Le département de l'Ariège est formé du ci-devant pays ou comté de Foix, du Couserans qui dépendait de la Gascogne, et de quelques communes de la.ci-devant province du Languedoc. Il tire son nom de l'Ariège, qui le traverse dans sa plus grande longueur, dumidi au nord.- Ses bornes son: à l'est, le département de l'Aude et celui des Pyrénées-Orientales au sud, ce dernier département, le pays d'Andorre et les Monts-Pyrénées qui le séparent de l'Espagne ; à l'ouest, le département de la Haute-Garonne et de l'Aude. Ainsi que les départements situés au pied des Pyrénées ce département se compose de plaines et de montagnes Des trois arrondissements qui le forment, celui de Foix est tout entier dans les montagnes celui de St-Girons y est dans sa propre totalité; mais celui de Pamiers est presque complètement en plaine. Ces montagnes s'élèvent graduellement du nord au sud : d'abord peu remarquables à la limite septentrionale du département, elles acquièrent une hauteur considérable vers le centre, et parviennent à la plus grande élévation sur l'extrême frontière; leur direction est, en général, celle de l'est à l'ouest.
Ce département tire son nom de la rivière L'Ariège qui prend sa source dans les Pyrénées à 2 400 m d'altitude dans le cirque de Font-Nègre, à la frontière entre l'Andorre et le département des Pyrénées-Orientales, et se jette dans la Garonne au sud de Toulouse, à la hauteur de Portet-sur-Garonne, dans le département de la Haute-Garonne, après un parcours de 170 km.
L'Ariège se distinctes par Trois grandes zones géographiques :
La plaine d'Ariège, située au nord du département, constituée de plaines, de collines et de faibles vallons où l’agriculture est très présente. Une partie du Lauragais s’étend sur le nord-est du département. Deux rivières importantes, l’Ariège et la Lèze traversent la plaine du sud au nord. Le paysage de parcelles céréalières domine avec la culture du maïs et du tournesol et avec des prairies.
Privés de communications faciles avec les pays voisins, les habitants du département de l’Ariège ont conservé en partie les mœurs qui leur étaient propres sous la domination des comtes leurs anciens souverains. Ils doivent à de vieux souvenirs d'indépendance et de liberté la fierté qui les distingue, l'élévation de leur caractère ,et une bravoure qui ne se dément jamais ; les habitants des montagnes sont plus fiers, plus agrestes, moins endurants, plus aguerris que ceux de la plaine; ceux-ci ont plus de souplesse plus de finesse, plus de civilisation sont moins exercés au travail et moins vigoureux, mais tous sont d'ailleurs vifs, ingénieux et bons soldats.
Les paysans de la vallée de l'Ariège sont généralement d'une stature moyenne; ils ont pour habillement une veste, un gilet et des guêtres de laine brune; la plupart portent un bonnet de laine violette retombant sur une oreille comme le bonnet catalan. Les femmes, surtout celles du haut de la vallée, à Ax, sont assez jolies; le peuple des bords de l'Ariège offre une physionomie douce et spirituelle, des traits fins, un profil d'une saillie assez prononcée. Les habitants de la montagne, beaucoup plus à plaindre que ceux de la vallée, portent sur leurs traits l'empreinte de la fatigue et de la misère; ils se nourrissent de lait, de farine de blé de sarrasin, et n'ont pour boisson que de l'eau..
Le piémont pyrénéen regroupe le massif du Plantaurel et les collines prépyrénéennes inférieures à 1 000 m. Diverses structures géologiques forment des paysages contrastés comme la vallée de Foix dans son massif granitique ou la région de Lavelanet avec ses marnes et son calcaire.
Le haut pays ariégeois représente les hautes montagnes des Pyrénées dépassant les 1 000 m d'altitude. La pique d'Estats, le pic de Montcalm et le pic du port de Sullo sont les points culminants du département avec 3 143 m, 3 077 m et 3 072 m respectivement. La forêt domine le paysage où cohabitent des essences de résineux avec des feuillus comme les châtaigniers, les robiniers faux-accacias, les frênes et les hêtres.
Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne, commune par commune, toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine et présent dans le département
Superficie : 488 992 hectares
Population: 343 046 hab.(2009)
Densité :31 hab./km²
Nb de communes : 332
Le département de l'Ariège a été formé de l'ancien comté de Foix et de presque tout l'ancien Conserans, qui dépendait de la Gascogne. L'histoire primitive de ces contrées se confond, dans ses commencements, avec celle de la race ibère ou basque, que les plus lointains souvenirs nous représentent installée sur le versant septentrional des Pyrénées et dans les vallées qui s'étendent à leur pied. L'existence nomade de ces tribus de pasteurs dut ses premières modifications aux relations commerciales que lièrent avec elles les Phéniciens d'abord et les Phocéens ensuite. Les paillettes d'or trouvées dans le sable des torrents, la résine recueillie au pied des sapins, attiraient la cupidité des colons grecs, qui laissaient en échange, au milieu de ces populations agrestes les premiers germes de la civilisation orientale.
Cependant l'indépendance et la fierté, vertus inhérentes au caractère des Consorani (de consortiri, partager le même -sort), habitants des montagnes rendirent aux Romains longue et difficile la conquête de ces provinces. Les Volces Tectosages y avaient, antérieurement, trouvé d'intrépides compagnons dans leur expédition en Asie Mineure. Les Consorani sont cités parmi les peuplades que les vainqueurs groupèrent dans une de leurs divisions administratives, et qu'ils désignèrent sous le nom de Novempopulanie.
Plus tard, après les quatre siècles de la domination civilisatrice des Romains, le pays de Foix, compris d'abord dans la première Lyonnaise, puis dans la première Narbonnaise sous Honorius, passe, en 415, au moment de la grande invasion de l'empire, sous la domination des Wisigoths, dont Clovis détruisit, en 507, la prépondérance en Gaule. Après la bataille de Vouglé, le pays de Foix resta donc annexé à la monarchie franque jusqu'à la constitution du duché d'Aquitaine ; il fut associé à toutes les vicissitudes de cette lutte acharnée et sanglante dans laquelle les populations étaient entraînées, surtout par l'espoir de reconstituer un État indépendant dans les anciennes limites de l'empire des Wisigoths. Les exploits et les revers des ducs d'Aquitaine, la légitimité de leurs droits comme descendants des premiers mérovingiens, la bonté de leur cause en face de l'usurpation si peu déguisée des maires du palais, sont de trop vastes sujets pour la petite contrée qui nous occupe; mais n'oublions pas cependant que ces discordes y amenèrent les Sarrasins, appelés par les ducs d'Aquitaine contre leurs redoutables adversaires.
Pendant près d'un demi-siècle, de 719 à 759, les Sarrasins dominèrent dans le pays de Foix. Charles-Martel et son petit-fils Charlemagne, qui les en chassèrent, étaient alors l'étranger et l'ennemi pour les montagnards des Pyrénées, auxquels on peut attribuer en partie la sanglante revanche de Roncevaux.
L'appui que trouva ce prince auprès des habitants de la vallée d'Andorre devait être un fait bien exceptionnel puisqu'il leur valut une indépendance et des privilèges qui datent de cette époque.
La puissante main du grand monarque sut retenir les provinces conquises dans l'obéissance mais, dès que la faiblesse de ses successeurs permet à la féodalité de se constituer, l'esprit provincial se réveille, l'autorité centrale est oubliée ou bravée, et des provinces entières passent aux mains des seigneurs, qui y établissent leur domination presque sans contestation et sans obstacle. C'est ainsi que la puissante maison de Toulouse possède le pays de Foix dès 779.
Sur un pic escarpé qui domine le village se dressent encore, noircies par le temps, les ruines de cette vieille forteresse, espèce de nid d'aigle, qui devait à juste titre passer pour imprenable avant l'invention de la poudre et de l'artillerie. Le vieux manoir, en effet, avait résisté à bien des assauts, lorsque, poursuivie et traquée, harassée de fatigue, épuisée par les privations, criblée de blessures, une troupe d'Albigeois vint y chercher un refuge.
Accueillis par les habitants, abrités derrière ce roc inaccessible, protégés en outre par de hautes et épaisses murailles, les malheureux croyaient pouvoir compter sur l'oubli et sur un peu de repos ; c'était se méprendre sur le fanatisme des ennemis dont ils avaient encouru la colère. Sans attendre les ordres de leurs supérieurs, l'archevêque de Narbonne et l'évêque d'Albi prêchèrent une croisade contre les réfugiés de Montségur, soulevèrent toute une armée de paysans, instruments aveugles de leurs vengeances, et vinrent, au mois de mars 1244, mettre le siège devant Montségur. C'était une entreprise presque insensée ; mais la passion ne raisonne pas, et la guerre la folie c'est l'audace, et l'audace, souvent, c'est la victoire. Une nuit, quelques montagnards fanatisés escaladèrent ces roches qu'ils n'osaient regarder le jour sans frémir Montségur était pris. La chrétienté entière célébra cet événement comme un des plus glorieux triomphes de la foi ; mais les vainqueurs se chargèrent eux-mêmes de changer en une honte ineffaçable la gloire de leur succès. Deux cents victimes de tout rang, de tout âge et de tout sexe, furent réunies et renfermées dans un cercle de feu le pétillement des flammes, les gémissements des mourants se mêlaient aux cris d'allégresse des bourreaux, aux louanges impies adressées à un Dieu de clémence et de bonté.
« Il y avoit bien des années qu'on n'avoit vu dans la province un si nombreux sermons, » raconte avec une ironie cruelle un chroniqueur du temps, digne historien de pareils exploits !
Trente ans après, il échoit à la branche des comtes de Carcassonne, qui le conserve jusqu'en 1050, époque à laquelle est fondé l'apanage de Foix au profit de Bernard-Roger 1er, fils puiné de Roger, comte de Carcassonne. Les possessions de Bernard comprenaient la plus grande partie du département de l’Ariège et une portion de celui de la Haute-Garonne. Il réunit le Bigorre par son mariage avec Gersende, héritière de celle provinceLe second des trois fils de Roôer-Beruard lui succéda sous le nom de Roger II; c'est lui qui obtint l'érection du pays de Foix en comté, et qui le premier fixa sa résidence dans le château autour duquel s'étendait la ville soumise à l'abbaye de Saint-Volusien. Son neveu, Roger III, posséda le comté, de 1070 à 1125; il alla expier en Palestine le crime de simonie dont il avait été reconnu coupable et pour lequel il avait été frappé d'excommunication par Pascal II. À son retour de la croisade, il fonda Pamiers. Le règne de Roger IV, qui posséda l'héritage paternel en indivis avec ses frères, n'est signalé que par les prétentions soulevées au sujet de la seigneurie de Carcassonne par la maison de Foix.
De 1141 à 1188, le comté est gouverné par Roger-Bernard l’habile négociateur, qui, mettant à profit les rivalités des seigneurs du voisinage, se fait céder, par Raymond V de Toulouse, Carcassonne, le Carcassez, le Basez et tous les domaines de Rober-Trencavel se fait investir, par Alphonse II d'Aragon, du gouvernement de Provence, et dispute à l'abbé de Saint-Volusien la possession d'une partie de la ville de Foix.
Après le diplomate vient le batailleur, Raymond Roger, fidèle allié des comtes de Toulouse, intrépide champion de la cause des Albigeois; il fut le grand adversaire du fameux Simon de Montfort.
Son fils, Roger-Bernard II, surnommé le Grand, suivit les traditions paternelles, et s'associa aux derniers efforts de Raymond VII de Toulouse, jusqu'à l'arrivée de Louis VIII et de sa formidable armée. Le roi pardonna plus vite que le pape. Roger-Bernard put laisser ses domaines à son fils Roger IV mais, pour obtenir l'absolution de ses fautes, il dut comparaître devant le tribunal de l'inquisition et prendre l'habit monastique dans le couvent de Bolbone, où il mourut l'année suivante, en 1241.
Le nouveau comte, éclairé par l'expérience de ses aïeux effrayé par les conséquences probables de la bataille de Taillebourg, se retira de la ligue que la noblesse du Midi avait formée contre l'autorité royale, et se soumit à Louis IX. Son humeur belliqueuse s'exerça sans danger et sans résultats contre le roi d'Aragon et contre son beau-frère, le comte d'Urgel. Il en coûta cher à son fils, Roger-Bernard III, de ne pas avoir suivi ce sage exemple. Ses insolences et ses rébellions amenèrent dans son comté Philippe le Hardi, et lui coûtèrent plusieurs années de liberté. Il avait à peine obtenu son pardon qu'il dirigeait de nouvelles tentatives contre Pierre d'Aragon et retrouvait un nouveau vainqueur et une autre prison. Libre encore, il employait les dernières années de sa vie à guerroyer contre Gaston VII, au sujet de la vicomté de Béarn. L'inconstance de ce caractère, l'ardeur de ce tempérament et la confusion dans laquelle se trouvaient les affaires du comté durent influer sur la position des seigneurs qui régnèrent ensuite. Gaston Ier hérite de la querelle avec les Armagnacs, et y consume une partie de son existence ; l'accord ne se rétablit que sous Gaston II, véritable paladin, qui met son épée au service des Navarrais contre les Castillans, assiste ensuite Alphonse XI assiégé par les Maures dans AIgésiras et meurt à Séville en 1343, au milieu de ses glorieux exploits, et après avoir en outre largement payé sa dette dans la lutte de la France contre l'Angleterre. Il laissait une veuve, Éléonore de Comminges, femme d'un mérite éminent, et un fils âgé de douze ans, ce Gaston III qui devint depuis si célèbre sous le nom de Gaston- Phébus.
Ce jeune seigneur fit ses premières armes contre les Anglais pendant l'invasion de 1345, et le roi sembla dès lors attacher un grand prix à son amitié ; car après avoir congédié ses gens d'armes il nomma, lui et Bertrand de L'Isle-Jourdain, ses lieutenants spéciaux et généraux en Gascogne, Agenais, Bordelais et autres parties de la langue d'oc. Gaston se mit alors à visiter les châteaux et villes commis à sa garde, et l'on put admirer déjà la courtoisie et la magnificence du très haut, très noble et très puissant seigneur, qui passa bientôt pour le plus fastueux chevalier de son siècle. Il épousa, en 1349, Agnès, fille de Jeanne de France et de Philippe III, roi de Navarre. Bientôt il quitte sa brillante cour d'Orthez et se lance dans cette série d'aventures qui, sous la plume de Froissart, ont fait de son histoire le roman le plus varié et le plus merveilleux alliance avec Charles le Mauvais, qui lui vaut une courte captivité au Châtelet; croisade contre les Prussiens avec les chevaliers de l'ordre Teutonique, en compagnie du Captal de Buch délivrance des princesses de la famille royale, assiégées dans Meaux par les Jacques; victoire de Laurac contre les Armagnacs; lutte et rivalité avec le duc d'Anjou, glorieusement terminée dans les plaines de Revel; réconciliation avec ses anciens ennemis; vieillesse honorée, bien remplie ; visite du roi Charles VII, qu'il reçoit, avec toute sa cour, dans son château de Mazères; loisirs dignement occupés par la littérature et la chasse, telle est l'esquisse rapide de cette existence, véritable type de la chevalerie à cette époque
En 1395, Matthieu, fils de Gaston-Phébus, mourut sans enfants ; sa sœur et unique héritière, Isabelle de Foix, était mariée à Archambaud de Grailli, captal de Buch; ce seigneur, en recueillant l'héritage de sa femme, changea son nom pour prendre le titre de comte de Foix. Cette maison ne régna que soixante-quatorze ans et avec trois comtes seulement le dernier d'entre eux Gaston IV, ayant épousé Éléonore, fille de Jean II, roi de Navarre, laquelle succéda à son père, réunit son comté au royaume de sa femme. De la famille royale de Navarre, le comté passa dans la maison d'Albret, en,1484, par le mariage de la reine Catherine avec Jean d'Albret ; et enfin dans la maison de Bourbon, par l'union de Jeanne d'Albret avec Antoine de Bourbon, père de Henri IV. C'est sous ce dernier prince que le comté fut réuni à la monarchie française encore l'ordonnance qui établit officiellement cette réunion n'a-t-elle été rendue que par Louis XIII, en 1620. .
L'ardeur avec laquelle la maison d'Albret se jeta dans le parti de la Réforme peut donner une idée de la part que dut prendre le comté de Foix dans les discordes civiles du XVIème siècle.
Sauf quelques tribulations à l'époque des derniers démêlés de la France avec l'Espagne, le pays fut tranquille jusqu'aux orages de la Révolution ; mais, du moins, cette dernière secousse a eu des résultats qui peuvent faire oublier quelques années d'épreuves. Le pays a repris enfin possession de lui-même; toutes les richesses enfouies dans ce sol peu connu et plus mal exploité encore voient enfin le jour l'agriculture fait chaque jour de nouveaux progrès dans les vallées et étend ses fécondes conquêtes sur les pentes des montagnes, les mines, si abondantes et si longtemps négligées, alimentent d'importantes usines; la haute industrie se développe dans les villes que le commerce commençait, déjà à vivifier, et l'amélioration des routes, l'établissement de voies ferrées assurent et facilitent les communications entre des points qui restaient presque étrangers les uns aux autres. N'oublions pas, toutefois, que nous parlons d'une contrée confinée à l'extrémité de la France, adossée à cette muraille inaccessible des Pyrénées, plus étroitement fermée encore par le système douanier qui régit l'Europe, et on comprendra que les progrès signalés par nous ne sont pas le dernier degré des prospérités réservées à cet intéressant pays.
Ce que nous désirons, c'est que la civilisation plus raffinée à laquelle il sera appelé n'enlève pas à l'habitant de l'Ariège ses bonnes qualités cette fierté, cette indépendance, cette loyauté, héritage des aïeux, trésors du passé, dont aucune amélioration matérielle ne saurait à nos yeux compenser la perte.
Le château, dont les premières bases datent du Xème siècle, est une solide place forte qui résiste aux assauts répétés de Simon IV de Montfort entre 1211 et 1217, lors de la croisade des Albigeois ce qui ne l'empêche pas de mettre à feu et à sang le reste du comté. En 1272, le comte de Foix refuse de reconnaitre la souveraineté du roi de France, Philippe le Hardi prend en personne la direction d'une expédition contre la ville, le comte capitule. En 1290, réunion du Béarn et du comté de Foix, la ville est pratiquement abandonnée par les comtes. Gaston Phoebus est le dernier a avoir vécu au château qui, au XVIème siècle perd son caractère militaire. Le château est ensuite transformé en prison jusqu'en 1864. La maison de Foix se disait issue des comtes de Barcelone.
Le château, formé de trois grandes tours gothiques, servant de prison, construites en pierre de grès, dans la direction du nord au midi, à peu de distance l'une de l'autre, et s'élevant à une hauteur assez, considérable sur l'énorme rocher isolé qui, borne la ville à l'ouest. Deux de ses tours sont carrées, et la troisième est ronde. Celle qui se trouve le plus au nord a été fondée sur, des substructions, et annonce par son antique physionomie qu'elle fut bâtie à une époque reculée, que quelques géographes l’a font remonter au règne de Dagobert, vers 630, sans que l'on sache trop sur quelle autorité l'on s'appuie pour lui assigner cette date. La seconde tour, quoiqu'elle ne paraisse pas aussi antique, existe encore depuis fort longtemps. La tour ronde, bien moins ancienne que les deux autres, a été construite dans le XIIème c'est là plus remarquable des trois.
L'origine de, cette ville remonte à dès temps éloignés, mais l'époque en est inconnue. Elie de Pamiers et Pierre Olhagaray font remonter sa fondation à une haute antiquité, Buching et et Expilly lui donnent pour fondateurs une colonie de Phocéens de Marseille; mais, d'après le savant Dumége, il paraît que celle ville est loin d'avoir une origine aussi ancienne. Quoi qu'il eu soit, il fallait que cette ville existât au moins dans le V siècle, puisqu'il paraît certain qu'il y avait alors une basilique dédiée à saint Nazaire, dans laquelle furent transférées les reliques de saint Volusien. Foix et son château sont célèbres par les sièges qu'ils ont soutenus : ils résistèrent, en 1210, aux efforts de Simon de Montfort et de l'armée croisée contre les Albigeois ; les habitants, armés seulement de pierres, repoussèrent les croisés et les mirent en fuite après leur avoir tué beaucoup de monde.
En 1272, le comte de Foix, enhardi par la situation avantageuse du château, où il s'était renfermé, osa défier le roi de France, Philippe le Hardi, coutre lequel il s'était révolté. Philippe, plein d'indignation el respirant la vengeance, vint l'assiéger avec une puissante armée, el fit serment d'emporter la place, à quelque prix que ce fût. La résistance fut si longue et si opiniâtre que le roi entreprit de faire abattre l'énorme rocher qui porte le fort. A une époque où la poudre n'était pas encore inventée, c'était une entreprise difficile. Néanmoins on se mit à l'œuvre ; de vastes quartiers de pierre étaient déjà renversés, et le rocher commençait à surplomber d'un coté, lorsque le comte, effrayé, se soumit el demanda grâce. Dans le XVI siècle, la ville et le château, pris et repris par les catholiques et par les religionnaires, eurent beaucoup à souffrir des violences des deux partis. Les temps qui suivirent, plus paisibles, permirent à Foix de réparer ses désastres ; toutefois cette cité en a peu profiter pour s’embellir.
Pamiers trouve son origine dans une abbaye abritant les reliques de Sant Antonin, petit-fils de Théodoric Ier, roi wisigoth de Toulouse en 506.
À son retour de la croisade au début du XIIème siècle, le comte de Foix Roger II fit construire un château auquel il donna le nom d'une ville de Phrygie, Apamée, qui est devenu Pamiers. La ville devint un évêché en 1291. Son premier évêque, Bernard de Saisset, entra en conflit avec le roi Philippe le Bel. Au XVIIème siècle un autre évêque, Caulet, entra en conflit avec un autre roi, Louis XIV, à propos de la régale, droit qu'avaient les rois de France de toucher les revenus des évêchés vacants.
Pamiers est la patrie du grand musicien Gabriel Fauré.
Le château féodal de Miglos, qui dresse ses imposantes ruines en un point stratégique de la vallée du Vicdessos, entre Niaux et Capoulet, défendait au Moyen Âge une grande partie de la contrée.
Outre le Château de Foix, qui domine de toute sa majesté la ville de Foix, comporte également d’autres demeures féodales construites entre le IXème et le XIIIème siècle, citons Montségur, haut lieu du catharisme, Le château de Quié, Le château de Miglos, le château du Calames, Le château de Roquemaure, Le château de Montorgueil, et bien d’autres encore qui furent tous plus ou moins liés à l'épopée cathare.
Cette contré décèle encore d’autres trésors naturels, rivière souterraines, grottes, et également des lieux de villégiatures estivales et hivernales qui en font un département très visité. L'Ariège est également la porte qui conduit à la Vallée d'Andorre.
L'épisode le plus remarquable de son histoire se rattache aux guerres de religion. La population tout entière était calviniste : en 1625, le maréchal de Thémines voulut s'emparer de la place il vint en faire le siège à la tête d'une nombreuse armée catholique. Les habitants eux-mêmes, ne se croyant pas assez forts pour résister à un si redoutable ennemi, offrirent de se rendre, pourvu qu'on épargnât à leur ville les horreurs du pillage. Le refus qu'ils essuyèrent leur inspira le courage du désespoir ils résolurent de se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Leur résistance fut, en effet, héroïque ; dans l'espace d'un mois ils repoussèrent trois assauts et forcèrent Thémines à se retirer. Plus tard cependant la ville fut obligée d'ouvrir ses portes aux catholiques mais les conditions de la capitulation furent moins rigoureuses, et les fortifications seules furent sacrifiées.
Le Mas-d'Azil est situé sur les bords de l'Arize, dans un vallon très fertile entouré de hautes montagnes. Sur le sommet de deux d'entre elles, au nord et à l'est, on trouve deux dolmens bien conservés. Le seul monument que possède la ville est son église paroissiale, dépendante autrefois d'une abbaye de Saint-Benoit, dont la seule trace est une mosaïque découverte sur l'emplacement de l'ancien monastère. La caverne de l'Arize, que traverse maintenant la route de Saint-Girons à Pamiers, à cause de sa proximité, est une des curiosités que la ville peut revendiquer comme siennes. C'est une ouverture creusée par l'eau et le temps à travers un âpre et énorme rocher : l'Arize se précipite dans cet antre avec un effroyable fracas en suivant son cours, on arrive dans la caverne, dont un pilier de roc soutient au milieu les voûtes immenses on pénètre de là dans une seconde grotte plus obscure et plus profonde qui servit d'asile dans les anciennes guerres; elle était alors fermée par un mur, et la pierre mobile qui servait de porte a conservé l'empreinte des armes de la maison de Foix. Non loin de là, à Camarade, existait une source salée.
La ville apparaît assez tardivement, mais son histoire ne peut pas être séparée de celle de la cité voisine de Saint-Lizier, fondée par les Romains. Du fait de la présence d'un site défensif, c'est à Saint-Lizier que les Romains établirent, sous le nom de Lugdunum Consoranorum, le siège de la civitas des Consoranni.
Cette cité devint, par la suite et jusqu'en 1789, le siège d'un évêché. Inversement, le site de Saint-Girons ne connut, pendant longtemps, que des entrepôts, en bordure du Salat, et quelques villae. Le lucus (bois sacré) de Saint-Lizier se trouvait sur l'actuel territoire de Saint-Girons et le quartier du Luc lui doit sont nom. En 1905, lors de travaux de terrassement aux environs de l'ancienne gare un cippe funéraire gallo-romain fut découvert. Il porte une inscription le dédiant à une jeune femme nommée Pompeia, de la famille des Primillice. Elle aurait été la fille du gouverneur de Saint-Lizier
C'est vers 1100 que Saint-Girons apparaît en tant que ville, à la suite d'une période, l'An Mil, qui voit de profondes transformations dans l'Occident. La chrétienté n'est plus assiégée et va se développer tant d'un point de vue économique que démographique. Les populations qui s'étaient, au cours des siècles précédents, repliées dans les zones de montagnes, plus difficilement accessibles, descendent vers les plaines et vont peupler les villes ou en fonder de nouvelles.
Le mouvement se poursuit, à tel point que, au XIIIème siècle, la ville de Saint-Girons se donne, sur la rive opposée du Salat, la rive gauche, un nouveau quartier, une Villefranche.
Dépendante du comté de Foix, la ville fut gagnée par le catharisme à la fin du XIIème siècle. Un concile en 1206 y rassembla 600 cathares. La ville fut prise en 1209 par Simon de Montfort qu'il donna à un de ses lieutenants Guy de Lévis, d'où la famille de Lévis-Mirepoix. La ville, initialement établie près du lit de l'Hers, sur sa rive droite, est inondée par une violente crue (accompagnée de la rupture du verrou du lac de Puivert) en 1289, et non 1279, comme l'erreur ancienne d'un copiste l'a longtemps fait croire. Totalement détruite, elle est rebâtie immédiatement sur l'autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le seigneur de Mirepoix. Mirepoix n'est donc pas à proprement parler une « bastide » (ville nouvelle de repeuplement), mais une ville ancienne reconstruite sur les plans urbanistiques en vigueur à cette époque, et qui sont typiques des bastides. Mirepoix fut un évêché jusqu'en 1801
Varilhes serait d'origine fort ancienne, s'il est vrai qu'on doit l'identifie avec la Villa Saxosa des anciens itinéraires. Ce qui est plus certain, c'est qu'autrefois elle était beaucoup plus importante qu'aujourd'hui elle avait un château et elle était fortifiée. Les habitants incendièrent eux-mêmes le château en 1211, pour le soustraire à la domination de Simon de Montfort ; mais celui-ci, arrivé à temps, éteignit l'incendie et s'empara de la ville et du château. Le comte de Foix reprit le château, et comme Gui de Montfort, frère de Simon, venait l'y assiéger, il fut atteint d'une flèche et tué sur le coup. Plus tard, Varilhes fut disputé entre les catholiques et les protestants, et Richelieu, après avoir fait ruiner le château et abattre les fortifications, fit pendre 40 religionnaires aux noyers de la place.
«Il y a bien longtemps ... dans les terres ariégeoises ... deux villages étaient séparés par une rivière infranchissable, rendant très difficiles les échanges entre ces communautés et les villes importantes de la région. Proches des cités de Foix et de Tarascon-sur-Ariège, Ginabat et Montoulieu se trouvaient ainsi écartés des voies commerciales. Il fallait alors se risquer à traverser cette rivière ou la contourner en traversant les forêts hostiles. Voulant résoudre ce problème, un habitant passa un pacte avec le diable. Ce dernier construirait un pont mais il prendrait alors l'âme du premier qui le traverserait. En une nuit, le pont fut construit ... Au lever du jour, personne ne voulait emprunter ce pont surprenant. Mais un habitant de Ginabat eu l'idée de le faire traverser par un chat. Il servi alors le marché conclu avec le diable mais celui-ci s'emporta et entre dans une violente colère ! Il hurla et gesticula au point qu'il perdit l'équilibre et tomba dans un tourbillon. Le curé de Ginabat, alerté de ce qui se tramait près de sa paroisse, pris alors de l'eau bénite. Le Diable est ainsi piégé dans ce tourbillon ... mais est-ce bien pour l'éternité ?»
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