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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Côte d'Armor

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Les Côtes-d'Armor, se sont appelées Côtes-du-Nord jusqu'en 1990. Les Côtes d'Armor font partie de la région Bretagne et sont limitrophes du Finistère à l'ouest, du Morbihan au sud et de l'Ille-et-Vilaine à l'est.
Les Côtes-d'Armor sont dans leur ensemble vallonnées sur le littoral. Au sud du département, le centre du Massif Armoricain est très boisé entre Callac, Bourbriac, Quintin et Saint-Nicolas-du-Pélem. Le point culminant du département se situe au sud-est au mont Bel-Air à 339 mètres d'altitude.
La baie de Saint Brieucs est le lieu de pêche à la coquille Saint Jacques
Ce département est traversé de l'est à l'ouest par la chaîne du Menezou des Montagnes Noires,dont le point culminant est le Menezhaut, qui a environ 340mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette chaîne forme dans les Côtes-du-Nord une ligne de partage des eaux qui se jettent au nord dans la Manche, et au sud dans l'Océan ; elle se ramifie en un grand nombre de contreforts, dont les sommets, presque arrondis, sillonnent tout le pays, et se succèdent sur une largeur de 24ou 28kilomètres. Sur quelques points, ces coteaux sont nus et donnent naissance à de petits vallons et à des plaines d'une grande fertilité qui dédommage de la stérilité de leurs sommets. Le sol des Côtes-du-Nord est donc fort inégal. Il renferme peu de plaines ; mais l'on y trouve beaucoup de vallées entrecoupées de ruisseaux et de petites rivières, et de nombreux coteaux au pied desquels se groupent des villes, des bourgs et plus de deux cents communes. Le territoire se divise naturellement en deux grandes régions ; l'une qui suit les sinuosités du rivage de la mer, s'étend dans l'intérieur jusqu'à 12 kilomètres de distance des côtes est riche, industrieuse, peuplée et civilisée ; l'autre, qui embrasse le surplus du département naguère inculte et sauvage dans quelques parties est envoie de progrès et de civilisation.

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Carte des Côtes du Nord

Note

Les habitants des Côtes d'Armor


Breton et Bretonne
Breton et Bretonne

Les habitants des Côtes-du-Nord, particulièrement ceux de la basse Bretagne, forment dans les campagnes quatre classes bien distinctes ; celle des journaliers et ouvriers, celle des fermiers, celle des convenanciers ou propriétaires fermiers et celle des propriétaires.
La classe des convenanciers et celle des propriétaires, quoique ressemblant aux autres classes dans des points généraux, en diffèrent essentiellement sous beaucoup de rapports des sentiments plus élevés, plus généreux que leur donnent des habitudes d'ordre et une éducation un peu moins négligée les distinguent éminemment des journaliers et des fermiers Cependant les habitudes des uns diffèrent peu de celles des autres. le paysan le plus riche se prive volontairement des douceurs de la vie, ou, pour parler plus exactement il ne les connait pas. Celui qui a dix, douze ou quinze mille francs de rente vit comme celui qui n'a rien, c'est-à-dire qu'il mange de la viande deux ou trois fois la semaine, et le reste du temps de la bouillie, du far, des crêpes, de la galette, du pain de seigle ou d'orge, point de légumes frais, jamais de poisson si ce n'est quelques livres de morue dans le carême.
Les vêtements de l'homme riche diffèrent toute fois de ceux du pauvre, en ce que le premier est habillé en étoffe, tandis que le second l'est toujours en toile, hiver comme été; une autre différence est que l'homme riche porte des souliers pendant quatre mois de l'année, tandis que le pauvre ne quitte jamais ses sabots, à moins que ce ne soit pour aller pieds nus.
Les Bas-Bretons sont francs, brusques, quoique froids et indolents ; leur entêtement fait proverbe. Ils sont bons soldats, excellents marins, mais peu industrieux. Une chose digne de remarque, c'est que, de retour dans ses foyers après dix, quinze, vingt ans de service, le Breton reprend ses habitudes premières, et néglige même jusqu'aux soins de la propreté. En général, le Bas-Breton est charitable, loyal, grave, hospitalier.
Sous son humble toit, l'étranger reçoit un bon accueil, et la place d'honneur lui est réservée. Le pauvre même a toujours accès à son foyer, et, quand il arrive à la ferme à l'heure du repas, il est rare qu'on ne le fasse pas asseoir à la table du laboureur, où il dîne mêlé aux gens de la maison, avec les quels il fume ensuite et dont il se fait écouter avec intérêt, parce qu'il redit dans une ferme ce qu'il a appris dans l'autre, et qu'il a toujours soin de recueillir dans sa course vagabonde quelques nouvelles politiques dont le cultivateur est singulièrement avide; curiosité qui s'explique quand on sait que les fermes sont éparpillées dans la campagne et non groupées en villages.

La première région, engraissée par le goémon et autres et plantes marines, offre des terres excellentes et bien cultivées ; dans la seconde, la superficie du terrain est une couche de terre a bruyère ou de landes peu profonde, d'ailleurs assez fertile. Les côtes, déchirées par un grand nombre de baies et creusées par l'embouchure de plusieurs rivières, présentent un développement d'environ 245 000 mètres. Elles sont généralement escarpées, et défendues par des roches et des falaises granitiques, au pied des quelles se trouvent dans certaines localités de grandes surfaces de sable que l'Océan découvre à la marée basse. Les plages sont composées tantôt de sables fermes et solides, comme dans le golfe de St-Brieuc, tantôt de sables mouvants, et qui offrent des dangers réels comme la grève de Yaudet, près de Lannion. On trouve sur les côtes du nord plusieurs ports de mer, dont les principaux sont le Legué (port de St-Brieuc), Binie, Pontrieux (St-Quay), Paimpol et Tréguier.
La partie la plus septentrionale et occidentale des côtes présente un grand nombre d'îles, dont les plus remarquables sont celle de ST-Riom-de-Bréhat, le groupe des Sept-Iles.
Depuis un temps immémorial il existe des salines sur les grèves d'Hillion, d'Yffiniac et de Langueux. Hillion compte sept salines, Yffiniac deux, etLangueux quarante-sept toutes les salines ne sont pas à la fois en activité; dans le courant de1831, trente et une salines ont fabriqué 157 496 kilos de sel, qui, à raison de 30 francs par cent, ont produit une somme de 47 249 francs


Histoire des Côtes d'Armor


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Carte des Côtes d'Armor
Note

Carte d'identité


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Une chapelle bretonne

Les Côtes d'Armor
Bretagne
Préfecture : : Saint-Brieuc
Sous préfectures :
Dinan
Guingamp
Montbard

Conseil général
Archives départementales des Côtes d'Armor
Office du Tourisme
Liste des communes des Côtes d'Armor
Le patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Démographie
Gentilé : Costarmoricains
Population : 605 917 hab. (2021)
Densité : 88 hab./km²
Superficie : 6 878 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 4
Circonscriptions législatives : 5
Cantons : 27
Intercommunalités : 8
Communes 348

Au début des années 1950, le nom Côtes-du-Nord étant jugé dévalorisant et incorrect géographiquement, le délégué hôtelier du département propose un premier référendum demandant aux personnalités des Côtes-du-Nord de donner un avis sur un changement de nom et sur les différentes propositions alors émises, parmi lesquelles Penthièvre, Côtes-d’Armor, Haute-Bretagne (ce nom sera également souhaité par le département d’Ille-et-Vilaine 50 ans plus tard) ou encore Rance et Trégor. En 1962, le Conseil Général émet un avis favorable, pour Côtes d'Armor, signifiant « côtes du pays de la mer » en français-breton. Le 27 février 1990, le département change officiellement de nom, près de trente ans après l'avis favorable du Conseil Général.

Le département des Côtes-du-Nord occupe, avec celui du Morbihan, le milieu de la péninsule armoricaine, dont les départements d'Ille-et-Vilaine et du Finistère forment les extrémités. Il doit à cette situation la variété de caractères qui le distingue et qui peut permettre de le diviser en trois régions différentes le pays de Saint-Brieuc appartient à la haute Bretagne, celui de Lannion et de Tréguier à la basse, et l'on donne le nom de Bretagne moyenne au pays qui environne Dinan. A mesure qu'on traverse le département de l'est à l'ouest, on sent que l'on approche du Finistère ; on le reconnait à l'extérieur des habitants, à leurs mœurs, à leur langage

Une église de Bretagne
Les Côtes d'Armors

Suivant les expressions de M. Pitre-Chevalier, une ligne tracée de l'embouchure de la Vilaine à Châtelaudren (entre Saint-Brieuc et Guingamp) peut être considérée comme la muraille chinoise de l'idiome breton, et les brèches faites à ce rempart par le commerce et la civilisation n'ont guère enlevé au vieux langage que les villes, les ports et les endroits fréquentés de la côte.
La circonscription départementale des Côtes-du- Nord n'a donc d'autre unité que l'unité administrative. Aux temps les plus anciens, avant l'occupation romaine, plusieurs peuples s'en partageaient le territoire. C'étaient les Curiosolites, les Lexobiens, les Ambiliates, les Osismiens. Les Curiosolites avaient pour capitale une ville qui conservé la trace de leur nom dans le sien c'est Corseul.
Le domaine des Curiosolites s'étendait, selon d'Anville, jusqu'au pays d'Yffiniac, dont le nom aurait la même signification que ce terme latin ad finés, employé si souvent par les anciens géographes pour marquer des bornes et des limites.

Une église de Bretagne
Les Côtes d'Armors

Les antiquités mégalithiques sont moins nombreuses dans le département des Côtes-du-Nord que dans ceux du Finistère et du Morbihan. Néanmoins, on y rencontre aussi des peulvens, des dolmens, des pierres branlantes, dont la plus remarquable est celle de l'île de Bréhat, et des tumuli, parmi lesquels on cite celui de Lancerf. L'époque romaine a laissé plus de traces. Les Osismiens, les Curiosolites prirent leur part à la résistance générale de l'Armorique, et succombèrent dans la défaite commune. Incorporé dans l'empire romain, leur territoire fit partie de la troisième Lyonnaise.
En revanche, ils eurent des édifices, des voies romaines. La disposition de ces voies, telle qu'on peut l'observer par leurs débris, indique clairement que Corseul fut considérée, sous l'empire romain aussi bien qu'auparavant, comme le centre de la contrée c'est de ce point qu'elles rayonnent dans des directions différentes. L'une se dirigeait vers Vannes et traversait les étangs de Jugon. Elle n'avait pas moins de 20 ou 24 pieds de largeur et était élevée de 4 ou 5 pieds au-dessus du sol environnant. Une autre conduisait à Quintin. Deux autres, enfin, à Dinan et à Dinart. D'autres souvenirs romains se rencontrent à Pordic, où l'on montre un camp de César, de forme triangulaire, situé sur de hautes falaises et flanqué, d'un côté, par la mer, de l'autre, par un profond vallon où coule la rivière d'Ik. A l'un des angles se voient les ruines d'une tour. Quoique César ne paraisse pas avoir passé en personne par le pays qui nous occupe, néanmoins il est fort possible, comme on l'a conjecturé, que son lieutenant Titurius Sabinus, qu'il envoya avec trois légions pour tenir en respect les Curiosolites et les Lexobiens, ait pris un campement dans le lieu auquel s'est attaché, par la suite, le nom immortel du conquérant.
C'est avec moins de vraisemblance qu'on a prétendu voir dans la petite ville de Binic le Portus Iccius, où César s'embarqua pour passer dans la Grande-Bretagne, et que l'on place aujourd'hui, sans contestation, à Wissant, dans le département du Pas-de-Calais. On ne saurait nier, du reste, que Binic n'ait eu jadis une importance qu'elle a perdue depuis. À deux reprises, en 1808 et en 1824, la mer a laissé à découvert les ruines d'un vaste édifice, qui semblait sortir des flots pour en faire foi. Cet édifice avait 80 pieds de longueur sur 40 de largeur, et ses murs, que quelques savants croient de construction antique, recélaient 200 médailles d'empereurs romains et des pièces espagnoles à l'effigie de Charles- Quint. Corseul, Erquy nous ramèneront encore à l'époque romaine.
C'est sur ce rivage, où nous venons de signaler des débris de la puissance romaine, que mirent le pied les Bretons insulaires fugitifs qui vinrent s'établir, au IVème et au Vème siècle, dans l'Armorique. L'un d'eux, du nom de Fracan ou Fragan, qui faisait partie de la suite de Conan dit Mériadec, s'arrêta en 418 sur les bords du Gouët, petite rivière du département, dont le nom tragique sembie cacher quelque mystérieuse horreur des temps inconnus à l'histoire. Gouët ou Gouat, en effet, dans la langue celtique veut dire sang, et le pays arrosé par cette rivière s'appelle Gouetlod ou Gouello (Goëllo), c'est-à-dire Pays du sang. C'est donc dans des lieux que s'établit Fragan avec ses compagnons, et l'endroit qu'il choisit pour sa résidence porte encore aujourd'hui le nom de Ploufragan, peuple de Fragan, plou ou plé ayant cette signification dans la langue bretonne.
Ce lieu et ce personnage intéressent toute la Bretagne, qui leur doit un de ses saints les plus vénérés, le fameux saint Guignolé.

Une église de Bretagne
Les Côtes d'Armors

C'est là, en effet, que Guen, femme de Fragan, mit au monde trois fils et une fille, qui eurent tous l'insigne honneur d'être inscrits au catalogue des saints. Les fils avaient nom Guignolé, Jacut et Guétenoc; la fille, Creirvie. Mis fort jeune sous la conduite d'un saint homme appelé Ludoc, Guignolé y fit les progrès les plus rapides dans les voies de la sainteté, et, à son tour, eut des disciples. Sa renommée le fit choisir par le roi Gradlon pour diriger le fameux monastère de Landevenec, que ce prince venait de fonder. Saint Guignolé y établit une règle austère, qui paraît être la même que celle suivie à cette époque en Angleterre, en Écosse et en Irlande. Saint Jacut, frère de Guignolé, fonda de son côté un monastère qui porta son nom. Ce sont les deux plus anciens qui aient été fondés en Bretagne. Nous parlerons ailleurs d'Audren, chef puissant, qui résida dans la contrée vers la fin du Vème siècle. Vers la même époque se fondaient le monastère et la ville de Saint-Brieuc. Les autres chefs du pays qui se succédèrent vers ce temps nous apparaissent dans les légendes et les romans comme les compagnons de gloire d'Arthur et de Hoël le Grand. Quelquefois ils portaient le titre de roi, et l'on vit souvent les prétendants à la couronne de Bretagne obligés de traiter avec eux.
A la mort du roi Salomon survenue en 874, les comtes de Goëllo, se prétendant issus des anciens souverains de Bretagne, prirent les armes pour soutenir leurs prétentions ; mais ils échouèrent, et la victoire demeura aux comtes de Vannes, leurs concurrents. Un peu plus tard en 939, on vit l’un d'eux contribuer puissamment au gain de la bataille livrée aux Normands près de Saint- Brieuc par Alain Barbe-Torte.
C'étaient de puissants seigneurs qui gouvernaient presque en souverains une grande étendue de terre et de nombreux vassaux.
Toutefois, leur puissance ne tarda pas à s'éclipser. Leur comté fut réuni à celui de Rennes, puis détaché, ainsi que Penthièvre, en faveur des cadets des comtes de Rennes. Son histoire se confondit dès lors avec celle de Penthièvre jusqu'en 1480, que le duc François II le donna à François légitimé de Bretagne, comte de Vertus.
En 1746, il passa par héritage au prince de Soubise. La puissance déchue des comtes de Goëllo fut remplacée par la puissance naissante de la maison de Penthièvre. Cette ambitieuse maison date du XIème siècle. Le duc Geoffroy était mort en 1008, laissant deux fils, Alain qui lui succéda, et Eudon qui devint la tige de la branche cadette de la famille ducale, sous le nom de comte de Penthièvre. Eudon ne tarda pas à dévoiler les vues ambitieuses qu'il devait transmettre à ses descendants, et qui furent si longtemps une malheureuse cause de guerres civiles en Bretagne. Il fit la guerre à son frère, Alain V. Après la mort de ce dernier, au lieu d'exercer fidèlement la tutelle dont il avait été chargé sur son neveu, il l'emprisonna, et prit le titre de comte de Bretagne.
Cette maison de Penthièvre tirait son nom de la situation même de ses domaines entre le Leff et le Treff ou Trieux et de la position de son château principal au confluent de ces deux rivières. Ce château s'appelait Pontreff ou Pontreo (Pontrieux). Qu'on ne s'étonne plus de trouver quelquefois au nom de Penthièvre la variante Ponthièvre. Le pays s'appelait Ponthévie ou Penthrevie. Ce comté comprenait la ville de Saint-Brieuc, où Eudon et son fils Étienne résidèrent et furent inhumés. Plus tard, il s'étendit encore et comprit, outre le diocèse de Saint-Brieuc, une partie de celui de Tréguier en un mot, près d'un tiers de la Bretagne. C'était comme une petite province à part, qui avait ses coutumes, ses princes particuliers ; ceux-ci, presque absolus, faisaient à leur gré la paix ou la guerre, levaient des tailles on des aides, exerçaient plusieurs autres droits régaliens, tenaient une cour brillante et donnaient aux principaux d'entre leurs vassaux le nom pompeux de barons. Le petit-fils d'Eudon, Alain le Noir, en épousant Berthe, héritière du duché de Bretagne, plaça le sang de Penthièvre sur le trône ducal, mais sans opérer la réunion des domaines de sa famille qui demeurèrent à son frère aîné, Geoffroy Botherel.

Une église de Bretagne
Les Côtes d'Armors

Cette alliance, qui eût semblé réconcilier la maison de Penthièvre et celle des ducs, ne fit qu'offrir de nouveaux motifs à la discorde. En effet, l'héritage des Penthièvre ayant passé plus tard à une branche collatérale, celle qui portait la couronne ducale se crut lésée, et Alix, héritière du duché, se sentit disposée à disputer ces riches domaines à celui qui les possédait, Henri d'Avaugour. La sage idée d'un mariage qui eût confondu les droits et terminé le différend avait été quelque temps adoptée, et même des fiançailles avaient eu lieu. Mais le roi de France, alors très puissant (on était au XIIIème siècle), s'opposa à une alliance qui devait donner trop de puissance aux souverains bretons. Son influence fit rompre les fiançailles, et Alix épousa un prince français, Pierre de Dreux, surnommé Mauclerc.
Les deux partis prirent aussitôt les armes, Henri pour se venger de l'affront qui lui avait été fait, Pierre Mauclerc pour faire valoir les prétentions de sa femme. La guerre se fit à l'avantage de ce dernier, qui s'empara des terres de Tréguier, Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe, et réduisit Henri à se contenter du titre d'Avaugour qu'il transmit à sa postérité dépouillée de tous les autres.
Mauclerc fit don de Penthièvre à sa fille, Yolande de Bretagne (1236) plus tard, Jean III le donna en apanage à son frère Gui de Bretagne, mais avec des restrictions importantes par exemple, il se réserva le fort château de Jugon, situé sur une hauteur appelée autrefois Jugum par les Romains; telle est l'origine de ce nom, qui s'applique non seulement à la montagne, mais aussi aux vastes marais qui en défendent les approches, et qui sont formés par un épanchement des eaux de l'Argtienon. Jean III se réserva, outre le droit de bris, les émoluments de l'amirauté et la garde des églises par cette réserve, les églises cathédrales et les abbayes qui étaient dans l'apanage de Gui de Bretagne furent soustraites à sa juridiction et demeurèrent toujours dans la suite exemptes de la juridiction des Penthièvre. Gui de Bretagne n'eut qu'une fille, et ce fut cette fameuse Jeanne la Boiteuse qui épousa Charles de Blois et lui porta deux magnifiques héritages celui du comté de Penthièvre, qu'elle tenait de son père, et celui du duché de Bretagne, qui lui revint de plein droit à la mort de Jean Ill, mort sans postérité.
Malheureusement, un autre prétendant saisit l'occasion de cette interruption de la ligne masculine sur le trôné ducal pour se jeter à la traverse et faire valoir des droits que les coutumes féodales rendaient illégitimes. C'était Jean de Montfort, et de ce moment commença, entre lui et Charles de Blois, cette lutte acharnée à laquelle Jeanne prit une part si active et si glorieuse. Montfort l'emporta, et Jeanne la Boiteuse, dont les enfants étaient retenus prisonniers en Angleterre, dut souscrire au traité de Guérande (1365), qui ne lui laissait que le comté de Penthièvre. Du moins, ce comté avait été constamment défendu avec succès contre l'allié des Anglais le château de Jugon avait même été repris et rattaché au comté. Comme il n'y avait pas de communes en Penthièvre, Montfort, qui partout ailleurs s'appuyait sur elles, n'avait là aucun parti et aucune prise. Les Penthièvre trouvèrent bientôt un allié puissant. Le connétable de Clisson, ennemi mortel de Montfort, devenu Jean IV, usa de son influence pour faire mettre en liberté les enfants de Jeanne la Boiteuse, et Jean de Blois, l’un d'eux, épousa sa fille. Ce mariage important, qui réunit contre les nouveaux ducs de Bretagne les forces éloignées des deux plus puissantes maisons du duché, fut célébré à Moncontour en Penthièvre, en présence des plus illustres seigneurs de Bretagne, les sires de Laval, de Léon, de Derval, de Rochefort, de Beaumanoir et de Rostrenen. Jean IV ne pardonna pas à Clisson une alliance dont le but était si évident, et nous avons raconté dans l'histoire du Morbihan comment il l'attira au château de l'Hermine pour le faire périr. N'ayant pas eu le courage de consommer son forfait, il eut à soutenir une guerre terrible dont le comté de Penthièvre fut le principal théâtre. Tout le comté s'était soulevé à l'instigation de la belle et vindicative Marguerite de Clisson, qui ne rêvait pour elle-même et pour ses enfants que cette couronne ducale injustement enlevée aux Penthièvre. Elle se lassa moins vite que son père et, tandis qu'il faisait la paix avec Jean IV, elle continua de soulever le pays, et s'efforça de l'entraîner lui-même dans de nouvelles entreprises elle ne craignait point de l'exhorter même à l'assassinat.

Une église de Bretagne
Les Côtes d'Armors

Le connétable repoussa ces complots avec indignation ; mais il mourut, et Marguerite, dégagée d'une dépendance qui pesait à sa vengeance et à son ambition, prit les allures d'une souveraine, leva des impôts dans son comté, malgré les défenses du duc et des états de Bretagne, et refusa constamment d'acquiescer aux conditions d'arrangement négociées entre son fils Olivier et le duc. Douze sergents lui furent envoyés pour l'ajourner à comparaitre devant ce dernier. Plusieurs ayant eu l'audace de porter la main sur elle, elle les fit tuer sur-le-champ. Jean IV demanda des secours aux Anglais, qui débarquèrent dans l'île de Bréhat et la ravagèrent, plusieurs places de Penthièvre tombèrent en son pouvoir. Marguerite céda, mais pour commencer aussitôt un autre genre de guerre, une guerre de perfidie et de guet-apens. Il ne fut point difficile à celle que les vieux historiens appellent la Méchante Margot de feindre une réconciliation sincère et même un vif attachement pour les enfants de Jean IV. C'est par ces moyens odieux qu'elle réussit à attirer le duc au guet-apens de Chantoceaux et à se rendre maitresse de sa personne. Mais c'était trop d'audace et de duplicité, La Bretagne, lasse des troubles qu'excitait sans cesse une ambition avilie par les moyens mêmes qu'elle employait, s'indigna du forfait et comprit qu'il valait cent fois mieux conserver Jean IV que de s'exposer à tomber sous le joug de Marguerite. Les seigneurs prirent tous les armes. Le comté de Penthièvre fut envahi, la plupart des châteaux rasés, et les Penthièvre, dépouillés de tous leurs biens, allèrent porter en France leur orgueil humilié et leurs opiniâtres projets de vengeance (1420). Un accommodement ménagé par le connétable de Richemont rendit le comté de Penthièvre à Jean, frère d'Olivier et fils de Marguerite. Jean mourut sans enfants. Nicole de Bretagne, sa nièce et son héritière, porta le comté de Penthièvre à son mari, Jean de Brosse, vicomte de Boussac et maréchal de France. Ce nouveau comte de Penthièvre, moins peut-être par les motifs de haine qui avaient animé les anciens comtes que par attachement à la couronne de France, se déclara pour le roi dans la guerre du Bien public, et se fit ainsi dépouiller à son tour par le duc François II. Le comté de Penthièvre passa successivement à plusieurs maîtres différents et ne revint aux de Brosse qu'après la réunion définitive de la Bretagne à la France. En 1535, François 1er céda à Jean de Brosse, quatrième du nom, tout ce qu'il tenait du comté de Penthièvre, et ce seigneur abandonna au roi tous les droits qu'il pouvait avoir sur le duché par représentation de Nicole de Bretagne, sa bisaïeule. Le comté de Penthièvre avait été diminué des châtellenies de Châtelaudren, Lanvollon, Paimpol, érigées par le duc en baronnie sous le nom d'Avaugour. En 1569, Charles IX, pour récompenser la fidélité des comtes de Penthièvre, érigea leur fief en duché-pairie, titre glorieux, mais qui ne rendait pas aux Penthièvre la puissance des anciens comtes. Peu de temps après, une alliance porta ce fief à Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, celui que la ligue de Bretagne a rendu si célèbre. Cela fut cause que le territoire de Penthièvre fut un des théâtres des guerres de religion. Nous dirons ailleurs comment Lanoue périt au siège de Lamballe. Françoise de Lorraine, fille et unique héritière de Mercœur, épousa César, duc de Vendôme, fils légitimé de Henri IV.

Une église de Bretagne
La Vallée des Saints - Photos L. C.

C'est Louis-Joseph, fils de César, qui s'illustra, sous le nom de Vendôme, par tant de victoires vers la fin du règne de Louis XIV. N'ayant pas d'enfants, et d'ailleurs grand dissipateur, il vendit son duché de Penthièvre à la princesse de Conti, qui, à son tour, le revendit à Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1696). Enfin, au XVIIIème siècle, la petite-fille du comte de Toulouse le porta dans la maison d'Orléans par son mariage avec le duc de Chartres.

Note

La Vallée des Saints


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Les Saints de Bretagne
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Tout le monde connait, ou du moins, en a entendu parler les alignements de Carnac, situé dans le département du Morbihan et constitués de plus de 4000 menhirs alignés sur une longueur de plus de 4 kilomètres. Et maintenant, Imaginez un coin de Bretagne, en l’occurrence le village de Carnoët, transformé en un lieu où vont s’élever plus de 1000 statues des saints de Bretagne.
06 Ce projet, un peu fou, est l’œuvre de Philippe Abjean qui souhaite utiliser le savoir-faire de l'industrie granitière bretonne Breton pour réaliser un parc de 40 hectares avec des statues de plus de 4 mètres de hauteur. Ce projet a vu le jour en 2009 et actuellement plus d’une centaine de ces nouveaux menhirs ont été érigés.

À cette époque, malgré tant de démembrements, le duché de Penthièvre formait encore une des plus belles seigneuries du royaume. Il s'étendait depuis les portes de Saint-Malo jusqu'à celles de Morlaix, moins quelques enclaves, et contenait environ trois journées de chemin de longueur et une de largeur. II avait pour bornes, à l'est, l'évêché de Saint-Malo ; au sud, le duché de Rohan; à l'ouest, le comté de Goëllo et la baronnie d'Avaugour, qui étaient des juveigneuries de Penthièvre. Plus de deux mille gentilshommes relevaient de ce duché, dont l'histoire, comme on en peut juger, est assez exactement celle du département des Côtes-du-Nord. Nous y ajouterons cependant la mention d'une descente opérée sur la côte de Saint-Cast par les Anglais en 1758, descente qui ne tourna pas à l'avantage des envahisseurs. Le duc d'Aiguillon les battit le 11 septembre de la même année, et les obligea de se rembarquer huit jours après leur débarquement. Une médaille fut frappée en mémoire de cet évènement ; on y voyait, entre autres figures, celle d'un guerrier armé de la foudre avec cette légende Virtus nobilitatis et populi Armorici.
Pendant la Révolution, le département des Côtes du- Nord ne prit qu'une faible part à la guerre civile; il n'en fut troublé qu'à l'époque de l'expédition de Quiberon (1795). C'est sur son territoire que fut défaite une division de cette armée rouge qui s'était recrutée de paysans bretons revêtus de l'uniforme anglais. Le chevalier de Tinteniac, qui commandait cette troupe, fut tué dans l'action. Depuis, rien n'est venu troubler la paix de cet âpre et énergique pays dont les habitants ont trouvé dans l'industrie et le commerce une source honorable de prospérité et de bien-être.

Une église de Bretagne
Une église de Bretagne

Le département des Côtes-du-Nord a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789. Il comprend une partie de l'ancienne province de Bretagne composée de l'est des évêchés de Cornouaille et du Trégor, de la presque totalité de l'évêché de Saint-Brieuc (l'extrême sud étant rattaché au Morbihan), du nord-est de l'évêché de Saint-Malo, d'une petite partie à l'est de l'évêché de Dol et de deux petites parties au nord de l'évêché de Vannes.
La formation du département a été très discutée. La partie ouest voulait un département centré sur Morlaix regroupant le nord-ouest de la Bretagne. La ville de Saint-Malo voulait qu'un département soit créé autour d'elle au détriment de Saint-Brieuc et de Rennes mais ce projet n'eut aucun soutien des représentants des autres villes. Finalement, le département des Côtes-du-Nord alla jusqu'à la Rance, St-Malo n'obtenant que quelques communes lui faisant face sur la rive gauche de la Rance (dont Dinard). Saint-Brieuc obtenait d'être le chef-lieu, au détriment de Quintin alors aussi peuplée.



Saint-Brieuc


La ville tient son nom du moine Brieuc, son fondateur. Arrivé du Ceredigion (actuel Pays de Galles) aux alentours de 580, il s'installe sur les hauteurs et fonde un monastère, près d'où se trouve encore la fontaine portant son nom. En 848, le roi breton, Nominoë effectua un remaniement des évêchés sous sa coupe, après le départ des Normands. C'est à cette date que fut fondé l'évêché de Saint-Brieuc. Les reliques de Saint Brieuc, qui avaient été mises en sureté à l'époque de l'invasion des Normands, reviennent dans la ville en 1210. Une procession est organisée, suivie d'une grande fête populaire. Le porche de la fontaine fut édifié en 1420 par Marguerite de Clisson, Comtesse de Penthièvre. Saint Brieuc est un des sept saints fondateurs de l'Armorique. La ville était une étape de pèlerinage. La cathédrale fut construite du XIIIème siècle au XVIIIème siècle. Elle servit de place forte, au cœur du "fort" de Saint-Brieuc, enceinte fortifiée de la cité.
En 1220 Guillaume Pinchon, un des plus grands artisans de la construction de la cathédrale est élevé au rang d'évêque. Il mourut en 1234 et fut canonisé dès 1247 (saint Guillaume) par le pape Innocent IV sans voir l'achèvement de son œuvre par son successeur Philippe en 1248. Il s'agit du premier saint d'Armorique canonisé à Rome. En 1355 un incendie ravage la cathédrale et le chœur est reconstruit en deux ans sous les épiscopats de Guy de Montfort et de Hugues de Montrelais. Cathédrale-forteresse, elle servit souvent de dernier refuge aux habitants de la ville face aux agresseurs. En 1592, la ville fut pillée par une armée au service du roi et en 1598, suite aux guerres de religion, la décision de détruire la place forte de la Tour de Cesson est prise. Ses ruines dominent toujours la baie de Saint-Brieuc.


Dinan


Fort-la-Latte
Un château de Bretagne

L’histoire de Dinan est connue à partir du XIème siècle, bien que le site ait sans doute été occupé depuis l'Antiquité. C’est à l’époque une bourgade dans laquelle s’implante un couvent bénédictin. Un des fragments de la tapisserie de Bayeux évoque la destruction par Guillaume le Conquérant d’une motte castrale. Organisée autour des paroisses Saint-Malo et Saint-Sauveur, la moitié de Dinan est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean le Roux. C’est à cette époque que la ville acquiert la ceinture de remparts qu’on lui connaît. Les tours de Beaumanoir, Vaucouleurs, Saint-Julien, Beaufort, du Connétable, de Coëtquen, Penthièvre, Longue et Sainte-Catherine entourent la vieille ville dans le sens trigonométrique. Ce chemin de ronde encore intact sur 2 600 m est percé par les portes du Jerzual, de Saint-Malo, de Brest, du Guichet et plus tard de Saint-Louis (1620). En 1357, lors de la guerre de succession du Duché de Bretagne, Bertrand du Guesclin et son frère Olivier défendent avec succès la ville assiégée par les troupes anglaises et les Bretons fidèles à Jean de Montfort. Il affronte Thomas de Cantorberyn. dans un combat singulier et en sort vainqueur.

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Sur la rivière la Rance qui coule entre des collines verdoyantes et des ravins boisés pour aller se jeter dans l’Océan entre Dinan et Saint Malo s’élève à une hauteur de quarante mètres le splendide viaduc en pierre d’une longueur de 250 mètres qui réuni les deux collines dans une succession d’arches merveilleuses de légèretés et d’élégance.
Du haut de ce viaduc, construit en 1828, on domine la petite ville de Dinan et l’œil curieux cherche dans la vieille cité, que Du Guesclin reprit aux Anglais en 1359, la place où le brave connétable défit en combat singulier le chevalier de Cantorbéry ; puis le regard charmé s’étend au loin suivant le cours de la rivière sans se lasser d’admirer le spectacle animé et pittoresque de la nature.

En 1364, après plusieurs tentatives infructueuses, le duc Jean IV parvient à reprendre le contrôle de la ville et y fait construire le donjon dit "de la duchesse Anne". Les fortifications de la ville sont modernisées dans la deuxième moitié du XVème siècle avec l'addition de plusieurs tours d'artillerie. Les canons ne tireront jamais : le gouverneur de la ville rend les clefs au représentant du roi de France après la bataille de Saint-Aubin du Cormier en 1488. Comme toutes les autres villes bretonnes, Dinan est définitivement rattachée au Royaume de France en aout 1532. La ville continue à prospérer, avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu’à Saint-Malo. En 1598, Dinan choisit le camp du nouveau Roi de France, Henri IV, contre son gouverneur, le Duc de Mercœur, qui s’y oppose lors des guerres de la Ligue.


Un Menhir
Un Menhir - Celui-ci, serait d'après une légende, la pierre qui aurai servit à Saint-Michel pour terrasser le dragon

C’est à partir de cette époque que les fortifications perdent leur usage défensif et ne sont plus entretenues. Au XVIIème siècle, d’autres ordres religieux implantent de nouveaux couvents : Capucins, Ursulines, Bénédictines, Dominicaines, Clarisses s’ajoutent aux Cordeliers et aux Jacobins. Dinan est citée pour avoir participé à la Révolte du papier timbré survenue en 1675. Le bailliage de Dinan dépendait de l'Abbaye Notre-Dame du Tronchet.
Au XVIIIème siècle, l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands, qui produisent notamment des toiles utilisées pour les voiles des navires, envoyées ensuite à Saint-Malo par la vallée de la Rance. Sous l’impulsion d’une bourgeoisie qui se développe, diverses mesures sont prises pour lutter contre l’insalubrité régnant dans la ville, parallèlement à son développement extra-muros. A la Révolution, Marie Toussaint Gagon du Chesnay, avocat et ancien maire de Dinan, adhère sans grand enthousiasme aux idées nouvelles, il se retire sur ses terres en 1791, date à laquelle Bonaparte le fait sous-préfet de Dinan. Pendant les épisodes de la deuxième Commune de Paris, la ville de Dinan connut une exportation de ce modèle politique, et ainsi fut créée la Commune de Dinan, toujours officiellement existante. Au XIXème siècle, le port perd progressivement de son importance, avec la construction d’un viaduc routier qui désenclave la ville, en 1852, et avec l’arrivée du chemin de fer en 1879. La ville voit se construire de nombreuses demeures cossues et se transforme peu à peu en destination de villégiature, particulièrement prisée par les Britanniques.


Guingamp


l'Oratoire de Saint-Guirec
l'Oratoire de Saint-Guirec sur la plage de Ploumanach

Guingamp est cité en 1123 dans le cartulaire de Saint-Melaine de Rennes Dès 1208, le comte de Bretagne possède une motte avec une chapelle à Guingamp. La châtellenie de Guingamp est un membre du comté de Penthièvre, érigé en duché par lettres patentes de septembre 1569. A point de vue judiciaire, il y a un sénéchal à Guingamp dès 1189. La sénéchaussée est ducale de 1569 à la Révolution. L'enceinte urbaine de Guingamp, édifiée à partir de 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II, duc de Bretagne, comte de Guingamp, est achevée en 1456 et était à l'origine jalonnée de six tours (dont celle de Saint-Sauveur, de Traouzach, de Toulquellenic,....), de quatre portes et de deux poternes : une barbacane défendait à l'Est la porte de Rennes, entrée principale de la ville de Guingamp.
L'abbaye Sainte-Croix aurait été fondée vers 1130-1134 en faveur des chanoines augustins, conduits par Jean de Chatillon, par le comte Etienne et sa femme Havoise de Guingamp. La tradition veut que la première pierre de l'abbaye ait été portée sur les épaules d'Henry, l'un des fils d'Etienne,
Le Penthièvre fut un temps réduit à un petit comté dit « de Guingamp ». Guingamp est citée pour avoir participé à la Révolte des Bonnets rouges ou Révolte du papier timbré survenue en 1675. Trois émeutiers y furent pendus.

Lannion


La Côte de granit rose
La Côte de granit rose

On attribuent l'origine de Lannion à la destruction de Lexobie (l'actuel Yaudet ?) par les Danois en 836. Lannion est un passage obligé pour franchir le Léguer au plus près de la côte, surtout à marée haute. Du temps des Romains, pour aller du Yaudet par la terre vers l'est, les routes passaient inévitablement par Lannion. Le Léguer, comme les autres cours d'eau, était une voie de pénétration facile pour les envahisseurs, aussi Lannion est dotée d'un château attesté dès le Moyen Âge. Lannion fait partie de l'évêché de Tréguier et le roi y contrebalance la puissance de l'évêque en faisant de Lannion le siège de sa juridiction. Le port de Lannion contribue fortement à son essor avant la guerre 1939-45. Cette commune est connue pour des faits liés à la Guerre de succession de Bretagne, aux Guerres de La Ligue entre 1588 et 1598, et à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675. Un de ses habitants fut exclu de l'amnistie royale de février 1676


Fort-la-Latte

Grand froid
Fort-la-Latte

Le château de la Roche-Goyon fut construit au XIVème siècle par le seigneur de Matignon, Étienne III Gouÿon. La construction du château commença dans les années 1340, son donjon date des années 1365-1370.
En 1379, suite au retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assiégé par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqué et pris une seconde fois lors des guerres de Religion au XVIème siècle, cette défaite marquant un temps d'abandon de l'édifice. Ce n'est qu'au XVIIIème siècle, sous Louis XIV, que le château reprend son intérêt stratégique et est bastionné.
Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité. À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés avant d'être acheté par un passionné en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration qui s'achevèrent dans les années 1950.


La Révolte du papier timbré

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La Révolte du papier timbré


Charles d'Albert d'Ailly
Charles d'Albert d'Ailly, Commandant en chef du roi en Bretagne, il ne put endiguer la révolte du Papier timbré et des Bonnets rouges en 1675 et demanda l'intervention des armées du roi et la punition des factieux. La violence de celles-ci lui aliéna ses derniers alliés nobles bretons et lui valut le surnom de « gros cochon », qui lui était donné publiquement par le petit peuple, ainsi que celui de "duc damné
La Révolte du papier timbré

Afin de pouvoir financer ses guerres, Louis XIV instaure à partir de 1673 de nouveaux impôts : taxe sur le papier timbré pour tous les actes susceptibles d’être utilisés en justice comme les testaments, contrats de vente et accessoirement, les registres d’état civil, taxe sur le tabac qui devient monopole d'Etat, et taxe sur l'étain. c'est par le Parlement de Bretagne que Louis XIV fait enregistrer la taxe sur le papier timbré en août 1673, et la taxe sur le tabac en novembre 1674, au mépris des « libertés bretonnes » (c'est ainsi que les Bretons de l'époque appelaient leurs privilèges en vertu du traité d'union de la Bretagne à la France). Les nouvelles taxes touchent plus les paysans et le petit peuple des villes que les privilégiés, et font craindre une introduction de la gabelle. Ces mesures impopulaires seront à l'origine d'une révolte très souvent menée par des femmes. qui aura lieu dans toutes les provinces du royaume. En Bretagne cette révolte portera le nom de la «Révolte des Bonnets Rouges». Celle ci sera très sévèrement réprimée et de très nombreux meneurs seront exécutés par les armées du Roi.

Note : Pour avoir participé à la révolte du Papier Timbré, Louis XIV en 1673, fit rasé le clocher de l'église de Pompour, dans la commune de Pont-l'Abbé (29) pour punir la paysantaille du lieu.




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