L'Isère doit son nom à la rivière du même nom qui prend sa source au glacier des sources de l'Isère sous la Grande Aiguille Rousse, près du col de la Vache, en Savoie, et se jette dans le Rhône à quelques kilomètres au nord de Valence. Ce cours d'eau impétueux a eu des crues importantes et Grenoble se retrouva inondé plusieurs fois. Pour mémoire citons la crue du 2 novembre 1859, la crue du 23 octobre 1928, où plusieurs villages en amont de Grenoble furent partiellement sous les eaux, et celle du 20 juin 1948 qui causa des dégâts considérables. Ce département est adossé aux Alpes du nord avec les massifs du les massifs de Belledonne, des Grandes Rousses et des Écrins, qui constitue le point culminant du département à 4 088 m au Pic Lory. Citons également le massifs de la Chartreuse. et du Vercors.
La vallée de l'Isère
est une région de production de la noix de Grenoble, seule régions française
à détenir une A.O.C. «Noix de Grenoble». Signalons au passage que le
noyer a nourri de nombreuses superstitions comme au Moyen Age, où l'École
de Salerne, célèbre école de médecine, tolérait "une noix après le repas,
deux tout au plus" et pensait même "qu'en consommer trois entrainerait
les plus graves périls". Le noyer lui-même a souvent été considéré comme
un arbre maléfique
Le département de l'Isère est limitrophe des départements
du Rhône, de l'Ain, de la Savoie, des Hautes-Alpes, de la Drôme, de
l'Ardèche et de la Loire
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie
:7 431 km²
Population: 1 206 375 (2009)
Densité : 162 hab./km²
Nb de communes : 533
Le département de l'Isère est
l'ancien Dauphiné, l'une des plus anciennes provinces
de la couronne de France
Avant l'arrivée des Romains
se trouvaient principalement quatre peuples gaulois
dans la région, les plus connus d'entre eux étaient
les Allobroges. Puis entre 125 et 118 av. J.-C., les
peuples gaulois du sud-est, qu’étaient les Allobroges,
les Arvernes et les Voconces, connurent un certain nombre
de défaites successives face à Rome, et cette dernière
put dominer une vaste contrée allant des Alpes aux Pyrénées
donnant naissance à la province de la Gaule transalpine.
Ainsi Vienne devint une cité romaine prospère et était
à cette époque le principal centre économique et culturel
du territoire qu'occupe aujourd'hui l'Isère. De nombreux
monuments de cette époque sont encore visibles dans
cette cité qui était la capitale des Allobroges, notamment
le temple d'Auguste et de Livie, le théâtre antique,
etc..Lors du Moyen Âge, l'Isère et tout particulièrement
Grenoble connait une période de développement. Rome
céda sa place au royaume burgonde de 443 à 524 (date
de la bataille de Vézeronce) qui lui-même fut suivi
par les rois francs.
Aux côtés de cette autorité royale se trouvaient les évêques qui jouissaient d'un rôle croissant sur leurs diocèses d'un point de vue administratif et juridique devenant ainsi un des principaux personnages d'autorité. En Isère comme partout en Europe, la construction de nombreux châteaux marque la période du Moyen Âge inférieur au bas Moyen Âge. Les fortifications connaissent de fortes évolutions passant de la motte castrale avec des fortifications en bois, comme le montrent les recherches menées sur le site de la motte du Châtelard à Chirens, à des châteaux en pierre destinés à protéger le seigneur et à symboliser son autorité au sein du fief. Vers l'an 1000 arrive une vague de construction de châteaux, en Isère on dénombre, en 1120 120 châteaux sur le territoire. C'est à cette époque qu’apparait le Dauphiné et ses dauphins par l'intermédiaire de Guigues Ier d'Albon, reconnu comme le premier des dauphins. Cet homme ambitieux possédait à la fin du Xème siècle un château, un village et une église à Vizille et des terres vers Roussillon au sud de Vienne. Il gagne, ensuite, plusieurs titres et agrandit son domaine grâce à ses liens de parenté avec les évêques de Grenoble et Valence et grâce à une fine stratégie de mariages. Ainsi naquit le Dauphiné qui devint un État indépendant du Saint-Empire romain germanique. Le Dauphiné fut un État indépendant sur une période de plus de deux siècles pendant laquelle se déroulèrent de nombreux conflits envers le comté de Savoie. Et c'est le 29 mars 1349 par le traité de Romans que Humbert II céda au roi de France Philippe VI de Valois le Dauphiné. L'époque moderne vit la multiplication des places fortes lors du XVIème siècle dans le département et notamment autour de Grenoble afin de se défendre d'éventuelles attaques de la Savoie dont les souverains se trouvaient souvent parmi les rangs des ennemis des rois de France.
Le XVIIème siècle
fut profondément marqué par le travail de François de
Bonne de Lesdiguières, lieutenant-général du Dauphiné,
qui se donna pour mission de maintenir la paix et de
remettre en route la vie économique de la province.
Le XVIIIème siècle tout en étant une période
de prospérité pour les isérois fut toutefois limité
par l'exode protestant de la fin du XVIIème,
comme tout le reste de la France. Cependant, un célèbre
paysan qui devint contrebandier, Louis Mandrin, mit
à mal l'autorité notamment en s'attaquant aux impopulaires
fermiers généraux, il reçut ainsi rapidement le soutien
de la population.
Cette période de calme et de prospérité
permit ainsi le développement d'une vie intellectuelle
qui se révéla très vivante, notamment à Grenoble où
se fonda une bibliothèque publique qui comptait parmi
ses membres le grand-père de Stendhal. Plusieurs « grands
noms » isérois sont à noter dans ce siècles des Lumières
comme Dolomieu, un des premiers géologues et litho-logiste
français ; Vaucanson, inventeur et mécanicien qui contribua
entre autres à l'automatisation des métiers à tisser
; Mably, philosophe et frère de Condillac lui aussi
adepte de la philosophie ; Barnave homme politique…
Ce dernier avec Jean-Joseph Mounier furent à l'origine
de la journée des tuiles, émeute qui se déroula le juin
1788 à Grenoble, pendant laquelle la population de la
ville a affronté à coup de tuiles les troupes royales.
C'est l'émeute marquante du début de la Révolution française.
La première référence à Grenoble remonte à 43 av. J.-C. Au départ simple bourg gaulois du nom de Cularo, la bourgade, située à un endroit stratégique sur la voie romaine entre Vienne et l'Italie par le Montgenèvre, fut fortifiée sous Dioclétien et Maximien (entre 284 et 293), puis accéda au rang de chef-lieu de cité suite à la venue de l’empereur Gratien en 379. Elle fut alors rebaptisée Gratianopolis. Des troupes y stationnaient en permanence (cohors prima Flavia) et un évêché, avec à sa tête l'évêque Domnin, est attesté au moins depuis 381. Il fallut attendre le XIème siècle pour voir l'importance de la cité augmenter considérablement, lorsque les comtes d’Albon, futurs dauphins de Viennois, la choisirent comme capitale de leurs États, le futur Dauphiné. Grenoble se retrouva alors capitale d’un État indépendant au sein du Saint-Empire romain germanique. Les dauphins successifs fondèrent l’université en 1338 et le Conseil delphinal s'installa à Grenoble en 1340. Durant la guerre de Cent Ans, la noblesse dauphinoise participa aux conflits contre l’Angleterre et ses alliés. En 1349, la ville se retrouva rattachée au royaume de France suite au transfert du Dauphiné à la couronne de France et Grenoble devint capitale provinciale. La présence entre 1447 et 1456 du dauphin, le futur Louis XI, renforça ce statut de ville parlementaire avec la création du troisième Parlement de France. La ville devint également le siège de garnisons, à la frontière avec le duché de Savoie. Elle s'affirma comme la principale ville de la province. Lors des guerres d’Italie, la noblesse dauphinoise se distingua particulièrement sous la figure de Bayard, le « chevalier sans peur et sans reproche ». Grenoble eut à souffrir des affrontements des guerres de religion et en sortit affaiblie. Ils furent marqués par de nombreux massacres et destructions. Les conflits prirent fin avec l'ultime victoire de Lesdiguières, lorsqu'il s'empara de Grenoble en 1590. Devenu administrateur du Dauphiné, il modifia et agrandit considérablement la capitale dauphinoise et lança notamment la construction de la première génération des fortifications de la Bastille.
Vienne fut promue dès 50 av. J.-C., colonie latine par Jules César sous le nom de Colonia Julia Viennensis. Vienne devient rapidement un centre important du commerce et des échanges avec la Méditerranée, de vastes entrepôts découverts à Saint-Romain-en-Gal en témoignent. Sur les tables Claudiennes de Lyon, Vienne est qualifiée de belle et florissante. Elle obtient le privilège impérial de s'entourer d'une muraille dès le Ier siècle après J.-C. Cette muraille fait 7,2 km de long, soit la plus longue des Gaules ; la superficie enclose, 250 ha environ, en fait également une des plus importantes villes des provinces gauloises. Entre 35 et 41 elle fut promue au statut de colonie romaine, sans doute par Caligula. Elle fut un centre important durant la période romaine, rivalisant avec sa voisine Lugdunum (Lyon). Sa parure monumentale édifiée sur des terrasses successives dominant le Rhône était impressionnante et de nombreux vestiges en témoignent : Temple d'Auguste et de Livie, arcades du forum, théâtre et odéon, hippodrome, murailles, thermes sont encore partiellement ou totalement en élévation. De nombreuses découvertes et fouilles archéologiques depuis le XVIème siècle offrent l'image d'une cité riche et puissante : mosaïques, fresques, marbres, mobilier… Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, un des quartiers de la ville antique qui s'étendait sur les deux rives du Rhône, témoigne de cette richesse. Vienne est aussi la ville où apparaît pour la première fois en Gaule une colonie juive, et où fut exilé Hérode Archélaos, ethnarque de Judée en l'an 6 de notre ère. Decimus Valerius Asiaticus, dit Asiaticus le Viennois de la gens Valerii, est sénateur romain, consul deux fois, dont en 46, et possède à Rome « les jardins de Lucullus », terrain où s'élève à l'heure actuelle la villa Médicis à Rome. Au Bas-Empire, le rôle de Vienne s'affirme : capitale du diocèse de Viennoise, elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. Le trésor d'argent enfoui au début du IVème siècle dans le quartier sud de la ville montre sa prospérité. En 177, le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les martyrs de Lyon, première mention du christianisme viennois. Dotée d'un évêque au moins en 314, elle devient une métropole religieuse importante.
Vienne demeure un foyer de la culture romaine au cours des Vème et VIème siècle : les sermons de Saint Mamert, les Rogations qu'il institua à l'exemple de ce qui se faisait déjà au temps des cultes païens, ou les reproches de Grégoire le Grand à Saint Didier qui enseignait les auteurs classiques en témoignent. Vienne est alors également le siège de la province ecclésiastique de Vienne. Clotilde, deuxième épouse de Clovis en 492-494, est originaire de Vienne et son influence sur son mari marquera l'histoire de France, l'amenant à la conversion au christianisme. L'ancienne église Saint-Pierre, construite au Vème siècle, est l'un des monuments majeurs de cette période au nord des Alpes, et une des plus anciennes églises de France. Ville importante du royaume burgonde, elle est ensuite reconquise par les Mérovingiens lors de la guerre de Burgondie, puis intégrée dans l'empire carolingien. Le beau-frère de l’empereur Charles le Chauve, Boson, profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial, se fait proclamer roi de Bourgogne en 879, ce qui déclenche une guerre avec les empereurs successifs. Vienne, sa capitale, est assiégée à plusieurs reprises. Une chanson de gestes de Girart de Vienne relate ces conflits. Boson est finalement reconnu roi de Provence en 884 sous le nom de Boson V de Provence, à l'issue de la guerre. Il meurt à Vienne le 11 janvier 887, et est inhumé dans la cathédrale Saint-Maurice. Vienne conserve un rôle de premier plan dans la royaume de Bourgogne jusqu'à Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne, qui donne le comté de Vienne à l'évêque de la ville en 1023. Au Haut Moyen Âge, les Radhanites animent le commerce international et font de Vienne un de leurs importants centres de commerce. L'intégration du royaume au Saint-Empire en 1030 renforce l'autonomie de l'évêque-comte. Cette indépendance de fait dure jusqu'en 1450 date de l'intégration de la ville au royaume de France. La ville est marquée par l'action de l'archevêque Jean de Bernin (1217-1266) qui, après avoir spolié de leurs richesses des marchands juifs, les chasse de Vienne, et donne des libertés aux bourgeois de la ville. Avec l'argent confisqué, il fonde un hôpital, commande la reconstruction du chœur de la cathédrale Saint-Maurice, fait reconstruire le Château de la Bâtie et fait restaurer le pont du Rhône. La ville, fortement marquée par les épidémies et les ravages des bandes armées de la guerre de Cent Ans, décline aux XIVème et XVème siècle. Le fait majeur marquant Vienne ville d'Empire est le concile de Vienne qui siégea entre le 1er octobre 1311 et le 11 mai 1312. Environ cent dix prélats (sur les trois cent conviés) venus de toute la chrétienté, le pape Clément V, le Roi de France Philippe le Bel ainsi que ses fils, Louis d'Évreux frère du roi, Enguerrand de Marigny, Guillaume de Nogaret et Plaisians ainsi qu'une multitude de barons et de chevaliers venus de France, seront présents pour le prélude de l'histoire des Rois Maudits qui fera suite à l'abrogation de l'ordre des Templiers, comme demandé dans la bulle pontificale Vox in excelso, le 22 mars 1312. Par la bulle Ad providam Christi Vicarii du 6 mai 1312, Clément V attribua les biens du Temple aux Hospitaliers. Le 6 mai 1312 le pape promulgua une autre bulle, Considerantes dudum, fixant le sort des Templiers, en les divisant en deux catégories : ceux qui avaient avoué et les autres.
La fin du Moyen
Âge voit cependant les signes d'une reprise économique,
comme en témoignent les nombreux hôtels particuliers
reconstruits aux XVème et XVIème
siècle. Parmi les productions locales, la fabrique d'épées
donnant des armes réputées dans tout le royaume, la
« Vienne », ainsi que la fabrication de papier. L'imprimerie
s'installe dès la fin du XVème siècle. Michel
de Villeneuve (1511-1553), savant, correcteur d'imprimerie,
médecin humaniste, soignant gracieusement les malades
nécessiteux, passe quelque temps à Vienne avant d'être
brûlé à Genève à l'instigation de Calvin, pour des thèses
jugées hérétiques concernant le baptême des enfants
et la remise en question de la Sainte Trinité. Lors
des guerres de religion, la ville est plusieurs fois
conquise. En 1562, la ville est prise par le baron des
Adrets. Ses troupes saccagent plusieurs églises, dont
la cathédrale. Une partie des trésors ecclésiastiques
est fondue. Dès le début de la deuxième guerre de religion,
en 1567, la ville est prise par Paulon de Mauvans et
le cardinal-archevêque d’Aix, Saint-Chamond, qui s’est
converti au protestantisme. La réforme catholique s'implante
à Vienne sous l'impulsion des cinq archevêques successifs
de la famille de Villars, avec l'assentiment des consuls.
La cathédrale est réaménagée. Les Jésuites fondent un
collège. Le pont du Rhône, maintes fois réparé, est
détruit définitivement par une crue en 1652. L'industrie
poursuit son implantation dans la vallée de Gère : d'abord
la métallurgie, dès le XVIIème siècle, puis
le papier et enfin le textile à partir de 1713. La Révolution
fait perdre à la ville son archevêché, malgré le rôle
actif de l'avant-dernier archevêque Lefranc de Pompignan
à l'Assemblée constituante, et Vienne devient sous-préfecture
du département de l'Isère.
Elle profite au XIXème
siècle de la révolution industrielle et devient une
ville ouvrière, avec notamment des fabriques de papiers
puis de nombreuses usines de textile, qui accueillent
après la Première Guerre mondiale une forte communauté
arménienne ayant fui le génocide perpétré par les Turcs,
puis une immigration italienne, espagnole, portugaise,
turque et d'Afrique du Nord.
Cette ville est située sur la rive gauche de la Bourbre, et traversée par la grande route de Lyon à Chambéry. C’était autrefois une place forte assez importante entourée de fortifications dont on voit encore quelques traces.
La bataille de Vézeronce
opposa les Francs de Clodomir Ier
aux Burgondes sous le règne du roi Godomar
III. Elle eut lieu le 25 juin 524 près de
Vézeronce dans l'Isère. Elle se déroule
lors de la deuxième expédition de la guerre
que les rois francs Clodomir, Childebert,
Clotaire et Thierry avaient engagée contre
le roi burgonde Sigismond leur cousin —
les rois francs sont en effet fils de Clotilde,
une princesse burgonde, qui n'est autre
que la tante de Sigismond, lequel venait
d'être tué, avec ses deux fils, sur l'ordre
de Clodomir. Ce même Clodomir veut alors
s'emparer avec ses frères de ce qu'il reste
du royaume burgonde et se remet en campagne
dès le printemps 524 avec ses troupes. Il
s'avance sur Lyon, s'en empare sans combattre
et cherche à contacter l'armée ennemie sous
les ordres de Godomar III, frère de Sigismond,
qui se replie vers les Alpes. Il la trouve
aux environs du village actuel de Vézéronce,
vaste zone de plaine. Lors de la bataille,
les troupes franques du roi Clodomir prennent
rapidement l'avantage et repoussent les
troupes Burgondes. Mais croyant rejoindre
un parti de cavaliers francs, Clodomir se
jette au milieu de guerriers adverses qui
s'emparent de lui et le tuent. Décapité,
sa tête est fichée bien haut sur une pique
et présentée en trophée sanglant aux guerriers
francs qui déposent les armes.
Gondemar
resta maître du terrain et le royaume burgonde
survit encore dix ans avant de succomber
définitivement sous les coups des rois Francs.
Quelques années plus tard, les frères de
Clodomir Ier ayant assassiné deux de leurs
neveux, se partagèrent le royaume de Clodomir.
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