Le Cantal, est un département appartenant au
Massif Central, ce qui lui donne son relief et aussi son aspect sauvage,
pas moins de seize vallées autour de son sommet, le Plomb du Cantal
avec ses 1 858 mètres d'altitude et c'est à ce massif que le département
doit son nom. Ancienne patrie des Averne, . Pays d’élevage, il est un
des grands terroirs à fromages de notre pays. Situé au cœur du parc
des Volcans d'Auvergne on y trouve encore pas mal de sources d’eau parfois
très chaude comme par exemple à Chaudes-Aigues avec la source du Par
dont l'eau jaillit à plus de 82°.
Le département du Cantal est formé
de la partie de l'ancienne province d'Auvergne connue sous le nom de
haute Auvergne, et tire son nom de la plus élevée de ses montagnes qui
en occupe à peu près le centre. Ses bornes sont à l'est, les départements
de la Lozère et de la Haute-Loire au sud, ceux de la Lozère et de l'Aveyron
à, l'ouest, ceux du Lot et de la Corrèze; au nord, ceux de la Corrèze
et du Puy-de-Dôme. Le département est hérissé de montagnes qui composent
la majeure partie de son sol. La principale est le Cantal, connu des
anciens sous le nom de Mons Celtorum. Ce mont, dont l'énorme base s'étend
du nord au sud, dans une longueur de 12 Kilomètres, est environné d'audacieux
rivaux d'une étonnante élévation quoique subordonnée à la sienne dans
la proportion suivante: Plomb du Cantal 1 857 mètres le Col de Cabre
1 689 mètres, Le Puy-Mary. 1 659 mètres, Puy-Violent 594 mètres. Ces
énormes aspérités réunies dans un rayon de moins de 12kilo mètres. De
diamètre, sont autant de cônes aigus qui s'élèvent avec audace infiniment
au-dessus des autres montagnes dont elles sont environnées, et qui peut-être
elles-mêmes ne sont que leurs débris. L'escarpement de ces cônes rend
leur accès presque impraticable. La nature de ces montagnes est volcanique,
et c'est ici surtout que l'incendie a été terrible. Tous les savants
s'accordent à y reconnaître les indices de l'un des plus célèbres embrasements
que le globe puisse compter dans ses révolutions ; mais on en ignore
absolument l'époque. Les laves ont coulé avec une telle abondance, qu'elles
ont comblé les vallées qui jadis séparaient quelques montagnes inférieures
et formé de vastes plateaux qui s'abaissent en s'éloignant du centre,
et laissent entre eux de larges et profondes vallées presque parallèles.
La nature semble communément traiter en marâtre les hautes montagnes,
et ne composer leur draperie que des attributs lugubres et majestueux
de sa sévérité et de son courroux c'est ce qu'elle a fait à l'égard
du groupe le plus élevé du Cantal; mais les montagnes inférieures et
les plateaux qui leur servent d'appendices ont été plus favorisés. Quoique
couvertes de neige pendant cinq mois de l'année elles se parent de verdure
à la belle saison et offrent d'excellents pâturages. L'herbe la plus
fraîche, le gazon le plus touffu les tapissent; les violettes, les hyacinthes,
les muguets sauvages, les marguerites de tout genre, les primerolles,
les œillets champêtres , émaillent et parfument à l'envie cette verdure
délicieuse dont la délicate saveur appelle au printemps les troupeaux
avides d'en jouir mais ce n'était pas assez de ces dons, et plus généreuse
encore, c'est là qu'elle a caché ses plantes, ces simples salutaires
dont le baume a plus d'une fois rappelé la vie dans le sein de l'homme
déjà glacé par l'approche du trépas.
Cette région est semée de petites maisons appelées
Burons, servant de demeure après la fonte des neiges, aux bergers chargés
de la garde des vacheries et de la manipulation des fromages célèbres
sous le nom de fromages du Cantal, et qui forment une des principales
branches de commerce du département. C'est vers les extrémités inférieures
des plateaux et dans les vallées qui les séparent, que se trouvent les
villes, les bourgs et villages ainsi que les terres cultivées, parce
que ces contrées sont à la fois moins froides, plus fertiles et plus
riantes.
C'est là aussi que les troupeaux viennent passer l'hiver dans de vastes étables dont l'étage supérieur contient les grains et fourrages de la ferme. La plupart des vallées du Cantal offrent l'aspect le plus agréable; vivifiées par des rivières et des sources qui jaillissent de toutes parts, la végétation s'y développe avec une étonnante vigueur, des bosquets, des haies vives, des clôtures de toute espèce ,et des chemins, divisent et subdivisent à l'infini cette terre couverte de riches moissons, de prairies verdoyantes et émaillées de fleurs, des jardins et des vergers entourent des habitations modestes, mais propres, dominées par les clochers de villages ou par les ruines d'anciens châteaux forts, souvent aussi par des rochers énormes à la cime desquels est une chapelle ou un ermitage. Tous ces objets sont, par les souvenirs qui s'y rattachent, autant de dieux pénates qui ramènent sans cesse l'Auvergnat voyageur au sein de sa patrie et qui l'occupent quand il en est éloigné.
La plus grande et la plus belle des vallées du
Cantal est celle de Cère, qui prend naissance au pied sud-ouest du Cantal,
et se termine à la plaine d'Arpajon, sa direction est du levant au sud-ouest,
sa longueur d'environ 24 kilomètres, sa largeur de 4 kilomètres. Elle
est arrosée par la rivière de Cère qui, après avoir descendu de cascade
en cascade jusqu'à la commune de Vie, serpente lentement dans une contrée
délicieuse et fertile, et va, au-dessous d'Arpajon se réunir à la Jordanne,
pour en suite verser leurs eaux dans la Dordogne, près de Gagnac dans
le Lot.
Le vallon de la Jordanne, d'abord séparé de la vallée de
Cère par un pays très montagneux court dans la même parallèle; mais
il est à la fois plus resserré et plus sinueux- il commence au pied
du Puy-Mary et du Col de-Cabre, au-dessous de la commune de Mandailles,
et se termine à Aurillac en se réunissant à celui de Cère. Sa longueur
est d'environ 20 kilomètres. La Jordanne, qui l'arrose, tombe de précipice
en précipice jusqu'à la commune de Lascelle, où elle ralentit son cours
pour aller paisiblement se mêler à la Cère. C'est le vallon le plus
varié et le plus pittoresque du département.
Les autres principaux
vallons sont ceux de Roquevieille arrosé par l'Aruhure le riant et pittoresque
vallon de Fontanges arrosé par la Maronne; le vallon de la Dienne, arrosé
par la Rue, qui y forme la belle cascade du Saut-de la-Saule ; le; vallon
de l'Alagnon qui communique au vallon de la Cère par l'audacieuse percée
du Lioran; le vallon de Mazerolles arrosé par l'Auze, qui forme la belle
cascade de Solins, etc.,etc.,etc.e
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :5
726 km2
Population: 145 969(2016)
Dénsité
: 26 hab./km²
Nb de communes : 246
C'est de la haute Auvergne qu'a
été formé le département du Cantal. Il doit son nom
au Plomb du Cantal, montagne volcanique, la plus élevée
de la haute Auvergne, et dont les cimes, comme celles
des Alpes, sont presque toujours couvertes de neige.
Cette montagne, très connue des anciens, s'appelait
Mons Celtarum qui signifie Mont des Celtes; elle
est, en effet, située dans la Gaule celtique.
On
croit que la via Celtica de la Table de Peutinger passait
près du Plomb. Ce qui est certain, c'est que ce pays,
comme toute l'Arvernie dont il faisait partie, était,
avant la conquête romaine, habité par l'un des plus
anciens, des plus puissants et des plus célèbres peuples
de la Gaule. On connaît les expéditions des Arvernes
au-delà des Alpes et leurs luttes contre Rome; on sait
que, joints aux Allobroges, ils s'opposèrent longtemps
au progrès de ses armes conquérantes; mais enfin, vaincus
par César à Alesia, ils se soumirent et restèrent fidèles
aux Romains, qui leur laissèrent leurs lois et leurs
libertés. Du temps de Pline et de Ptolémée, ils étaient
encore peuple libre. Rome fonda chez eux des colonies
et les fit participer aux bienfaits de sa civilisation.
Il y a, dans la haute Auvergne, notamment dans le canton
de Saignes, de nombreux vestiges du long séjour qu'y
firent les Romains. Alors ce pays, déjà converti au
christianisme par saint Mamet et saint Mary, faisait
partie de la première Aquitaine il était gouverné par
des présidents et des comtes.
Vers l'an 475, les Wisigoths
l'envahirent et s'en rendirent maitre mais, en 507,
Clovis parvint fi les en chasser. Il le donna, en 511,
à Thierry, son fils aîné, roi de Metz. Pendant les guerres
domestiques des fils de Clovis, l'Auvergne passade Thierry
à son frère Childebert ; mais Thierry ne tarda pas à
la reprendre. Après les Francs vinrent, en 505, les
Saxons, puis, en 751, les Sarrasins, qui la pillèrent
et la ravagèrent. « Des ruisseaux, dans l'arrondissement
de Mauriac, dit un historien du Cantal, portent encore
leur nom, et la tradition rapporte que les eaux furent
teintes du sang de ces barbares. »
A peine délivrée
des Sarrasins, la haute Auvergne se vit disputée par
les armes de Pépin et celles de Vaïffer, duc d'Aquitaine.
Pépin s'empara du château de Tournemire en 767.
De 851 à 925, les Normands parurent cinq fois dans ce
pays, d'où le comte d'Auvergne les chassa. Après diverses
vicissitudes, cette province fut enfin réunie à la couronne
en 1213, par Philippe-Auguste. Cependant, vers 1317,
les Anglais portèrent la guerre en Auvergne et s'y emparèrent
de plusieurs châteaux mais partout les habitants leur
firent la chasse.
Après la guerre, Charles VII vint
remercier les habitants de la haute Auvergne de leur
patriotique assistance. À Aurillac, comme à Saint-Flour,
les magistrats lui firent présent de douze tasses d'argent
en 1437.
À la suite des Anglais vinrent les grandes compagnies. Aimerigot Marcel, dit le roi des pillards, parut dans la haute Auvergne à la tête de l'une de ces bandes. Il s'empara du château de Carlat, qu'il vendit aux Anglais. Cependant, une trêve ayant été conclue entre la France et l'Angleterre, Aimerigot jura, sous peine de la vie, de l'observer. Vain serment il ne tarda pas à recommencer ses ravages ; les habitants effrayés recoururent au roi, qui leur envoya Robert de Béthune, vicomte de Meaux, avec une armée de quatre cents lances et de cent vingt arbalétriers. Aimerigot s'était retranché dans le château de la Roche-Vandeix Robert essaya de l'en débusquer. Ne se sentant pas assez fort pour résister, Aimerigot laisse le commandement de la forteresse à Guiot d'Ussel, son oncle, et en sort secrètement pour aller demander du secours aux Anglais. A son retour, il trouve Robert de Béthune maître de la place. Il ne savait où se réfugier.
Voici comment Froissart décrit
la scène :
« En ses plus grandes tribulations,
il s'auisa, dit Froissart, qu'il auuoit en Aauvergne
vn sien cousin germain, escuyer et gentilhomme,
lequel on nomnioit Iean Tournemine (Froissart écrit
Tournemine pour Tournemire), et qu'il iroit devers
luy et lui monstreroit toutes ses besongnes: et
prendroit conseil de luy. Si comme il deuisa, il
fit. Il s'en vint, luy et son page seulement chez
ce Tournemine, et entra au chastel. Il cuida trop
bien estre ariué pour cause de lignage: mais non
fut. Car celuy escuyer, nommé Tournemine, n'estoit
pas bien en la grâce du duc de Berry mais le hayoit
moult fort, et bien le sauoit l'escuyer; dont en
estoit plus douteux. Si s'auisa, quand il veit venir
en son hostel son cousin Aimerigot, qu'il le prendroit,
et retiendroit ne iamais de là partir ne le lairroit,
et sa prise signifieroit au duc de Berry en lui
remontrant que, s'il luy vouloit remettre son mal
talent, il lui enuoyeroit Aimerigot Marcel, et puis
en fist ce qu'il voudroit. Tout ainsi comme il le
proposa il fit car quand Aimerigot fut venu dedans
le chastel de Tournemine à son cousin, et il eut
mis son épe ius, et on luy eut baillé chambre pour
soi appareiller, et il fut reuestu et mis à point,
il demanda aux varlets - Où est mon cousin Tournemine?
car encores ne l'auoit-il point yeu. Il est en sa
chambre, répondirent les varlets, venez l'y voir.
Volontiers, répondit Aimerigot. Ceux le menèrent
tout droit où Tournemine estoit. Quand il fut venu
iusques à luy, Aimerigot le salua, qui nul mal n'y
pensoit. Tournemine respondit Comment, Aimerigot,
qui vous a mandé et vous a fait venir céans? Vous
me voulez bien déshonorer. le vous pren et arreste
pour mon prisonnier. Autrement ie ne m'acquiteroye
pas bien enuers la couronne de France et monseigneur
de Berry, car vous estes faux et traistre, qui auez
les treues enfreintes et brisées. Si le vous faut
comparoir, et pour la cause de vous monseigneur
de Berry me hait et traite à mort, mais ie ferai
ma paix de vous, car ie vous y rendray mort ou vif,
ne iamais d'ici ne saudrez. De ces paroles fut Aimerigot
tout esbahy, et respondit Comment, Tournemine, ie
suis vostre cousin est-ce tout à certes ce que vous
me dites ? le faites-vous pour moy essayer le suis
venu ici en grand'fiance, pour.vous veoir et remonstrer
mes besongnes et vous me faites si creuse chère
et me dites parolles si dures. le ne sçay (dit Tournemine)
que vous voulez dire ne proposer mais ce que ie
vous ai dit ie vous le tiendray. Tournemine ne se
voulut souffrir, que des deux iambes, il ne le fist
mettre en vns fers tresfort, et dedans une tour
forte et bien fermée, et bonnes gardes sur luy.
»
Après quoi, Froissart écrivit au duc de Berry
à Paris.
« A ceste nouvelle, le duc commença
à sousrir, et à dire à ses cheualiers qui estoient
près de lui: Aimerigot Marcel est attrapé. Son cousin
germain Tournemine (comme il m'escrit) le tient
en prison. Monseigneur, respondirent les cheualiers,
ce sont bonnes nouuelles pour le pays d'Auuergne
et de Limosin, car en Aimerigot ils ont eu longtemps
un mauuais voisin. II a tant fait de mal, que si
vous voulez il passera parmi le gibet, n'autre pardon
ne rançon il ne deuroit avoir. Depuis ne demoura
gueres de temps, que le seneschal d'Auuergne, par
une commission qu'il eut de monseigneur de Berry,
s'en vint au chastel de Tournemine et là luy fut
déluiré Aimerigot Marcel qui fut tout eshahi, quand
il se trouua en la compaignie de ses ennemis. Que
vous feroie-je long record ? Le seneschal l'emmena
en la compaignie de gen d'armes, tout parmi le pays,
et passèrent Seine et Marne, au pont de Charenton
et de là ils vindrent au chastel Saint-Anthoine
nom de la Bastille. On ne l'y garda gueres longuement,
quand il fut rendu et déluiré au preuost du Chastelet
de Paris, et amené en Chastelet. Bien et vérité
qu'il offroit pour sa rançon soixante mille francs,
mais nul n'y vouloit entendre on lui respondy que
le roy estoit riche assez et que de son argent il
n'en auoit que faire. Depuis qu'Aimerigot Marcel
fut rendu au preuost du Chastelet, on n'en fist
pas longuement garde. Il fut iugé à mourir honteusement,
comme un traistre à la couronne de France. Si fut
mené vn iour en une charrette, en une place qu'on
dit aux halles et là tourné au pilori plusieurs
fois depuis on lisit tous ses forfails, pour lesquels
il receuoit la mort. Il fut là exécuté. Ou luy trencha
la teste et puis fut écartelé. » Cet événement mit
fin au pillage des Anglais dàns la haute Auvergne.
.
Par suite d'un traité passé en
1387 entre le comte d'Armagnac et les trois États d'Auvergne,
du Velay et du Gévaudan, à l'effet de chasser les capitaines
anglais des places qu'ils occupaient dans le pays, le
comte prit possession du château de Carlat : C'est là
que Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, engagé dans
la ligue du Bien public, soutint, en 1469, contre les
troupes de Louis XI, un siège de dix-huit mois. Cependant
le roi lui avait déjà fait grâce, et Nemours lui avait
juré solennellement fidélité sur la croix de Saint-Lo.
Voyant qu'il ne cessait de conspirer, Louis XI ordonna
au duc de Beaujeu de l'arrêter dans son château de CarIaI.
Nemours s'y défendit vigoureusement ; mais, sur la proposition
d'un envoyé du duc de Beaujeu, qui lui promit, sur
la foi et conscience du roi très chrétien, qu'il
ne lui serait rien fait, il se rendit. Ce n'était qu'un
piège. Conduit prisonnier à la forteresse de Pierre-en-Seize,
à Lyon, et de là à Paris, à la Bastille, où on l'enferma
dans une cage de fer, il fut, contre la foi des traités,
et malgré son nom, sa qualité et l'illustration de sa
race, déclaré criminel de lèse-majesté et condamné à
être décapité.
Au XVIème siècle, la haute
Auvergne eut à souffrir des guerres civiles et religieuses.
À peine rendue à la tranquillité par l'avènement de
Henri IV, elle se vit de nouveau troublée par les déprédations
des seigneurs féodaux, que Louis XIV fit châtier pendant
les Grands Jours tenus en Auvergne en 1665. Depuis ce
temps jusqu'à nos jours, ce pays n'a pas cessé de jouir
du repos mais il n'a pu encore se refaire de la perte
de ses forêts, qui couvraient alors ses montagnes; elles
avaient disparu, et les vents boréens ne trouvant aucune
résistance portèrent leur souffle glacé dans cette contrée
et la dépeuplèrent.
Aussi n'est-elle plus habitée qu'à de grandes distances. « Si, à quelques égards, dit Monsieur. Bouillet, la haute Auvergne est dépourvue de richesses dont jouissent d'autres contrées, l'œil, cependant, y est rarement attristé par le spectacle de la misère. L'émigration, que chez des peuples voisins la nécessité commande impérieusement et rend souvent perpétuelle, se renouvelle ici tous les ans. Une partie des habitants va porter dans d'autres départements et même à l'étranger son travail et son industrie, et les bénéfices obtenus par ces déplacements assurent l'existence de nombreuses familles et sont souvent l'origine de grandes fortunes. Ces émigrations offrent encore d'autres avantages aux individus qui s'y livrent; leur fréquentation avec les peuples d'autres provinces, avec les habitants des villes surtout, a pour effet d'adoucir leurs mœurs et de développer leur intelligence naturelle mais peut-être aussi, il faut bien le dire, quelques-uns d'entre eux rapportent dans leur village des vices qui y étaient ignorés. » A quelle époque commença dans la haute Auvergne ce système d'émigration? C'est ce qu'il est impossible de déterminer. « Peut-être, dit M. de Laforce, date-t-il des premiers temps où les montagnes furent habitées. On ne saurait douter qu'il ne remonte à une époque fort reculée, puisqu'on voit dans l'histoire que les Arvernes étaient dans l'habitude d'aller faire le commerce en Espagne, où ils se rendaient par troupes et sans chefs.
Quoi qu'il en soit, le climat
et le besoin en furent certainement la première cause
déterminante. Le froid rigoureux qui règne dans ces
hautes contrées y suspendait, comme aujourd'hui, toute
occupation pendant plus de la moitié de l'année leur
sol, peu susceptible de culture et, d'ailleurs, couvert
dans l'origine d'immenses forêts, était loin de pouvoir
fournir l'alimentation nécessaire à ses habitants ;
ils durent le quitter pour aller chercher sous un ciel
plus doux du travail et du pain. Ces premiers émigrants,
simples et laborieux, se chargèrent des travaux les
plus pénibles et se contentèrent des salaires les plus
modestes. Partis après les semailles d'automne, ils
ne manquaient jamais de revenir au printemps pour porter
à leurs familles le fruit de leur industrie et partager
leurs occupations agricoles. Mais bientôt les communications
extérieures et les voyages agrandirent le cercle de
leurs idées ; d'ouvriers ils devinrent commerçants,
et les fers, les cuivres, les indiennes, les quincailleries
devinrent pour eux l'objet d'un négoce. Dès lors il
recherchèrent les grands centres de population les uns
se dirigèrent vers Paris et Bordeaux; et les autres
vers la Normandie, la Flandre, la Picardie, la Belgique,
la Hollande et la Suisse quelques-uns passèrent en Espagne
et y fondèrent des établissements qui ne tardèrent pas
à prendre un développement considérable.
Quatre cents
Auvergnats des arrondissements d'Aurillac et de Mauriac
formèrent deux sociétés, dont les principaux entrepôts
étaient établis dans les deux villes de Chinson et Naval-Carnéros,
et qui en avaient de secondaires dans les autres villes
d'Espagne.
Ces sociétés furent d'abord composées de compatriotes, et ensuite exclusivement de fils et de gendres de sociétaires qui, pour y être admis, devaient faire une première mise de fonds de quatre mille francs. Elles reconnaissaient quatre chefs, qui n'étaient que les premiers parmi des égaux, mais qui commandaient et étaient, à cause de leur âge et de leur expérience, chargés des achats et de la correspondance. D'après leurs statuts, chaque associé, à tour de rôle, devait passer deux ans en Espagne et deux ans en France mais il était tenu de fournir une première campagne de sept ans. L'époque du départ avait été successivement fixée d'abord en novembre, puis en septembre ; celle de la rentrée en mars. » Ces compagnies avaient conquis un crédit immense par leur exactitude à tenir leurs engagements et faisaient des affaires avec toute l'Europe. Elles étaient en pleine prospérité, lorsque les révolutions d'Espagne vinrent tout à coup les anéantir. À cette époque de triste mémoire, leurs magasins furent pillés et leurs associés dispersés ou massacrés ; elles ne se sont plus reformées depuis. » Les émigrants du Cantal ne s'associent plus aujourd'hui avec cet ensemble et cette intelligence ; presque tous même n'opèrent qu'isolément dans les genres d'industrie où les portent leurs instincts. » Il est presque impossible de donner le chiffre exact de cette population voyageuse, parce qu'il est essentiellement variable et va toujours croissant. Il est probable qu'il s'élève en ce moment à dix mille individus au moins, dont neuf mille cinq cents émigrants à l'intérieur et cinq cents hors de France. Les premiers partent isolément ou par petits groupes et en se faisant suivre d'apprentis, qui n'obtiennent de rétribution qu'après trois ou quatre années de travail gratuit les seconds partent par troupes à l'étranger et surtout en Espagne, où ils exercent toutes sortes de professions. » On compte qu'il sort, année moyenne, de l'arrondissement d'Aurillac environ deux mille trois cents porteurs d'eau, commissionnaires, savetiers, chaudronniers, fondeurs d'étain, portefaix, marchands de parapluies, de bestiaux et de fromage, etc.; de celui de Saint-Flour, deux mille sept cents scieurs de long, pionniers, maçons, merciers, colporteurs, bergers, portefaix, commissionnaires, chaudronniers, ferblantiers, lanterniers et porteurs d'eau; de celui de Mauriac, deux mille marchands de parapluies, cordonniers, boisseliers, terrassiers, quincailliers, merciers et chaudronniers de celui de Murat, enfin, trois mille commissionnaires, porteurs d'eau, marchands de parapluies, colporteurs, merciers, chaudronniers et fondeurs d'étain. Ces émigrants réalisent à peu près un million quatre cent quarante-trois mille francs de bénéfices mais, si quelques-uns gagnent honnêtement une somme de trois cents francs en sept mois d'absence, beaucoup rapportent des sommes assez considérables, mais trop souvent mal acquises. Tels sont ces industriels sortis des environs de Massiac, de Marcenat, de Saint-Flour, de Mauriac et d'Allanche, et signalés, sous le nom de leveurs, comme le fléau du commerce.
En parcourant la France,
et si on est un tant soit peu curieux, on peut découvrir
des petites merveilles dans l’église d’un petit
hameau sans histoire et qu’il faut aller découvrir
et prenant des routes tortueuses à souhait où l’on
peut à peine se croiser. C’est ainsi que dans le
Cantal nous avons découvert l’église d’Apchon qui
si extérieurement ressemble à des milliers d’autres,
mais une fois franchi le porche, nos yeux découvrent
des petites merveilles de l’art baroque.
Je
vous livre quelles que vues prisent dans ce lieux,
dominé par la masse imposante des ruines de son
château fort qui du haut de son rocher vous donne
une vue à 360° sur le parc des volcans d’Auvergne.
Il en est de même pour la petite église de Cheylade,
qui est la seule église de France à possédée un
plafond composé de plus d’un millier de caissons
peints où s’entremêle fleurs, plantes, animaux de
toutes espèce.
Autre lieu à découvrir dans cette
partie rurale de la France, où les troupeaux de
Salers paissent dans ces hauts plateaux, c’est
La Font Sainte. Ce lieu de pèlerinage abrite une
source là où une jeune bergère ait assisté à l’apparition
de la Vierge Marie.
C'est aussi le nom d'un pays,
le Cantalès. Ce pays s'étendait au nord-ouest d’Aurillac.
En date de 885, une donation fut faite à l’abbaye de
Beaulieu-en-Rouergue d'une église, au lieu dit Campellus,
et d'une manse dans la villa de Karidoà.
Le Cantalès
s’étendait de Pleaux à Saint-Rémy au nord, de Saint-Santin-Cantalès
à Saint-Étienne-Cantalès à l’ouest, et de Saint-Étienne
jusqu’aux frontières d’Aurillac au sud, en passant par
Viescamp. À l’est, le Cantalès s’arrêtait avant Naucelles
et Marmanhac, se poursuivant peut-être jusqu’aux montagnes.
Cette ville doit son nom à Aureliacum,
le domaine d'Aurelius soldat romain qui y installe sa
demeure. Au IXème siècle les comtes d’Auvergne
vienne construire le Château Saint Etienne ainsi qu’une
Abbaye placé sous le patronage de son fondateur Saint
Géraud. C'est Géraud d'Aurillac qui, en 885, jette les
fondements de la nouvelle abbaye, délimite l'enceinte
de son enclos dans la plaine qui est en contrebas du
château Saint-Étienne et de l'ancienne église Saint-Clément
où ses parents étaient enterrés, et qui, pendant dix-huit
ans, fait bâtir la première église abbatiale dédicacée
en 916 ou 918 sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul.
Après la consécration de la première église abbatiale
en 916, Géraud d'Aurillac affranchit les cent premiers
serfs (nombre maximum que permettait le droit romain),
et délimite un vaste territoire entre quatre croix qu'il
donne à tous ceux qui voudront s'y établir. Ce franc
alleu, qui est à l'origine de la ville d'Aurillac, est
une des premières sauvetés connues. Géraud avait voulu
l'affranchissement gracieux de tous les serfs de son
domaine. Par la suite on ne trouvera jamais aucune trace
de servage dans cette région ;
Vers 910 l’abbaye
devient un important lieu de pèlerinage sur la route
de Saint Jacques de Compostelle.
Elle accueillera
et formera le moine Gerbert, qui sera élevé au pontificat
sous le nom de Sylvestre II. A la fin du XIIe siècle,
les "bourgeois" d'Aurillac, apparaissent pour la première
fois dans les textes avec la nomination des consuls
en accord avec le Père abbé qui reste le seigneur. Le
château sera détruit en 1233, ravagé par la croisade
des Albigeois. En 1366, le siège de Bailliage Royal
des Montagnes fut définitivement fixé à Aurillac, affirmant
ainsi son rôle de capitale administrative de la Haute-Auvergne.
Mauriac, siège d'un archiprêtré puis d'une prévôté (juge de 1re instance et police), confirme au moyen âge son statut de ville-centre de Haute Auvergne. François Ier y installe en 1543 le siège d'une Election (justice fiscale). La cité obtient en 1554 du pouvoir royal, des consuls et son indépendance de ville, en se détachant du pouvoir seigneurial du Doyen du monastère. Un collège de Jésuites s'y installe au XVIe siècle, l'un des premiers en Auvergne, fermé et vendu comme bien national ecclésiastique par la Convention et rouvert, après rachat des biens, en 1802 sous fonds municipaux. L'intendant d'Auvergne nomme un subdélégué à Mauriac au XVIIIe siècle, que le Consulat transformera en 1800 (an VIII) en sous-préfet d'arrondissement après une période révolutionnaire plutôt intense marquée par des destructions et l'exécution d'un prêtre réfractaire. La sous-préfecture est ensuite confirmée. En 1846, l'église romane de Notre-Dame des Miracles reçoit du pape le titre de basilique en raison de sa qualité d'église de pèlerinage.
Vers 1357, les Anglais portèrent
la guerre en Auvergne et s'y emparèrent de plusieurs
châteaux mais partout les habitants leur firent
la chasse. Chapelain, dans son poème de la Pucelle
d'Orléans a fait le dénombrement des enfants
d'Aurillac, de Saint-Flour, de Murat et de Carlat
qui prirent part à cette lutte mémorable contre
l'étranger. Après avoir parlé du contingent fourni
par la basse Auvergne, il ajoute en assez mauvais
vers :
A ceux-ci l'on voit joints deux
cents hommes d'élite,
Vieux guerriers qu'aux
périls la belle gloire invite,
Nourrissons d'Aurillac,
où dans ce siècle encor,
Le fond d'un lac séché
brille de veines d'or.
Même nombre leur joint
Saint-Flour, montagne nue,
Qui n'a, pour y gravir,
qu'une roide avenue.
Même nombre leur joint
et Murat et Carlat,
Et tous sont à l'envie désireux
du combat.
Cantal, le mont neigeux, cette Alpe
de la France,
Pour assister son roi découvre
sa puissance,
Et joint seul aux premiers trois
fois cent montagnards,
Grands coureurs, grands
lutteurs et grands lanceurs de dard.
Après la guerre, Charles VII vint remercier
les habitants de la haute Auvergne de leur patriotique
assistance. A Aurillac, comme à Saint-Flour, les
magistrats lui firent présent de douze tasses d'argent.
Les premières traces d'occupation découvertes dans le secteur de Saint-Flour remontent à l'âge du Bronze. On retrouve notamment de nombreux dolmens comme la table du loup, dolmen de Touls près de Coltines, dolmen de Mons à Saint-Flour. En effet, au Xème siècle encore, la montagne d’« Indiciac » ne compte que quelques maisons autour d’une petite église abritant les reliques de saint Florus. Celle-ci fait partie des domaines de la famille possessionnée à Brezons, branche issue, comme celle des Nonette, de la famille des vicomtes de Clermont. Or vers 980, Eustorge II de Brezons, dit « le Clerc », donne le sanctuaire qui s’y trouve au monastère de Sauxillanges, lequel dépend de l’abbaye de Cluny. Vers 980/990, son successeur, Eustorge III le Taureau Rouge reprend la propriété ancestrale, apparemment sur ordre de son parent Amblard II de Nonette, qui agit comme ce que l’on appellera plus tard un suzerain. En avril 998, à la demande de l’abbé général de Cluny Odilon de Mercœur, le pape Grégoire V condamne ce genre d’usurpation : Indiciac est nommément cité. En août 999 (ou 1000), Eustorge III rend Indiciac à Cluny. Cependant, à la première occasion, les Nonette et Brezons reprennent leur bien et accroissent leur emprise sur la Planèze environnante, non sans exactions.
Que l'on aperçoit de très-loin, est construit sur un plateau basaltique, et tire son nom de Saint-Flour, premier évêque de Lodève, qui, après avoir prêché l'Evangile dans les montagnes d'Auvergne, mourut vers l'an 389 sur le mont où existe aujourd'hui la ville, désigne alors sous le nom de Mons Indiciacus, à cause d'un phare ou signe indicateur qui servait de guide aux voyageurs. Les matériaux dont se compose le sol de cette ville, leur nature, leur forme, décèlent une partie de sa terrible histoire. Un torrent de matières enflammées, sorti des flancs volcaniques des monts du Cantal, parcourut un espace de 25 k, s'arrêta où il trouva un obstacle sur son cours, il s'y refroidit, et laissa une énorme masse de basalte, curieux monument de l'une des plus grandes convulsions du globe. Bientôt les eaux courantes dégarnirent le terrain qui, avait servi de digue, au torrent volcanique; la masse basaltique résista et se maintint telle qu'on la voit actuellement, avec la différence qu'y ont apportée les œuvres de là civilisation .Cette masse est couronnée par un vaste plateau où se distinguent les extrémités régulières des colonnes prismatiques qui la composent, et où est bâtie la ville. Si l'on en excepte le côté qui regarde l'ouest, où le volcan du Cantal a fait irruption,, et une petite étendue qu'occupe l'avenue de Murât, cette masse est partout escarpée et coupée à pic. Sa hauteur au-dessus du sol inférieur est d'environ 25 mètres. Pour monter du faubourg à la ville on a pratiqué autour de la montagne un fort beau chemin en rampe : pour le tracer, il a fallu entamer un massif immense de basalte dont les colonnes bordent la route. On ignore l'époque des premiers établissements faits sur ce rocher. On sait seulement que dans les temps anciens il était désigné comme un lieu de rendez-vous, ou comme un signal pour les voyageurs égarés. Au XIVème'siècle, Saint-Flour fut élevé à la dignité épiscopale, et commença dès Iors à prendre l'aspect d'une cité ; par lettre patente du mois de janvier 1372, Charles V accorda aux habitants une charte de commune et des privilèges.
À Brezons, un autre Amblard succède à Eustorge III : il se laisse convaincre de rendre Indiciac à l’Église. Amblard II de Nonette refuse d’abord de valider ce don, mais, après avoir assassiné Guillaume Brunet, un proche parent cohéritier pour certaines terres, il est forcé de composer, eu égard à l'horreur de ce crime. Il se présente à l’évêque de Clermont, qui le renvoie devant le pape. À Rome, après une pénitence au sanctuaire de Saint-Michel, il rend officiellement Indiciac. Mais rentrant en France, il fait mine de revenir sur sa parole, obtenant ainsi un dédommagement de la part d’Amblard de Brezons, dont il pense qu’il a négocié dans son dos avec Cluny, plaçant son fils comme prévôt du nouveau monastère. La situation peinant à se stabiliser, l’abbé Odilon doit venir en personne et réunir les puissants de la région. Plus encore, une cérémonie symbolique est organisée pour attester du don du domaine à l’Église : les deux Amblard viennent « en étrangers » demander au domaine de Saint-Flour du pain, du vin et de l’eau, qu’on leur sert sous un frêne. Enfin, suprême précaution, Odilon de Mercœur fait ratifier la donation par un diplôme royal (1020). Ce lieu deviendra, non sans vicissitude le prieuré de Saint-Flour.
Le fief d'Enval, devenu de
Val, a d'abord appartenu aux familles de Tinières,
puis de Pierre de Pierrefort. Guillaume IV d'Estaing,
né en 1397 de Jean, seigneur de Cheylade, et d'Elise
de Pierrefort, est chambellan du roi Charles VII,
gouverneur et sénéchal du Rouergue, puis bailli
de Nîmes. Il achète Val et fait construire le château
actuel. La famille d'Estaing possèdera et habitera
le château jusqu'à Guillaume V d'Estaing, dit Guillot,
seigneur de Val, de Cheylade et de Landorre, né
en 1529. Un certain nombre de familles vivront ensuite
successivement dans le chateau, jusqu'à la famille
d'Arcy.
En 1946, la famille d'Arcy est expropriée
en vue de l'inondation de la vallée pour le barrage
de Bort-les-Orgues. Elle emporte avec elle le mobilier
du château. Finalement, la hauteur de l'engloutissement
est revue à la baisse et le château ne sera pas
englouti. Mais laissé sans surveillance, il est
pillé jusqu'en 1951, quand le syndicat d'initiative
de Bort-les-Orgues y installe un gardien. Devant
l'insistance du président du syndicat d'initiative,
Maurice Georges, EDF revend en 1953 le château pour
un franc symbolique à la ville de Bort-les-Orgues,
bien qu'il se situe sur la rive auvergnate du lac.
Le syndicat d'initiative aura par la suite la responsabilité
de la rénovation et de la gestion du site. EDF consent
quant à elle à financer la construction d'une jetée
permettant d'accéder au château lors des eaux hautes.
En France, il existe des lieux où le temps semble s’être figé dans un passé lointain et qui offrent au regard de superbes édifices, témoins muets d’un glorieux passé. Le village de Salers est l’un de ces lieux enchanteurs qui nous rappelle que notre pays est le miroir de notre passé. Ville du XVème siècle, elle nous présente ses édifices, que les flétrissures du temps n’ont fait qu’effleurer, gardant ainsi son précieux patrimoine. Salers est un ancien baillage royal, c'est-à-dire une circonscription administrative où le Bailli, représente le roi. A ce titre il exerce les fonctions de gardien de l’ordre royal, il collecte les impôts, nomme les gents d’armes qui assureront la défense de la cité et le maintien de l’ordre. Il assure également la justice et il juge également les différents entre noble. Le Baillage de la Haute Auvergne fut crée en 1564 et Salers en fut le siège. Nous sommes à deux pas du Plomb du Cantal et également à proximité du Puy Mary en plein cœur du parc des Volcans d’Auvergne. Aujourd’hui Salers est une petite cité coquette, perchée sur son aplomb rocheux à près de 1000 mètres d’altitude, où de très nombreux artisans d'art viennent s'installer pour offrir au regard le travail du cristallier ou le talent du confectionneur de sorcières portes bonheurs.
Un lieu particulier
à découvrir est un des plus beaux parcours
ferroviaires de France, là où aucune route
ne passe. Entre Langeac (Haute-Loire) et
Langogne (Lozère), entre volcans et granit,
sur la mythique ligne des Cévennes, cet
itinéraire particulièrement audacieux traverse
des gorges sauvages et inaccessibles.
Le viaduc de Garabit se compose d'un
tablier métallique long de 564,85 m reposant
sur sept piles en fer puddlé de hauteur
variable (jusqu'à 80 m pour les deux plus
hautes). Les trois travées situées au-dessus
de la partie la plus basse de la vallée
font l'arc d'une portée de 165 m et d'une
hauteur de 52 m. La partie métallique est
encadrée par deux viaducs d'accès nord et
sud, en maçonnerie, de 46 m et 71 m respectivement.
La hauteur au-dessus de l'étiage de la Truyère
était de 122,5 m, cependant depuis la construction
en 1959 du barrage de Grandval sur la Truyère,
qui a entraîné la formation d'un lac de
retenue de 28 km de long, le viaduc surplombe
le lac de 95 m
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