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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Blason dep01 Note

Le Calvados

L'origine du nom « Calvados » est hypothétique. On a longtemps cru que c'était un mot espagnol rappelant le naufrage d'un bateau, le San Salvador, de l'Invincible Armada en 1588. Cette tradition a eu beaucoup de succès puisqu'on a même désigné le bras de mer entre la côte et le rocher par « fosse d'Espagne ». Le professeur de linguistique René Lepelley apporte une autre explication. L'étymologie du nom serait calva-dorsa, c'est-à-dire les dos ou hauteurs (dorsa) chauves ou dénudées (calva). Toutefois, toujours selon le professeur, le mot ne désignait pas à l'origine le rocher mais un secteur de la côte dépourvu d'arbustes. En effet, on peut voir sur une carte du XVIIe siècle que Calvados désignait deux portions de la falaise qui s'étendait sur 17 km entre Sainte-Honorine-des-Pertes et Saint-Côme-de-Fresné. Par extension, l'appellation de ce secteur côtier s'est transmis au rocher du large.

Département du Nord Ouest de la France dont les Côtes sont baignées par la Manche. Point culminant : . Ce département est traversé du sud au nord par l'Orne, qui prend sa source aux environs d'Aunou-sur-Orne, au nord-est de la forêt d'Écouves, près de Sées, à 190 mètres d'altitude, dans le département de l'Orne.
Le département du Calvados est formé du pays d'Auge, du Bessin (comprenant le Bocage et la campagne de Caen), et d'une partie du Lieuvin. Il tire son nom d'une suite de rochers d'environ 25 kilomètres d'étendue, située dans la Manche à peu de distance des côtes, entre l'embouchure de la Seulles et celle de la Vire; ces rochers doivent eux-mêmes leur nom à celui d'un navire espagnol qui s'y perdit autrefois. Ses bornes sont : au nord, la Manche; à l'est, le département de l'Eure ; au sud, ceux de l'Orne et de la Manche ; ce dernier le borne encore à l'ouest. La partie méridionale du territoire de ce département est entrecoupée de collines qui se rattachent à la chaîne formant la ligne de partage des eaux entre la Seine et la Loire. Il n'y existe point de montagnes proprement dites; car on ne peut donner ce nom à des collines dont les plus hautes sommités n'excèdent pas généralement de 75 mètres le niveau des plaines environnantes. Les plus élevées de ces collines se trouvent dans l'arrondissement de Vire; leur point culminant est le mont Pinçon le Mont Pinçon avec une altitude de 363 mètres.


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Carte du Calvados
Note

Le Calvados

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Pirates Normands
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Fermiers du Calvados

Les habitants du Calvados se montrent en général laborieux, intelligents et réfléchis ; ils sont également propres à l'agriculture, à l'industrie et au commerce. Ils ont de l'aptitude pour la navigation et la carrière militaire, ainsi que le goût des lettres et des études savantes. Le Calvados mérite d'occuper un rang distingué parmi les départements qui renferment le plus grand nombre d'hommes distingués par leurs connaissances pratiques, leur zèle pour la propagation des sciences et des idées utiles. Sous ce rapport, comme Nantes, Dijon, Strasbourg Lille, etc., Caen est une ville à part, un véritable foyer d'où l'intelligence et la civilisation rayonnent dans toute la Normandie.
Les habitants du Bocage sont remarquables par une taille moyenne, moins élevée que celle des habitants de la plaine de Caen et du pays d'Auge, par une mauvaise conformation des pieds, un teint pâle et grisâtre, leur regard est vif, ils ont beaucoup de finesse et de pénétration dans l'esprit, un grand attachement pour leur sol, l'amour du travail, et ils n'oublient point l'intérêt personnel. Les femmes, qui s'occupent aussi des travaux de l'agriculture sont en général plutôt maigres que grasses : elles ont les articulations très prononcées, sont robustes et fécondes. Le costume des hommes et des femmes est à peu près le même qu'il était il ya des siècles. Les hommes de la plaine de Caen ont la taille élevée ; leurs proportions sont belles, leurs muscles bien prononcés leur teint coloré; le tempérament dit sanguin prédomine chez eux. Les femmes travaillent rarement à la terre, et conservent en général leurs formes et leur taille. La base de leur tête est remarquablement bien attachée. Les habitants de la plaine reçoivent plus que ceux du Bocage l'influence des villes ; la mode y exerce un grand empire sur les femmes leur costume a changé plusieurs fois depuis trente ans.


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Type Normand

Malheureusement le bon goût et le naturel ne président pas à ces changements ; la coupe des robes, les petits fichus à fleurs, la coiffure compliquée des riches fermières, annoncent le luxe plutôt que l'élégance et les énormes bonnets ronds, ou plutôt les ballons de papier bleu couverts de mousseline dont la plupart des femmes des environs de Caen se chargent la tête, feraient croire qu'elles se méprennent sur ce qui peut faire valoir leur beauté. La population du pays d'Auge a des caractères moins locaux que celle du Bocage et se distingue moins nettement de la population de la plaine de Caen. Les hommes y sont de même d'une assez haute stature, mais ils ont la fibre molle, et leur embonpoint dégénère promptement en obésité ; leurs jambes sont grosses, souvent variqueuses leurs mouvements sont plus lents, et leur intelligence moins vive; les femmes bornent leurs travaux aux soins du ménage ; elles ont de la fraîcheur et de la finesse dans les traits: chez elles comme chez les hommes le tempérament lymphatique semble prédominer

L'aspect du département est singulièrement pittoresque à côté des plaines de la campagne de Caen, le pays d'Auge et le Lieuvin offrent une perspective continuelle de collines et de vallées où l'œil se repose avec complaisance sur de magnifiques herbages, source inépuisable de richesse qui n'exigent ni soins ni cultures. Les vallées sont la partie la plus riche du Calvados ; les principales sont celles de l'Aure inférieure, de Corbon et de Pont-l'Evêque dans leurs gras pâturages paissent des vaches qui donnent les beurres si renommés de Trévières et d'Isigny, et des bœufs achetés dans les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord, de la Saillie, de la Mayenne et de la Vendée, pour être revendus aux marchés de Beaumont et de Poissy ; c'est là aussi qu'on élève les beaux chevaux de race normande. Le littoral du Bessin offre une longue suite de prairies non moins fertiles, qui se terminent au sud-ouest par les riants coteaux du Bocage. Dans l'arrondissement de Bayeux, les propriétés sont généralement entourées de fossés plantés de haies épaisses qui donnent à cette belle contrée l'aspect le plus varié. L'arrondissement de Pont-l'Evêque présente une suite continuelle de vallées fertiles et de collines verdoyantes.


Histoire du Calvados


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Carte du Calvados
Note

Carte d'identité


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Château de Saint Germain de Livet


Calvados (15)
Région : Normandie
Préfecture :
Caen
Sous préfectures :
Lisieux
Bayeux
Vire

Conseil général
Archives départementales
Adresse des offices du Tourisme
Communes du départements
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Site web : Superficie 5 535 km2
Subdivisions Arrondissements 4
Circonscriptions législatives 6
Cantons 25
Intercommunalités 16

Le département du Calvados ne possède pas, comme celui de la Seine-Inférieure, une cité dominante, dont l'antique importance se soit maintenue à travers les siècles et puisse donner à son histoire une véritable unité. Bayeux, Lisieux, Caen ont brillé tour à tour, et l'histoire du département ne peut être que l'histoire de ces villes. Nous nous contenterons donc de rapporter ici quelques faits généraux qui ne se rattachent point à l'histoire spéciale de ces localités.
Ce territoire était occupé, à l'époque de la conquête romaine, par trois populations principales les Baïocasses (environs de Bayeux), à l'ouest à l'est, les Lexoviens (Lisieux et son territoire) entre ces deux populations, se, placent les Viducasses. Soumis par un des lieutenants de César, ils vécurent sous la domination impériale jusqu'à la révolte de l'Armorique, au commencement du Vème siècle de l'ère chrétienne

. évolte des Gueux de 1907
Bayeux : vue sur l'Aure et la cathédrale

À cette époque, les pays compris plus tard sous le nom de Bretagne et de Normandie formèrent une espèce de république fédérative, où chaque peuplade était gouvernée par des magistrats élus. Cette existence indépendante cessa à l'époque de la conquête de la Neustrie par Clovis ils suivirent, pendant cette période et pendant la période normande, les destinées générales de la Neustrie, devenue plus tard la Normandie. Ce territoire, pendant cette dernière période, fut singulièrement agité habité par les plus fiers et les plus remuants des conquérants, il devint le foyer des révoltes qu'ils essayèrent contre l'autorité de leurs ducs. Cette contrée, réunie comme le reste de la province au royaume de France sous Philippe- Auguste, fut plus particulièrement exposée aux malheurs qu'amena l'invasion anglaise.

évolte des Gueux de 1907
Bocage normand : lac de la Dathée 2 - © www.calvados-tourisme.com

En 1346, Édouard III, roi d'Angleterre, conduit par un traître, Geoffroy d'Harcourt, ravagea le pays, pilla et incendia les villes. Sous Charles V, Charles le Mauvais, roi de Navarre et comte d'Évreux, qui possédait quelques points du territoire compris plus tard dans la circonscription du Calvados, agita encore la contrée. Réduit plus tard à se soumettre, il perdit ses domaines de Normandie, à l'exception de Cherbourg. Mais, sous Charles VI, le pays fut encore exposé aux malheurs de l'invasion étrangère. Débarqués à l'embouchure de la Touques, les Anglais renouvelèrent leurs anciennes dévastations mais c'était dans ce pays, si souvent ravagé par leurs armes, que devait se livrer la bataille qui mit fin à leur domination. Richemond les défit à Formigny près de Bayeux.
Depuis cette époque jusqu'à la Réforme, le pays jouit d'une assez grande tranquillité. Les guerres de religion le désolèrent de nouveau à la même époque, les paysans, écrasés d'impôts et poussés au désespoir par l'excès de leur misère, se soulevèrent. Cette révolte, où des excès de toute sorte furent expiés par une répression plus cruelle encore, est connue sous le nom de révolte des Gauthier. Plus tard, en 1639, ils reparurent sous le nom Nu-Pieds. Le maréchal de Gassion les soumit aisément et les supplices recommencèrent. Le pays resta calme depuis cette époque jusqu'à la Révolution.
La Dives servait alors de ligne de démarcation aux deux grandes divisions du pays en haute et basse Normandie. La partie de la basse Normandie qui est enclavée dans le département se divisait en plusieurs contrées qui portaient le nom de Bessin (environs de Bayeux) plaine de Caen, pays d'Auge (environs de Falaise) ; et enfin le Bocage, qui s'étendait sur le territoire du département de l'Orne et comprenait, dans celui du Calvados, Vire et Condé. Lors de la Révolution, le département du Calvados reçut d'abord le nom d'Orne Inférieure et, bientôt après, celui qu'il porte aujourd'hui. Agité un moment, en 1793, par l'insurrection organisée à Caen par les girondins, le pays se soumit sans résistance à l'autorité de la Convention. Quelques parties du territoire furent, plus tard, exposées aux ravages des chouans ; mais ces désordres partiels furent bientôt réprimés.
Depuis cette époque, le Calvados s'est livré paisiblement aux travaux industriels et agricoles que favorise la nature excellente de cette contrée.


Le Calvados


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Le Rocher appelé la Demoiselle de Fontenaille

Cet département fait partie du Pays d'Auge. Le mot saxon Cathem, dérivé du latin Cadomus, signifiait place de guerre.
«Les sanglots longs de l’automne bercent mon cœur d’une langueur monotone» ces vers de Verlaine seront les annonciateurs de l’opération «Over lord ». Le 6 juin 1944, 150 000 Américains, Britanniques et Canadiens débarquent sur les côtes normandes. La bataille de Normandie durera plus de deux mois. Dans le Calvados, plus de 30 000 soldats et plus de 20 000 civils trouveront la mort. Sur les 763 communes de l'époque, seules deux d'entre elles seront intactes à la fin des combats.
La Normandie est également réputée pour ses produits laitiers, avec son célèbre Camembert, son Livarot, son nom moins célèbre Calvados et également ses caramels. Sans oublier sa célèbre Andouille, une spécialité charcutière de la ville de Vire.
Le Calvados est une eau de vie fabriquée à partir de la distillation du cidre. Le cidre quant à lui est obtenue par fermentation du jus de pommes. Pour en savoir plus sur le cidre


Caen


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Le Château de Caen
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Le port de Caen

Caen n'est pas une ville forte ancienne, et cependant on ne peut fixer avec certitude l'époque de sa fondation. On croit qu'elle a remplacé une cité dont les débris se retrouvent au village de Vieux, que les Romains avaient décorée de nombreux édifices et qu'ils nommaient Civitas Viducassium. C'était la capitale du pays: elle fut entièrement détruite par les Saxons dans les invasions du III du VIème siècle; plus tard la nouvelle ville se forma des débris de l'ancienne, et occupa d'abord l'emplacement du château actuel. Son premier nom fut Cathem ou Cathom (en saxon, demeure de guerre). En912, lors de la cession de la Neustrie aux Normands par Charles le Simple, Caen était déjà une cité grande et importante. Sous les ducs normands, et surtout sous Guillaume le Conquérant son accroissement fut rapide; ce dernier prince et Mathilde, son épouse, contribuèrent à l'embellir. Ils y élevèrent les deux plus beaux édifices de la ville, l'abbaye de St-Etienne, dite l'Abbaye aux Hommes et celle de la Trinité, dite l'Abbaye aux Dames. Guillaume commença la construction du château; Henri Ier, d'Angleterre, le termina, Louis XII et François Ier le réparèrent et l'agrandirent.

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Le Château de Caen

Caen était devenu la capitale de la basse Normandie honneur qui lui attira plus d'un fois les malheurs de la guerre. En 1346, Edouard III d'Angleterre l'assiégea les habitants, commandés par Raoul, comte d'Eu, et par Jean de Melun, firent une sortie et furent battus; ils rendirent la ville par capitulation mais, quand les Anglais y furent entrés, le combat recommença dans les rues. Edouard, furieux, livra la ville au pillage, massacra une partie de la population et enleva un butin immense. En 1417, les Anglais prirent Caen une seconde fois, et s'y maintinrent jusqu'en1450, époque où le brave Dunois leur enleva cette ville d'assaut et força à capituler le duc de Somerset, qui s'était retiré dans le château avec 4 000 Anglais.
Caen est à 12 kilomètres de la mer, dans un beau vallon, entre deux vastes prairies bordées de collines, où se trouvent les carrières de ces belles pierres dont la ville est bâtie, et qui ont aussi été employées à la construction de Westminster et de divers autres édifices de Londres.
La ville décrit un demi-cercle qui embrasse une prairie arrosée par les Odon. Au bras nombreux de milieu de la courbe extérieure s'élève le château. On est frappé de la régularité des rues de Caen, de la belle construction de ses monuments, ainsi que de la propreté générale de la ville. Les deux plus grandes rues sont celles de t-Jean et de St-Pierre; elles forment un angle droit et traversent la presque totalité de la ville, où passe aussi un canal qui vient de l'Odon et qui active de nombreuses usines.
Le port formé par le lit de l'Orne et par celui de l’Odon sert au cabotage ; il est peu important à cause des dangers que présente l'entrée de l'Orne, obstruée par de nombreux bancs de sable, et la presque impossibilité de remonter la rivière au-dessus de la ville; cependant la haute mer y amène des bateaux de 150 à 200 tonneaux, et il rend de grands services aux débouchés des produits de la ville. On travaille à un nouveau canal, déjà fort avancé, qui permettra de recevoir des bâtiments d'un tonnage beaucoup plus fort. Ce port est renfermé dans de beaux quais qui ont été commencés en 1787, et qui viennent d'être terminés.
Les places publiques sont remarquables notamment la place Saint Sauveur et la Place Royale, décorée d’une statue de Louis XIV.


Lisieux


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La Cathédrale St Pierre de Lisieux

La ville de Lisieux doit son nom au peuple gaulois des Lexoviens dont parle César dans la guerre des Gaules. Elle s'appelait alors Noviomagus, ce qui signifie Nouveau Marché, témoignage de l'importante activité économique avec un port situé au centre de la ville actuelle, place Thiers. Siège épiscopal au VIème siècle, Lisieux fit partie des terres cédées au chef normand Rollon au traité de Saint Clair sur Epte en 911. Elle retrouva sa prospérité dans le cadre du duché de Normandie dont elle suivit le sort.
La ville est célèbre par sa basilique, élevée en l'honneur de Sainte Thérèse, l'une des plus vastes églises bâties au 20ème siècle. La cité a été détruite aux trois quarts en 1944.


Bayeux


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Falaise

La ville de Bayeux est incontestablement l'une des plus anciennes cités des Gaules, et l'on ne peut douter qu'à l'exemple des autres villes de la basse Normandie qui existaient lors de la domination romaine, elle n'eût des temples, des gymnases, des théâtres et des thermes. L'opinion la plus accréditée est que la fondation de Bayeux est antérieure à la conquête de César. Sous la domination romaine elle fut désignée sous le nom de Civitas Bajocassiurn.
Les Romains avaient fait de cette ville une station militaire. Les Saxons dévastèrent la ville romaine et de ses ruines formèrent une ville nouvelle qui, après s'être soumise aux Francs, devint la proie des Normands en 884 et en 890. Elle fut brûlée par accident vers l'année1046. Sous Guillaume le Bâtard, Bayeux devint le partage du frère utérin de ce prince, du fameux Odon, célèbre par la part qu'il eut à la conquête de l'Angleterre. Henri Ier, fils de Guillaume, s'en empara et la livra aux flammes en 1106. Philippe de Navarre, frère de Charles le Mauvais, la prit et la réduisit en cendres en1356. Bayeux se rendit aux Anglais en 1450,trente-trois jours après la bataille de Formigny. Les protestants s'emparèrent de cette ville et saccagèrent ses édifices religieux en1562 et en1563. La Moricière la prit pour la Ligue en1589, et la rendit l'année suivante au duc de Montpensier.
Bayeux a été plusieurs fois agrandie et fortifiée, et pendant plusieurs siècles cette ville passa pour une place forte redoutable. Il s'y est tenu un concile sur la discipline en1300.

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Aromanche

Bayeux est le siège d'un évêché depuis le IVème siècle et il a fusionné en 1801 avec le diocèse de Lisieux pour former le diocèse de Bayeux-Lisieux et d'un vicomté de l'époque du duché de Normandie jusqu'en 1749. Le XVIIème siècle est celui du développement des institutions religieuses sous l'impulsion de Mgr de Nesmond. Bayeux est alors un grand chantier avec la construction du séminaire, de l'hôtel-Dieu, du couvent des bénédictines, du couvent des ursulines, de la charité Notre-Dame et de plus d'une dizaine d'hôtels particuliers. Il faut dire que Bayeux cristallise les affrontements entre calvinistes et catholiques, les insurgés protestants deviennent maitres de la ville en 1562 et détruisent une grande partie du patrimoine religieux. Suite au concile de Trente, Bayeux est un centre de la contre réforme et, entre 1615 et 1650, on compte l'installation de cinq institutions religieuses dans la cadre de la Contreréforme sous l'épiscopat de François de Nesmond. La ville compte un religieux pour dix habitants. Cette période laisse de nombreuses constructions caractéristiques du XVIIIème siècle comme l'hôtel de Nesmond qui abrite aujourd'hui la tapisserie ou l'hôpital.

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Villa Guizot en 1841 - Trouville sur Mer

C'est également l'époque de l'installation des premières manufactures de dentelle. Le développement du travail du textile renforce alors le caractère industrieux de la cité. Il faut attendre le début du XVIIIeme siècle pour que la ville connaisse de profondes modifications avec la destruction massive des remparts, le comblement des fossés et la construction d'hôtels particuliers témoignant du luxe de l'époque. Les années 1770 sont marquées par deux évènements politiques important : l’installation à Bayeux du Grand conseil de Normandie et la mise en place dans le cadre de la Guerre d'indépendance des États-Unis du champ de manœuvre militaire, dit camp de Vaussieux, à ses portes. Pour quelque temps, la cité accueille les plus hautes autorités judiciaires et militaires du royaume.
Bayeux doit aussi sa renommé à La Tapisserie de Bayeux qui est en fait une broderie de laine sur une toile de lin réalisée au XIème siècle. Sur 70 m de long et 50 cm de haut, elle conte, simplement mais avec un luxe de détails, le pourquoi et le comment de la conquête de l'Angleterre le 14 octobre 1066 par Guillaume le Conquérant.


Falaise


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Notre Dame d'Ardenne
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Guillaume le Conquérant enfant dans le chateau de Falaise

Falaise est une ancienne ville dont on ignore l'époque de la fondation. Suivant la chronique de Normandie, Falaise était déjà un lieu remarquable en 949, soit comme ville, soit comme château. Robert Wace et Guillaume de Jumiège citent cette ville pour la première fois à l'occasion des démêlés de Richard III, duc de Normandie, avec son frère Robert le Libéral, duc d'Exmes, en 1027. Le château était dès lors une forteresse importance, où Guillaume, si célèbre depuis par la conquête de l'Angleterre, reçut le jour ; il fut souvent assiégé, résista à tous les efforts qu'on fit pour s'en emparer, ou du moins ne se rendit que par capitulation, et fut le centre de la plupart des opérations militaires jusqu'à l'époque de la réunion de la Normandie à la couronne par Philippe-Auguste.

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Falaise

En 1204, le roi assiégea Falaise, qui se rendit par capitulation. Henri V, roi d'Angleterre, s'en empara après un siège de quatre mois, le 2 janvier 1418; mais le château ne capitula qu'un mois après. Charles VII la prit par capitulation en 1450. Cette ville eut beaucoup à souffrir pendant les guerres de religion : les calvinistes la prirent au mois de mai 1562, et la rendirent vers la fin de la même année ; Coligny la reprit en 1563. Les années 1568 et 1574 y virent tour à tour Montgommery et Matignon. En 1585, Falaise embrassa le parti de la Ligue, qui y domina jusqu'en 1590, époque où elle fut assiégée et prise par Henri IV, qui en fit démanteler les fortifications.
Capitale du duché de Normandie sous le règne de Robert le Magnifique, c'est dans cette ville que naquit Guillaume le Conquérant dit le Bâtard, vers 1027-1028, son père le duc Robert n'ayant pas épousé sa mère Herleva ou Arlette, une frilla à la "more danico" locale. La légende veut que le duc Robert ait aperçu celle-ci depuis son château soit en train de danser, soit en train de laver des peaux d'animaux dans la rivière (ou les deux) dans ce qui deviendra un monument falaisien, « la Fontaine d'Arlette ».

Vire

Note

Andouille de Vire

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L'Andouille de Vire

Ne pas parler de l'Andouille de Vire, serait un grave manquement à l'art culinaire français et à sa gastronomie. La véritable andouille de Vire se compose de la ventrée complète de porc, sans adjonction de gras. Les lanières de boyaux sont montées, après avoir été nettoyées, découpées, salées et laissées à macérer plusieurs jours, en forme d’ellipse sous la « robe », un boyau naturel. Le fumage, de préférence au bois de hêtre, dure plus d’un mois. Après le fumage, les andouilles sont dessalées environ vingt-quatre heures à fin de réhydratation avant d’être mises sous filet puis cuites à l’eau ou au court-bouillon environ six heures à 95 °C. Le produit fini se présente sous une forme cylindrique irrégulière d’une longueur de 25 à 30 cm et d’un diamètre de 4 à 6 cm dont la couleur définitive résulte de l’oxydation avec l’air. La teinte noire, naturelle, dérive du fumage.

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Plan de Vire

Vire ne fut d'abord qu'un château dont la fondation remonte à unex époque très reculée. Pendant les premières invasions des Normands, les habitants des lieux voisins vinrent y chercher un abri. En 1285, ils ceignirent la ville de fortes murailles, et son château était si important, qu'Edouard III le démanda pour la rançon du roi Jean. Henri Ier, roi d'Angleterre, fit réparer et agrandir ce château. La ville fut ensuite prise et reprise tour à tour par les Bretons, par les Français et par les Anglais ; ces derniers en furent chassés en 1540. Dans le XIVème siècle, Charles V, mécontent des habitants de Coutances, qui ne cessaient d'ourdir des trames avec les Anglais, chassa de cette ville une partie de la population ; les exilés vinrent s'établir à Vire et y introduisirent la fabrication des étoffes de laine, qui a été pour la ville une source de. richesse. Eu 1568, les calvinistes s'emparèrent de Vire, massacrèrent une grande partie des habitants, pendirent les prêtres, dévastèrent et brûlèrent les églises. Plus tard, la ville embrassa le parti de là Ligue; l'armée royale la prit et la pilla en 1590 ; le château se rendit bientôt après.
La paix permit à Vire de réparer ses désastres. La fabrication des draps y ramena promptement l'abondance et le commerce. Les fortifications ont été démantelées comme inutiles, ainsi que le château, dont il reste des débris curieux; une partie de son site est occupé par l'hôtel de ville et par une promenade plantée d'arbres.


Rollon

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Rollon


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Statue de Rollon

Les rois carolingiens ou leurs comtes, ont souvent réussi à vaincre les Vikings dans les rares batailles rangées où ils les ont affrontés. Ils n’ont jamais pu les expulser de leurs bases ni s’opposer aux raids de pillages répétés. Charles le Simple décida donc d’accorder aux Vikings de la Seine la concession d’un commandement et d’un ressort territorial, avec ses revenus, en échange de la paix et de l’aide militaire. L’accord aurait été passé en 911 à Saint-Clair-sur-Epte, à la frontière du territoire normand. Il n’est vraiment attesté que par un acte de la chancellerie de Charles le Simple, daté de 918, qui fait brièvement mention de terres concédées aux Normands de la Seine. De fait ou de droit, l’accord fait de Rollon le nouveau comte de Rouen, mais impose en retour le baptême du chef viking païen, acte politique autant que religieux.
Le territoire concédé à Rollon abrite toujours une population en majorité chrétienne qu'il ne peut pas ignorer. Il se doit de négocier avec leur chef naturel, l’archevêque de Rouen et avec l’ancien représentant du pouvoir royal sur la région, le duc des Francs, marquis de Neustrie et bientôt roi, Robert, qui lui donne son nom de baptême.

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Le viking Rollon devient le "comte Robert". Rollon lui-même et son entourage sont sans doute restés proches de leurs traditions païennes mais le nouveau comte n'en cherche pas moins l’appui de l’Eglise et favorise notamment le retour des reliques à l’abbaye Saint-Ouen, prés de Rouen. Il s’efforce d’imposer le respect du droit et de la paix civile. Sa justice est l’objet de récits édifiants. Mais le chef des Normands travaille aussi à agrandir son domaine. En 924 il se fait confirmer la possession du Bessin et de l’Hiémois et dirige ses attaques à l’ouest sur les Bretons du Cotentin et de l’Avranchin. Et c’est toujours en Viking qu’il lance des expéditions vers l’est, dans le comté de Flandre. La côte normande est encore un repaire pour les bandes vikings, notamment celles qui opèrent en Angleterre, et Rouen, un marché pour le produit des pillages



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