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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Le Blason

Blason

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On peut regarder ce département comme un des plus élevés de la France ; il est même au sud-est le plus haut point entre l'Océan et la Méditerranée dans la direction de Montpellier à Bordeaux. Les montagnes du Cantal, des Cévennes et de la Caune, l'entourent de trois côtés; il n'est ouvert qu'à l'ouest.
Toute la partie septentrionale du département est formée par les prolongements des montagnes du Cantal et des Cévennes. On trouve une longue chaîne qui porte le nom de montagnes d’Aubrac et qui s'étend depuis la rive gauche de la Truyère jusqu'au point où le Lot entre dans le département, sur une longueur d'environ 48 kilomètres. Ces montagnes sont presque toutes volcanisées et, séparées par des précipices affreux. C’est surtout depuis la Guiolle jusqu'à Naves qu'elles présentent les traces les plus étonnantes d'antiques incendies; les naturaliste admirent ces basaltes prismatiques, figurant des colonnes groupées en jeux d'orgues et des pilastres veinés de différents couleurs; ces buttes isolées lancées par d'épouvantables fournaises; ces remparts perpendiculaires des coulées de laves, subitement arrêtées dans leur fusion par la masse des eaux qui couvraient les plaines inférieures. Le pays d'Aubrac a une physionomie sauvage, c'est la Sibérie du département pendant le temps des neiges, les chemins n'y sont marqués que par de longues pierres dressées de distance en distance dans les plus pauvres chaumières, hommes et animaux habitent pêle-mêle, comme chez certains peuples d'Afrique ; les enfants ont pour compagnons les béliers et les veaux. Dans ce pays, la verdure ne commence à poindre que dans la première quinzaine d’avril: mais bientôt les montagnes offrent la végétation la plus brillante, et se couvrent de nombreux troupeaux amené de toutes les parties du département où l’on éprouve la pénurie des, fourrages. Dans les premiers jours d’octobre, les troupeaux regagnent leurs étables.
Les montagnes abandonnée est dépouillée de verdure, se couvrent de neiges et de brouillards. Pendant l'hiver, toute la contrée est ensevelie sous des monceaux de neige.

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Département de l'Aveyron

Note

L 'Aveyronnais


L 'Aveyronnais

L 'Aveyronnais, dit M. Monteil a le corps musclé et nerveux la taille un peu massive et la physionomie sévère. Les étrangers le trouvent comme son pays, d'un abord difficile. Il est sérieux mais rarement mélancolique Ennemi de la flatterie, il dit toujours la vérité qu'on lui demande, et souvent celle qu'on ne lui demande pas; dans son département, il se fait peut-être moins de compliments en dix ans, que dans les autres en dix jours. Les habitants de la partie septentrionale de la rive droite du Lot sont francs, bons et même pacifiques quand le vin est cher; mais, lorsque la récolte est abondante les querelles sont assez fréqentes.
Les Aveyronnaises ont de la taille et de la fraîcheur leurs traits annoncent plutôt la force que la délicatesse leur éducation n'admet ni les minauderies ni l'étude de ces grâces légères, ailleurs si essentielles; l'utile, on ne leur demande, on ne leur apprend que cela. A quelques exceptions près, lire, écrire, compter, coudre et bien gouverner un ménage, voilà tout ce qu'il faut qu'elles sachent et si, dans les maisons aisées, on leur permet quelques arts agréables, ce n'est guère qu'à la veille de les établir quand on voit entrer le maître de danse et de musique, on peut eu conclure que l'époux n'est pas loin.—A Villefranche, les habitants sont plus civilisés, plus sociables ont les mœurs plus douces que ceux de Rodez les femmes se distinguent par une tournure élégante et par beaucoup de grâce dans les manières et dans le maintien; les jeunes filles, presque toutes jolies, ont dans la voix un charme inexprimable. Dans les belles soirées d'été, elles se rassemblent devant leurs maisons pour chanter ensemble, et la pureté de leur voix, l'expression de leur chant, produisent un effet véritablement profond.
Dans la plupart des cantons du département et principalement dans la partie située entre le Lot et l'Aveyron ; les femmes sont traitées avec une sorte de barbarie ; on les contraint de travailler à la terre et à remplir la tâche pénible des agriculteurs; aussi leur physique s'en ressentit, et les femmes y sont-elles en général désagréables.

Entre le Lot et l'Aveyron en se dirigeant sur Aubin on rencontre une autre chaîne, qui se termine au Lot, et d'où sortent plusieurs branches, dont les intervalles forment de petits vallons arroses par des torrents ou par des ruisseaux; les montagnes de cette chaînes ont toutes de forme mamelonnée et leurs pics, très rapprochés sont plantés de beaux arbres c'est dans cette contrée que sont situées les riches mines de houilles du département qui s'enflamment quelque fois spontanément, brûlent pendant un grand nombre d'année est, présentent parfois les spectacle effrayant d’un volcan. Au sud de Laissac on trouve la montagne de Montmerle célèbre par un camp retranché qui en occupe tout le sommet.
Entre la source de l'Aveyron et du Tarn, se trouve la chaîne du Levezou, d’un coté ces montagnes sont presque coupées à pic et inhabitées, taudis qu'à l'opposite elles s'abaissent par une pente douce sur laquelle sont bâtis quelques villages ; presque partout elles présentent 1’image de la solitude et de la stérilité on parcourt de longs espaces avant de pouvoir découvrir quelques hameaux ordinairement entourés de petites cultures de seigle ou d'avoine. On erre à travers d'immenses pacages où dominent la fougère, l'ajonc épineux et les genêts ; on ne trouve des arbres que dans les vallons
Au dessus de Millau, le Tarn sépare les beaux vignobles de Compeyre d'une contrée dont l'aspect est on ne peu plus agreste. La chaîne des rochers calcaire qui suit la rive droite de la Dourbie jusqu'à l'embouchure de cette rivière dans le Tarn présente un grand nombre de belles grottes
Les montagnes au sud qui entourent Saint Jean de Bruel, sont un prolongement des Cévennes, elle renferme d’immenses carrières de schiste, de plâtre et d'argile. A l'ouest se présente un vaste plateau calcaire de plus de 120 kilomètres carrés, appelé le Larzac, hautes plaines stériles où sous un ciel étincelant on fait des lieues entiers sans rencontrer une maison, un arbre, un filet d'eau; elles nourrissent cependant une grande quantité de bêtes à laine, dont le produit suffit à l'existence des habitants.
Dans les montagnes isolées qui se rattachent au Larzac se trouvent des grottes naturelles, dont les plus connues sont celles de Roquefort.


Histoire de l'Aveyron


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Carte de l'Aveyron
Note

Carte d'identité


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Florac


Préfecture : Rodez
Sous Préfectures :
Millau
Villefranche de Rouergue

Conseil général
Archives départementales
Adresse des offices de l'Aveyron
Communes du départements
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Démographie :
Gentilé : Aveyronnais
Population : 279 649 hab. (2021)
Densité : 32 hab./km2
Superficie 8 735 km2
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 3
Cantons : 23
Intercommunalités : 19
Communes : 285

Avant la conquête romaine, le Rouergue, aujourd'hui le département de l'Aveyron, était habité par les Rutheni, ainsi appelés de leur idole Ruth, sorte de Vénus celtique dont le culte subsistait encore au Vème siècle de notre ère.
Nation puissante, les Ruthènes avaient trois cités principales Segodun, en langue celtique Montagne à seigle, aujourd’hui Rodez ; Condatemag, ville du confluent, le quartier d'Embarri, près de Millau), et Carentomag la ville des parents qui porte maintenant le nom Caranton. Sur tous ces points on a découvert des ossements, des monnaies, des médailles, des poteries et d'autres objets d'art et d'industrie qui semblent confirmer la position de ces trois cités gauloises.

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Severac le Château

Voisins et alliés des Arvernes, les Ruthènes les suivirent dans leurs expéditions au-delà des Alpes et combattirent dans leurs rangs pour l'indépendance nationale. Betultich ou Bituit, chef des Arvernes, comptait dans son armée vingt-deux mille archers ruthènes, lorsque, joint aux Allobroges, il marcha contre le consul Quintus Fabius Maximus et lui livra bataille au confluent du Rhône et de l'Isère, l'an 121 avant notre ère. On sait que l'armée confédérée fut vaincue et qu'une partie du pays des Ruthènes se trouva comprise, sous le nom de Rathènes provinciaux, dans la Provincia romana, qui s'étendit jusqu'au Tarn. On appela Ruthènes indépendants ceux qui habitaient sur la rive gauche de cette rivière ; mais ces derniers ne tardèrent pas à subir le sort de leurs frères. Ayant pris part à l'héroïque révolte de Vercingétorix contre César, ils furent vaincus et soumis. Dès lors comme le reste de la Gaule, tout le pays dés Ruthènes rentra sous la domination romaine.
Dans la division des Gaules par Auguste, il fut compris dans l'Aquitaine, et dans l'Aquitaine première sous Valentinien. Rome y établit des colonies, y bâtit des temples, des cirques, des aqueducs ; des voies publiques sillonnèrent le pays dans tous les sens.

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Saint Geniez d'Olt

Au Vème siècle, on y parlait la langue latine. Ce fut, dit-on, saint Martial qui, le premier, vint prêcher l'Évangile aux Ruthènes, en l'an 250. Au IVème siècle, les chrétiens étaient déjà nombreux dans le Rouergue. Cependant, au Vème siècle, Ruth, la divinité celtique, y était encore adorée. Saint Amans entreprit de convertir ce peuple. « Un jour que celui-ci sacrifiait à Ruth, dit un historien, Amans apparut et il lui reprocha son impiété et ses excès mais, voyant qu'au lieu de se rendre aux efforts de son zèle il entrait en fureur contre lui, il invoqua le Seigneur, et tout à coup d'épaisses nuées s'amoncèlent, le tonnerre gronde, éclate, et l'odieux simulacre tombe en pièces. » A cette vue, les Ruthènes se jettent aux pieds du saint et demandent le baptême. Cependant, en rendant aux Gaulois leurs droits politiques, l'empereur Honorius leur avait imposé des contributions exorbitantes. Amans racheta les Ruthènes de ce tribut. Cette, sollicitude acheva de lui gagner les cœurs. Pendant les guerres de l'empire, le Rouergue changea souvent de maitre il appartint successivement aux Wisigoths en 472 ; aux Francs en 507 encore Wisigoths aux en 512 aux rois d'Austrasie en 533 ; en 588 aux ducs d'Aquitaine, qui en furent dépouillés par Pupin le Bref en 768. Charlemagne l'incorpora en 778 au royaume d'Aquitaine et y établit des comtes qui, d'abord viagers, s'érigèrent ; dans la suite en seigneurs héréditaires de leur comté.
Vers le milieu du IXème siècle, Charles le Chauve confirma les comtes de Rouergue dans leurs possessions et y ajouta le comté de Toulouse qu'il détacha du duché d'Aquitaine. A la mort de Hugues, onzième comte de Rouergue en 1053, Berthe, sa fille, se vit disputer son héritage par Guillaume, comte de Toulouse, et son frère Raymond de Saint-Gilles. On prit les armes ; mais Berthe étant morte en 1065, les deux frères se tournèrent l'un contre l'autre. Après quinze ans de luttes, ils convinrent que Guillaume aurait le comté de Toulouse et Raymond celui de Rouergue, dont il avait pris le titre à la mort de Berthe. Raymond succéda à son frère dans son comté, et le Rouergue devint l'apanage des fils puinés des comtes de Toulouse. Raymond mourut en Palestine, laissant un fils en bas âge, Alphonse Jourdain.

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Saint Geniez d'Olt

Alors des prétentions éclatèrent. Bérenger d'Aragon, comte de Barcelone, vicomte de Millau, et Guillaume, comte de Poitiers, profitant de la minorité d'Alphonse, entrèrent à main armée dans ses États. Trop faible pour résister, Alphonse se retira en Provence et ne reconquit ses deux comtés qu'en 1120. Jeanne, unique héritière de cette maison et femme d'Alphonse, comte de Poitiers, étant morte sans postérité, le Rouergue revint à la couronne en 1271.
Cependant, Raymond de Saint-Gilles, en partant pour la croisade, avait engagé à Richard, fils puîné du vicomte de Millau, la partie de la ville de Rodez appelée le Bourg et quelques châteaux. De là l'origine du comté de Rodez. Hugues 1er et Henri 1er, successeurs de Richard, protégèrent la poésie provençale. Henri Il n'ayant pas laissé d'enfants mâles, en lui s'éteignit la première race des comtes de Rodez.
Ce comté passa à Bernard. VI, comte d'Armagnac, par son mariage avec Cécile, l'une des filles de Henri II. Cécile, à la mort de son père, avait pris le titre de comtesse de Rodez ; il lui fut disputé par ses sœurs. Après avoir fait le bonheur de ses vassaux par ses sages lois, Cécile mourut en 1313, laissant pour héritier Jean, son fils, qui unit les comtés d'Armagnac et de Rodez. Jean 1er, dit le Bon, avait épousé en premières noces Reine de Goth, petite-nièce du pape Clément V. Après la mort de celle-ci, il se remaria avec Béatrix de Clermont, comtesse de Charolais, princesse du sang de France. Ce mariage fut l'une des principales causes de la puissance des comtes d'Armagnac, puisqu'elle les éleva au rang de seigneurs du sang de France. Jean se distingua dans les guerres de son temps, sous les règnes de Philippe de Valois et du roi Jean. Jean II, le Gras, surnommé aussi le Bossu, fils de Jean 1er et de Béatrix de Clermont, employa la plus grande partie de son règne à délivrer le Rouergue des compagnies anglaises qui le désolaient. Il mourut en 1384, à Avignon, d'où son corps fut transporté dans l'église cathédrale d'Auch. Il laissa de son épouse, Jeanne de Périgord, deux fils, Jean et Bernard, qui lui succédèrent, et une fille, Béatrix, qui fut mariée en secondes noces à Barnabé Visconti, seigneur de Milan. Jean III, lieutenant général des armées du roi en Languedoc, parvint à chasser, en 1387, les routiers du Rouergue. Ayant voulu donner du secours aux Florentins contre Galéas Visconti, duc de Milan, il fut blessé dans cette campagne, et il mourut peu de temps après de ses blessures.

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Le Lot à Saint Geniez d'Olt

Bernard le fameux connétable, fut massacré à Paris en 1418. C'était un grand capitaine et un homme de génie ; mais son excessive fierté, son inflexibilité, son despotisme, défauts héréditaires dans sa famille, le perdirent. On a conservé de lui un mot qui le peint tout entier. Ses officiers étant venus lui dire que le peuple de Rodez était au moment de se mutiner « Se ley dabale! » ( Si j'y descends ) fut sa réponse. -Ce laconisme menaçant a quelque chose de sublime, a dit M. le baron de Gaujal; c'est le Quos ego de Virgile. Bernard avait tout ce qu'il fallait pour être le bienfaiteur de sa patrie ; mais il mit dans sa conduite trop de raideur, dans ses mesures trop de négligence ; il ne fit qu'aggraver des maux qu'il aurait pu guérir.
Jean IV fut l'héritier et le successeur de Bernard, son père, non seulement dans les comtés de Rodez et d'Armagnac, mais encore dans tous ses autres domaines qui étaient immenses. Il habitait le Languedoc où il était lieutenant pour son père dans le temps que celui-ci était occupé à faire la guerre au duc de Bourgogne ; mais dès qu'il eut appris sa fin tragique il se retira en Rouergue où il tâcha de se concilier, par ses bienfaits, la bienveillance de ses vassaux. Bien qu'il y vécût retiré, ses ennemis l'accusèrent de plusieurs griefs auprès du roi Charles VII, qui lui déclara la guerre en 1444 et confia le commandement de son armée au dauphin, plus tard Louis XI. Ce prince entra en campagne, assiégea Entraygues, puis Rodez et Sévérac-le-Château et soumit enfin toutes les places du comté.
Ayant fait sa paix avec le roi, Jean mourut en 1450, au château de l'Ile-en, Jourdain. Jean V, son fils et successeur, s'attira, par sa vie scandaleuse, l'indignation du roi Charles VII, à qui, d'ailleurs, il faisait ombrage à cause de sa puissance et de ses richesses. Il se rendit coupable de trahison envers le roi Louis XI, qui lui déclara la guerre. Poursuivi dans toutes ses retraites, Jean s'enferma dans Lectoure et y soutint un long siège ; mais la ville capitula, et le comte fut massacré dans son château avec tous ses enfants. C'est au château de Busset et non dans celui de Castelnau-de-Bretenoux, comme plusieurs font écrit, que sa veuve reçut de trois empoisonneurs, le seigneur de Castelnau, Olivier le Roux et Guiraudon, le breuvage destiné à frapper dans ses flancs l'enfant dont elle devait être mère. Charles, dernier comte du nom d'Armagnac succéda en 1484 à Jean V, son frère, mais seulement pour le domaine utile. Il mourut en 1497, laissant pour seul héritier Charles d'Alençon son petit-neveu qui épousa Marguerite de Valois, sœur de François 1er, substituée aux droits du roi sur les biens de la maison d'Armagnac. Il mourut en 1525, sans postérité.

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Château de la falque

Henri III d'Albret, roi de Navarre, qui avait des prétentions à la succession de la maison d'Armagnac comme descendant d'Anne d'Armagnac, fille du connétable Bernard et Marguerite de Valois, veuve du duc d'Alençon, confondirent leurs droits en se mariant en 1526. Ils furent couronnés l'un et l'autre dans la cathédrale de Rodez, le 16 juillet 1535, par l'évêque Georges d'Armagnac. Jeanne d'Albret, leur fille unique et femme d’Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, fut reine de Navarre et comtesse de Rodez en 1555. Henri de Bourbon, son fils, lui succéda en 1572. Devenu roi de France sous le nom de Henri IV, il réunit à la couronne le comté de Rodez et tous les biens des d'Armagnac.
Ainsi finit la seconde race des comtes de Rodez. Riches et puissants, ils jouissaient des droits régaliens, avec pouvoir de faire battre monnaie, de lever l'impôt, de créer des sergents, etc. À leur avènement au comté, ils étaient couronnés par l'évêque de Rodez, assisté du dom d'Aubrac et des abbés de Bonneval, de Bonnecombe, de Loc-Dieu et de Beaulieu. Outre les quatre châtellenies, qu'ils regardaient comme les clefs de la province, ils possédaient dans le Rouergue près de vingt-quatre châteaux et un grand nombre de fiefs parmi lesquels deux vicomtés, Peyrebrune et Cadars, et douze baronnies Landorre, Estaing, Castelpers, Panat, Verdun, Miramont, Aurelle, Sévérac-le-Château, Calmont-de-Plancatge, Calmont-d'Olt et Brusque. Un sénéchal, un juge de la comté, un juge des montagnes, quatre châtelains et un juge d'appeaux y rendaient la justice en leur nom. On sait la part que les comtes de Rouergue prirent aux croisades. À l'exemple de leurs suzerains, les comtes de Rodez, Hugues 1er, Henri 1er, Hugues IV se firent les chevaliers de la croix.

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Sainte Eulalie d'Olt

Presque toute la noblesse du Rouergue se rangea sous leur bannière. Déjà, à la fin du XIème siècle, plusieurs seigneurs de ce pays avaient aboli la servitude dans leurs terres. D'après les chartes ou coutumes et privilèges octroyés par les comtes de Rouergue et de Rodez ou par d'autres seigneurs « on voit, dit AI. Bousquet dans l'ouvrage «Abrégé de l’Histoire de l’Aveyron », que dès les XII et XIIIème siècles les grands principes sur lesquels reposent les droits des citoyens n'étaient alors ni inconnus ni méprisés dans le Rouergue. Ce n'est pas, il est vrai, un système complet de législation mais on trouve dans ces essais la faculté de changer à son gré de domicile, reconnue; l'égalité des hommes devant la loi, proclamée; la liberté individuelle, garantie, à moins d'un délit emportant punition corporelle; l'abolition des impôts arbitraires; la fixation des contributions légitimes et l'impossibilité, du moins pour le comte de Rodez, de les augmenter en les déguisant sous le nom d'emprunts; l'engagement contracté, même par ce seigneur, de réparer les violences commises, ou par lui-même ou en son nom; le pouvoir de disposer des biens meubles ou immeubles, assuré; des peines rigoureuses prononcées contre le vol, les injures, l'homicide, l'incendie, etc.; le droit d'élire les officiers municipaux, attribué à ceux qui venaient d'en remplir les fonctions ou aux communes elles-mêmes; d'utiles règlements relatifs à la police urbaine et rurale; l'inspection régulière des marchés, des boucheries, etc., ordonnée; l'établissement des gardes champêtres, sous le nom de banniers; la surveillance de la fabrication des produits industriels, prescrite; enfin une protection spéciale accordée aux étrangers venant habiter leurs villes ou se rendant aux foires et aux marchés, etc. » A peine délivré des invasions, le Rouergue eut à souffrir des guerres féodales. « Ces guerres privées, dit A. Monteil, ne se faisaient pas avec les formes des siècles civilisés. Au lieu des lettres de défiance, les seigneurs s'envoyaient, par des hérauts, des pailles rompues ; quelquefois par marque de mépris ils s'envoyaient aussi de vieilles chausses tout usées. Alors, on s'égorgeait, on brûlait, on ravageait sans merci. » Aux guerres féodales succéda la guerre des Anglais en 1163. Ce sont les plus belles pages de l'histoire du Rouergue. À peine les Anglais se furent-ils emparés du château de Peyrusse, les habitants de cette ville, ayant à leur tête Cornely et Médicis, leurs compatriotes, les en chassèrent et remirent cette place au comte de Rodez, Hugues II, qui dans toute cette campagne se couvrit de gloire et conquit le titre de Père de la patrie (1163-i169). Plus tard, cependant, les Anglais reparurent dans ce pays et s'y rendirent maitres de Saint-Antonin.

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Sainte Eulalie d'Olt

À l'exemple de leurs ancêtres, les habitants se mirent en devoir de résister à l'ennemi « Ils s'empressèrent, dit Bose, de réparer leurs murailles ou d'en construire de nouvelles. » Peine inutile ! Après le désastre de Poitiers, ils se virent livrés au vainqueur par le traité dc Brétigny. Pendant sept ans, ils subirent le joug anglais mais l'amour de l'indépendance qui avait armé les vieux Ruthènes contre les Romains respirait encore dans l'âme de leurs fils. A la voix de Béranger de Nattes, ils se lèvent contre leurs oppresseurs. « Seigneurs et vassaux, bourgeois et manants, tout s'anime, dit M. Bousquet, tout combat pour son pays. On vit même les moines de Bonnecombe incendier le fort de Bonnefont plutôt que de le laisser au pouvoir des Anglais qui à la fin de 1369, ne possédaient que Najac et le château de La Roque-Valsergue.
La ville ne tarda pas à leur être enlevée, et Du Guesclin les chassa de La Roque-Valsergue en 1371.
Vinrent les guerres religieuses du XVIème siècle. Déjà dans la croisade contre les Albigeois, le Rouergue avait vu la plupart de ses villes, entre autres Millau, Saint-Antonin, Mur-de-Barrez, Laguiole et Sévérac, ravagées par Simon de Montfort (1208- 1214). Ces mêmes villes furent les premières à se déclarer pour la Réforme dans le Rouergue. Bientôt il y eut des églises réformées à Espalion, à Villefranche, à Saint-Affrique, à Villeneuve, à Peyrusse, à Compeyre, à Saint-Léons, etc. Puis, la persécution s'en mêlant, les protestants prirent les armes. De là une longue et sanglante guerre que les fureurs de la Ligue menaçaient de perpétuel' dans ce pays, et dans laquelle périrent plus de dix-huit mille protestants ou catholiques, sans compter les églises qui furent pillées et dévastées, les villes et les villages saccagés ou détruits.

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Le Lot

À l'avènement de Henri IV, ce pays retrouva enfin la tranquillité. Sous le règne des comtes de Rouergue et de Rodez, la justice y était administrée en leur nom par des vicaires ou viguiers. Après la réunion de ce pays à la couronne, il y eut des bailliages on en comptait seize en 1349. C'étaient : Peyrusse, Roquecézière, Najac,.Villeneuve, La Hoque-Valsergue, Laguiole, Sauveterre, Saint-Geniez-d'Olt, Saint- Rome-de-Tarn, Verfeil, Saint-Affrique, Saint-Antonin, Cassagnes-Royaux, Millau, Compeyre et Villefranche.
Le Rouergue avait ses états qui s'assemblaient régulièrement tous les ans. Aux seuls comtes de Rouergue appartenait le droit de les convoquer. Après eux, les comtes de Rodez et les rois qui leur succédèrent jouirent de ce privilège. Dans l'origine, les états s'assemblaient à Rodez. Plus tard, il se tinrent successivement à Millau, à Sauveterre, à Salles-Comtaux et à Villefranche. Outre la noblesse et le clergé, les consuls des villes et ceux des bourgs et des gros villages avaient le droit d'y siéger. C'est l'évêque de Rodez qui présidait. Supprimés en 1606, puis rétablis en 1611, supprimés une seconde fois en 1651, ils ne furent plus rétablis. On leur substitua les élections.
Avant 1789, le Rouergue était divisé en comté (chef-lieu, Rodez) et en deux Marches la haute (chef-lieu, Millau) et la basse (chef-lieu, Villefranche). Réuni au Quercy en 1779, il forma la province de Haute-Guyenne où fut établie une administration provinciale composée de cinquante-deux membres, savoir l'évêque de Rodez, président les évêques de Cahors, de Vabres et de Montauban, six membres du clergé ; seize gentilshommes, treize députés des villes et treize députés des campagnes. Il y avait ; en outre, deux procureurs généraux syndics et un secrétaire archiviste. Cette assemblée se réunissait tous les deux ans à Villefranche ; elle était chargée de répartir les contributions et d'en faire la levée, de veiller sur les ateliers de charité, etc. On se souvient encore dans le Rouergue de ses efforts et des règlements qu'elle fit pour améliorer l'agriculture et l'industrie. Rudes dans le nord du département, les mœurs des habitants sont douces dans le midi.

Le Rouergue

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Une demeure du Rouergue

Le département de l'Aveyron reprend pratiquement les mêmes limites que la province du Rouergue dont il est issu il est donc normale de confondre les deux histoire.
Après avoir fait partie de la province romaine d'Aquitaine première, le Rouergue fut détaché par Charles le Chauve du duché d'Aquitaine et érigé en comté. Les comtes de Rouergue prirent par possession de Toulouse en 852 et fondèrent la Maison de Toulouse. Tandis que les ainés devenaient comtes de Toulouse, la branche cadette des Rouergue conserva le Comté de Rouergue. À la mort de la comtesse Jeanne de Toulouse, fille du dernier comte de Toulouse Raymond VII et épouse d'Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis de France, le Rouergue fut incorporé à la couronne de France. L'arrivée des Capétiens provoqua l'abandon de la vieille sénéchaussée de Najac, fidèle à la dynastie raymondine, au profit d'une ville nouvelle : Villefranche-de-Rouergue. La capitale de la province ne fut transférée à Rodez, plus centrale, qu'à la Révolution.
Cependant, une partie du Rouergue, qui avait été laissée en gage par le comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles au vicomte de Millau avant de partir à la croisade, fut à l'origine du comté de Rodez qui passa aux Armagnac et qui ne fut définitivement rattaché à la couronne que sous Henri IV, dernier comte de Rodez.


Rodez


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Les gargouilles de la cathédrale de Rodez

Les comtes de Rodez jouissaient des droits régaliens, avec pouvoir de faire battre monnaie, de lever l'impôt, de créer des sergents, etc. À leur avènement au comté, ils étaient couronnés par l'évêque de Rodez, assisté du dom d'Aubrac et des abbés de Bonneval, de Bonnecombe, de Loc-Dieu et de Beaulieu. Outre les quatre châtellenies, qu'ils regardaient comme les clefs de la province, ils possédaient dans le Rouergue près de vingt-quatre châteaux et un grand nombre de fiefs parmi lesquels deux vicomtés, Peyrebrune et Cadars, et douze baronnies : Landorre, Estaing, Castelpers, Panat, Verdun-sur-Garonne, Aliramont, Aurelle, Sévérac-le-Château, Calmont-de-Plancatge, Calmont d'Olt et Brusque. Un sénéchal, un juge de la comté, un juge des montagnes, quatre châtelains et un juge d'appeaux y rendaient la justice en leur nom. Le Rouergue avait ses États qui s'assemblaient régulièrement tous les ans. Aux seuls comtes de Rouergue appartenait le droit de les convoquer. Après eux, les comtes de Rodez et les rois qui leur succédèrent jouirent de ce privilège1. À l'origine, les États s'assemblaient à Rodez. Plus tard, il se tinrent successivement à Millau, à Sauveterre, à Salles-Comtaux et à Villefranche. Outre la noblesse et le clergé, les consuls des villes et ceux des bourgs et des gros villages avaient le droit d'y siéger. C'est l'évêque de Rodez qui présidait. Supprimés en 1606, puis rétablis en 1611, supprimés une seconde fois en 1651, ils ne furent plus rétablis. On leur substitua les élections.


Millau


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Le viaduc de Millau (photo prise d'avion)
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Plan de Millau

La ville est née, il y a près de 3000 ans, sur les hauteurs de la Granède, avant de descendre, vers le IIème av. J.-C., sur la rive gauche du Tarn dans la plaine alluviale du confluent qui va lui donner son nom gaulois : Condatomagus (condato signifie confluent et magots, le marché). La cité devient un centre important de fabrication de céramique de luxe sigillée dit de la Graufesenque qui était exportée dans tout l'Empire romain. Et puis, vers le milieu du IIème siècle, le commerce s'effondre à cause de la concurrence de nouveaux centres de production et Condatomagos périclite. Avec les invasions barbares des IVème ‑ Vème siècle, la ville s’installe définitivement sur l’autre rive du Tarn, à l’intérieur d’une boucle de la rivière. Elle changera de nom à cette occasion pour devenir Amiliavum, qui deviendra Amilhau, puis Milhau en Rouergat ou Millau en Français. Au IXème siècle, la ville est un gros bourg qui devient le siège d’une viguerie et déjà le centre du gant d'agneau. Elle s’entoure alors de remparts. Au Xème ‑ XIème siècle c'est la naissance de la vicomté de Millau. Dès le XI ème siècle la cité passe successivement sous domination des comtes de Provence, de Barcelone puis des rois d'Aragon avec en 1112 le mariage de la fille du vicomte de Millau et de Béranger III, futur Roi d’Aragon. En 1187, le Roi d’Aragon lui concède le sceau et la liberté communale par charte consulaire.

Note
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Millau en mignature !

Au hasard d'une promenade, on découvre parfois une curiosité insolite, réalisée par un homme qui possède un certain talent et qui ne laisse pas indifférent par la qualité où de la fantaisie des œuvres ainsi créées. Il en est ainsi dans un faubourg de Millau au lieu-dit "Cureplat" sur la Routes du Causse Noir où un talentueux constructeur s'est amusé à reconstruire en miniature sa cité toute en pierres de taille et recouverte de vrais tuile. Un petit chef d'œuvre que je vous laisse découvrir.

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Plan du Pont Camaretz avec ses fortifications en l'Estat quille estois l'ors quelle se remist en l'obeissance // du Roy le 12 Juing 1629 // En Rouergue !

Le consulat ainsi créé, est chargé d’administrer la ville, de lever l’impôt et d’appliquer la justice. En 1271, Millau passe à la couronne des rois de France. En 1361, au cours de la guerre de Cent Ans, la ville passe sous domination anglaise. Le retour à la paix au XVème siècle donne à la ville un nouvel élan. C'est Louis XI qui rattache Millau à la couronne en 1476 par ses lettres patentes. Ville de foires et drapante, Millau se développe au XVIème siècle avec la croissance économique. Elle passe de 3500 habitants en 1515 à 5500 habitants en 1547. Les prémisses de la Réforme atteignent Millau dès le milieu du XVIème siècle, faisant rapidement de la ville une place forte protestante. La ville accueillit notamment plusieurs assemblées politiques de huguenots notamment en 1573 et 1574, qui marquèrent la création des Provinces de l'Union. Durant, un siècle les protestants vont dominer politiquement et économiquement Millau. La révocation de l'Édit de Nantes en 1685 contraint les notables protestants à l'exil, ce qui désorganisa l'industrie gantière.
Capitale de la ganterie, Millau couvre la main de l'homme depuis le Moyen âge. Introduisant leurs travaux, les consuls de la ville prêtaient ainsi serment : "Nous, consuls de la ville, tous gantés, ...".
Millau est aujourd'hui le site où s'est construit le plus haut viaduc du monde qui surplombe la vallée du Tarn à plus de 340 mètres de hauteur.


Villefranche de Rouergue


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La Fontaine du Griffoul

La fontaine, édifiée en 1336, par les consuls de la ville se compose d’une cuve de calcaire ornée de personnages. Alimentée par une source, la fontaine permettait aux femmes, aux domestiques et aux porteurs d’eau de venir s’approvisionner. Ce lieu de vie, où se rencontrait le menu peuple était le lieu où s’échangeait nouvelles, rumeurs et également ragots de toutes sortes. A côté se situait le « Mazel », un bâtiment dans lequel, au XVème siècle, se regroupaient les bouchers. Ceux qui ne tenaient pas de bonne viande où qui vendaient de viande pendant le Carême risquaient de très fortes amandes.

Les bases d'un premier établissement furent jetées sur la rive gauche de l'Aveyron en 1099 par Raymond IV de Saint-Gilles, à l'emplacement de gites métallifères exploités depuis l'Antiquité2. Le seul lieu de culte consistait en une chapelle antérieure nommée Saint-Carpil - actuellement Saint-Jean d'Aigremont au sommet de la colline appelé aujourd'hui « le Calvaire ». Lorsque les Capétiens prirent le pouvoir sur le comté de Toulouse par le mariage d'Alphonse de Poitiers avec l'héritière du comté Jeanne de Toulouse, fille du dernier comte Raymond VII, l'ancienne capitale administrative du Rouergue, Najac, siège de la sénéchaussée de Rouergue, fut jugée trop fidèle à l'ancienne dynastie raymondine. Alphonse de Poitiers décida de créer ex-nihilo une ville nouvelle sur la rive droite à quelques kilomètres de là et d'y transférer le siège de son administration, afin de casser les anciennes allégeances. Il fonda donc Villefranche-de-Rouergue en 1252 dotée de franchises et d'exemptions fiscales pour assurer le succès de l'entreprise, d'où le nom de la ville.

Lieux à découvrir

La Couvertoirade, La Cavalerie, Sainte Eulalie de Cernon, L’Hospitalet du Larzac, Viala du Pas de Jaux, Saint Jean d’Alcas, sont de charmants bourgs qui ont tous la même particularité. Ce sont tous des anciennes commanderies de l’Ordre des Templiers et des Hospitaliers. Après la dissolution de l'ordre de Templiers, leurs biens furent remis aux Hospitaliers qui en eurent la jouissance jusqu'à la Révolution de 1789.
Terre de nombreux châteaux, nous n'en citerons que quelques uns : le Château de Peyrelade, vestiges d'une puissante forteresse médiévale située à l'entrée des gorges du Tarn; le Château de Séverac et la cité fortifiée du même nom; le Château de Vallon, ancienne forteresse dominant les gorges de la Truyère et occupée par les Routiers lors de la guerre de 100 ans qui s'en servirent de base pour piller et rançonner la contrée; le Forteresse de Najac, résidence royale des Comtes de Toulouse; Estaing le château et bien d'autres encore que je vous laisse découvrir


Requefort sur Soulzon


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Le clocher de Roquefort

On ne peut pas passer sous silence, l'un des lieux où s'élabore l'un des fromages qui fait partie de la grande gastronomie française : le Roquefort.
La légende racconte qu'un berger de jadis, préférant courir les femmes plutôt que de s'occuper de ses brebis, aurait, en partant à la poursuite d'une belle, oublié dans une grotte son casse-croute composé de pain et de fromage frais de brebis. N'ayant pu retrouver celle qu'il cherchait, il rentra à sa grotte quelque temps plus tard et retrouva son morceau de pain : le Penicillium roquefort avait fait son œuvre, transformant le fromage en roquefort.

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C'est au cœur de ses falaises calcaires que se sont développées les fleurines : ces fissures qui permettent à l'air frais et humide de circuler. Le sentier des échelles sur le plateau du Combalou offre de formidables points de vue sur les Causses environnants. Cité par Pline l'Ancien, sacré roi des fromages par Diderot et d'Alembert au XVIIIème siècle, le roquefort était déjà particulièrement apprécié par Rabelais, Casanova et Voltaire.
C'est en 1660 que Charles VI octroya aux habitants du village de Roquefort-sur-Soulzon le droit et l'exclusivité de produire, d'affiner et de vendre leur fromage en échange de l'entretien de son château. Depuis, les 2 kilomètres de galeries souterraines qui sillonnent le petit village aveyronnais ne désemplissent pas de roqueforts... et de visiteurs. Scahez également que les bois de chêne meublant et servant de support pour l'affinage du Roquefort sont remplacés tous les cent ans, et à Laguiole ont utilise ce bois pour faire les manches de certains couteaux. Le nom de Laguilole est aussi le nom d'un fromage et c'est avec ce même fromage que l'on prépare l'Aligot.


Le Viaduc de Millau

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Le Viaduc de Millau


Langogne

La ville de Millau a toujours été un lieu de passage obligé et très dificile entre le Nord et le sud. Lorsque l'on arrive de Clermont Ferrand par l'autoroute A75, la traversée de Millau est un lieu d'encombrement surtout pendant les périodes Juillet et Aout. La construction d'un lien direct entre la rive droite et le rive gauche a pendant très lontemps sujet d'études en raison des énormes difficultés que présente la distance de la la brêche à franchir Les premières difficultés à résoudre sont techniques : les dimensions de la vallée à franchir, les vents violents de plus de 200 km/h, les conditions climatiques et sismiques, nécessitent d’avoir recours à un ouvrage de dimensions exceptionnelles et peu d'entreprises de par le monde sont capable de réaliser un tel ouvrage.

Viaduc de Millau 06

Dimensions :
Longueur : 2 460 metres
hauteur 342 metres
largeur : 32 metres
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