'arrondissement de St Quentin présente un aspect très varié. Depuis la fin du siècle dernier l'agriculture y a fait de grands progrès, quoiqu'elle soit encore susceptible d'amélioration Il produit en abondante toutes sortes de grains, des fruits, et des lins d'une qualité très estimée qui sont le principalement de l'industrie de St-Quentin. Les prairies, quoique peu nombreuses y, sont abondante est nourrissent une quantité de bestiaux.
Les terres de la partie septentrionale de l’arrondissement de Vervins sont argileuses, aquatique est froides elles n'ont que peu de profondeur est ne sont susceptibles que de légers labours. Celles de la partie méridionale sont d'assez bonne qualité, mais des ravins considérables enlèvent beaucoup de terrain à l'agriculture. Les productions dominantes sont le froment, Le seigle, l'épeautre l'orge et l'avoine. Le long du cours de l'Oise, qui traverse une vallée renommée par sa richesse agricole, il y a des prairies où l'on élève des chevaux, des moutons et des bêtes à cornes.


Histoire de l'Aisne


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Carte de l'Aisne
Note

Carte d'identité

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Une village de l'Aisne


Aisne
Région : Grand est
Préfecture : Laon
Sous préfecture :
Château-Thierry
Soisson
Saint-Quentin


Conseil général
Archives départementales
Office département du Tourisme
Communes du départements
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.


Gentilé : Axonais
Superficie: 7 369 km²
Densité : 72 hab./km²
Subdivisions :
Arrondissements : 5
Circonscriptions législatives : 5
Cantons: 21
Intercommunalités : 19
Communes : 798

Le territoire dont a été formé le département de l'Aisne était occupé, avant la conquête romaine, par diverses peuplades, qui ont laissé leur nom aux provinces, ultérieurement constituées dans le royaume de France. Le pays habité par les Suessiones est devenu le Soissonnais. Le Laonnois est l'ancienne patrie des Lauduni, de même que le Vermandois et le Noyonnais étaient originairement les contrées où vivaient les Véromandui et les Novioduni. Si nous ajoutons la Thiérache à ces divisions primitives, si nous rappelons que, dans la répartition territoriale des grandes provinces, la Noyonnais et le Laonnais furent incorporés à l’Ile de- France, pendant que le Vermandois, la Thiérache et le Soissonnais continuaient à faire partie de la Picardie, le lecteur comprendra qu'il n'y a pas d'unité à espérer dans l'histoire générale du département, et qu'après avoir mentionné succinctement les faits principaux qui affectèrent la contrée dans son ensemble, nous avons dû consacrer nos recherches à l'histoire spéciale des villes qui furent chacune, et pendant longtemps, le centre et la capitale d'une petite province.

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Coucy-le-Château, vieilles murailles de la ville

# Après avoir pris part à la grande lutte nationale contre les Romains, les Suessiones s'allièrent avec ces mêmes Romains contre les Belges et contribuèrent à la victoire que Jules César remporta sur eux à Bibrax; ce qui fit que cette partie de la Gaule fut traitée par les Romains moins en pays conquis qu'en alliée. Les villes furent embellies, des temples et des monuments d'utilité publique furent élevés des routes dont il reste encore des traces furent construites. Aussi, plus qu'aucun autre de la Gaule, ce pays semble-t-il s'être absorbé dans l'unité du monde romain il avait été compris, sous le règne d'Honorius, dans la seconde Belgique. Quand les hordes barbares se ruèrent sur la Gaule, les Romains trouvèrent, sur les bords de l'Aisne, des alliés dévoués et courageux, qui les assistèrent vaillamment dans leurs efforts pour repousser l'ennemi commun les Suessiones et les Lauduni se signalèrent dans la résistance victorieuse qui fut opposée à l'invasion des Vandales en 407 mais moins d'un siècle plus tard, en 486, la fortune imposa de nouveaux maitres à la Gaule les plaines de Soissons virent la défaite de Syagrius, le dernier représentant de la domination romaine, et la victoire des Francs commandés par Clovis.
A la mort de ce prince, dans le partage de ses États, le Soissonnais forma, de 511 à 558, un royaume indépendant qui se confondit ensuite dans celui de Clotaire 1er.

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Carte de l'Aisne
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Vue du Bourg d'Attigny sur Aisne ville ou mourut Clovis II, prise du côté de Givry

Chilpéric, un de ses fils, eut à son tour le Soissonnais en héritage et prit le titre de roi de Soissons. Chez tous les princes de la première race, jusqu'à Louis d'Outre-mer, qui, en 936 fixe sa résidence à Laon, nous trouvons une prédilection marquée pour cette contrée, soit que l'importance des villes les désignât alors comme places stratégiques ou sièges d'administration, soit que le caractère des habitants se fût concilié la faveur des nouveaux maîtres, comme il avait auparavant conquis les sympathies romaines , le pays resta inféodé au domaine de la couronne et fit constamment partie de ce qu'on appelait la France.
Le seul fait militaire qui se rattache à cette époque est une victoire de Carloman sur les Normands, remportée en 833, et dont les bords de l'Aisne furent le théâtre; victoire qui fut suivie d'un traité de paix signé à Vailly. C'est seulement après Charlemagne, et par suite des prodigieux accroissements de l'empire franc, que le gouvernement des villes et provinces fut confié à des comtes ou barons, d'où descendirent la plupart des dynasties féodales toutefois, les comtes du Vermaudois étaient de la race du grand empereur.
En même temps que se consolidait et s'étendait la monarchie franque, le christianisme, qui l'avait précédée et qui lui avait préparé les voies par la dissolution de l'empire romain, en recevait, à son tour, la protection la plus puissante et les faveurs les plus signalées. L'œuvre apostolique avait duré trois siècles, du IV au VIIème les plus glorieux soldats de l'Église militante furent, pour cette période saint Firmin, saint Crépin et saint Crépinien, saint Valère et saint Rufin, saint Quentin, saint Vaast, saint Valery et saint Riquier, saint Lucien et les apôtres de l'Église irlandaise. Avant l'extinction de la première race, de riches et nombreuses abbayes couvraient le pays; on en comptait quatorze pour les diocèses de Noyon, Laon, Soissons, Amiens et Beauvais les villes mettaient leur orgueil dans la richesse et l'importance de leur cathédrale, et le pouvoir temporel, en maint endroit, augmentait encore l'influence religieuse des évêques. Affaiblissement du pouvoir royal, morcèlement du territoire en fiefs féodaux, rivalités des évêques et des barons, efforts des communes pour s'affranchir, tels sont les éléments principaux qui constituent l'histoire de France sous les rois de la seconde race nulle part ces caractères ne se dessinent d'une manière plus saisissante, ne se traduisent en épisodes plus significatifs que dans les annales de ce département.


Note

Notre-Dame-de-Liesse


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Vuë de Notre Dame de Liesse fameux pèlerinage de france en picardie

Notre-Dame-de-Liesse. Ce bourg situé à 15 kilomètres au nord est de Laon, doit son origine et sa célébrité à son église, fondée en 1134, et à la dévotion toute spéciale qui en a fait depuis cette époque un des pèlerinages les plus renommés de France.
Voici la légende
« En 1131, trois chevaliers de la maison d'Eppes, qui guerroyaient en Palestine, furent faits prisonniers par le sultan d'Égypte; ce prince avait une fille nommée Ismérie qui, en cherchant à convertir les trois chevaliers à la foi musulmane et à la cause de son père, se laissa gagner elle-même au christianisme l'apparition miraculeuse d'une image de la Vierge acheva sa conversion et détermina sa fuite. Les croisés et la jeune néophyte traversèrent sans danger le Nil, la Méditerranée et toute la France, emportant dans leur voyage la miraculeuse image, dont le poids insurmontable arrêta tout à coup leurs pas, quand ils arrivèrent près du château de Marchais ; ils comprirent que ce lieu leur était assigné par le ciel comme le terme de leur course. La Vierge y fut déposée sur l'autel d'une église que leur piété fit construire en 1134. Le récit de la merveilleuse histoire, les prodiges qui ne manquèrent pas de venir la confirmer eurent bientôt rendu le lieu célèbre un village s'y forma, insuffisant pour l'hospitalité que d'innombrables pèlerins venaient y chercher, surtout en mai, juin et juillet; l'église fut enrichie par les offrandes du peuple, les riches présents des seigneurs et les libéralités des rois, qui se placèrent eux-mêmes sous la protection de la Vierge de Liesse.
Louis XI vint y jurer, en 1469, le traité que Charles le Téméraire l'avait contraint de signer à Péronne; elle fut visitée en 1538 par François ler et toute sa famille, lors de la trêve conclue avec Charles-Quint ; enfin Louis XIII et Anne d'Autriche y vinrent implorer l'assistance divine pour avoir un fils. Un tableau, dont le sujet est la Nativité, porte l'inscription suivante Donné par Louis XIII, le 14 octobre 1618, lors de son second pèlerinage à Liesse. »
Une déclaration du 10 février 1638 mit le royaume de France sous la protection de la Vierge, et c'est en commémoration de ce vœu qu'avait lieu la procession solennelle du 15 août.

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Ruines du château des Sires de Coucy à Coucy-le-Château

Si le pouvoir royal garde encore quelques restes de son influence sur le pays, si dès 1185 le Vermandois est réuni à la couronne par Philippe-Auguste, nous voyons surgir l'autorité quasi souveraine des prélats de Noyon, Laon et Soissons nous voyons arriver jusqu'au mépris des ordres royaux l'indépendance des Enguerrand de Coucy, et nous assistons aux premières et aux plus ardentes luttes de la bourgeoisie, combattant pour son émancipation communale. Pendant que le pays est en proie à ces dissensions intestines, sa position géographique l'expose aux assauts des plus redoutables ennemis du dehors; la possession de l'Espagne, de la Flandre et des Pays-Bas par les ducs de Bourgogne et la maison d'Autriche le met en contact, pendant plusieurs siècles, avec ces implacables adversaires de la France. Au commencement du XVème siècle, les Bourguignons s'emparèrent du Soissonnais et du Laonnois, ils n'en sont chassés qu'en1414. En 1557, les Espagnols gagnent contre notre armée la fameuse bataille de Saint-Quentin. Puis, aux guerres étrangères succèdent les guerres civiles de la Réforme, dans lesquelles intervient encore l'Espagnol, et qui ne prennent fin qu'en 1584, après le triomphe définitif de Henri IV et son avènement au trône. Les derniers frémissements de la féodalité domptée agitèrent encore le pays pendant la minorité de Louis XIII.

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Vue restaurée du château de Coucy (d'après Viollet-le-Duc)

Les Espagnols, prompts à saisir toute occasion d'affaiblir la France, firent encore à cette époque plusieurs irruptions mais Richelieu, dont la main ferme et habile allait prendre le gouvernail, sut forcer l'ennemi à respecter nos frontières et assurer la paix intérieure. Jusqu'aux guerres de Louis XIV, le pays fut tranquille pendant la première partie de ce règne, c'est le sol étranger que foulaient nos armées victorieuses mais l'heure des désastres arriva; l'ennemi envahit à son tour la France; les troupes impériales pénétrèrent, en 1712, jusqu'aux environs de Laon, et il fallut la victoire de Denain pour sauver la gloire de nos armes et l'intégrité de notre territoire. Le département de l'Aisne devait revoir l'ennemi en 1814 et en 1815; la conduite de ses habitants répondit alors à tout ce qu'on pouvait attendre de l'esprit patriotique et national qui avait toujours animé leurs pères mais la nature du sol, composé en grande partie de vastes plaines totalement découvertes, le peu de largeur des cours d'eau y permirent, moins qu'ailleurs, la guerre de partisans, dernière ressource ou dernière vengeance des pays envahis.

Note

La hottée du diable


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La hottée du diable

La hottée du diable se situe à Coincy, à un peu moins d’une heure et demi de Paris. Elle se compose d’une butte sableuse et de rochers de d’afférentes formes, érodés par la mer à l’époque où elle couvrait la région. On l’appelle aussi Le géant ou encore La hottée du géant. Ce chaos de grès a des roches qui évoquent en effet la silhouette de personnages de contes.

Pour les évènements intérieurs, dans le cours de ce dernier siècle, la chronique intime du département est moins riche encore en faits d'une importance générale Soissons fut cependant, en 1728, le siège d'un congrès européen qui promettait de terminer tous les différends des grandes puissances, et qui, après plusieurs mois de conférences, n'amena aucun résultat. Il y eut, en 1787, un remaniement administratif et l'essai d'une nouvelle organisation politique on décida l'établissement d'une assemblée provinciale pour le Soissonnais, et on créa des chefs-lieux d'élection dans chacune des villes principales qui forment le département actuel, à Soissons, Laon, Château-Thierry, Guise et Saint-Quentin; cette réforme ne précéda que de quelques années la transformation de la France en départements Soissons devait y perdre sa supériorité, et Laon fut choisi pour chef-lieu de l'Aisne, comme point plus central et mieux approprié à la surveillance administrative. Mais le chef lieu industriel se trouve aujourd'hui à Saint-Quentin, la ville la plus importante du département.
En 1870, le département de l'Aisne fut un des premiers envahis par les armées allemandes; plusieurs combats s'y livrèrent, notamment aux environs de Saint-Quentin il ne fut complètement évacué qu'à la libération du territoire. Les pertes, de toute nature éprouvées par les habitants; par suite de cette occupation, ont été évaluées à 23 millions 742,839 francs 37 centimes.

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Le Chateau de Coucy avant sa destruction par les Allemandes en 1917

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Le cours des rivières d'Oyse, d'Aisne et de Marne, Aux environs desquelles se trouve la généralité de Soissons, subdivisée en ses sept Elections, de Soissons, de Crespy, de Guise, de Laon, de Noyon, de Chateau-Thierry et de Clermont / par N. de Fer

Appartenant en partie à l'Artois et au Vermandois, ce département fut le fief des comtes de Champagne avec Herbert de Vermandois. La branche de Vermandois s'étant éteinte en 1019, le comté passa entre les mains d'Eudes II, fils d'Eudes Ier, comte de Blois. Les comtes de Champagne de la maison de Blois furent illustrés par Thibaut IV le Chansonnier (1201-1253), ferme soutien de Blanche de Castille lors de la révolte des barons. La Champagne fut réunie à la Couronne en 1284, suite au mariage de Philippe le Bel, futur roi de France, avec Jeanne, fille d'Henri III le Gros, roi de Navarre et comte de Champagne.


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L'Hôtel de Ville de Saint-Quentin

Cette région, fut saccagée lors des guerres de Trente ans par les Lorrains, Les Espagnols et les Wittenberg. L'Aisne est également un département meurtri par la Grande Guerre de 1914 et très nombreux lieux de souvenir sont là pour nous le rappeler; le plus célèbre étant "Le Chemin des Dames".
Coucy le Château-Auffrique porte le nom de la puissante maison de Coucy fondée en 1078 par Enguerrand de Boves qui épousa Ade de Coucy et éteinte en 1397 avec la mort d'Enguerrand VII fait prisonnier par les Turcs lors de la croisade de Nicopolis. Coucy le Château : "Roy ne suis, - ne prince, ne duc, ne comte aussy, - je suis sire de Coucy". La devise des seigneurs de Coucy est assez explicite de l'arrogance dédaigneuse de ces seigneurs qui s'étaient construit l'une des plus importante place forte du XIIIème siècle. Elle avait pour particularité d'avoir le plus grand donjon du monde avec plus de 55 mètres de diamètre. Il fut démoli et dynamité volontairement par les allemands en 1917 et en 1918. Violet le Duc l'avait qualifié de plus belle construction militaire du Moyen Age.(La photographie ci-contre date d'avant la Première Guerre Mondiale).
L’Aisne est avant tout une région céréalière et surtout le premier département pour la culture de la betterave.


Laon


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Vue de Laon

La Ville de Laon habitée dès la préhistoire en raison de son site hospitalier et facile à défendre, devint fort importante à l'époque carolingienne. La mère de Charlemagne, Berthe au Grand pied, ainsi surnommée parce qu'elle avait un pied considérablement plus grand que l'autre, était la fille du comte de Laon Caribert. Les derniers Carolingiens furent appelés rois de Laon et Hugues Capet s'empara de la ville par trahison. Depuis Roger de Rosoy (vers 1207), les évêques portèrent le titre de Pair de France, duc de Laon et comte d'Anizy. Après une lutte sanglante contre l'évêque, la ville obtint sa charte communale en 1190. Elle a gardé sa prééminence en devenant chef-lieu de l'Aisne en 1790. Les cordonniers Crépin et Crépinien évangélisèrent la ville en 287. Clovis y vainquit en 486 le Gallo-romain Syagrius. Un guerrier franc ayant refusé à Clovis un vase précieux et l'ayant cabossé d'un coup de francisque, l'année suivante le roi lui fracassa le crâne au cours d'une revue en lui disant : "Ainsi tu frappas l'an passé le vase à Soissons".


Soisson



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Adelaïde et Victoire, Les filles de Louis XV qui ont donné leur nom au Chemin des Dames
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La Généralité de Soisson

Soisson : C'est le peuple gaulois des Suessionnes qui donna son nom à la ville, Augusta Suessionum, construite à un carrefour important de la vallée de l'Aisne.

Soissons est une ville très-ancienne, dont l'origine se perd dans la nuit des siècles. L'opinion la plus générale est qu'elle fut fondée par les Gaulois, qui en avaient fait une forteresse. Augusta Suessionum, aujourd'hui Soisson, et tenait un rang distingué parmi les premières villes de la Belgique. Ptolémée nomme Augusta la capitale des, Suessiones, et indépendamment des témoignages historiques, la position de cette ancienne ville à Soissons est prouvée par les routes qui y aboutissent, et qui sont décrites dans l'itinéraire d'Antonin et dans la Table de Peutinger, dont les chiffres sont confirmés par ceux de la borne milliaire trouvée dans les ruines de l'ancienne Tongres. Les routes partent Augusta, Veromanduorum, St-Quentin, Lutetia, Paris, Genabum, Orléans, et Durocortorum, Reims.
Défendue par des fortifications considérables, cette ville résista longtemps aux barbares, et fut la dernière place forte que les Romains conservèrent dans les Gaules.

Carloman fut sacré à Soissons en 786, mais cette prédilection des princes l'exposait à devenir le théâtre d'événements mémorables à tout autre titre.
Quand Louis le Débonnaire fut dépouillé par ses fils, ligués pour se partager ses États, c'est dans l'abbaye de Saint-Médard de Soissons qu'il fut enfermé, à deux reprises, en 830 et en 833. Cette seconde fois, placé debout et devant l'autel chargé des reliques de saint Médard et de saint Sébastien, on l'obligea de lire lui-même, à haute voix, l'acte qui le condamnait puis, après cette lecture, de se reconnaître coupable, de réclamer la pénitence canonique. Après la révolte des fils vient celle des vassaux en 923, Charles le Simple est attaqué sous les murs de Soissons par Robert, comte de Paris.

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Les halles de Soissons

Après la victoire de Clovis sur Syagrius, en 486, Soissons devint la capitale des Francs, et jouit de cet avantage jusqu'au moment où le roi transporta le siège du gouvernement à Paris.
Pépin, fils de Charles Martel, ayant été proclamé roi des Français en 752, du consentement de la nation, fut élevé sur un bouclier, suivant l'usage ancien, et porté par tous les quartiers de l'armée rangée en bataille dans le Champ de Mars. Ce nouveau roi, ne se contentant pas de cette inauguration ordinaire, se fit sacrer à Soissons, dans l'église cathédrale, par Boniface, légat du pape et archevêque de Mayence.

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Lorsque les prussiens envahissaientt la france

Ce fut le premier roi de France qui employa les cérémonies de l'Eglise pour son couronnement; il est curieux de remarquer que cette première cérémonie du sacre consacra une usurpation, Pépin s'étant emparé du trône au préjudice de Childéric III, et du vivant de ce prince. Des deux fils de Pépin, l'un, nommé Carloman, fut sacré à Soissons en 786, et cette ville se trouva pendant quelque temps être encore devenue la capitale d'un royaume formé d'une moitié de l'empire des Francs. Mais ce prince étant mort trois ans après, le nouveau royaume se confondit dans la vaste monarchie de son frère Charlemagne, dont Soissons devint une des cités principales. Quand ce prince entreprit de rallumer le flambeau des lettres dans son empire, Soissons ne fut pas oublié. Dans la principale école, celle du monastère de St-Médard, on instruisait les enfants des riches ; on cite comme ayant appartenu à cet établissement, saint Ouen, né dans les environs de Soissons, qui fut référendaire du chancelier de Dagobert Ier, puis archevêque de Rouen. Une seconde école était destinée à former des clercs. Charlemagne ajouta à ces établissements une école pour enseigner le chant grégorien, qu'il substitua à la psalmodie alors en usage.

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Le Pays de Valois

La ville de Soissons s'affranchit et se constitua en commune en 1131, sans qu'elle eût besoin pour cela d'entrer en rébellion ouverte. L'évêque et le comte, intimidés par les exemples de violence et d'obstination que venaient de donner les villes de Laon et d'Amiens, consentirent, pour le maintien de la paix, à l'établissement d'un gouvernement municipal, sauf à disputer ensuite sur l'étendue des privilèges que s'attribuerait ce gouvernement.

Note

Les haricots de Soisson


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Les haricots de Soisson
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Les Soissonnais ignorent que des années troublées par les guerres date la légende du haricot de Soissons, qui sauva leurs ancêtres, certaine année où ceux-ci n’avaient pu faire de semailles. L’événement s’est produit rues de la Buerie et des Cordeliers. Voici comment Berlette et Bertin, deux chroniqueurs du VXIème siècle, ont conté l’épisode.
« Et d’avoir esté icelle rue appelée rue des Febves, parce qu’après une grande mortalité, les habitants de Soifsons furent contraincts s’absenter fort longtemps, perdant ou jettant leurs grains, comme pois et febves. Retournés à leurs maisons, y ont trouvé ès dittes rues, grandes habondance d’herbes et grains, et estoit la dicte rue de la Burrie pleine de febves qu avoient cru ; pourquoy elle a tousjours depuis, a esté nommée la rue des febves. »
L’on ne doit pas confondre le « soissons » avec les gros farineux des genres « à bouquets », sa finesse est tout autre, et les anciens manuels apprennent que de tous les haricots, il était le plus estimé, en sec, sur les marchés de Paris, et que, transplantés hors de son terrain d’élection il dégénérait rapidement. Deux catégories étaient cultivées : à rames et nain ou « gros pied ». A Soissons où il est renommé, il n’est représenté qu’en spécialité de confiserie.


La légende de Paon


A la fin du siècle dernier,un guetteur nommé Le Paon ne quittait pas le haut de la tour, il surveillait la ville et les incendies tout en exerçant son artisanat de cordonnier. Ce fonctionnaire municipal savait beaucoup de choses mais se fatigua de l’aridité de sa plate-forme de pierre. Il l’égaya en semant des haricots (de Soissons) dans des caisses, placées le long des garde-fous. Ses plantations volubiles s’accrochèrent à la rampe et couronnèrent la tour d’une verdure étonnante, qu’on prenait plaisir à aller voir.
« C’est du vrai Soissons » disait-il à ses visiteurs. Et moins plaisantin que poète naïf il ne manquait jamais d’ajouter :
« Dieu créa la fleur et lui dit Sois Rose ! Il créa le haricot et lui dit Sois Son ! … Et va en Paix ! … »
Le guetteur distribuait aussi des grains récoltés aux touristes généreux dans des petits sachets en jute confectionnés pendant ses heures de loisirs … les ancêtres des fameux bonbons, l’une des spécialités de la ville !

Louis le Gros tint à Soissons, en 1132, une assemblée des grands du royaume ; deux semblables assemblées y furent tenues par Louis le Jeune en 1141 et en 1149. Une assemblée solennelle des barons et des évêques de France fut réunie dans cette ville en 1212; Philippe Auguste y proposa la conquête de l'Angleterre, dont le pape lui offrait la couronne, après avoir prononcé la déchéance de Jean sans Terre.
En 1413, les troupes du roi Charles VI et du dauphin s'emparèrent de Soissons, qui tenait pour les Bourguignons, et y commirent d'horribles excès ; presque tous les habitants furent massacrés : reprise par les Bourguignons puis par les Armagnacs, elle éprouva de nouveaux désastres. Eu 1567, les huguenots la saccagèrent, puis s'y établirent; le duc de Mayenne la leur reprit et la fit entourer de fortifications.
En 1814, Soissons fut de nouveau en proie à tous les maux de la guerre, et fut prise et reprise quatre fois par les étrangers et par les Français. Le dernier siège dura un mois : les troupes alliées bombardèrent la ville et la forcèrent à capituler.

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Soissons, vue d'ensemble de la cathédrale [Saint-Gervais-et-Saint-Protais, dégâts dus à la guerre

Note : Comme bon nombre de villes du Nord-Est de la France furent des villes durement touchées par le conflit de la Grande Guerre et Soissons fut pratiquement détruite par les bombardements allemands. La photographie ci-contre présente la cathédrale saint Gervais et saint Protais dans l’état qu’elle se trouvait en 1919.



Saint Quentin



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Le Vermendois.

St-Quentin est une ville fort ancienne, connue dès le temps des Romains. Ptolémée fut le premier qui ait mentionné la capitale des Veromandui ; de son temps elle s'appelait Augusta Veromanduorum; ainsi le nom gaulois de cette ville est ignoré. En consultant les itinéraires romains, on verra que les routes romaines qui se joignent à Augusta Veromanduorum partentd'Augusta Suessionum, Soissons, Samarobriva, Amiens, et Bagacum, Bavai, et aboutissent à St- Quentin.
Au VIème siècle, saint Médard transféra le siège du diocèse des Veromahdui d'Augusta à Noviomagus, Noyon, ville dont le nom paraît pour la première fois dans l'Itinéraire d'Antonin, la Notice de l'empire et la Table de Peutinger.
Cette ville: doit le nom qu'elle porte aujourd'hui à saint Quentin, qui y souffrit le martyre vers l'an 303, sous le règne de Dioclétien et de Maximien.
Lors de la dissolution de l'empire romain, elle fut prise et brûlée par les Vandales en 407, et à peine se relevait-elle de ses ruines, qu'en 451, elle fut saccagée par les Huns; sous la conduite d'Attila.
Détruite par les Normands dans le VIème siècle, le comte abbé Thierry la fit rebâtir et l'environna de murs qui la garantirent pendant quelque temps de nouveaux désastres, mais qui ne l'empêchèrent pas d'être une seconde fois en partie brûlée par ces mêmes Normands, en 883.
Sous Charlemagne, Auguste de Vermandois était une cité importante que cet empereur affectionnait beaucoup, à cause de la réputation de sainteté de son église qu'il se plut à combler de richesses.
Hugues de France s'empara de St-Quentin en 932, après un siège de deux mois. Herbert II y rentra par surprise en 933 ; mais peu de temps après cette ville retomba au pouvoir de Hugues. En 935, St- Quentin fut assiégé et pris par les Lorrains, venus au secours d'Herbert II, et ses fortifications furent détruites.

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Saint Quentin.
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Ruine du couvent Saint Jean des Vignes à Soisson

Vers 1102, le comte de Vermandois, Raoul, octroya une charte de commune aux habitants de St-Quentin. Eu 1317, cette charte de St-Quentin fût abolie par Philippe le Long, sans qu'on en connaisse les motifs. Philippe le Bel la rétablit en 1322, en considération des offres faites par les habitants de se charger des fortifications de la ville
Sur la fin du règne de Louis le Jeune, la ville de St-Quentin fut prise en l179 par le comte de Flandre. Philippe Auguste la reprit en 1183. Le traité d'Arras de 1435 la-céda au duc de Bourgogne.
Rendue à Louis XI en 1463, elle retourna de nouveau au duc de Bourgogne par les traités de Paris et de Conflans. Mais le 10 décembre 1470, les habitants, seuls et sans aucune assistance, brisèrent le joug de l'étranger, et cette ville redevint française.
Le 2 août 1557, sous, le règne de Henri II, St-Quentin fut investi par soixante mille Espagnols, Flamands, Allemands, Anglais, Ecossais, sous les ordres de Philippe de Savoie, qui les commandait au nom du roi d'Espagne. La ville était dénuée de munitions, de vivres et presque de troupes. Le connétable de Montmorency réussit à y introduire quelques hommes, et se retirait en toute hâte, lorsque atteint, le 10 août, parles Impériaux et les Anglais, qui s'étaient joints à eux, il fut forcé de livrer, sur le territoire de Montescours, Lizerolles et Essigny le- Grand, la bataille dite de St-Quentin, où il perdit la liberté, et la France une florissante armée. Après la perte de cette bataille désastreuse, là ville de St-Quentin, investie de toute part par une armée de cent mille combattants, fut forcée, de succomber après vingt et un jours de tranchée ouverte. La fuite et l’épée vidèrent tellement la ville, qu'il n'y resta pas un seul habitant ; ceux qui survécurent à ce désastre se retirèrent dans l'intérieur de là France et gardèrent leur exil tant que la ville appartint à l'Espagne. Rendue à la France par le traité du Cateau-Cambresis, et évacuée le 16 décembre 1559, la ville se repeupla peu à peu et ses ruines disparurent

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Les vignobles du sud du département font également parties de l'appellation Champagne

Au début du XIIIème siècle, Saint-Quentin entre dans le domaine royal. À cette époque, c'est une ville florissante, en raison de son activité textile (ville drapante). C'est aussi une place commerciale dynamisée par sa position à la frontière du royaume de France, entre les foires de Champagne et les villes de Flandre (commerce du vin, notamment) : il s'y tient une importante foire annuelle. Elle bénéficie aussi de sa situation au cœur d'une riche région agricole (commerce des grains et de la guède).
À partir du XIVème siècle, Saint-Quentin souffre de cette position stratégique : elle subit les guerres franco-anglaises (guerre de Cent Ans). Au XVème siècle, elle est disputée au roi de France par les ducs de Bourgogne : c'est l'une des « villes de la Somme ». Ravagée par la peste à plusieurs reprises, sa population diminue tandis que son économie est mise en difficulté : sa foire perd de l'importance, la production agricole est amoindrie, son industrie textile en déclin se tourne vers la production de toiles de lin. Parallèlement, elle doit faire face à d'importantes dépenses pour entretenir ses fortifications et fournir des contingents armés. En 1477, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, Saint-Quentin retourne à la couronne. Sans bataille, "bonne ville" Saint-Quentin devient désormais l'une des villes les plus fidèles de Louis XI, du royaume de France. Le roi viendra lui rendre visite le 18 juin 1477.


Château Thierry


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La porte de Crépy en valois

Les premières traces de civilisation datent de l'Âge du Fer avec des traces de sépultures. À l'époque romaine, une agglomération secondaire est venue s'y implanter profitant de son emplacement sur le croisement de la Marne et de la route Soissons-Troyes.
Vers le VIIIème siècle, Charles Martel, celui qui allait vaincre les Berbères à la bataille de Poitiers (732), vint s'installer sur la montagne des Chesneaux qui domine la vallée. Il s'y fit construire un palais et une métairie. En 721, il imagina de faire bâtir un château fort dans la dépendance immédiate du sien, sur une importante position qui dominait une chaussée romaine réparée par la reine Brunehilde. Il alla chercher dans l'abbaye de Chelles un jeune prince, fils de Dagobert III, qui portait le nom de Thierry. Couronné, ce fut Thierry IV. Voulant que ce jeune prince reste étranger au gouvernement du royaume, il le confina dans la forteresse. Ce fut l'origine de la ville qui s'étendit sur l'emplacement actuel des Vaucrises. Thierry IV mourut en 737, à l'âge de 23 ans. Ayant succédé à son père Charles Martel, mort en 741 à Quierzy-sur-Oise, Pépin le Bref fut oint en 754 par le pape Étienne II, dans la basilique de Saint-Denis. Le pape, qui avait besoin d'un appui militaire contre ses voisins, accepta de légitimer alors un changement de dynastie : aux Mérovingiens succédèrent alors les Carolingiens. En 877, le comté de Château-Thierry, créé sous Charlemagne, est donné par Louis le Bègue à Herbert de Vermandois. Entre 923 et 927, Herbert II de Vermandois y retient captif le roi Charles le simple. Après la mort de ce dernier à Péronne la ville est prise et reprise successivement par Raoul et Herbert II qui en obtient la possession définitive en 938.
Au milieu du XVIIIème siècle le comte de Troyes attribue le fief de Château-Thierry à un certain Thierry qui s'applique, avec ses descendants qui gardent ce fief jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, à restaurer la forteresse.

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La Thiérache compte cinquante deux églises fortifiées, nées de la nécéssité, pour chaque bourg d'assurer sa sécurité
L'eglise de Plomions date de la fin du XVIème siècle

Au XVIIIème siècle celui-ci passe dans le domaine des comtes de Champagne. Thibault le Grand y fait reculer le cours de la Marne, entoure la ville de murailles et assure sa défense par la construction du fort Saint-Jacques. Il serait aussi le fondateur de l'église paroissiale de saint Martin. La guerre qui l'oppose au roi Louis VII cause la dévastation des campagnes autour de la ville par les troupes royales. En 1210, Blanche de Navarre, veuve de Thibault III de Champagne y fonde l'hôpital de la Barre qui devient très vite une abbaye cistercienne féminine. Thibault VI fixe dans la ville sa résidence habituelle mais surtout lui octroie en 1231 sa première charte de commune. En 1544, la ville est prise et pillée par Charles Quint.
Elle devient chef-lieu de district en 1790. En 1800, elle devient chef-lieu d'arrondissement qui est supprimé en 1926 et restauré en 19423. Château-Thierry a été le site d'une importante bataille en 1814. Le 12 février, les armées russes et prussiennes qui ont été repoussées par Napoléon à Montmirail, effectuent leur retraite vers le nord, tentent d'empêcher les troupes françaises de franchir le pont sur la Marne. Les combats se déroulent dans les rues de la ville, les Russes et les Prussiens sont repoussés vers Soissons. Au matin du 13 février, Napoléon établit son logement à l'auberge de la poste qu'il quitte dans la nuit. Château-Thierry a été l'un des points clés durant les batailles de la Première Guerre mondiale en 1918, entre les troupes américaines et les troupes allemandes. La ville était située sur le front de 1918, matérialisé par les bornes Vauthier.
La ville a aussi été le théâtre de combats lors de la campagne de France (1940) durant la Seconde Guerre mondiale. Le pont principal de Château-Thierry a été défendu par les hommes de l'Aspirant de Rougé. Le nouveau pont construit à la place porte son nom.
Le grand fabuliste Jean de la Fontaine* est natif de Château-Thierry où il vit le jour le 8 septembre 1621.


Le Chemin des Dames

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Le Chemin des Dames


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Le château de la Bove domine le village de Bouconville et la vallée de l'Ailette. Il fut d'abord un château-fort appartenant à la Maison de Montchâlons. Au début du XVIIIème siècle, Gaspard Hyacinthe de Caze le fit reconstruire, en l'agrémentant de magnifiques jardins et d'un vaste parc. Le domaine fut vendu en 1776 à la duchesse de Narbonne-Lara. Confisqué à la Révolution, et vendu au tribunal du district de Laon en 1795, le château fut entièrement démoli. Ne subsistèrent que la ferme et l'ancienne maison des régisseurs, appelée le Petit Château. Monsieur Henri Rillart de Verneuil s'en porta acquéreur en 1893, et le transforma en y ajoutant, en 1900-1901, deux pavillons et deux tourelles rectangulaires. Le château fut à nouveau entièrement détruit pendant la Première Guerre mondiale, et reconstruit de 1928 à 1933.

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Cette ancienne voie romaine appelé le Chemin des Dames fut empruntée entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, filles du roi Louis XV, également appelées Dames de France qui, venant de Paris, se rendaient fréquemment au château de La Bove, près de Bouconville-Vauclair dans l'Aisne. Le château appartenait à Françoise de Châlus (1734-1821), duchesse de Narbonne-Lara, ancienne maitresse de Louis XV et ancienne dame d'honneur d'Adélaïde.
Plusieurs batailles eurent ce lieu comme cadre, César en 57 avant J.C. y battit les Belges. En 1814, Napoléon Ier, à la bataille de Craonne, y battit les Prussiens et les Russes, au prix de 5 400 morts parmi les jeunes recrues que l'on appelait les Marie-Louise. Un monument commémore encore cette bataille sur le plateau de Heurtebize, à proximité de la Caverne du Dragon. Plus près de nous, de furieux combats opposèrent Français et Allemands lors de la Grande Guerre. Le nombre important de tués lors de ces combats sont à l'origine de la mutinerie des soldats français contre les officiers de l'État Major du général Nivelle. Ce lieu fut aussi le théâtre de violents combats lors de la contre offensive allemande de 1944




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