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Les Départements de la France

  • Données géographiques

L'Hérault

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Le plus haut sommet de l'Hérault, l'Espinouse, culmine à 1126 mètres d'altitude mais le Pic de Saint Loup avec ses 633 mètres est certainement le plus célèbre des massifs de l'Hérault. Ce département partage son territoire entre causses et mer méditerrané. Ici point d'immense forêts d'arbres majestueux mais une garigue; battue par la Tramontane le plus célèbre des vents de l'Hérault; ou s'accroche le chêne vert entre rocher et senteur de thym.
Il est limitrophe des départements de l'Aude au sud-ouest, du Tarn et de l'Aveyron au nord-ouest et du Gard au nord-est, et est bordé par la Méditerranée au sud-est. Son plus grand cours d'eau est l'Hérault qui prend sa source au Mont Aigoual dans les Cévennes. Il parcourt le département du Gard puis traverse du nord au sud le département de l'Hérault auquel il donne son nom et, après un parcours de 160 Km se jette dans la mer Méditerranée à Agde. En entaillant le Massif de la Séranne, il forme les Gorges de l'Hérault.
l'Orb, dont la longueur de son cours est de 136 km est situé dans le département de l’Hérault depuis les monts de l'Escandorgue et coule jusqu’à la mer Méditerranée où il se jette à Valras-Plage. Son lit traverse des massifs montagneux du sud du Massif central : l’Escandorgue à l’est, la Montagne Noire à l’ouest puis au nord, et les monts de Faugères avant d’entrer dans la plaine biterroise.

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La Mosson sous la neige (28-02-2018)

Autre cours d'eau important de l'Hérault est la Mosson qui prend sa source dans la garrigue de Montarnaud, au nord-est de Montpellier, et traverse les communes de Vailhauquès, Combaillaux et Grabels sous la forme d'une rivière. À partir de Grabels et le long du quartier montpelliérain de La Paillade, son cours est encaissé. Au passage au droit de Juvignac, elle retrouve la plaine et passe les ruines d'un pont roman situé en face du château Bonnier de la Mosson à Montpellier. Entre les communes de Lavérune et de Saint-Jean-de-Védas, un espace d'environ 250 mètres de part et d'autre du cours d'eau n'est pas construit, dans une zone pourtant densément peuplée, signe certainement des anciennes inondations du cours d'eau impétueux.

Carte de l'Hérault
Carte de l'Hérault

La Mosson est à nouveau encaissée entre Saint-Jean-de-Védas, Fabrègues et Villeneuve-lès-Maguelone avant de s'élargir à l'arrivée au droit de la plaine de Maurin, sur le territoire de la commune de Lattes. Cet élargissement est dû à la faible pente et à l'approche de l'étang de l'Arnel où elle se jette. Terre de nombreux lac et étangs qui bordent le littoral méditerranéens citons pèle mêle le Lac de Salagou, l'Étang de Thau, où sont élevées huitres et les moules, l'Étangs de l'Or. La Façade méditerranéenne est bordée d'une succession de station balnéaire, avec la Grande-Motte, Carnon, Palavas les Flots, vieux village de pécheurs, Frontignan plage, Sète, le plus grand port de pêche de Méditerranée, Agde, Villeneuve-lès-Maguelone, de Sète, de Marseillan, du Cap d'Agde, de Valras-Plage et de Portiragnes.
Dans cet espace entre mer et montagne nous nous avons une large bande de vignobles, nous sommes au cœur du vignoble du Languedoc Roussillon, Vin du minervois, Saint-Chinian, Picpoul et autres Frontignan qui offre l'un des plus vaste éventail de type de vin. Des Vins blancs secs et fruités au muscats liquoreux, des rouges légers et rouges corsés, le terroir languedocien est une véritable palettes de saveurs dû, sans doute aux cépages qui sont le Grenache, le Syrah, Mourvèdre et autres Carignan, etc.


Histoire de l'Hérault


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Carte de l'Hérault
Note

Carte d'identité


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LGorges d'Eric

Hérault (34)
Languedoc-Roussillon
Préfecture :
Montpellier
Sous préfectures:
Béziers
Ganges
Lodève

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des offices du Tourisme
Le patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.


Gentilé : Héraultais
Population : 1 201 883 hab. (2021)
Densité : 197 hab./km2
Superficie : 6 101 km2
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 9
Cantons : 25
Intercommunalités ; 16
Communes : 342

Si ses premiers habitants en furent les Umbranicis, ce territoire a d'abord été colonisé par le grec qui fondèrent la ville de Agathé, aujourd'hui Agde, Saint Thibéry fut Cessero avant d'être colonisé par les romains. Sur les terre de l'Hérault, les Ligures, les Ibères, les Grecs, les Maures, les Romains se sont entretués, mélangés, fondus pour former la population actuelle.
Nous n'y trouvons aujourd'hui que peu de monuments de cette époque ; ils se bornent à quelques tombeaux celtiques découverts sur la colline de Regagnach, et à quelques dolmens, que les habitants appellent Oustals de las fadas (maisons des fées), dans l'arrondissement de Lodève, à Saint- Maurice. Les Massaliotes eurent assurément des établissements sur cette partie du littoral méditerranéen de la Gaule. L'étymologie grecque du nom d'Agde en fait foi.
Après la conquête romaine, le territoire de l'Hérault fut enveloppé dans la Narbonnaise, plus tard dans la première Narbonnaise. Il était compris approximativement dans la circonscription des deux antiques cités de Béziers Civitas Beterrensium et de Lodève Civitas Lutevencium.

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Cathédrale de Bézier

Ce département n'a pas, dans l'époque romaine, une aussi belle part que ses voisins les départements du Gard et de l'Aude; il ne peut s'enorgueillir, comme le second, d'avoir possédé la capitale de la province, Narbonne, où, comme le premier, d'avoir conservé de magnifiques monuments romains. Montpellier n'existait pas ; Substantion, Forum Domitii, Forum Neronis, qui n'existent plus, n'étaient que des villes du second ou du troisième ordre. Les traces de la domination romaine sont nombreuses toutefois, si elles ne sont pas aussi imposantes que dans le Gard. On retrouve fréquemment des tronçons de la voie Domitienne (via Domitia), qui traversait le pays parallèlement à la côte. A Saint-Thibéry, on voit les traces d'un camp romain, situé, au sommet d'un cirque de basalte, et les ruines d'un pont du même temps ; ailleurs, comme à Sète des débris de bassins destinés à contenir les eaux des thermes en ruine, des colonnes milliaires, des tombeaux, des statuettes, des inscriptions, des médailles, des vases, des ustensiles de toutes sortes.
La colline abrupte où s'élevait Substantion, sur le bord du Lez, est particulièrement renommée pour la grande quantité de médailles d'or et d'argent qu'on trouve ; c'est à ce point qu'il s'est formé une légende digne des Mille et une Nuits qu'un poète languedocien a racontée dans une petite pièce intitulée lou Trésor de Substantioün.

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Les Gorges de l'Hérault
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La Narbonnaise fut cédée par Honorius aux Wisigoths, qui lui donnèrent le nom de Septimanie. Au VIIIème siècle, les Sarrasins l'envahirent. Les Carlovingiens enveloppèrent tout le midi de la Gaule dans leur vaste puissance. Aucune des villes du département ne joua un grand rôle dans ces diverses révolutions. C'est encore Narbonne et Nîmes, à l'ouest et à l'est, qui sont le théâtre des grands événements. C'est seulement après la chute des Carlovingiens, et avec le système féodal, que le pays qu'arrosent l'Orb, l'Hérault, la Vidourle, sortit de son obscurité et reçut de la fortune comme un magnifique dédommagement. Alors, en effet, Montpellier, Béziers devinrent les capitales de deux des principales puissances féodales du Midi et les points les plus brillants du littoral languedocien.
La seigneurie de Montpellier prit naissance vers 990. Un certain Guilhem ou Guillaume, vassal du comte de Melgueil, obtint de l'évêque de Maguelonne, moyennant hommage et redevance, le bourg de Montpellier avec son territoire. Il est le père de l'illustre famille des Guilhem, qui, plus tard, prit rang parmi les premières maisons du Languedoc. Huit princes de ce nom se transmirent successivement, de 990 à 1180, la seigneurie de Montpellier. Nous les voyons s'allier aux rois d'Aragon et Guilhem VIII épouser même Eudoxie, fille de l'empereur d'Orient Manuel Comnène. Ils durent surtout leur puissance à la sagesse de leur conduite vis-à-vis de la papauté. En effet, lors de la guerre des Albigeois, quoique Guilhem VIII partageât l'aversion de tout le midi de la France pour les hommes du Nord, il eut la sagesse de contenir sa haine et de, ne tremper en rien dans l'hérésie. Seul fidèle à l'Église au milieu de tant de seigneurs qui s'armaient contre elle, il n'en eut que plus de titres à sa reconnaissance. En 1195, l'adroit Guilhem, qui venait de répudier Eudoxie pour épouser Agnès de Castille, demandait à Célestin III, en même temps que la sanction de son divorce, l'envoi d'un légat qui résiderait à Montpellier et s'opposerait aux progrès de l'hérésie. Innocent III, qui succéda alors à Célestin, lui envoya le frère Reynier, porteur des plus flatteuses paroles. Voilà comment les seigneurs de Montpellier demeurèrent debout, et plus puissants que jamais, au milieu de la tempête qui désola le Languedoc. Guilhem VIII était traité de prince par le célèbre docteur Alain, de Lille, qui lui dédiait un de ses écrits Prologus ad principem Montispessulani.

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L'Etang de l'Or

Ses domaines étaient considérables, surtout depuis qu'il avait réuni toute la seigneurie de Montpellier en rachetant la part des vicaires. Il possédait en toute propriété les châteaux de Lattes, de Montferrier, d'Aumelas, de Pouget, de Popian, de Cournonsec, de Montbazin, de Paulhan, de Montarnaud, de Saint-Pons, de Mauchiens, de Pignan, de Frontignan, de Saint-Georges, de Murviel, de Vendémian et de Mirival. En outre, de nombreux vassaux lui devaient l'hommage féodal et le service miiltaire tout cela étayé par une orthodoxie habilement calculée. On ne s'étonnera plus de voir les Guilhem s'intituler seigneurs par la grâce de Dieu, et prétendre rattacher leur généalogie à Charlemagne lui-même. Guilhem VIII mourut après avoir rempli son testament de fondations pieuses (1203); mais, quoiqu'il n'eût pu faire légitimer son second mariage, il n'en persistait pas moins dans ses desseins favorables aux enfants d'Agnès, dont l'aîné lui succéda sous le nom de Guilhem IX. La malheureuse Marie, fille de sa première femme Eudoxie, ne venait, dans l'ordre de succession tel qu'il le régla, qu'après les six fils de sa belle-mère. Celle-ci, pour se débarrasser d'elle, la maria d'abord au seigneur Barral, vicomte de Marseille, puis, ce premier époux étant mort, au comte de Comminges, Bernard IV, lequel avait déjà deux femmes encore vivantes et devait bientôt en prendre une quatrième, après avoir répudié à son tour la pauvre Marie. La marâtre eut soin d'obliger sa belle-fille à insérer dans ses deux contrats de mariage des clauses de renonciation fondées sur la « coutume incontestable et consacrée (indubitata et inveterata consuetudo, » en vertu de laquelle la souveraineté et juridiction de la seigneurie de Montpellier et de ses dépendances « ne doit jamais passer aux personnes du sexe féminin tant qu'il reste des mâles. » Donc, dans cette seigneurie, le principe de la loi salique avait été suivi jusque-là. Toutes les précautions d'Agnès furent déjouées. Un an n'était pas écoulé, depuis la mort de Guilhem VIII, que les habitants. de Montpellier chassaient son fils, rappelaient Marie et lui donnaient pour époux un seigneur bien capable de défendre ses droits, cet époux était le roi d'Aragon lui-même, Pierre II, qui, par cette alliance, comptait recouvrer Tortose et établir solidement son influence sur tout le littoral occidental de la Méditerranée.

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Les Gorges d'Eric
Gorges de l'Hérault

On peut remarquer que, si le comte de Comminges avait alors quatre femmes vivantes, Marie, de son côté, eut alors deux maris bien portants ; on ne songea même pas qu'elle était déjà mariée. Elle plaisait fort à Pierre comme héritière, mais peu comme femme. Quoiqu'il eût juré sur les saints Évangiles de ne jamais prendre d'autre femme qu'elle, il trouvait cependant qu'elle n'était « ni si bien faite que lui ni d'un âge proportionné au sien, » et il n'en eut point d'enfants. Une jeune veuve de la suite de Marie attira ses regards, mais refusa de satisfaire ses désirs. Or c'était une Montpelliéraine pleine de sentiments patriotiques, et qui désirait vivement, comme tous ses compatriotes, le rapprochement de Pierre et de son épouse. Par le conseil des consuls, elle parut céder et promit au roi de se laisser conduire dans sa chambre, mais dans le mystère d'une complète obscurité. Pierre consentit et crut posséder l'objet de son amour mais au matin quand les douze consuls, qui avaient passé la nuit en prières dans la pièce voisine, entrèrent cierges en main, il s'aperçut qu'il tenait sa femme dans ses bras. Il eut l'esprit de rire de la mystification ; mais les prières des consuls ne furent pas exaucées et Marie se trouva encore stérile, Une autre tentative fut plus heureuse. La reine était au château de Mirival, où elle se plaisait fort; le roi était au château de Lattes, où il visitait ses haras. Un jour qu'il était animé par la chasse et en belle humeur : «Seigneur, lui dit un gentilhomme de sa suite, parmi les plaisirs de la chasse nous pourrions bien passer à Mirival et voir la reine, notre bonne maîtresse. Votre Majesté passerait une seconde nuit avec elle ; nous veillerions, le cierge en main, si vous vouliez, et Dieu par sa bonté vous donnerait un fils de bénédiction. » La distance fut bientôt franchie, et neuf mois après naquit le petit Jayme, qui devint plus tard ce grand Jayme Ier, Conquistador, tant de fois vainqueur des infidèles. On dit que, le lendemain de cette nuit féconde, le roi Pierre prit joyeusement sa femme en croupe et rentra ainsi dans Montpellier au milieu de l'ivresse de la population, qui inventa sur-le-champ, à cette occasion, la charmante danse allégorique du chevalet (lou chivalet). Ce succès, ne' produisit pas un rapprochement de longue durée entre Pierre et sa femme ; il demanda à la cour de Rome l'annulation de son mariage. Il alléguait le mariage antérieur de Marie avec le comte de Comminges, et Marie tenait ce mariage pour nul à cause des deux alliances précédentes du même comte.

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La Grande Motte

Elle se rendit elle-même à Rome et y mourut empoisonnée; ainsi finit sa triste existence. Peu de temps après, Pierre II alla se faire tuer à la bataille de Muret en 1213.
Les Montpelliérains regrettèrent peu Pierre II, qui avait été achever sa vie dans le camp des hérétiques mais ils entourèrent de leur amour le roi Jacques, le fils de leur chère Marie, qu'ils avaient eux-mêmes baptisé. Ce baptême avait été singulier : douze cierges pareils, portant les noms des douze apôtres, furent allumés en même temps ; celui qui s'éteignit le dernier portait le nom de l'apôtre Jacques.
C'est sous le roi Jacques que le roi de France, maître du reste du Languedoc, s'immisça dans les affaires de la seigneurie de Montpellier. L'évêque de Maguelonne fut amené par l'habile Gui Folencis, agent de la reine Blanche de Castille, à reconnaître que la ville de Montpellier et ses dépendances avaient toujours appartenu au roi de France, et, en 1255, il prêta serment de fidélité comme feudataire de la couronne; de sorte que le roi d'Aragon, vassal de l'évêque de Maguelonne pour Montpellier, se trouva lui-même indirectement soumis à la suzeraineté du roi de France. Jayme II, second fils de Jayme Ier, lui succéda comme roi de Majorque et seigneur de Montpellier. Plus faible que son père, puisqu'il n'avait que la moitié de ses États, et, d'ailleurs, en rivalité avec son frère, Pierre III, Jayme II n'était pas en état de défendre contre les rois de France sa seigneurie de Montpellier, déjà resserrée entre les sénéchaux de Beaucaire et de Carcassonne, qui s'en disputaient les appels. Moyennant une rente annuelle de cinq cents livres melgoriennes, Bérenger de Fredol, évêque de Maguelonne, qui avait à se plaindre du roi de Majorque ; transféra, en 1293, à Philippe le Bel tous ses droits temporels sur le fief de Montpellier et, la seigneurie de Montpellier et la châtellenie de Lattes. Le sénéchal de Beaucaire, Alphonse de Rouvroi, prit possession du Montpellier et au nom du roi. Le dernier seigneur de Montpellier de la dynastie aragonaise fut Jayme III, pauvre prince qui se vit, d'une part, enlever Majorque et le Roussillon par le roi d'Aragon, son beau-frère, et, d'autre part, fut obligé de vendre Montpellier au roi de France. C'est le 18 avril 1349 que le contrat de vente fut signé, La famille de Jayme resta encore en possession de certains domaines sous le titre de baronnie de Montpellier, auxquels elle ne renonça que sous Charles VI, par une transaction spéciale avec ce prince et Isabelle de Montferrat.

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L'Hérault

Les peuples n'eurent pas à se féliciter de leur passage sous la domination de la couronne de France; mais désormais c'est à l'histoire générale du Languedoc qu'appartient le récit des exactions des ducs d'Anjou et de Berry sous les rois Charles V et Charles VI et toute la suite.
Si la seigneurie de Montpellier comprenait, au moyen âge, la plus grande partie du territoire qui forme aujourd'hui le département de l'Hérault, c'est-à-dire à peu près tout le pays situé entre l'Hérault et la Vidourle, ce territoire, pourtant, renfermait encore plusieurs autres fiefs importants: la vicomté de Béziers, celle, de Lodève, le comté de Melgueil, etc.
Parlons d'abord, en deux mots, du comté de Melgueil, à cause des rapports de suzeraineté qui l'unissaient aux premiers seigneurs de Montpellier. Il fut soumis, en 1085, à la suzeraineté du Saint-Siège, qui délégua d'abord les évêques de Maguelonne pour y surveiller ses intérêts, et qui, sous Innocent III, l'inféoda à ces mêmes évêques moyennant une redevance annuelle. Le comté de Béziers fut établi par Pépin le Bref, qui le donna à Ansemond. En 845, sous Charles le Chauve, le titre de comté fut changé en celui de vicomté. Bientôt les simples gouvernements se transformant partout en fiefs héréditaires, le vicomte Raynard transmit la vicomté de Béziers à sa fille Adélaïs. Celle-ci, en épousant Boson, vicomte d'Adge en 897, réunit les deux fiefs dans une même main. D'abord soumis à la suzeraineté des ducs de Septimanie et des marquis de Gothie, les vicomtes de Béziers passèrent ensuite sous celle des comtes de Toulouse. A plusieurs reprises, l'extinction des mâles laissa cette vicomté à des héritières qui la portèrent d'abord au comte de Carcassonne, et plus tard en 1067 au vicomte d'Albi et de Nîmes, Raymond-Bernard. Au siècle suivant, elle fut de nouveau isolée en faveur de Raymond-Trencavel, qui prit part à la seconde croisade. Trencavel s'empara de Carcassonne, mais cette conquête fut pour lui une source de malheurs; elle le mit en guerre d'abord avec le comte de Barcelone, dont il fut obligé de reconnaître la suzeraineté, puis avec le comte de Toulouse, qui le fit prisonnier et auquel il fut contraint de transporter son hommage.

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Saint-Guilhem-le-Désert

Il périt assassiné par ses sujets de Béziers, et son fils, Roger II, ne rentra dans cette ville qu'avec l'appui du roi d'Aragon. Cette alliance valut à Roger, comme à son père, l'hostilité du comte de Toulouse, Raymond V, auquel il céda et dont il épousa la fille; elle lui apportait en dot le comté de Rasez, les châteaux de Bolognier et de Confolens et le pays de Limoux. Un mariage non moins avantageux avec Agnès de Montpellier valut à son fils Raymond-Roger-Trencavel les châteaux de Tourbes et de Pézenas. C'est ce jeune et courageux Raymond-Trencavel qui osa, après la soumission du comte de Toulouse en 1209, tenir tête à lui seul à la croisade catholique contre les Albigeois, ce qui attira sur la ville de Béziers une effroyable catastrophe.
Obligé de se réfugier à Carcassonne, il y fut pris. Raymond-Trencavel II, son fils, rentra dans ses domaines en 1224, mais dut se retirer devant Louis VIII. Enfin, en 1240, le dernier vicomte de Béziers fit une nouvelle tentative armée ; mais, assiégé à Montréal et forcé de capituler, il abandonna à Louis IX tous ses droits moyennant six cents livres de rente. La vicomté de Béziers devint une viguerie royale comprise dans la sénéchaussée de Carcassonne. Le pays de Lodève ou Lodévois était un comté dès le IXème siècle. Il fut compris, au XIème, siècle, dans le marquisat de Gothie sous le titre de vicomté. En 949, on voit deux vicomtes de Lodève, appelés princes du peuple, Eudes et Hildin, jouissant« d'une partie du domaine du Lodévois » sous la suzeraineté du comte de Toulouse. Au milieu du XIème siècle, Nobilie, héritière de la vicomté de Lodève, épousa le vicomte de Carlad ; leur fille Adèle, héritière à son tour, faute de mâles, épousa le vicomte de Millau, Bérenger II, dont le fils aîné, Richard, réunit aux vicomtés de Lodève et de Carlad le comté de Rodez. Ces réunions de domaines pouvaient faire du Lodévois un fief puissant; mais les évêques de Lodève ruinèrent son avenir en se faisant céder successivement, par les comtes de Rodez, les comtes de Toulouse et les vicomtes de Béziers tout ce qu'ils possédaient dans leur diocèse. En 1191 donc, l'évêque Raymond-Guillaume était seul seigneur temporel du Lodévois et comptait parmi ses vassaux de riches barons. Après la soumission du Languedoc à la couronne royale, le Lodévois fit partie de la viguerie de Gignac, dans la sénéchaussée de Carcassonne.

Hôtel du Département
Les Falaises d'Orque

L'Hérault a été l'apanage de la famille des Guilhem, seigneurs de Montpellier et à l'origine de la création de l'Université de Montpellier. À partir du 9ème siècle le pouvoir sur le Languedoc passa aux comtes héréditaires de Toulouse, dont l'emblème était la fameuse croix. Après la croisade des Albigeois menée par Simon de Montfort (1209-1218), Jeanne, fille de Raymond VII, dernier comte de Toulouse, épousa en 1237 le frère de Saint Louis, Alphonse de Poitiers. Quand celui-ci mourut en 1271, le comté fut réuni à la couronne de France ("La grande dot provençale" de Dante).
Le Languedoc constitua l'une des plus importantes et des plus riches provinces du Royaume, il s'étendait de la Garonne au Rhône et des montagnes du Massif Central à la Méditerranée.

Montpellier


Carte de l'Hérault
Plan de Montpellier
Note

La maison du fada


La Villa des Cent regards
La Villa des Cent regards

Surnommée « château du nain » ou la « maison du fada » la villa des Cent-Regards est l’œuvre insolite d’un maçon italien, Victor Grazzi. Ancien élève de l’école du ciment de Rome. Dans le courant des années 50, il s’installe à Montpellier dans un mazet du quartier résidentiel d’Aiguelongue. Chaque jour, Grazzi transforme sa maison au gré de sa fantaisie, ajoutant une tourelle, un personnage, un animal, des créneaux, un pont-levis , des miradors… L’ensemble prend peu à peu l’allure d’un château miniature et fantastique. Habitant à l’intérieur de sa curieuse demeure, Grazzi y finira ses jours en fabriquant lui même son vin à partir de la vigne qui entoure sa maison. La villa doit son nom aux cent petites fenêtres perçant les murs et aux cent regards différents que l’on peut porter sur son œuvre. Après la mort de son créateur, la maison est laissée à l’abandon et fait l’objet de pillages, jusqu’à que la ville, qui en a fait l’acquisition, la revende au propriétaire de la Galerie Saint-Come afin de la conserver et la mettre en valeur.

L'étymologie de Montpellier la plus vraisemblable est Mons Petrosus, d'où Montpeirié, la Montagne de pierres. Une comtesse de Maguelonne donna Montpellier à l'évêque Ricuin, qui plaça la ville sous le patronage de la Vierge, d'où dans les armes les initiales A et M (Ave Maria), et qui en investit son vassal, Guilhem Ier, tige de la dynastie des Guilhem, dont l'emblème au tourteau se retrouve sur le blason de la ville. Après la mort de Guilhem VIII en 1202, Montpellier échut au roi d'Aragon, son gendre, puis à la branche cadette des rois de Majorque. # Montpellier fut une cité florissante, célèbre par son école de médecine fondée en 1220 par le légat pontifical Conrad qui donna à l’Université de Médecine de Montpellier ses premiers statuts; elle était placée sous la juridiction de l’évêque de Maguelone, mais le chancelier devait être pris parmi les docteurs eux-mêmes. Rabelais, Nostradamus, obtinrent à l’Université de Médecine de Montpellier leur "bonnet" de docteur.


Note

La Fontaine des Trois Grâces


En juin 1770, les édiles montpelliérains prennent la décision d'élever une fontaine place de la Canourgue. L'effet de cette décision n'est pas immédiat puisqu'il faut attendre trois ans avant que le sculpteur Étienne Dantoine, ou d'Antoine, soit choisi.

Gorges de l'Hérault
La Fontaine des Trois Grâces - détail

L'œuvre est exécutée dans l'atelier du statuaire situé rue des Étuves. Elle est taillée dans un bloc de marbre de Carrare.
En 1776, l'ensemble du groupe — Grâces et putti dont certains jouent avec une tortue — est achevé et le travail officiellement « reçu ». Le monument n'est cependant pas installé. Un profond différend oppose en effet l'artiste à la municipalité qui invoque le non-respect des engagements quant au poids et à la qualité du marbre. Elle reproche aussi une mauvaise exécution de l'œuvre.
Lors du procès qui s'ensuit, les experts déclarent le groupe sculpté « digne de compliments » et le tribunal contraint la municipalité à régler à Dantoine le solde de son dû.
C'est seulement en 1797, vingt-et-un ans après son achèvement, que le groupe des Trois Grâces reçoit enfin un emplacement, non place de la Canourgue comme prévu, mais place de la Comédie. Il restera désormais à cet endroit, sur un socle de marbre blanc provenant du piédestal de la statue de Louis XIV abattue en 1792.
En fonction des nombreux, successifs et divers réaménagements de la place, la fontaine effectuera ultérieurement quelques déplacements subreptices.
En 1842, la vasque fissurée est réparée par le marbrier Hortoles. En 1893, la réfection du perron du théâtre amène à déplacer la fontaine de quelques mètres. Le sculpteur Auguste Baussan assure ce travail et dessine, pour servir d'écrin aux Trois Grâces, un grand refuge en forme d'œuf au centre de la place.
En 1976, d'importants travaux de voirie ont pour conséquence un nouveau déplacement. En 1989, enfin, le délabrement de la sculpture dû à la pollution atmosphérique entraîne son enlèvement. Elle est remplacée par un moulage en résine.

Gorges de l'Hérault
La Fontaine des trois Grâces -le Monument emblématique de Montpellier

Par la suite apparurent des universités d’art, de droit et de théologie. Philippe VI de Valois la réunit à la Couronne en l'achetant au roi de Majorque. Guillaume de Nogaret, grand juriste et conseillé du roi Philippe le Bel obtint son bonnet de docteur en droit à l'Université de Montpellier. Lors de l'exécution des grands maitres de l'Ordre des Templiers, il aurait fait l'objet d'une citation à comparaitre devant le tribunal de Dieu prononcé par le grand Maitre Jacques de Molay.
La Cathédrale de la Maguelone, ancien domaine papale a été la nécropole des évêques du Languedoc.


Bézier


Vue de Béziers

Durant l'âge du fer (VIIIème ‑ IIème siècle avant J.-C.), Béziers constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne. Dès la première moitié du VIème siècle av. J.-C. l'occupation se densifie et se structure selon une trame pérenne. Les productions locales de céramiques, déjà nombreuses, sont quasi exclusivement tournées et l'influence très hellénisante. Ce noyau ancien connait à la fin du VIème siècle avant notre ère, un important développement aboutissant à l'urbanisation dense de plus de 35 hectares. Tant par les productions locales de céramiques tournées dont plusieurs ateliers de potiers ont été déjà fouillés, que par l'urbanisme, l'architecture publique et privée, les matériaux (dont les tuiles de couverture de type corinthien, fréquentes dès le Vème siècle avant notre ère, les artisanats, les commerces, les consommations (dont l'alimentaire), la ville s'avère très singulière.



Note

La naissance de Bézier

La Villa des Cent regards
La naissance de Bézier

A proximité du pont canal de Bézier se trouve une stèle de granit sur laquelle est gravé le texte reproduit ci-dessous :

Bézier découvre son acte de naissance ! Durant plusieurs siècles les alluvions abandonnées par l’Orb dans ses débordements avaient pu faire oublier que ce site commandait le gué qu’utilisèrent les populations migrantes et les troupes en armes carthaginoises ou romaines. En 1856, les archéologues du XIXème siècle mettant à profit l’ouverture du chantier du pont canal pouvaient alors estimer la datation du premier habitant organisé qui allait donner naissance à Bézier, il y a 27 siècles. Ils venaient de mettre à jour le squelette d’un guerrier tenant dans chaque main une hache de type « celtique » (VIIème siècle avant J.C.). Mais ce premier habitat ne pourra fixer définitivement sur cette berge la future agglomération biterroise. Car il faudra se préoccuper de mettre les populations à l’abri du fleuve, au régime torrentiel et des tributs armées franchissant le cours d’eau. Alors portant plus haut leur regard, vers la colline toute proche, les nouveaux habitants édifieront un « oppidum », face à celui d’Ensérune. Et parce que sa situation privilégiée lui permettra de surveiller le passage du fleuve, tout en observant la basse plaine de l’Orb. l’oppidum celtibérien « Bacterra » affirmera sa prédominance sur ce vaste territoire qui s’étend du fleuve Aude jusqu’à l’étang de Thau, et des Mont du Caroux jusqu’à la Méditerranée. Les premiers habitants du gué feront alors fonctions d’avant port de Bézier mettant la ville en communication fluviale avec la Méditerranée.

Orb, Canal du Midi et Méditerranée se sont ici rencontrés ; voilà une trilogie qui a valeur de symbole pour les biterrois.

Note

La feria de Beziers

La feria de Beziers
La feria de Beziers

Évènement incontournable du Languedoc, la feria de Béziers dont la première édition date 1968. Elle est l'héritière des premières novilladas et corridas qui se sont déroulées dans les arènes de Béziers depuis 1897. Près d'un million de personnes investissent Béziers pendant cinq jours pour participer à l'un des plus grands événements du Languedoc-Roussillon.
Les arènes actuelles, du même style que les espagnoles, ont été construites en 1897. Elles le furent grâce à l'initiative du mécène Castelbon de Beauxhotes, alors que le Midi était en pleine période de prospérité viticole et que Béziers se proclamait capitale du vin.
Le premier spectacle taurin qui s'y déroula fut une novillada, qui eut lieu le 27 juin 1897. Leur capacité d'accueil était alors de 13 096 places. L'arlésien Juan Bautista et le bitterois Sébastien Castella portés en triomphe après la corrida du 14 août 2009 Cette plaza de toros est la cinquième dans l'histoire de Béziers. Dès son inauguration, en juillet 1897, la cité bitteroise fur surnommée la Séville française. Les arènes ont vu toréer les plus grands matadors dont Luis Miguel Dominguin, El Cordobes, Espartaco, Antonio Ordonez, Paco Ojeda, Nimeño II, Richard Milian, Enrique Ponce et Sébastien Castella, le torero biterrois. L'enfant du pays y reçut son alternative en août 20003. Les miuradas qui se sont déroulées à Béziers ont marqué l'histoire de la tauromachie. La première prestation des taureaux de Miura date de 1931, dans une corrida où Manolo Bienvenida mit en valeur leur caste, ils revinrent en 1932, face à Jaime Noain et Carnicerito de Mexico, puis en 1951 où ils furent combattus en particulier par Luis Miguel Dominguin.

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Pezenas au temps de Molière

Après un hiatus au IIIème siècle avant notre ère, la ville est réoccupée par une population Volsque sur les ruines de la précédente.
Les invasions barbares touchent de plein fouet Béziers, au centre d'une Narbonnaise très disputée : d'abord aux mains des Wisigoths au VIème siècle, elle est bientôt conquise par les musulmans au début du VIIIème siècle, puis par les Francs qui, menés par Charles Martel la ruinent en 737. Pendant la suite du Moyen Âge, Béziers est le siège d'un évêché puis bientôt, grâce à Charlemagne, d'un comté. Béziers continue à se fortifier, notamment au début du XIIème siècle, au moment de la grande guerre méridionale entre la maison d'Aragon et la maison de Toulouse, et son enceinte, englobant les bourgs de Capnau, Saint-Aphrodise et Saint-Jacques, prend sa forme définitive.

Note

Le Jardin de Saint Adrien


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En 2013, Le jardin de Saint Adrien participe de l’émission de France 2 « Le Jardin préféré des Français » présenté par l’animateur Stéphane Bern. Après un vote massif de plusieurs milliers de téléspectateurs, le Jardin de Saint Adrien se voit couronné « Le Jardin Préférédes Français »

Un des évènement festif le plus populaire de Bézier est sa fameuse Féria qui se déroule chaque année au environ du 15 aout dans la ville et qui attire plus d'un million de visiteurs A noter que les arènes de Bézier ont été construites en 1897 et financées par le mécène Fernand Castelbon de Beauxhostes


Ganges


Gange est une petite ville de l'Hérault, mais arrêtons nous un instant à Laroque, commune située à la porte de Ganges
Son site stratégique, ouvrant la porte de la plaine languedocienne aux Cévennes, permet, en plus, du haut de son donjon-tour, haut de 27 mètres l'observation circulaire complète de tout l'arrière-pays en contrôlant les entrées et les sorties des diverses vallées. C'est pourquoi ce fut un lieu de vie permanent depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, adaptant l'intérêt de sa situation à chaque évolution de la civilisation.
A la Préhistoire, le fleuve Hérault navigable par radeau, était la seule voie d'accès à l'arrière-pays. L'homme de "Cro-Magnon" contrôlait ce passage depuis la grotte des lauriers dans la falaise. Pour preuve de son habitat il y a 15 à 20 000 ans, 1 500 objets de vie et 500 outils y ont été trouvés. Existe encore une gravure pariétale de Auroch blessé, rare dans la région. Dans les 20 000 habitants en France à cette époque, il y avait déjà des Laroquois. Plus tard, vers 7 000 ans avant J.C., les moutons arrivant dans le midi, à l'état sauvage, trouvèrent d'eux-mêmes la Draille de la Lusette qui va de St Gelly à l'Aubrac, et qui continua d'être empruntée par la transhumance, après la domestication. Les phéniciens utilisèrent l'Hérault pour accéder aux mines d'or et d'argent des Cévennes , et profitèrent du site pour protéger Ganges, entrepôt de leur trésor (Ganzhi). Les Gallo-Romains ont utilisé le sommet du rocher comme oppidum. Les légionnaires romains qui ont défriché les terres, habitaient la "Villa Bancal".


Note
Nimes

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Le Village Occitan de Lunas

Lunas est une petite bourgade de l'Hérault, et si son parc de loisirs aquatiques est un lieu de détente et de plaisirs qui attire de nombreux vacanciers venus se détendre dans le département, un lieu un peu moins connu est le Village Occitan, création originale d'Henri Galtier qui sur un terrain lui appartenant a construit avec des éléments de récupération tout un villages avec ses personnages, ses commerces, ses officines , sa mairie, son école et ses moulins. même les joueurs de pétanque sont représentés ainsi que son lavoir municipal. Le lieu ne se prête pas à la visite, car le terrain est trop accidenté, mais le villages est visible à la sortie du bourg de Lunas en direction de la route de Nize.

Carte de l'Hérault
Plan de Cette (Sète)

A l'époque Carolingienne en 780 Saint-Benoît, abbé d'Aniane et fils de Wisigoth, fit construire le prieuré de Saint-Brès, abri pour les voyageurs, il en subsiste encore quelques ruines à 1 km de Laroque. Le Moyen Age nous laisse les principaux souvenirs de la vie du village. Le CASTRUM comprenant le donjon-tour du Xème siècle, le corps de logis des XII et XIIIème siècle, la chapelle castrale de Saint-Jean du XIème siècle, la demeure seigneuriale, le groupe de maisons romanes : l'ensemble protégé d'une enceinte haute a été le lieu de vie des seigneurs, chevaliers, servantes et travailleurs au château; de la première partie du Moyen-Age. Plus tard, au XIVème siècle, le village s'étant étendu jusqu'aux bords de l'Hérault, se sont construits les remparts (enceinte basse) en protection contre les routiers des Grandes Compagnies apparus pendant la peste noire et la guerre de cent ans.

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Les inondation dans l'Hérault

La draille de la Lusette passait dans le village, entre les deux enceintes, rue de la Madeleine actuelle, protégée par deux portes : une à l'Est l'autre à l'Ouest, d'où la possibilité de faire payer l'octroi et de contrôler ce passage obligé. Notons que le Roi Saint-Louis essaya de démilitariser Laroque en faisant écrêter le donjon; mais le Pape Grégoire IX s'y opposa (cartulaire, bullaire de Maguelonne)! Richelieu également fit démolir une petite partie des remparts extérieurs, d'où la rue de la Brèche, pour soumettre les féodaux. L'église paroissiale Sainte-Madeleine fut construite en dehors des remparts, au XIIème siècle, et fut rehaussée en 1898 du fait des inondations. La chapelle castrale Saint-Jean a été donnée par les seigneurs en 1155 pour former la paroisse de Laroque. Elle est toujours restée l'âme du village : "La Gleysette" étant protégée par les remparts, le culte paroissial y a été pratiqué pendant les périodes troublées et les guerres de religion. La chaussée formant le plan d'eau alimentant le moulin du seigneur, date du Moyen-Age. La seigneurie de Laroque dépendait de la Baronnie de Sauve et du Comté de Toulouse. Les coseigneurs "De la Roque" ont été à Laroque du XIème siècle à la Révolution ; tout en étant seigneur de la Cadière et de Couloubrines, étant verriers du Languedoc. Les coseigneurs de Saussan, affiliés au Roi de Majorque, sont restés à Laroque du XIIIème siècle à la Révolution, et ont offert la cloche fondue par Boirer, en 1630. Laroque n'a rendu hommage au Roi qu'en 1503. Au XIIème Aynier vient du Seigneur Arnaud qui était l'aîné. La renaissance nous a laissé de belles portes, entre autres une de maître sculpteur, dans les ruelles entre les deux enceintes, ainsi que la demeure seigneuriale restaurée à cette époque avec son grand escalier et sa coquille Saint-Jacques. La prospérité industrielle du XIXème siècle se rappelle à nous par l'imposante filature à l'entrée du village, avec ses quatorze baies en arc plein cintre. Elle fonctionna pendant cinquante ans avec ses 117 bassines. Les frères Valmalle commerçaient avec le japon, échangeant les vers à soie pour éviter la consanguinité.


Lodève


Gorges de l'Hérault
Le pont de Lodève

Lodève était la capitale d’une tribu Volque (les Lutevani), puis devint la cité romaine Luteva connue encore sous le nom de Forum Neronis. L'oppidum de Luteva constitue un des centres de peuplement de la Celtique méditerranéenne. La cité est élevée au rang de colonie latine. Elle est l'une des villes-étapes sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la route d’Arles. En 1573, Lodève fut mis à feu et à sang par Claude de Narbonne-Caylus, baron de Faugères et de Lunas, capitaine de Huguenot Cette cité, épiscopale jusqu’à la Révolution, est un des centres textiles royaux sous Louis XV avec l'une des deux seules manufactures de tapisseries royales, l'autre étant la Manufacture des Gobelins à Paris.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, créée dès août 1789 et baptisée « société des amis de la constitution ». Avec l’écart grandissant entre le peuple et la monarchie, elle change de nom pour « société des amis de la liberté et de l’égalité ».
Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, la commune a abrité un hameau de forestage à partir de 1962, à destination de familles de harkis. Un atelier de tissage, devenu atelier de la Savonnerie, et rattaché au Mobilier National de Lodève depuis les années 60 a été créé pour aider les épouses des anciens harkis et utiliser leur savoir-faire.


Curiosité et sites


Gorges de l'Hérault
Les Gorges de l'Hérault

Pour ceux qui aiment les lieux où la nature en folie n'en fait qu'à sa tête, je vous invite à aller découvrir le curieux cirque de Mourèze. Là le vent et l'eau se sont donnés rendez vous pour dresser des menhirs qui feraient la joie d'Obélix ! Citons également, le pont du Diable et les Georges de l'Hérault, La grotte de Demoiselles, la grotte de Clamousse, avec des sécrétions exceptionnelles; Le Pic Saint Loup, les gorges d'Héric et tant d'autres lieux qui font de l'Hérault un département très visité.


Les massacres de Béziers

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Le massacre de Béziers


Le massacre de Béziers
Le massacre de Béziers

Dans le cadre de la croisade des Albigeois, la ville de Béziers fut en 1209 le théâtre d'un terrible massacre qui a longtemps été associé à la formule non moins terrible « Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens ! », restée dans les mémoires et apocryphe. Elle a été attribuée par le moine allemand Césaire de Heisterbach à Arnaud Amaury, abbé de Cîteaux et Légat du Pape dans le Livre des miracles, Dialogus Miraculorum. Selon Césaire de Heisterbach, lors du sac de Béziers, quand les soldats d'Arnaud Amaury lui auraient demandé : « comment distinguer les bons fidèles des hérétiques ? », il aurait eu cette formule cathartique « Cædite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius. »
Depuis 1866, aucun historien n'a repris à son compte le fameux « Tuez les tous ». Mais les écrivains d'histoire l'utilisaient encore dans les années 1970.

Le 14 janvier 1208, Innocent III décide de lancer une croisade contre les Cathares. Autour de Simon de Montfort fraichement revenu de Terre Sainte, la croisade est menée par de grands barons du Nord : Eudes III, Hervé IV de Donzy, comte de Nevers Gaucher III de Châtillon, Arnaud Amaury est désigné par le Pape chef de la Croisade qui est rejointe par le comte Raymond VI de Toulouse.
Les croisés décident d'attaquer les vicomtés de Béziers, du Razès, d'Albi et de Carcassonne. Le vicomte de Béziers, Raimond-Roger Trencavel, galvanisant les biterrois bien protégés par de puissants remparts, entreprend de résister avec succès aux assauts des croisés du Nord venus châtier les seigneurs soutenant les hérétiques « Albigeois ».
Hélas, le 22 juillet 1209, lors d'un assaut presque accidentel, des croisés non encadrés, et parmi eux beaucoup de Ribauds avides de pillage, font irruption dans la cité où une grande partie des habitants de Béziers est passée par les armes ou périt dans le feu. Les chroniqueurs estiment le nombre de morts entre 15 000 et 22 000. Le chroniqueur Pierre des Vaux de Cernay parle de 7 000 personnes massacrées dans la seule église Sainte-Madeleine. Ces chiffres sont manifestement exagérés, la population de Béziers à l'époque n'excédant pas 10 000 habitants. Certains estiment le nombre de morts à la moitié de la population, ce qui est déjà terrible!
Il exista aussi un massacre bien moins connu des habitants de Béziers en 1169 par les troupes catalanes et aragonaises du roi d'Aragon et comte de Barcelone Alphonse II, allié au vicomte de Béziers Roger II Trencavel. Le vicomte de Béziers Roger II Trencavel, pour venger l'assassinat de son père le vicomte Raimond Ier Trencavel par les habitants de Béziers en 1167 en l'Église de la Madeleine, s'allia avec Alphonse II, roi d'Aragon et comte de Barcelone et ils assiégèrent ensemble la ville en 1168. Les Biterrois, après une fière résistance, réussirent à obtenir leur pardon sous certaines conditions. Mais l'année suivante (1169), sous prétexte de les protéger contre le comte de Toulouse, Roger II Trencavel et le roi Alphonse II firent héberger des troupes catalanes et aragonaises chez les habitants de la ville. À un moment défini à l'avance, ces soldats passèrent au fil de l'épée ou bien pendirent tous les habitants de la ville à l'exception des Juifs qui, eux, n'avaient pas été impliqués dans le meurtre du vicomte Raymond Ier Trencavel. La ville fut ensuite repeuplée par l'installation de populations originaires de la région.




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