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Les Départements de la France

  • Données géographiques

L'Aisne

dep35

Le département d’Ille-et-Vilaine fait partie de la région Bretagne. Entouré des départements de la Manche, de la Mayenne, du Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique, du Morbihan et des Côtes-d'Armor, il est baigné par la Manche, son littoral appartenant à la côte d’Émeraude.
Ce son deux cours d'eau qui lui ont donné son nom.
L’Ille coule uniquement dans le département d’Ille-et-Vilaine dans onze communes. Il prend sa source à la limite entre les communes de Lanrigan, de Saint-Léger-des-Prés et de Dingé, près du lieu dit « la butte d’Ille » Elle passe par Montreuil-sur-Ille − où elle rejoint le canal d’Ille-et-Rance − puis par Saint-Médard-sur-Ille ; elle forme ensuite la frontière entre Melesse et Saint-Germain-sur-Ille avant de couler à l’est de Chevaigné. Elle finit par passer à Betton, Saint-Grégoire et enfin Rennes.
La Vilaine prend sa source dans le département de la Mayenne, à 153 m d’altitude, dans les collines de Juvigné, canton de Chailland. Ce n’est d’abord qu’un ruisseau sans importance formé par les eaux de l’Étang-Neuf ; elle passe, à sa droite, au Sud de Juvigné par la Croixille, puis reçoit, du même côté un petit affluent qui, sur un parcours de plusieurs kilomètres, sert de limite entre la Mayenne et l’Ille-et-Vilaine. Elle entre dans ce dernier département au sud de la commune de Bourgon. La longueur de son cours est de 218,1 km
Une légende raconte qu’au temps où la duchesse Anne était reine, une jeune fille boiteuse, bossue, laide et pauvre aimait en secret un beau seigneur. Comme il ne la regardait pas et ne lui rendait pas son amour, elle pleura tant et si bien que de ses larmes naquit une rivière qu’on appela Vilaine, en souvenir d’elle.

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Carte de de l'Ille et Vilaine

Note

Les habitants de l'Ille et Vilaine


couple de bretons
Couple de Bretons

Les habitants d'Ille-et- Vilaine ont en général les passions fortes ; ils sont francs, braves, hospitaliers, constants dans leurs affections, et fidèles observateurs de leur parole; mais on leur reproche d'être entêtés, et ils pourraient être plus industrieux. Les gens de la campagne restent toujours fort attachés au sol natal, et, à toutes les époques, ou a vu rarement les Bretons chercher les faveurs de la cour. Cette classe d'hommes manque d'instruction, et par conséquent est fort superstitieuse.; Les habitants du marais de Dol passent pour les plus grossiers ; l'atmosphère épaisse et malsaine qui les entoure influe tout à la fois sur leur physique et sur leur moral, Dans la plupart des communes du. département, la pierre à bâtir manque, et l'habitant a pour tout refuge des maisons qui, à l'exception de quelques pieds de fondation, ne sont formées jusqu'au toit que de terre battue ; au-dessous du rez-de-chaussée, il n'y a point de cave; au-dessus est un grenier planchéié ou il conserve sa moisson. Une porte conduit à la basse-cour, une au cellier, une autre à l’étable ; au-devant est généralement une cour infecte dans laquelle se vautrent quelques; porcs qui, tués à l'approche de l'hiver servent à la nourriture de la famille, et où l'on élevé quelques: poules pour vendre à la ville les jours de marché.
L'ameublement d'une ferme bretonne est simple : une grande table règne dans le milieu de l'appartement; elle est creuse dans l'intérieur, et sert à ramasser les choses essentielles aux repas, telles que cuillers en bois, échelles, couteaux ; à l’entour sont des bancs à pieds inégaux, sur lesquels on passe de temps en temps une couenne de lard pour leur donner, un brillant auquel on tient beaucoup. Une dalle couverte de-quelques seaux, Un bahut où l'en' enferme les œufs, lé beurre et le laitage, enfin quelques -chaises en paille et des lits très élevé, se groupent autour d'un foyer où brille dans l'hiver un feu de bois sec provenant de la dépouille des haies fourrées qui limitent chaque champ.
Dans plusieurs communes, les cultivateurs qui n'ont qu'une petite quantité de terres à labourer exercent le métier de tisserand et, dans toutes celles où l'on cultive le lin, les femmes le préparent et le filent, soit au rouet, soit à la main. Le fil fin se vend aux marchés de Rennes et de Bécherel. Le gros fil sert aux gens de campagne pour s'habiller, les étoffes, sont réservées pour le dimanche. Les habitants s'habillent tous de toile pour leurs travaux. — Les laboureurs tiennent fortement à leurs habitudes, à leur costume grossier, et à la routine de leur art. Couverts toute la semaine de vêtements déchirés et d'une peau de chèvre qui les met à l'abri, de là pluie et du froid, c'est pour les jours de fête qu'ils réservent le ras et le cadis.
La nourriture des habitants des Campagnes est le pain de seigle, d'avoine et d'orge, qui quelquefois est cuit depuis un mois ou deux. Ils mangent surtout beaucoup de galette, espèce de gâteau fait avec une pâte de farine de sarrasin non fermentée, assaisonnée de sel, et cuite à moitié sur une plaque de fer circulaire. La châtaigne fournit un supplément précieux dans plusieurs-cantons. Le porc salé, la sardine pressée, le laitage et le beurre sont leurs principaux aliments; auxquels ils ajoutent le miel de quelques ruches. Le cidre est la boisson ordinaire.
Lé paysan breton ne refuse jamais au mendiant un morceau de pain, le coucher dans le chenil, et souvent la soupe et il l’écuelle de lait; aussi le pays est-il couvert de gens qui mendient les secours de l'habitant laborieux, lequel, le plus souvent n'ose les refuser, dans la crainte de voir jeter un sort sur lui, sur ses enfants ou sur ses troupeaux.

Le département d'Ille-et-Vilaine est formé d'une partie de la ci-devant province de Bretagne, et tire son nom de Fille et de la Vilaine, qui le coupent en deux sens différents et se réunissent à Rennes. Ses bornes sont : au nord, la Manche, à l'est, le département de la Mayenne; au sud, celui de la' Loire-Inférieure; à l'ouest; ceux du Morbihan, et des, Côtes-du-Nord.
La surface du département d'Ille-et-Vilaine est généralement, inégale,, entrecoupée de collines et de coteaux, de landes, de bruyères, de forêts, de plaines peu fertiles et de marais productifs. Une chaîne de montagnes peu élevées, qui se rattache à la grande chaîne des Alpes , le traverse dans sa partie, septentrionale. La moitié seulement est en culture ; le reste est couvert de forêts et de landes , vastes plaines revêtues d'une seule bruyère et d'un ajonc bâtard nommé pétrole. Tout le pays présente un vaste plateau de granit recouvert de couches de schistes ; la terre végétale n'a presque partout que quelques pouces d'épaisseur, de manière que le, sol est à peiné médiocre , et que la végétation ne s'y soutient qu'à la faveur de l'humidité de l'atmosphère. Une Couche d'argile assez profonde domine dans quelques cantons.
Ce département renferme un grand nombre d'étangs. considérables : on y remarque les étangs de Hédé et de Montreuil, arrondissement de Rennes ; ceux de Paimpont, de la Tour, de Perronay et de Chaillou, arrondissement de Montfort ; ceux de Châtillon, de Paintourteau, de la Guerche, de Martigné et de Marcillé-Robert ,arrondissement, de Vitré; ceux de Châteauneuf, de Combourg , de Québriac, de Rollin, arrondissement de St-Malo; ceux de Bille, de Saint-Aubin-du-Cormier et de Lande-Marelle , dans l’arrondissement de Fougères. Celui-ci, situe dans là commune de Parigné, a cela de remarquable qu'il est couvert d'une croûte d'herbages qui forme comme une ile flottante , sur laquelle voit paître les bestiaux;
Les marais les plus considérables sont ceux de Dol, dans l'arrondissement de St-Malo. Ils ont été formés par un envahissement de là mer, au commencement du VIIIème siècle. Les eaux se retirèrent, par degrés, et laissèrent à découvert un terrain considérable qui devint susceptible de culture, et se couvrit bientôt d'habitations; mais, en 1606 et en 1630, la mer inonda de nouveau une partie de ce terrain , qu'on n'a pu reconquérir, et elle détruisit de fond en comble les communes de Ste-Anne et de Paluel. C'est depuis ce malheureux événement que les digues de Dol ont été construites. Sous leur protection, et au moyen de nombreux canaux, on a desséché une grande partie de ces marais.
Les côtes de ce département, du côté de la Manche, présentent un assez grand nombre de rochers, que la violence des eaux a séparées du continent. Il a été construit des forts sur plusieurs d'entre eux, tels que l’ile Harbourg, la Conchée , les Rimains ; mais Cesembre est le seul auquel le nom d'île mérite d'être donné. Ce rocher, de près de 1 k. de circuit;, est situé à. 8 kilomètres de St-Malo : on y remarque une petite chapelle creusée dans le roc, et les ruines d'un village qui a été abandonné il y a une quarantaine d'années. On sait, par tradition certaine, qu'une forêt s'étendait autrefois de Coutances jusqu'à Cesembre.


Histoire de l'ille-et-vilaine


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Carte de l'ille-et-vilaine
Note

Carte d'identité


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Fougère

Ille-et-Vilaine (35)
Bretagne
Préfecture :
Rennes
Sous préfectures :
Fougères
Redon


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales

Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune du département.

Gentilé : Bretillien
Population : 1 098 325 hab. (2021)
Densité : 162 hab./km²
Superficie : 6 775 km²

Subdivisions :
Arrondissements : 4
Circonscriptions législatives : 8
Cantons : 27
Intercommunalités : 18
Communes : 333

Le chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine a été autrefois la capitale de la Bretagne. Nous allons, à son occasion, tracer une rapide esquisse de l'histoire de cette province ; ce sera évidemment faire en même temps l'histoire du département.
La Bretagne jouit d'une grande renommée. C'est un pays qui attire l'attention, qui impose, qui saisit par le caractère original du sol et des habitants, par sa destinée singulière, Presqu'île poussée au milieu de l'Atlantique par les dernières ramifications des montagnes européennes; éloignée de tous les foyers de la civilisation antique; noyée au milieu des brumes de l'Océan aussi bien que cette Cornouailles d'Angleterre, sa sœur, qui lui envoya tant de fois des habitants ; sol de granit qui ne soutient le choc éternel des flots de l'Océan, à son extrémité, que par un indestructible entassement de rochers fertile seulement sur ses bords, tout autour, le long de la mer, tandis que le milieu traversé dans sa longueur par la double chaîne des montagnes Noires et des monts d'Arrée, l'échine de la Bretagne, comme les appellent les paysans bretons, ne renferme guère que ces landes couvertes de genêts et d'ajoncs, qui sont, dans la province, aux terres cultivées comme 27 est à 100.
Un moine comparait la Bretagne à la couronne de sa tonsure. Une population celtique l'occupait avant l'invasion romaine.

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Le Château de Vitré

Elle l'avait nommée, dans sa langue, Armorique, c'est-à-dire pays de la mer. Elle se divisait elle-même en plusieurs peuplades ou cités Curiosolites, dans le pays où s'élève Dinan Diablintes, sur le territoire d'Aleth et Dol, avec une portion de la Normandie Rhedones, au confluent de l'Ille et de la Vilaine ; Namnètes, sur la Loire, là où est Nantes Lexobiens, dans le pays qu'on appelait Dumnonie (Tréguier et Saint-Brieuc) ; Osismiens, dans le Finistère, où ils avaient fondé Kemper et Léon; Vénètes, enfin, dans le Morbihan, la cité la plus puissante
. Les cités armoricaines, suivant l'usage celtique, se divisaient en tribus, semblables aux clans d'Écosse, et en familles, dont les chefs étaient comme autant de petits souverains. C'étaient les mactierns et les tierns, dont les dignités subsistèrent jusqu'au XIème siècle. Une assemblée et un tribunal, composé des principaux membres de la tribu décidaient les affaires et les causes importantes, Dans les circonstances difficiles, seulement, les cités armoricaines, comme les peuples de la Grande-Bretagne, élisaient un penteyrn ou brenkin.
L'Armorique avait une grande importance dans le monde celtique. Elle était pour la Gaule le sanctuaire sombre et redouté du druidisme, dont les monuments mystérieux et étranges couvrent son sol encore aujourd'hui. Des relations fréquentes la rattachaient à la Grande-Bretagne, métropole, en quelque sorte, du druidisme. César ne soumit pas sans difficulté l'Armorique.
Elle fournit 36 000 combattants à l'armée de 266 000 hommes que la Gaule opposa au conquérant. Elle parut d'abord se soumettre dès la simple apparition du lieutenant Crassus. Mais, l'hiver suivant, tandis que César était en Italie les cités armoricaines se coalisèrent, refusèrent les vivres sur lesquels comptaient les légions et se révoltèrent. César accourut et triompha par son génie malgré les efforts des Vénètes, réfugiés sur leurs énormes vaisseaux. Les Romains occupèrent fortement l'Armorique, en établissant des garnisons à Léon, à Kemper, à Carhaix, et même dans les solitudes des monts d'Arrée. Ils la firent entrer dans la IIIème Lyonnaise, et ne cessèrent point de lutter contre l'esprit d'indépendance des habitants, surtout contre la religion druidique, qui était l'âme de la résistance. Jamais ils n'en purent triompher complètement, et aussitôt que l'ébranlement de leur empire offrit à l'Armorique quelque espoir de reconquérir cette indépendance, elle le saisit. Dès l'année 284, elle reçoit dans son sein une émigration venue de la Bretagne une autre en 364 ; une troisième en 383, lorsque Maxime se fit proclamer empereur dans la Grande-Bretagne. Maxime nomma gouverneur de l'Armorique un de ses lieutenants, Mériadec, qui prit part à ses victoires, et qui, après sa chute, attira sur le continent les Bretons qui avaient servi la cause malheureuse de l'usurpateur. Théodose, pour se concilier les chefs de l'Armorique confirma la distribution de terres faites par lui aux Bretons fugitifs, qui furent appelés Bretons Lètes : et ce nom a été transporté à la Bretagne par certains auteurs, qui l'ont surnommée pays de Létanie.
L'invasion barbare du commencement du Vème siècle servit de signal à l'Armorique et à la Bretagne pour se révolter de concert, vers 409, et pour reprendre leur ancienne organisation, ce que Zosime exprime par ces mots « S'érigèrent en république ». Il Un peu plus tard, en 418, les Bretons, incapables de défendre seuls cette indépendance reconquise, et forcés de fuir devant les incursions des Pictes et des Scots, émigrèrent chez les Armoricains. Ceux-ci accueillirent avec bienveillance cette invasion amie, et c'est de ce moment que leur pays prit le nom de Bretagne, tandis ,que l'île qui l'avait porté jusque-là reçut bientôt après celui d'Angleterre, d'une des populations nouvelles, les Angles, qui s'y établirent. L'empire romain n'avait pu déraciner la religion druidique quand il tomba, des collèges de druides existaient encore en Bretagne.
Mais là, comme partout ailleurs il avait servi d'introducteur au christianisme, qui allait triompher de ce qui avait résisté aux efforts du polythéisme romain. Dès la fin du IIIèmesiècle après J.-C., saint Clair prêchait en Armorique. L'Évangile trouvait alors plus d'obstacles chez les magistrats romains que chez les 64, druides; la chutede l'empire, au lieu d'arrêter ses progrès, ne fit donc que les aider dans la Bretagne, Des collèges druidiques devinrent des couvents, et des archidruides devinrent des évêques. L'Église, au reste, avait l'habileté de faire les plus larges concessions à l'opiniâtreté religieuse des peuples conquis, et ce ne fut que longtemps après qu'elle se montra sévère contre les superstitions introduites par eux dans son dogme ou dans ses pratiques au VIIème siècle le concile de Nantes ordonna de briser les pierres et d'arracher les arbres autour desquels les paysans se rassemblaient encore dans un but d'idolâtrie, Délivrée de l'empire romain, l'Armorique, que nous appellerons désormais Bretagne eut à se défendre contre les barbares Alains, Wisigoths, Francs, l'attaquèrent tour à tour; tantôt elle fut envahie, tantôt elle repoussa les agresseurs et les poursuivit jusque sur leur territoire. Les principaux défenseurs du pays sortirent, de la Cornouailles, sans que cette partie de la Bretagne établit pourtant sa supériorité sur les autres. La péninsule était une sorte d'heptarchie formée des pays d'Aleth, de Tréguier de Goëllo, de Léon, de Cornouailles, de Vannes. Le grand choc de l'invasion barbare avait porté aussi bien sur les Bretons de l'île que sur ceux de la péninsule. Ceux qui n'avaient pas émigré auparavant, devant les attaques des Pictes et des Scots, émigrèrent cette fois devant les Saxons, après avoir longtemps résisté.
Le héros de cette résistance nationale fut Arthur, que la tradition fait sortir de son île et voyager dans la Bretagne continentale Arthur toujours attendu par les Bretons et si célèbre au moyen âge avec la Table ronde. L'est de la Bretagne fut seul soumis par les Francs. Clotaire 1er occupait Rennes, Nantes, Aleth, et imposait sa suzeraineté même au comte de Léon. Chilpéric, son successeur, recevait un tribut du comte de Vannes.
La diversion produite par les guerres de la Neustrie et de l'Austrasie délivra la Bretagne, et Charlemagne eut à la reconquérir. Ce n'est que par trois expéditions, dont la dernière surtout fut considérable, qu'il y réussit ; conquête fort imparfaite, puisqu'il n'inscrivit pas la Bretagne dans son dernier testament. A peine fut-il mort, que les Bretons proclamèrent de nouveau leur indépendance, et tentèrent de se donner de l'unité en nommant roi un de leurs mactierns, Jarnithin. Jarnithin n'eut point de successeur immédiat quoiqu'il eût deux fils, ce qui prouve le peu de consistance de cette royauté non héréditaire. Morvan, comte de Léon et de Cornouailles, qui fut élu roi en 818, est resté populaire à cause de sa lutte contre Louis le Débonnaire, il tomba sous la fraancisque, comme dit le poète chroniqueur de l'époque, et les Francs pénétrèrent dans les épaisses forêts de la Bretagne. Nouvelle révolte sous Wiemarch, successeur de Morvan, et comblé en vain des présents de l'empereur. Enfin Louis le Débonnaire donna le gouvernement de la Bretagne à Noménoë, qu'il avait précédemment nommé comte de Vannes, et ce Noménoë servit avec plus d'habileté que les Bretons eux-mêmes la cause de l'indépendance bretonne, en faisant de sa vie deux parts tant que vécut Louis le Débonnaire il lui resta fidèle et ne se servit de l'autorité qu'il avait reçue que pour donner force et unité au pays par une bonne administration ; puis, Louis mort, il se considéra comme dégagé du serment qu'il lui avait prêté, et, prenant le titre de roi, il affranchit de la domination de Charles le Chauve la Bretagne devenue redoutable.
Le petit-fils de Charlemagne, battu sur les bords de la Vilaine, se retira en 845. Ses successeurs ne furent pas sans faire de nouvelles tentatives elles n'eurent point de succès, et, ce qu'ils purent faire de mieux, ce fut-de ramener indirectement la Bretagne sous leur dépendance. Charles le Simple, en effet, donna la suzeraineté des terres bretonnes à Rollon, devenu son vassal comme duc de Normandie, en 912. Les patriotes bretons ne veulent point, il est vrai, que ce mot terres bretonnes désigne, dans le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la Bretagne, mais seulement le pays d'Avranches, de Coutances, et quelques districts des- comtés de Rennes et de Nantes, conquis par les rois francs. Cette opinion, appuyée sur de graves autorités, est très probable. Mais ce qui est aussi très certain, c'est que cette extension du mot terres bretonnes à toute la Bretagne eut lieu de fort bonne heure, puisque les rois d'Angleterre et les rois de France se considérèrent successivement comme suzerains de la Bretagne, par l'intermédiaire du duché de Normandie.
Arrière-fief de la France, la Bretagne le devint de l'Angleterre après la conquête de ce pays par les Normands, et le redevint de la France après la conquête de la Normandie par Philippe-Auguste. L'hommage que prêtaient les ducs de Bretagne n'était point lige, comme le fit si bien entendre le duc François II à Louis XI « Monseigneur, tel hommage que mes prédécesseurs vous ont fait je vous le fais, mais ne l'entends et ne vous le fais point lige. » Les descendants de Noménoë régnèrent jusqu'en 874. Le dernier fut Salomon III. Ils avaient été sans cesse inquiétés par les Normands, contre lesquels plusieurs d'entre eux avaient lutté avec énergie.
Alain Barbe-Torte, héritier, par les femmes, des souverains précédents, donna naissance à une dynastie nouvelle. Constance, fille de Conan IV, porta ensuite le duché aux Plantagenets, par son mariage avec Geoffroy, troisième fils de Henri II (1164); puis, les Plantagenets s'étant éteints en Bretagne avec Arthur, que son oncle Jean sans Terre fit périr, l'héritière Alix épousa Pierre de Dreux, petit-fils de Louis le Gros par une branche cadette en1212, et de Pierre de Dreux sortit la dynastie qui eut pour derniers représentants les derniers souverains de Bretagne, François II et Anne qui épousa Charles VIII. Dans cet intervalle prit place la rivalité de Charles de Blois et de Jean de Montfort, épisode considérable de la guerre de Cent ans. Ce sanglant débat, qui livra longtemps la Bretagne à l'influence anglaise, eut pour cause une question de succession en ligne collatérale. Jeanne de Penthièvre avait des droits supérieurs à ceux de Monfort ; mais celui-ci prétendait la précéder en sa qualité de mâle, en quoi il méconnaissait le caractère féodal du duché de Bretagne, où les femmes ont toujours succédé. La plupart des grands seigneurs féodaux ont réussi, au moyen âge, aussi bien que les rois, à réduire leurs vassaux. Les ducs de Bretagne commencèrent leur tâche de très bonne heure et y travaillèrent avec beaucoup d'énergie et d'habileté.
Alain Barbe-Torte et ses successeurs agrandirent le domaine ducal des comtés de Rennes, de Nantes, de Cornouailles, de Léon, de Vannes ; Pierre de Dreux entra en lutte ouverte avec le clergé et la noblesse de Bretagne et remporta une victoire signalée. L'autorité des ducs fut depuis ce temps presque absolue, réserve faite toutefois de la large part d'indépendance revendiquée et retenue sans cesse par les illustres familles bretonnes. Contre celles-ci, les ducs s'appuyèrent quelquefois sur la bourgeoisie. Conan III affranchit plusieurs communes. Cependant, si l'on excepte Morlaix et Saint-Malo, les municipalités bretonnes eurent rarement le caractère démocratique et révolutionnaire des communes du nord-est de la France.
Le tiers état fut admis dans l'assemblée des états de la province, à peu près dans le même temps qu'en France dans l'assemblée des états généraux; ce qui montre avec quel ensemble ce progrès s'accomplissait dans toutes les parties de notre pays. C'est à l'assemblée, de Ploërmel, en 1309, que parurent pour la première fois les députés du tiers état breton. Les législateurs de la Bretagne sont Hoël le Grand à qui remonte le droit coutumier de la province, Jean II et Jean III, qui fit réunir toutes les coutumes du pays avec des emprunts aux établissements de saint Louis.
Divers pays avaient, en outre, leurs usances particulières.
Aujourd'hui, la Bretagne est complètement entrée dans la grande unité française. Quoique peu de provinces aient autant résisté par les armes, par l'esprit, par les mœurs et par le langage à cette incorporation, elle a fini par céder et par consentir à ne plus s'appeler province pour porter les noms des cinq départements du Finistère, des Côtes-du- Nord, du Morbihan, de la Loire-Inférieure et d'Ille-et-Vilaine. Ce dernier, qui nous occupe, est le plus oriental des cinq départements bretons, et il s'étend au nord jusqu'è la mer, où il comprend le littoral depuis le Couesnon jusqu'au delà de Saint-Malo.
Depuis plus d'un quart de siècle, sa vie intérieure n'a été troublée par aucun événement important; son éloignement du cœur du pays l'a préservé des commotions violentes qui ont agité la France en 1870-1871. Toutefois, ses enfants n'ont pas été les derniers à verser leur sang pour la patrie en danger, et les mobiles d'Ille-et-Vilaine ont glorieusement pris part aux combats livrés, sous les murs de Paris, contre l'ennemi commun.

Le Château de Chambord
Le Mont Saint Michel - (Voir Grand sites de France)

Un problème identitaire a agité les esprits du conseil général en 1989, qui aurait alors souhaité rebaptiser le département en « Marche-de-Bretagne », ce à quoi la DDE s’est opposé et qui n’a pas fait l’unanimité des habitants. En 2005, après de longues réflexions, un nouveau projet a été proposé à la consultation populaire par questionnaire : « Haute-Bretagne ». Il a été refusé par 75 % des répondants. Devant ce résultat, le conseil général a renoncé à ce projet qu’avait avancé le comité départemental du tourisme.


Rennes


Rennes est une ancienne ville des Gaules, dont les itinéraires font mention sous le nom de Condate. C'était autrefois la capitale des Rhedones, peuple de l'Armorique. Ptolémée, l'Itinéraire d'Autonin et la Table de Peutinger font mention de Condate, qui fut depuis appelé Rhedones, dont on a fait Rennes. Une route qui part de Juhonnagus, aujourd’hui Angers, détermine la position de cette ville à Rennes.
À son apogée au IIème siècle, lors de la période gallo-romaine, la ville est un centre urbain important qui s’étend sur 90 ha sur les hauteurs dominant le confluent de l’Ille et de la Vilaine. Les invasions barbares vont conduire la ville à se resserrer sur une superficie de 9 ha au sein d’une enceinte longue de 1 200 mètres.
Sous les Romains elle faisait partie de la troisième Lyonnaise, dont Tours était la capitale. Après la chute de l'empire romain, les Bretons s'en emparèrent et formèrent, par la suite, un Etat indépendant, sous le régime des ducs de Bretagne. Plus tard, les longues, discussions des évêques, les prétentions ridicules des rois français de la seconde race sur ce pays, et les droits de souveraineté que les ducs de Normandie voulurent s'arroger longtemps sur les ducs de Bretagne, occupent l'histoire pendant plusieurs siècles. D'erreurs en erreurs, et souvent de crimes en crimes, ces ducs gouvernèrent depuis 458, à peu près, jusqu'en 1491, où Anne de Bretagne épousa Charles VIII

Note

La Roche au Fées


Le Château de Chambord
La Roche au Fées

L'allée couverte de la Roche aux Fées est considéré comme l'un des plus beaux monuments mégalithiques de France. L'ensemble est composé de quarante deux blocs de pierre alignés sur deux rangs parallèles d'une longueur de vingt mètres. Une dalle verticale bloque un côté; à l'opposé s'ouvre un couloir qui mène à deux salles compartimentées. Cette allée est recouverte de huit dalles pesant plus de quarante tonnes chacune. A quoi pouvait bien servir une telle construction, nul ne le sait, chacun avançant sa propre hypothèse. Lieu de légendes et de superstitions pendant longtemps, les jeunes fiancés de la région venaient compter les blocs de pierres, un jour de nouvelle lune. S'ils ne trouvaient pas le même nombre, cela signifiait qu'ils n'était pas fait l'un pour l'autre.

Pendant les guerres qui agitèrent la Bretagne avant qu'elle fût devenue province française, Rennes soutint plusieurs sièges : Charles le Chauve tenta, sans succès, de prendre cette ville en 843; Pasquiten, compétiteur de Gurvand à la souveraineté de la Bretagne, l'assiégea en 874, et Conan le Petit, assisté de troupes anglaises, en 1155. Au commencement de là guerre qui éclata entre Jean de Montfort et Charles de Blois, Rennes fut successivement pris et repris par ces deux rivaux. Les Anglais se présentèrent vainement devant ses murs eu 1342. Le duc de Lancastre, allié de Montfort, ne fut pas plus heureux en 1356 : à la suite de plusieurs actions sanglantes du Guesclin, qui y commandait, l'obligea d'en lever le siège, neuf mois après l'avoir entrepris. En 1491, Charles VIII assiégea cette cité, mais le mariage de ce monarque avec la duchesse Anne rendit à la Bretagne une partie de sa tranquillité.
Les Bretons,, réunis à la France, conservèrent plusieurs formes de leur régime, entre autres les assemblées de leurs états, à époques fixes. Après l'assassinat du duc et du cardinal de Guise, ordonné par Henri III, les principales villes de France, à l'instigation de la Ligue, se soulevèrent contre le roi. La Bretagne imita cet, exemple, à l'exception de Rennes que lle parlement retint dans l'obéissance. Le duc de Mercœur se mit à la tête des ligueurs. Après s'être emparé du château de Nantes, qui lui fut livré par, trahison, il résolut aussitôt de s'emparer de Rennes, où, malgré les instances du parlement, il fit entrer, ses troupes. il.s'imàgina dès lors que Rennes était en son pouvoir et partit pour s'emparer de Fougères, qui lui fut livré à prix d'argent. Mais il apprit en-même temps qu'une révolution venait de lui enlever la capitale du pays de sa plus précieuse conquête. Guy, de Bréguigny, sénéchal de Rennes, avait parcouru la ville aux cris de Vive le roi; les ligueurs effrayés se soumirent, et lè parti royaliste reprit son autorité. Henri IV, voulant pacifier la Bretagne,' et pensant qu'un voyage en ce pays était à cet effet indispensable, vint à Rennes en 1598, où sa présence eut bientôt dissipé le vieux levain de la Ligue.

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Port de Saint Servan

Durant les tranquilles commencements du règne de Louis XVI, la Bretagne fut paisible, les troubles ne commencèrent à l'agiter qu'au moment où les ministres Brienne et Lamoignion essayèrent de renouveler contre le parlement de Paris le coup d'Etat exécuté quelques années auparavant par Maupou. On sait comment le conseiller d'Espréménil parvint à surprendre et divulguer les édits que le gouvernement préparait à ce sujet dans le mystère le plus profond. Cette manifestation d'un projet qui tendait à la ruine, de l'autorité parlementaire, alors si chère à la nation, excita des troubles dans les provinces, et surtout en Bretagne , où ils prirent de suite le caractère le plus alarmant. Le 10 mai 1788, le comte de Thiard, lieutenant général des armées du roi, commandant en chef dans-la province de Bretagne, assisté de M. Bertrand de Molleville, intendant de la province, se présenta au parlement, à huit heures du matin, à l'effet d'y faire enregistrer plusieurs édits, au nombre desquels était celui portant rétablissement de la cour plénière. L'entrée du parlement lui ayant été refusée, il pénétra dans le palais à la tête d'une compagnie de chasseurs Et menaça d'employer la force. Pour, éviter une scène dangereuse aux citoyens, déjà violemment agités, le président-ordonna d'ouvrir les portes. Malgré les protestations du parlement, de la sénéchaussée, de la maîtrise des eaux et forêts, de l'ordre des avocats, de la communauté de la ville, de la faculté de droit, des dignitaires du chapitre de la cathédrale et des officiers. De là milice bourgeoise, le commandant, assisté de l'intendant.de la province, fit son entrée dans l'assemblée , où, malgré la protestation du président, il força les huissiers à transcrire sur le registre de la compagnie, les édits dont il était porteur.

Note

L'incendie de Rennes de 1720


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Ex Voto: L'incendie de Rennes de 1720 En haut, à gauche de la peinture, le peintre inconnu a représenté une vierge, portant un enfant et apparaissant dans le ciel. Durant l’incendie du 23 décembre 1720, elle aurait béni les Rennais et sauvé l’édifice religieux. Mais étrangement, l’oeuvre n’est pas dédiée à Notre-Dame des Miracles et des Vertus, pourtant vénérée dans l’église, mais bel et bien à Notre-Dame des Nouvelles.
L’incendie n’avait été vaincu qu’après six jours de lutte acharnée et la démolition de maisons situées à proximité de la cathédrale. La pluie aida également à éteindre le brasier. Un évènement météoroligique qui fut perçu par les Rennais, très pieux, comme un miracle étant dû à la Vierge Marie.

Celui-ci débute le 23 décembre à minuit. Un menuisier, probablement ivre, aurait alors mis le feu à sa boutique située rue de l'Horloge. Or, au début du XVIIIème siècle, la ville est essentiellement jalonnée de maisons en bois : un véritable « bûcher préparé », selon l'expression de l'historien Claude Nières. Et ce, d'autant plus que nous sommes en plein hiver, période où les greniers sont remplis de bois et de provisions.
Dans ce contexte, les flammes vont se propager rapidement ; elles progressent vers le Parlement et la porte Saint-Michel. Mais, entre des hommes armés de seaux d'eau et de haches d'un côté, et le feu de l'autre côté, le combat est inégal. Il durera six jours jusqu'à ce que l'intendant ordonne l'abattage des maisons afin de stopper la progression du feu. Jusqu'à l'arrivée d'une pluie providentielle.
Les dégâts sont considérables : près de 10 000 bâtiments détruits sur un espace de 10 ha (principalement entre le Parlement et la cathédrale), 8 000 sinistrés dont une partie sera relogée dans 248 baraques reconstruites à la hâte. Sous la houlette du maire Toussaint Rallier du Baty, la reconstruction de la ville est aussitôt engagée. Deux places majeures vont alors voir le jour : celle du Palais et celle de la mairie.

Cette nouvelle enceinte est achevée en 1452, mais déjà une autre extension est en cours.En 1449, le duc François Ier prend la décision d’étendre les murs de la ville au sud de la Vilaine. La « Nouvelle Ville » ainsi protégée par les remparts est avant tout un ensemble de terrains malsains et inondables où s’entasse une population modeste. L’intérêt est pourtant réel d’assurer une protection efficace des deux rives du fleuve et de protéger les quartiers industrieux. En 1473, cette enceinte est à son tour achevée. La ville s’étend alors sur 62 ha et compte environ 13 000 habitants. C’est au cours de ce siècle que la ville s’embellit en se dotant en 1467 de son premier monument civil : la tour de l’Horloge, citée par François Rabelais dans Pantagruel. Après la fin de l’indépendance bretonne, marquée par l’acte d’union de 1532, le rôle administratif de Rennes s’accroît. En 1561, le parlement de Bretagne se fixe dans la ville. Le palais du parlement est édifié entre 1618 et 1655. En parallèle, la ville se transforme profondément grâce aux nombreux hôtels particuliers édifiés pour les « messieurs du parlement », comme les hôtels de La Noue et Racape de La Feuillée, édifiés sur la place des Lices en 1658. La ville s’embellit ainsi au cours du XVIIème siècle mais reste enserrée dans ses remparts et les bâtiments sont pour l’essentiel construits en bois. Lors de la nuit du 23 décembre 1720, la ville s’embrase. Pendant six jours, l’incendie va ravager le centre-ville : près de 10 ha sont touchés, 945 bâtiments sont détruits. Au total, on estime que le grand incendie a coûté 9 millions de livres aux particuliers.
Note

Parc de Beauregard à Rennes


Le Petit Musée
Parc de Beauregard à Rennes

L'Alignement du XXIe siècle est l'unique sculpture monumentale réalisée par Aurelie Nemours. Cette commande publique de la Ville de Rennes et du Ministère de la culture et de la communication (Délégation aux Arts Plastiques/DRAC Bretagne), réalisée avec le concours du Conseil général d'Ille-et-Vilaine et du mécénat d’entreprises locales, est implantée dans le nouveau quartier de Beauregard. Elle se trouve à l'entrée d'un grand parc urbain confié aux paysagistes Pascale Hannetel et Arnaud Yver et à l'artiste David Boeno. Cet environnement offre à cette œuvre d'art, exceptionnelle par sa taille et par sa signification, le cadre imaginé par l'artiste.
Dans l'Alignement du XXIe siècle, Aurelie Nemours développe en trois dimensions les principes mis en œuvre dans Le Rythme du millimètre, série de peintures de 1975 à 1990. L'inscription dans le paysage situe ce projet dans la tradition des alignements mégalithiques de Carnac, Saint-Just, Stonehenge... Parfaitement orientée au nord, entre terre et ciel, entre horizontalité et verticalité, l'œuvre propose, au rythme de la course du soleil, une multitude de variations géométriques faites d'ombres et de lumière, avec des temps d'alignement parfait à midi (heure solaire du site). Le visiteur pourra cheminer dans cette forêt granitique et géométrique ; il se trouvera alors au cœur de l'œuvre, au cœur du "rythme" si cher à Aurelie Nemours.
Soixante-douze colonnes de 4,50 mètres de haut, de 90 cm de côté et de section carrée sont réparties selon une disposition orthogonale sur un plan rectangulaire de 26,1 mètres par 22,50 mètres. L'œuvre s'inscrit dans un paysage ménageant une perspective noble sur le parc et la ville. De part et d'autre, elle sera prochainement encadrée par deux édifices : l'un, au nord, accueillera le nouveau bâtiment du FRAC Bretagne confié à l'architecte Odile Decq.

La reconstruction de la ville est l’occasion de mettre en application les idées des urbanistes de l’époque ; les vues doivent être dégagées et les rues plus larges. Avant tout, il s’agit à tout prix d’éviter un nouvel incendie. Pour mener à bien ce chantier, l’intendant de la ville s’adresse à Isaac Robelin, un ingénieur militaire directeur des fortifications à Brest. Cependant son projet présenté au Conseil le 27 août 1722 ne convainc pas, notamment en raison de ses vues radicales qui heurtent les nobles de la ville.

Le Château de Chambord
Rue Saint Guillaume Maison dite de Du Guesclin

En 1724, c’est l’architecte Jacques V Gabriel, plus diplomate, qui est finalement chargé de la reconstruction
Dans les grandes lignes, le plan ambitieux de Robelin est conservé : la partie incendiée de la ville est totalement réorganisée selon un plan en damier avec des îlots carrés d’environ 65 m de côté et des voies de 10 m de large. Les immeubles sont construits en pierre (granit pour le rez-de-chaussée et étages en tuffeau) et les toits sont couverts d’ardoises. La ville s’organise autour de deux places disposées en quinconce : la place Royale où trône le parlement de Bretagne et la place Neuve dominée par la mairie, moins monumentale et obéissant à des canons moins rigoureux que sa voisine.

Note

Le Petit Musée
Le petit Musée

Si vous passez du coté de Hirel, bourg situé an Bretagne dans l’Ile et Vilaine, ne manquez pas d’aller visiter l’étrange musée de Monsieur Louis Aime, qui à l’aide de matériaux de récupération reconstitue tout un univers de véhicules américains de l’avion au camions en passant par d’autres objets tout aussi passionnant à découvrir.


Fougères


La création de Fougères remonte au Moyen Âge. On retrouve la première mention du château de Fougères vers la fin du Xème siècle. C'était à l'époque une simple fortification en bois située sur une crête rocheuse, dont la position dominait avantageusement la vallée du Nançon et les marais environnants.
À partir du XIIème siècle, la population s'éloigne de la rive du Nançon et la ville se développe plus en hauteur, partagée en deux paroisses : Saint-Sulpice pour la ville basse et Saint-Léonard pour la ville haute.
Dès le Moyen Âge, l'activité artisanale se développe autour de la tannerie, des tisserands et des drapiers dans la ville basse. Bâtie au XIème siècle par les seigneurs de Fougères, la première fortification, défendue par Raoul II (1130-1194), est prise par Henri II Plantagenêt en 1166 et détruite.

Le Château de Fougère
Le Château de Fougères

Raoul II, obstiné, la fera reconstruire en plus imposante, et elle deviendra une place forte défendant les frontières de la Bretagne. Cependant, la position géographique et les intérêts des seigneurs de Fougères les font souvent pencher en faveur du royaume de France. Quand Raoul III offre sa possession à saint Louis, le prince breton Pierre Mauclerc s'empare de la ville en 1231, qui sera ensuite reprise par le roi. La fille de Raoul III, Jeanne de Fougères, mariée à Hugues XII de Lusignan, entreprendra de nouveaux travaux de fortification et embellira la ville.
La fin du XIIIème siècle est une période de paix et de prospérité pour Fougères. En 1307, Philippe le Bel rachète le domaine mais le royaume de France ne s'y intéresse guère et ne l'entretient pas. Après divers combats et retournements d'alliances, Bertrand Du Guesclin y pénètre en 1373, mais la situation ne s'améliore pas.


Note

Brocéliande


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Brocéliande

Brocéliande est une forêt mythique de la légende arthurienne, où se déroulent de nombreux récits mettant en scène Merlin, les fées Morgane et Viviane, ainsi que certains chevaliers de la table ronde. Les textes y situent plusieurs hauts lieux et hauts faits, notamment le val sans retour où Morgane piège les hommes infidèles jusqu'à être déjouée par Lancelot du lac, et la fontaine de Barenton réputée pour faire pleuvoir. Brocéliande serait aussi le lieu de la retraite, de l'emprisonnement ou de la mort de Merlin.
Le premier texte à la citer est le Roman de Rou, par le poète anglo-normand Robert Wace, autour de 1160. C’est dans les textes postérieurs qu’elle trouve son nom actuel et la plupart de ses attributions, sans que les indices sur sa localisation soient concordants. Sa première localisation physique revendiquée remonte au 30 août 1467 lorsque les Usemens et Coustumes de la foret de Brecilien sont écrits au château de Comper, par un certain Lorence, chapelain du comte de Laval.
Anciennement, Brocéliande était assimilée à la forêt de Quintin, mais depuis le milieu du XIXe siècle, les différents auteurs l'associent de préférence à la forêt de Paimpont. Cette théorie est la plus largement admise par la culture populaire, et en France, seules les communes autour de la forêt de Paimpont ont le droit d'utiliser le nom « Brocéliande »

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Fougères

Livrée à elle-même et victime du pillage, la population de Fougères demande assistance au duché de Bretagne. Elle rentre dans son giron en 1428, vendue par Jean II d'Alençon. Mais en 1449, un dénommé François de Surienne, un mercenaire aragonais au service des Anglais, s'en empare et la met à sac, et ce, dans le but de forcer la Bretagne à s'allier à l'Angleterre.
Il y a de nombreux massacres, ce qui provoque la réaction de François Ier de Bretagne, bien décidé à se débarrasser des Anglais. Le duc de Bretagne s'allie à Charles VII de France, attaque le sud de la Normandie et met le siège devant Fougères. Surienne et ses hommes parviennent toutefois à résister et se rendent sous condition de pouvoir repartir libres.
Cet épisode annonce la bataille de Formigny. Finalement La Trémoille, général français, s'empare de Fougères en 1488, lors de la guerre folle.


Redon


Découvrant le confluent de la Vilaine et de l’Oust du haut d’une colline, l’archidiacre du diocèse de Vannes, et ses disciples constatent tout l’intérêt du lieu : un site protégé des invasions et calme, idéal pour la méditation. Conwoïon obtient de Ratvili, seigneur du lieu, la donation d’un espace suffisant pour installer le monastère. En 832, un modeste ermitage fait de planches et de branches voit le jour. Nominoë, alors gouverneur de Bretagne, soutient cette fondation pour renforcer son pouvoir. Entre 842 et 853, une première église en pierres est construite remplaçant ainsi la première bâtisse.
Une population s’installe peu à peu autour des bâtiments conventuels, le territoire monastique s’agrandit et donne naissance à une paroisse. Après l’an mil, l’église devient trop petite. La construction d’un édifice plus grand est envisagée. La ville va se développer autour de ce centre religieux jusqu'à former une petite bourgade rurale et industriell
Au Moyen Âge, Redon va bénéficier du commerce maritime grâce à sa situation sur la Vilaine.
Au XIVème siècle, est entreprise la construction de l'enceinte fortifiée de la ville, sous l'égide de l'abbé Jean de Tréal. Elle comporte 3 portes, 3 poternes et 13 tours.
Redon est l'une des 42 villes de Bretagne qui envoyaient des députés au Parlement de Bretagne . Les États se réunirent d'ailleurs 5 fois à Redon, aux XVème et XVIIème siècles.


Le Château de Chambord
Les vestiges du monastère cistercien du Relecq

En 1449, le duc François Ier obtint du pape Eugène IV l'érection de Redon en évêché par bulle pontificale le 10 juin 1449. Le duc aimait Redon, et le fait qu'il voulait y être enterré expliquerait qu'il ait voulu récompenser l'abbaye de ses services. Mais les protestations des évêques voisins de Rennes, Vannes et Nantes, sur les territoires desquels le nouveau diocèse devait prendre son assise, firent avorter l'initiative. La bulle de suppression fut signé le 20 décembre 1449 par le même souverain pontife.
Pendant la minorité de la duchesse Anne de Bretagne, la cour ducale s'établit pendant quelque temps à Redon, à la fin de 1488. En février 1489, le roi d'Angleterre Henri VII conclut avec la jeune duchesse - elle n'a que 12 ans - le "traité de Redon" aux termes duquel il s'engage à lui apporter une aide militaire si un conflit devait l'opposer à la France. L'histoire évoluera autrement, puisque Anne épousera deux ans plus tard le roi de France, Charles VIII. Autour de l'abbaye, les activités artisanales et commerciales se sont développées.
Dès le XVIe siècle, la Vilaine est canalisée, favorisant ainsi le développement portuaire. En effet, les navires de mer peuvent remonter jusqu'à Redon, alors avant-port de Rennes. Accostés au port de Vilaine, soumis alors à la marée, les navires peuvent décharger leurs cargaisons à terre ou bien transborder les marchandises sur des barges et bateaux fluviaux qui remontent ensuite la rivière jusqu'à Rennes.
À la Révolution, trois couvents fonctionnaient encore à Redon : un de bénédictins, un de calvairiennes, et un d’ursulines. En février 1791, la première société populaire est fondée à Redon : elle est la seule du district, même si plusieurs habitants des communes du district se sont affiliés à titre individue. Avec la constitution civile du clergé, les ordres religieux sont supprimés. Les moines et les moniales sont relevés de leur vœux (13 février 1790), et peuvent quitter leurs monastères. Sur les 9 bénédictins, seuls trois choisissent de rester dans les ordres. Les Chouans menacent Redon en mars 1793 : c’est le général Beysser qui écarte le danger. Plus tard dans l’année, c’est Hoche qui à nouveau sauve la ville du pillage.
La nouvelle du 9-Thermidor et de la chute de Robespierre est accueillie avec de grandes manifestations de joie ; peu après, l’ensemble des administrations sont épurées (vendémiaire an IV)12 et l’église de Redon est rendue au culte le 8 prairial an III. Mais la commune reste relativement favorable à la Révolution et à ses avancées, comme le montre la fréquentation des fêtes : l’anniversaire de la prise de la Bastille est célébré en 1794 et encore en 1799, à la fin de la Révolution, avec peu de monde ; l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, une des fêtes les plus populaires, est instituée en 1795 et bien suivie dans le département, et notamment à Redon ; une fête rare, la fête du Malheur, est organisée à Redon le 30 décembre 1794.


Saint-Malo


Eglise Saint Malo
Flèche de la Cathédrale Saint-Vincent
Note

Le Château de Saint Malo


Eglise Saint Malo
Une niche au dessus de la porte

Le château de Saint-Malo, achevé pour l'essentiel vers le milieu du XVIème siècle, est implanté à l'extrémité de l'ancien isthme de sable du Sillon, seule voie d'accès à la ville par la terre ferme.
Il remplace un autre château construit à la fin du XIVème siècle à l'intérieur de la ville. Sa construction répond ainsi au besoin des ducs de Bretagne de mieux contrôler l'accès de la ville, notamment au moment de l'approche des Anglais pendant les combats de la guerre de Cent Ans, ceux-ci occupant la Normandie voisine et le mont Saint-Michel.
# La Tour Quic-en-Groigne - Elle porte ce nom car elle aurait été édifiée contre la volonté des malouins., dont la construction a commencé dans le premier quart du XVème siècle, a englobé l'ancienne courtine dite du « Sillon » faisant partie du mur d'enceinte primitif de la ville et les deux tours qui la flanquaient, dont l'ancienne « tour du roi », ou Petit Donjon, qui remonte à la fin du XIVème siècle. Ce dernier, situé contre la tour Quic-en-Groigne, se reconnaît par sa silhouette plus élevée et son couronnement à mâchicoulis. Une courtine dominant la plage de l'Éventail le relie à la tour des Dames du XVIème siècle.
Constamment renforcé et entretenu, notamment à la fin du XVIIème siècle, le château de Saint-Malo a été occupé par l'armée jusqu'en 1921, puis de nouveau pendant la Seconde Guerre mondiale. Jusqu'en 1880, les parties basses de la tour la Générale datant de 1475, de la courtine dite « du port », qui la relie à la tour des Moulins du XVIème siècle, et du flanc sud du bastion de la Galère étaient baignées par une douve d'eau de mer qui a été comblée pour devenir un square. Les bases de ces fortifications sont donc enfouies aujourd'hui sous une dizaine de mètres de terre, ce qui ne permet plus d'apprécier l'effet que celles-ci devaient produire. Le bastion de la Galère doit ce nom emprunté à un type de navire, en raison de sa forme très effilée qui le fait comparer à celle d'une galère. Sa pointe est défendue vers le Sillon par une échauguette. Le château présente ses deux plus grosses tours vers la ville : la Générale et la Quic-en-Groigne (1498-1501). En effet, le pape Sixte IV adresse dans une bulle, en 1475, au duc François II de Bretagne le droit de renforcer le château afin de se prémunir de conspirations ou de séditions de la part des habitants. Cette méfiance perdure avec l'édification de la grosse tour de l'angle nord-ouest.

L'histoire de Saint-Malo remonte à l'époque gauloise: Les Coriosolites occupent en premier les lieux. Sous l'influence romaine, la ville de Corseul ce qui signifie dans les terres se développe aux dépens de la cité d'Alet mais Alet demeure un port important au point qu' à la fin du IIIème siècle les Romains choisissent de le fortifier. À cette époque, face à Alet, l'île de la future Saint-Malo est encore inhabitée. Le 16 janvier 423, lors du retrait de l'armée romaine , Alet subit de nombreuses attaques venues du Nord.
C'est ensuite que saint Maclow, venant de l'actuel Pays de Galles, s'installe sur le rocher qui prendra le nom de rocher de Saint-Malo en 541.
Alet continue de se développer jusqu'à la fin du premier millénaire où, après plusieurs attaques des Normands, la ville est durablement affaiblie. Au milieu de XIIème siècle, le siège épiscopal d'Alet est déplacé sur le rocher de Saint-Malo, mais on ne sait si l'arrivée de l'évêque précède ou suit la première urbanisation de Saint-Malo.
Cet événement marque néanmoins la fin de la grandeur d'Alet. Désormais, la position stratégique du port est l'objet de conflits entre la Bretagne et le royaume de France. Saint-Malo sera ainsi rattachée provisoirement à la France de 1395 à 1415, restituée au duc de Bretagne de 1415 à 1488, puis à nouveau intégrée à la France en 1488. Entre le 11/03/1590 et 5/12/1594 elle se proclame La République de Saint-Malo- revenant à l'issue de cette période dans le giron des rois de France.


Note

Rochers sculptés de Rothéneuf


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Rochers sculptés de Rothéneuf

L'Abbé Fouré exerça successivement son ministère à Paimpont, Guipry, Forges-la-Forêt et Maxent et Langouët.
En 1894, il est contraint d’abandonner son poste de recteur à Langouët malgré une pétition de ses paroissiens et de se retirer comme prêtre habitué, à Rothéneuf, à 5 km de Saint-Malo . # L'ecclésiastique entame alors une œuvre monumentale, directement taillée sur les rochers, fresque sculptée en plein air, à la merci de l'érosion marine. Pendant treize ou quatorze ans, de fin 1894 à 1907, il sculpte plus de 300 statues sur cet ensemble remarquable de rochers granitiques surplombant la mer et crée de nombreuses sculptures en bois dans sa maison du bourg appelée « Haute Folie », « Hermitage de Rothéneuf » ou « Maison de l'Ermite » et également connue plus tard sous le nom de « Musée Bois ».
En 1907, frappé de paralysie, et atteint de difficulté d'élocution, il est contraint d'arrêter toutes ses activités. On le voit alors reposant dans son célèbre fauteuil, dans la maison où il décède le 10 février 1910

La Tour Quic-en-Groigne -
La Tour Quic-en-Groigne - Elle porte ce nom car elle aurait été édifiée contre la volonté des malouins.

Saint-Malo et Saint-Servan furent reliés, de 1873 à 1922, par un Pont roulant marin. C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf. D'autres s'illustrent dans les sciences, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand. Modification du style de vie, les armateurs se font construire de belles demeures particulières appelées Malouinières.
L'essor de Saint-Malo est affecté par la Révolution française qui ne l'épargne pas. L'épisode le plus dramatique fut la fusillade dans les dunes du Talard de 60 "contre-révolutionnaires" de l'armée vendéenne en décembre 1793. Le plus jeune avait 16 ans, la plus jeune 19.
La pêche errante , la Grande Pêche, sur les bancs de Terre-Neuve se développe. Le tourisme balnéaire commence très tôt. C'est en 1838 que s'intalle le premier établissement de bains ainsi que le tourisme littéraire et artistique avec la mise en place du tombeau de Chateaubriand sur l’îlot du Grand Bé, 10 ans avant la mort de l’écrivain. Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Malo est particulièrement touchée lors du débarquement des Alliés. Ces derniers mal renseignés sur les effectifs de la garnison locale, bombardent massivement le centre historique de la ville en 1944. La ville est dévastée à 80 % par des bombes incendiaires. Sa reconstruction se fera dans un style "historicisant" mais non "à l'identique" : les remparts n’ayant pas été détruits, la ville est reconstruite au sein de cet espace. Volonté étant de conserver autant que possible à la cité historique sa silhouette traditionnelle, les nouveaux édifices durent adopter le style ancien. Quelques constructions en nombre limités , mais indispensables, purent faire l’objet d’une reconstruction « à l’identiques » grâce aux vieilles pierres récupérées , numérotées et remployées. Saint-Malo est aujourd'hui un important centre touristique estival, également port de commerce, de pêche et de plaisance


René Duguay-Trouin

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René Duguay-Trouin


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Duguay-Trouin

Né le 10 juin 1673 à Saint Malo d'une famille de marins, René Duguay-Trouin a voué sa vie à l'honneur des armes navales de la France. Son courage, son génie du commandement et de la guerre de course en firent un bras armé essentiel pour Louis XIV dans sa lutte contre l'Angleterre, l'Espagne et la Hollande pour la maitrise des mers et des routes commerciales. Aussi reçut-il du Roi l'épée d'Honneur dès 1694. Anobli en 1709, il a à son actif la capture de seize navires de guerre et de plus de trois cent navires marchands. Ses lettres de noblesse lui attribuent la devise : "Dedit haec insigna virtus" (le courage lui a donné sa noblesse). Embarqué sur un navire corsaire dès l'âge de 16 ans, capitaine-corsaire à 18 ans, capitaine de frégate de la Marine royale à 24 ans , ses années de commandement furent une suite de victoires retentissantes sur les flottes anglaise et hollandaise. En 1694, lors de sa seule défaite, sa capture par les Anglais fut l'occasion pour le jeune Malouin de s'illustrer par une évasion rocambolesque de la prison de Plymouth. Mais le plus haut fait d'armes de Duguay-Trouin fut la prise de Rio de Janeiro le 21 septembre 1711. La rade, fermée par un goulet plus étroit que celui de Brest, protégée par sept vaisseaux portuguais et défendue par sept forts armés par 12 000 hommes, fut prise par les sept vaisseaux de l'escadre de Duguay-Trouin et ses 3 200 hommes de troupes de débarquement. Cet exploit marque la fin de sa vie embarquée. Il servira encore la marine avec le grade de lieutenant général de la Marine, commandant successivement la Marine à Saint-Malo, la Marine à Brest, puis l'escadre pour le Levant et enfin le port de Toulon.




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