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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Maine et Loire

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Ce département à cheval sur la Loire n’a de plus haut sommet que la Colline des Gardes à 210 mètres d’altitude. C’est la terre des Andecavi qui ont laissé leur nom aux Angevins. Ce dépatement traversé d'Est en Ouest par la Loire, le plus grand fleuve de France et par la Maine une petite rivière puisqu'elle ne mesure que 15 km et qui, selon certains auteurs, serait très particulière puisqu'elle n'aurait pas de source. Ce département est formé de la majeure partie de la ci-devant province d'Anjou, el tire son nom des deux grandes rivières, la Loire et la Mayenne, qui l'arrosent et se réunissent au dessus d'Angers; la seconde prend le nom de Maine à partir de sa jonction avec la Sarthe.
Ses limites sont : au nord, le département de la Mayenne; au nord-est, celui de la Sarthe: à l'est, celui d'Indre-et-Loire ; au sud-est, celui de la Vienne ; au sud, ceux des Deux-Sèvres et de la Vendée; à l'ouest, celui de la Loire-Inférieure..
Le climat est en général sain cl tempéré. Le territoire du département de Maine-et-Loire est agréablement varié de collines, pour la plupart plantées de vignes, et de plaines où la terre à bruyère domine, mais très productives. La presque totalité des possessions y sont closes, entourées de fossés bordés d'un rempart en terre de deux ou trois pieds de hauteur, plantés de haies vives, au milieu desquelles s'élèvent de distance en distance des bouquets d'arbres, qui donnent à la physionomie de ce pays un aspect fort agréable.

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Maine et Loire

Aucun fleuve de l'Europe ne peut rivaliser avec la Loire pour la beauté des sites. Ses rives et les îles dont elle est semée offrent un magnifique panorama, de frais paysages, des tableaux pleins de grâce et de suavité. A la verdoyante parure des collines qui la bordent se joignent les blanches maisons des villages et des villes et les ruines noircies des vieux monuments, qui tous réveillent d'anciens -souvenirs et font rêver d'invasions étrangères, ou, ce qui est plus triste encore, de guerres civiles. Les îles de la Loire situées dans le département passent pour les plus belles qu'embrasse le cours de cette rivière, dont la largeur varie de 583 à 778 mètres.
Le sol, fertile protégé par la levée, est parsemé de vergers el de jardins, couvert de bourgs et de villages; il se nomme la grande vallée de la Loire. Mais les riches revenus arrivent rarement dans les mains des propriétaires et des fermiers sans que ceux-ci aient préalablement éprouvé de vives inquiétudes. Les grandes crues de la Loire, les débâcles des glaces mettent la digue en danger, et obligent parfois les habitants de la vallée à quitter leurs maisons, leurs champs, pour travailler soit à fortifier la levée, soit à l'exhausser temporairement, sur divers points,
Avec 4500 km de cours d'eau qui le parcours dans tous les sens le Maine et Loire est l'un des départements le plus drainé de France


Histoire du Maine et Loire


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Carte du Maine et Loire
Note

Carte d'identité


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L’Abbaye Royale de Fontevraud

Maine et Loire (49)
Région : Pays de Loire

Préfecture : Angers
Sous préfectures :
Cholet
Saumur
Segré


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Le patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Angevins
Population : 824 743 hab.(2021)
Densité : 116 hab./km²
Superficie : 7 106,64 km²
Subdivisions : Arrondissements: 4
Circonscriptions législatives : 7
Cantons : 21
Intercommunalités : 9
Communes : 177

Les Andes ou Andegaves occupaient, à l'époque de la conquête romaine, cette partie de la Gaule qui a formé depuis la province d'Anjou et forme aujourd'hui le département de Maine-et-Loire. Les Andes, avec leurs voisins les Aulerces Cénomans, avaient pris part à une des émigrations les plus importantes des Gaulois et envoyé, dans la partie de l'Italie qui plus tard reçut le nom de Gaule Cisalpine, l'excédent de leur population. Aussi quelques Angevins, trop zélés pour la gloire de leur pays, n'ont-ils pas manqué de considérer sans autre preuve les Andes comme fondateurs du village d'Andes ; voisin de Mantoue et patrie de Virgile. Sans doute il serait bien agréable pour le patriotisme local de compter parmi les Angevins célèbres l'auteur de l’Énéide ; mais c'est là une assertion qui trouvera toujours beaucoup d'incrédules ; surtout hors du département de Maine-et-Loire. Une gloire mieux constatée, c'est celle d'avoir, sous la conduite du vaillant Dumnacus, résisté bravement aux lieutenants de César. Vaincus néanmoins par Fabius, ils restèrent pendant cinq siècles soumis aux Romains. Mais lorsqu'au Vème siècle l'empire romain, miné depuis si longtemps à l'intérieur par la corruption césarienne, se vit de tous côtés envahis par les barbares, les Andes, comme leurs voisins, se hâtèrent de ressaisir leur indépendance ; Ils s'unirent aux Bretons et firent partie de la confédération armoricaine. Le Château de Saumur

La château de Saumur

Leur principale ville, Julionzagus, rejeta le nom qui indiquait son origine impériale pour prendre celui d'Andegavia, depuis Angers. Mais les Angevins n'échappaient à la domination romaine que pour retomber bientôt sous la domination plus dure des barbares. Les Saxons et les Francs furent successivement les dévastateurs et les maitres du pays ; ce fut sous Childéric Ier que l'Anjou devint la proie des Francs. Cependant les Angevins s'étaient convertis au christianisme ; opiniâtrement attachés à leurs croyances primitives ; ils avaient gardé dans les campagnes le culte des druides et repoussé le polythéisme romain. Mais l'unité de Dieu, qui faisait le fond de leur religion nationale, devait les rendre moins hostiles au christianisme, qui d'ailleurs se montra ici fort accommodant et sut ménager des coutumes si profondément enracinées dans les mœurs du pays, que quelques-uns se sont conservées jusqu'à nos jours, telles que les processions à certains chênes, les cérémonies du gui l'an neuf, etc. « Ce qui est digne de remarque, dit M. Bodin dans ses recherches sur l'Anjou, c'est que nos premiers évêques, qui détruisirent avec tant de zèle tous les temples des Romains, respectèrent toujours ceux des druides. » Le premier de ces évêques fut Defensor, qui vivait dans la seconde moitié du IVer siècle.

La Creuse au Blanc
Le château d'Angers

Parmi ses successeurs, saint Maurille et saint Lezin se signalèrent par leurs vertus. Ce dernier, avant d'entrer dans les ordres, avait été comte d'Angers sous le nom de Sicinius. Rainfroy, au VIIIer siècle, reçut de Charles-Martel, comme bénéfice militaire, le titre et la puissance de comte d'Angers. Sur les ruines du Capitole il éleva un palais, qui devint plus tard celui de l'évêque, On croit que parmi ses successeurs il faut placer Roland, fils de Milon et neveu de Charlemagne, le fier paladin tué à Roncevaux ; mais toute cette période est obscure.
On trouve un peu plus tard l'Anjou divisé en deux comtés comté d'outre Maine et comté deça Maine, qui ont chacun pour comtes Robert l'Angevin et Érispoé. Robert l'Angevin ou le Fort, placé là par Charles le Chauve pour protéger la France contre les envahissements des Bretons et des Normands, justifia par sa fidélité et sa valeur la confiance de son suzerain ; mais il fut tué dans un combat contre Hastings, le fameux chef danois.
Robert le Fort est le bisaïeul de Hugues Capet, le plus ancien des ancêtres connus de la maison qui régna si longtemps sur notre pays et règne encore en Espagne. Hastings vainqueur s'empara d'Angers, que la terreur avait rendue déserte, et où s'installèrent ses sauvages compagnons avec leurs femmes et leurs enfants. Il en fut chassé bientôt par Charles le Chauve, aidé de Salomon, roi de Bretagne.
Selon une tradition douteuse, celui-ci aurait, par une tranchée, détourné la rivière, dont le lit se trouva un moment à sec; et alors Hastings, voyant qu'il ne pouvait plus tenir, aurait offert à Charles le Chauve une somme énorme et la promesse de quitter à tout jamais la France; Charles aurait eu la lâcheté et l'ineptie d'accepter ces conditions de la part d'un ennemi sans foi qu'il pouvait écraser; et Hastings, aussitôt libre, aurait continué sur les bords de la Loire ses brigandages et ses dévastations l'exactitude de ce récit est, nous devons le dire, révoquée en doute par M. Bodin.
Quoi qu'il en soit, Angers délivrée devint le centre d'un comté héréditaire, dont Ingelger fut le premier possesseur; c'est l'origine de la première maison d'Anjou.
Ingelger, dès l'âge de seize ans, s'était signalé par une action chevaleresque, qui lui avait attiré l'admiration de tous et la bienveillance de Charles le Chauve. Sa marraine, la comtesse de Gâtinais, jeune et belle, avait trouvé un matin auprès d'elle son mari mort subitement. Un seigneur, nommé Gontran, parent du comte, accuse la veuve d'adultère et d'assassinat. La cause est portée devant Charles le Chauve. Gontran soutient son accusation ; les seules preuves qu'il allègue sont le mépris et l'aversion témoignés par la comtesse pour son vieux mari il réclame du souverain l'héritage du comte, son parent, dont la veuve va être investie si elle est déclarée innocente ; en terminant, il en appelle au jugement de Dieu et jette son son gant en gage de combat. Nul n'osera sans doute relever le défi d'un homme connu par son adresse et son audace ; la comtesse s'évanouit. Mais déjà Ingelger avait relevé le gant et, se présentant devant Charles, l'avait supplié de lui permettre le combat. Après avoir longtemps résisté, Charles cède ; le combat a lieu le lendemain. Dès la première passe, la lance de Gontran perce Le bouclier du page et y reste fixée, tandis qu'Ingelger lui passe la sienne au travers du corps, le renverse de cheval et, mettant lui-même pied terre, l'achève avec le poignard de miséricorde. La comtesse, qui lui devait l'honneur, lui légua tous ses biens. Plus tard le roi lui donna le comté d'Anjou, et, par un mariage avec la nièce des riches et puissants évêques d'Orléans et de Tours, Ingelger devint un des plus importants des grands vassaux. Ce fut pourtant à cette époque, marquée par ces brillants exploits, que les Angevins perdirent leur liberté, qu'avaient respectée les Romains.

La Creuse au Blanc
Le château d'Angers

Réduits au servage, ils ne furent plus que les hommes des seigneurs francs ou normands établis dans le pays. Foulques le Roux, fils d'Ingelger, hérita de son comté d'Anjou de deça Maine, et lorsque Eudes, comte d'Anjou d'outre Maine, eut contraint le roi Charles le Simple à lui céder plus de la moitié de son royaume, il donna son comté à ce même Foulques, et les deux comtés d'Anjou n'en formèrent plus qu'un seul. Nous ne raconterons pas ici la monotone histoire des comtes d'Anjou, successeurs de Foulques 1er, et qui tous s'appellent Foulques ou Geoffroy ; des envahissements, des violences, des générosités envers le clergé, voilà leur histoire ; c'est celle de presque toutes les grandes maisons de cette époque. Mais le règne du dernier comte ; Geoffroy V Plantagenet, marquant une époque de nos annales, mérite qu'on s'y arrête un instant. Geoffroy Plantagenet, ainsi surnommé parce qu'il portait sur son casque une branche de genêt, avait épousé Mathilde, fille et unique héritière de Henri 1er, roi d'Angleterre. A la mort de ce dernier, il eut pour faire valoir ses droits, à soutenir une sanglante guerre contre Étienne, neveu de Henri ; il lui enleva la Normandie, et son fils Henri devint roi d'Angleterre sous le nom de Henri II ; outre l'Anjou, le Maine, la Normandie et ses possessions d'outre-mer, il y adjoignit bientôt la Bretagne et la Guyenne par son mariage avec Éléonore de Guyenne. C'est là l'origine de la longue guerre entre la France et l'Angleterre, dans laquelle l'Anjou joua, pour son malheur, un rôle important. Après la mort de Richard Cœur de Lion, son neveu, Arthur, était devenu l'héritier du trône ; Jean sans Terre, son oncle, le dépouille de ses biens, l'enferme dans une prison et bientôt le fait périr. Philippe-Auguste confisque alors les possessions de Jean sans Terre ; l'Anjou est réuni à la couronne. Saint Louis, en 1246, donna ce comté il Charles, son frère, qui fut la tige de la maison d'Anjou, appelée bientôt à régner sur le royaume de Naples. On sait comment, invité à exercer contre le légitime possesseur de ce royaume les vengeances du pape Urbain IV, il déshonora sa conquête par ses atrocités, et comment son usurpation fut châtiée en un jour par le massacre connu sous le nom de Vêpres Siciliennes, où périrent égorgés les plus brillants chevaliers de la Provence, du Maine et de l'Anjou.
Charles II, de race impitoyable, chassa les juifs de l'Anjou, et son zèle religieux le porta à les dépouiller de leurs biens, comme celui de son père l'avait déterminé à usurper le royaume de Naples, puisque usurper est le mot décent dont on se sert pour désigner les vols commis par les souverains. Ce prince maria sa fille Marguerite à Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi, roi de France. Ce fut ainsi que l'Anjou entra dans la maison de Valois. Philippe le Bel érigea ce comté en duché-pairie en faveur de son frère, Charles III. Ce duché devint bientôt l'apanage du prince Jean, qui, sous le nom de Jean II, fut roi de France, vaincu et pris à la bataille de Poitiers. Il avait déjà cédé l'Anjou à son second fils, Louis, qui fut fait prisonnier avec son père. Celui-ci devenu libre, son frère, Charles V, érigea en sa faveur en duché héréditaire l'Anjou, que Louis n'avait possédé jusqu'alors qu'à titre d'apanage. Ravagé par les Anglais et par des bandes de soldats licenciés, le pays était alors en proie à une misère effroyable, qu'augmentaient encore l'avidité du nouveau duc et ses guerres lointaines en Italie, où il chercha vainement à s'emparer du royaume de Naples. Pendant cette expédition malheureuse, le trésor de l'armée étant épuisé, Pierre de Craon, chambellan du duc, est envoyé en Anjou pour se procurer des fonds. Il fait un appel à la fidélité des Angevins, réunit cent mille ducats d'or, retourne en Italie et, arrivé à Venise, y dissipe cet argent avec des joueurs et des courtisanes. Louis mourut sans avoir été secouru. Pierre de Craon, ce digne chambellan, est encore connu dans notre histoire par l'assassinat d'Olivier de Clisson, qu'il fit attaquer la nuit, à Paris, au sortir de l'hôtel Saint-Pol, par plusieurs hommes armés.

La Creuse au Blanc
Le château d'Angers

Olivier de Clisson, laissé pour mort, guérit de ses blessures. Ce fut en se dirigeant vers l'Anjou pour tirer vengeance de ce crime que le roi Charles VI fut atteint de cette démence fatale qui livra la France aux fureurs rivales de ses parents et aux dévastations des étrangers. Condamné par le parlement, enfermé dans la tour du Louvre, Pierre de Craon, dont les biens devaient être confisqués, obtint du roi des lettres d'abolition pour son double crime. Le parlement, indigné, refusa l'entérinement des lettres de grâce et confirma son premier arrêt par un autre plus sévère, mais qui ne fut pas plus exécuté que le premier. Deux ans auparavant, Pierre de Craon avait, après avoir fait un pèlerinage, cru expier complètement son crime en léguant aux cordeliers de Paris une somme d'argent pour assister les condamnés avant leur exécution.
Jusque-là on refusait aux criminels des confesseurs ; Pierre de Craon avait obtenu qu'on leur en accorderait à l'avenir. Tout en louant cette bonne intention, il est difficile de ne pas songer que Pierre de Craon, en s'intéressant si fort aux assassins et aux voleurs, agissait un peu par esprit de corps. Mais d'ailleurs l'action était bonne, et, comme le remarque M. Bodin, c'est la seule de ce genre qu'on trouve dans toute la vie du puissant baron d'Anjou.
La province fut affreusement ravagée au XVème siècle par les Anglais, et, en 1444, le duc de Sommers et l'envahit avec six mille Anglais. Il s'installa aux portes d'Angers avec ses capitaines dans l'abbaye de Saint-Nicolas, et, le soir de son arrivée, il soupait aux lumières dans une des salles du château, lorsqu'un coup de fauconneau, habilement pointé par les habitants d'Angers, tua à côté du comte le sire de Froyford. Cet accident inattendu frappa tellement le chef anglais, qu'il se retira aussitôt. Le dernier prince de la quatrième maison d'Anjou fut René, le bon roi René, roi de Naples in patibus, et qui, après de vaines tentatives pour reprendre son royaume, se résigna à vivre tranquillement comme un bon seigneur, ami des arts et des lettres, dans ses riches possessions de Provence. Malheureusement il légua à la maison de France tous ses droits à la possession du royaume de Naples ; de là les interminables guerres d'Italie du XVIème siècle et ces luttes insensées, si funestes à Charles VIII, à Louis XII, à François 1er.
Il est digne de remarque que deux fois les princes qui ont gouverné l'Anjou se soient trouvés devenir la cause d'une guerre sanglante pour la France; aux Plantagenets commence l'effroyable guerre qui, pendant un siècle, livre la France aux armes anglaises, et le bon roi René, léguant à Louis XI ses droits sur les Deux-Siciles, devient l'innocente cause de cette lutte contre l'Espagne et l'empire, si longtemps poursuivie encore après Maximilien et Charles- Quint. Depuis la mort de René, l'Anjou, réuni à la couronne, n'est plus qu'un apanage, donné successivement à plusieurs princes de la maison de France, dont les plus connus sont Henri de Valois (depuis Henri III) et Philippe, fils de Louis XIV, qui devint roi d'Espagne en 1700.
Ainsi l'histoire du duché d'Anjou cesse réellement dès le XVIème siècle mais malheureusement pour le pays, la guerre civile a trop souvent depuis fourni aux annales de cette province de tragiques épisodes, que nous allons rapidement rappeler. Voisin du Poitou, où les calvinistes comptaient de nombreux partisans, l'Anjou sentit le contrecoup de ces agitations religieuses, auxquelles la partie du pays située au sud de la Loire prit une part active, tandis que le nord restait fidèle au catholicisme et s'attachait à la sainte Ligue. D'Andelot, l'un des principaux chefs calvinistes, traversa le pays en se rendant en Poitou et eut à livrer plusieurs combats sanglants. Saumur s'était surtout prononcé pour la religion réformée, et la Saint-Barthélemy y fut exécutée par le comte de Montsoreau avec une impitoyable férocité. Angers n'échappa point à ces horreurs et eut bientôt après, ainsi que le pays tout entier, à subir l'atroce tyrannie de Bussy d'Amboise, nommé par Charles IX gouverneur d'Anjou. « Je sais, disait-il à celui qui osait lui faire quelques remontrances, je sais comme le vilain doit être traité ! » et ses soldats pillaient et massacraient le vilain et traitaient l'Anjou en pays conquis. Un crime débarrassa le pays de ce misérable. Bussy d'Amboise était un des débauchés les plus effrénés de cette époque il était aimé de la femme d'un des autres chefs catholiques du pays, la dame de Montsoreau, et se vanta au duc d'Anjou de sa bonne fortune. Ni celui-ci, ni le roi, son frère, ne furent discrets, et Montsoreau apprit bientôt la faute de sa femme, il lui fait écrire à Bussy une lettre par laquelle elle lui donne un rendez-vous, au château de La Coutancière, près de Saumur, et se trouve au lieu désigné avec dix ou douze des siens, Bussy vient accompagné de son ami Colasseau, lieutenant criminel de la sénéchaussée de Saumur. Brusquement attaqué par le comte et ses domestiques, il se défend avec fureur, couche sur le carreau quatre de ses adversaires ; son épée se rompt, il se défend avec les meubles qu'il trouve sous sa main mais un coup de dague, porté par derrière, l'étend mort aux pieds du comte de Montsoreau. Quant à Colasseau, on l'étouffa en lui enfonçant violemment la langue dans le gosier. Les deux cadavres furent jetés dans le fossé. C'est ainsi que périt, sous les coups d'un de ses complices, le bourreau de l'Anjou.
En 1586, la guerre recommença et désola encore les environs de Saumur. Cette ville était une position importante, recherchée par les deux partis. Elle s'était montrée favorable au calvinisme, et c'était là que le roi de Navarre avait abjuré le catholicisme qu'on lui avait imposé, le poignard sur la gorge, le lendemain de la Saint-Barthélemy. Plus tard, lorsque Henri III, pour résister à la Ligue, fut obligé de se rapprocher du roi de Navarre, celui-ci voulut qu'on lui garantit un passage sur la Loire ; on lui donna Saumur, dont il fit gouverneur le fidèle Duplessis-Mornay. Mornay en fit augmenter les fortifications et ne le quitta que pour aller à Ivry prendre part à la défaite du duc de Mayenne; il arriva la veille de la bataille, ce dont j'ai à louer Dieu, dit-il dans ses Mémoires; il amenait avec lui une troupe d'Angevins, qui se signala par sa valeur et sa ferme contenance devant l'ennemi « Et la cornette et celui qui la portait furent remarqués d'avoir toujours poussé en avant, quelque ébranlement qui fût en quelques autres; » et le pieux calviniste ajoute toujours « Ce dont j'ai beaucoup à louer Dieu. » Plus tard, en 1697, il fut outragé et faillit être assassiné par un gentilhomme, nommé Saint-Phal de Beaupréau, et par ses gens dans les rues d'Angers quelques habitants de la ville, qui se trouvaient là, sauvèrent Duplessis des mains des assassins. Ce fut à cette occasion que Henri IV écrivit à son fidèle compagnon la lettre célèbre «Monsieur Duplessis, j'ai un extrême déplaisir de l'outrage que vous avez reçu, auquel je participe et comme roi et comme votre ami. Comme le premier, je vous en ferai justice et me la ferai aussi. Si je ne portois que le second titre, vous n'en avez nul de qui l'épée fust plus prête à dégainer que la mienne, ni qui vous portât sa vie plus gaiement que moi. » Henri contraignit Saint-Phal à demander publiquement pardon à Duplessis-Mornay. Ce fut à Angers que le duc de Mercœur, le dernier représentant armé de la sainte Ligue, vint faire sa soumission entre les mains de Henri IV en 1598 l'une des conditions de sa soumission fut la promesse d'unir sa fille et son unique héritière avec César de Vendôme, fils naturel du roi et de Gabrielle d'Estrées. Ce mariage fut célébré onze ans après à Paris. Pendant les troubles que l'ambition de Marie de Médicis excita en 1620, Les Ponts-de-Cé furent témoins d'un combat livré aux troupes qui soutenaient le parti de la reine mère par les troupes royales ; le roi Louis XIII y assista la défaite des troupes rebelles contraignit la reine mère à se soumettre immédiatement, et ce fut près d'Angers qu'eut lieu l'entrevue de la mère et du fils ; scène de réconciliation et de tendres affections à laquelle l'avenir devait bientôt donner un éclatant démenti. Peu de temps après, Louis XIII ôta à Duplessis-Mornay le gouvernement de Saumur, qu'il avait gardé avec honneur pendant trente-deux ans l'inflexible huguenot était devenu suspect au roi, ou plutôt au cardinal de Richelieu.
Pendant le XVII et le XVIIIème siècle, l'Anjou, enfin pacifié, jouit d'un repos que troubla seule la révocation de l'édit de Nantes, Mais la malheureuse contrée devait être, pendant la Révolution, le théâtre presque continuel de la guerre civile.
Avant cette époque néfaste, le département de Maine-et-Loire avait envoyé à la frontière menacée son contingent de volontaires à leur tête était un héros. « Beaurepaire, ancien officier de carabiniers, avait formé, commandé depuis 1789 l'intrépide bataillon des volontaires de Maine-et-Loire. Au moment de l'invasion, ces braves eurent peur de n'arriver pas assez vite. Ils ne s'amusèrent pas à parler en route, traversèrent toute la France au pas de charge et se jetèrent dans Verdun. Ils avaient un pressentiment qu'au milieu des trahisons dont ils étaient environnés, ils devaient périr. Ils chargèrent un député patriote de faire leurs adieux à leurs familles, de les consoler et de dire qu'ils étaient morts. Beaurepaire venait de se marier ; il quittait sa jeune femme, et il n'en fut pas moins ferme. Le commandant de Verdun ayant assemblé un conseil de guerre pour être autorisé à rendre la place, Beaurepaire résista à tous les arguments de la lâcheté. Voyant enfin qu'il ne gagnait rien sur ces officiers nobles, dont le cœur tout royaliste était déjà dans l'autre camp « Messieurs, dit-il, j'ai juré de ne me rendre que mort ; survivez à votre honte ; je suis fidèle à mon serment ; voici mon dernier mot, je meurs. » Il se fit sauter la cervelle. La France se reconnut et frémit d'admiration.
Néanmoins, ce fut dans le département de Maine-et-Loire, à Saint-Florent, que s'alluma, en 1793, l'incendie qui devait dévorer tout le pays voisin. Excités depuis longtemps par les prêtres, les paysans éprouvaient d'ailleurs une aversion profonde pour la République, qui prétendait les contraindre à défendre la France contre l'invasion étrangère. Le 10 mars 1793, le tirage devait avoir lieu à Saint-Florent les jeunes gens s'y refusent. La garde nationale veut les y obliger ils se jettent sur elle, la désarment, prennent pour chefs un voiturier, Cathelineau, et le garde-chasse du château de Maulévrier, Stofflet. Ils s'emparent de Chemillé et de Cholet et donnent la main aux insurgés de la Vendée, qui se soulevaient en même temps. Tel fut le signal de cette affreuse guerre, si héroïque et si sanglante. Ils organisent leur insurrection avec Stofflet et Cathelineau ; plusieurs nobles, Bonchamps, d'Elbée, Lescure, Charette et La Rochejaquelein se mettent à leur tête ils s'emparent de Saumur tout leur réussit d'abord. Ils ont affaire à des chefs inexpérimentés et à des gardes nationales réunies à la hâte, manquant de tout, tandis que les Vendéens trouvent partout des vivres, des munitions, une complicité toujours assurée. L'incendie se propage et embrase les départements de l'ouest. Châtillon, Vihiers, Chantonnay, Les Ponts-de-Cé tombent au pouvoir des Vendéens mais bientôt l'armée de Mayence, transportée du Rhin sur les bords de la Loire, vient changer la face des événements. Aubert-Dubayet, Kléber et Marceau conduisent à la victoire les troupes qu'avait tant compromises l'impéritie de Ronsin et de Rossignol. C'est dans le département de Maine-et-Loire que l'insurrection avait commencé ; c'est là qu'elle devait essuyer son premier échec important. Battus à Saint-Symphorien le 6 octobre 1793, le 9 à Châtillon, puis à Mortagne, où Lescure fut tué, les Vendéens, au nombre de quarante mille, s'avancent, le 15 octobre, sur Cholet, défendu par vingt-deux mille républicains. Ceux-ci ne s'attendaient pas à être attaqués, et le désordre se met d'abord dans leurs rangs. Mais Kléber, Marceau, Beaupuy accourent et rétablissent le combat ; l'artillerie foudroie à bout portant les insurgés ; le représentant du peuple Merlin pointe lui-même les pièces et, par son exemple, raffermit le courage des soldats. Bientôt les Vendéens écrasés fuient de toutes parts ; d'Elbée, Bonchamps sont blessés à mort. Beaupuy et Westermann poursuivent les fuyards avec la cavalerie et, par un coup d'audace, pénètrent dans Beaupréau, où la masse de l'armée vendéenne s'est réfugiée ; tout se disperse devant eux. Le lendemain, ils voient arriver vers eux une troupe désarmée de quatre mille hommes environ poussant les cris singulièrement unis de Vive Bonchamps ! Vive la République ! C'étaient quatre mille républicains faits prisonniers antérieurement par les Vendéens, et que ceux-ci avaient enfermés dans Saint-Florent. Bonchamps, près d'expirer dans ce bourg où on l'avait transporté, avait demandé leur grâce au moment où ils allaient être égorgés. Les prisonniers, délivrés sur la demande du mourant, rejoignaient l'armée républicaine. Depuis ce moment, l'insurrection, frappée à mort, prolonge vainement son agonie désespérée. Battus près de Granville, rejetés sur la Loire, ils sont définitivement écrasés, le 25 décembre, à Savenay par Kléber et Marceau. La grande guerre de la Vendée était terminée. Stofflet cependant continue dans l'Anjou une guerre d'escarmouches, derniers et impuissants efforts d'une cause perdue. Il résista même après la soumission de Charrette ; déclarant celui-ci traître à la royauté, il fit prononcer contre lui une sentence de mort. Mais bientôt, se voyant abandonné, il est contraint de se soumettre, et le dernier des chefs vendéens signe la paix à Saint-Florent, où avait commencé l'insurrection. Cependant, en 1796, l'insurrection se rallume Stofflet tente de la propager dans l'Anjou ; mais, trahi, livré par les siens, il est conduit à Angers et fusillé le 26 février. La révolte avait été promptement étouffée par l'habileté et l'énergie du général Hoche.
En 1815, pendant les Cent-Jours, M. d'Autichamp chercha à soulever l'Anjou et à l'associer aux mouvements royalistes organisés dans l'Ouest. Mais le général Lamarque anéantit en un combat cette révolte impuissante. Cette triste et inutile échauffourée se termina le 21 juin trois jours auparavant, la défaite de Waterloo avait livré de nouveau la France à l’étranger.
Si, en 1815, le département de Maine-et-Loire eut à souffrir de l'invasion, les luttes de la Vendée l'avaient assez éprouvé pour que la fortune lui épargnât cette calamité pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871.

Note

La Caverne de Dénezé-sous-Doué

# La Creuse au Blanc
La Caverne de Dénezé-sous-Doué

A une trentaine de kilomètres de Saumur se situe une bien étrange caverne qui recèle un bien curieux patrimoine. Elle a la particularité d’être décorée de plusieurs centaine de petit personnages sculptés dans le tuf qui en tapisse les parois. C’est sous le jardin de l’ancien presbytère que se situe se statuaires issu de l’imaginaire d’un ou plusieurs artistes se sont plu à graver dans le tuffeau toute une imagerie que les experts ont daté du XVIème siècle au regard des vêtements qui habillent ces étranges œuvres d’art.
C’est en 1740 que le curé de la paroisse, voulant planter un arbre dans son jardin que le prêtre découvre avec horreur le décor infernal qui git sous ses pieds.
Parmi toutes ces décors, signalons un personnage très particulier. Il s’agit d’Essomeric, jeune garçon fils d’un chef de la tribu des Carijos. Le 6 janvier 1504, Binot Paulmier de Gonneville, grand navigateur Normand, accoste dans l’embouchure du Rio San Francisco, au Brésil où il y passe plusieurs mois ; le pays ayant été découvert quatre ans plus tôt par le navigateur Portugais Pedro Alvarez Cabral. De retour au pays et son navire s’étant échoué à Guernesey, le marin Normand ne sera pas en mesure de ramener son jeune passager à son père comme Binot Paulmier de Gonneville l’avait promis, il le mariera à l’une de ses cousines, après l’avoir désigné comme principal héritier de ses biens. Essoméric aurait vécu à Martigné Briand, une commune située à une vingtaine de kilomètres de Dénezé.

Angers


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Vue général d'Angers

L'évêché d'Angers fut fondé avant 380. L'évêque d'Angers était baron de Grate-Cuisse et avait pour vassaux les barons de Briolé, de Chemille et de Blon. L'origine d'Angers se perd dans la nuit des temps. Tout porte à croire que c'était autrefois la capitale des Andes ou Andegaves. César n'a point mentionné la capitale de ces peuples ; c'est à Ptolémée que nous en devons la connaissance. Elle se nommait de son temps Juliomagus, nom évidemment romain, donné en l'honneur de Jules César. Juliomagus se trouve aussi porté sur la Table de Peutinger, et les mesures des routes qui en sortent et qui aboutissent à Cœsarodunum, Tours, Condate, Rennes, et Namnetes, Nantes, déterminent la position de cette ville ancienne à Angers. Sous les Romains, l'enceinte de la ville était formée par un mur solidement construit, dont on voit encore quelques vestiges autour de la cité, depuis l'évêché jusqu'à la porte Toussaint. Les ruines d'anciens monuments, quelque peu apparentes qu'elles soient, attestent que Juliomagus fut une ville municipale assez considérable ornée d'un amphithéâtre de thermes, de temples ; mais le christianisme leur a fait si bonne guerre qu'il n'en reste plus aucuns vestiges.
Vers 446, sous le règne de Valentinien III, les Andes changèrent le nom de Juliomagus en celui d'Andegavia, dont on a fait dans la suite Angers, Anjou et Angevins. L'empire romain commençait alors à crouler de toutes parts ; partout on se soulevait pour se soustraire à sa domination ; les Andes s'unirent aux Bretons, et firent partie de la confédération Armorique. Pendant qu'ils cherchaient à secouer le joug de leurs vainqueurs, les Saxon sous la conduite d'Odoacre, leur chef, se présentèrent devant Angers, que le comte Paul, commandant pour les Romains, se vit forcé de leur livrer, vers l'an 464.

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Vue d'Angers

Odoacre fut chassé de cette ville par Childéric Ier, qui s'empara d'Angers, dont il brûla une partie, après l'avoir mis au pillage. Odoacre revint bientôt après, reprit la ville, fit la paix avec Childéric, et passa avec lui en Italie pour faire la guerre aux Romains, et fut tué à Ravenne, avec son fils unique. Quelque temps après, Clovis se rendit maître d'Angers et de tout l'Anjou, dont Défensor, envoyé par Lidorius, évêque de Tours, convertit les habitants au christianisme. Après avoir été possédé par Clodomir, par Thierri et par Théodebert, l'Anjou passa à Childebert, qui fit bâtir près d'Angers la célèbre abbaye de St Aubin. Les annales d'Angers sont peu intéressantes jusqu'en 845, époque de la première invasion des Normands conduits parle fameux Hasling. Ils prirent la ville d'assaut, y firent un carnage affreux et la pillèrent. Enfin, après avoir fait brûler vif le vénérable comte Thierri, âge de plus de quatre- vingt années, ils incendièrent Angers et le détruisirent presque entièrement. Revenus en 857, ils saccagèrent de nouveau cette ville qui commençait à renaître; mais elle fut délivrée par Robert le Fort, comte d'Outre- Maine, qui, alors vengeur des fureurs des Normands, devint aussi plus tard une de leurs victimes. A sa mort le barbare Hasting s'empara de la ville, et s'y établit jusqu'à ce que Charles le Chauve vînt l'en chasser.
La ville d’Angers fut ensuite plusieurs fois attaquée, prise et reprise par les Bretons, les Anglais et les Français. Le château fut surpris par les huguenots en 1585, et la ville attaquée sans succès en1793 par une armée de 90,000 Vendéens qui laissèrent sous ses murs trois cents morts et trois cents canons démontés. Il s'est tenu dans cette ville neuf conciles, en 453, 529, 530,1269, 1055, 1275,1369, 1448 et 1583, et les célèbres conférences, connues sous le nom de conférences d'Angers, en 1713 et 1714.
En1225, l'ancienne église cathédrale tombant en ruine, on commença à élever à sa place la cathédrale qui existe encore aujourd'hui et qui est un des plus beaux ornements d'Angers. Sous saint Louis la ville fut pour la troisième fois enceinte de murs, et son vaste château fut construit pour résister aux incursions des Bretons et des Normands. Place forte importante, Angers était la clef militaire de la province d'Anjou. Après avoir été gouvernée par les Ingelgériens, puissante dynastie comtale dont les principaux représentants furent Foulques Nerra et Foulques le Jeune, roi de Jérusalem, puis par les Plantagenets, la ville fit une première fois retour à la Couronne sous le règne de Philippe Auguste. En 1246 Saint Louis donna en apanage le comté d'Anjou à son plus jeune frère, Charles, fondateur de la maison capétienne d'Anjou, aussi roi de Sicile, de Naples, de Jérusalem, comte de Provence et seigneur d'Albanie. La maison ducale d'Anjou eut pour tige Louis, fils du roi Jean II le Bon, et s'éteignit avec le "Bon Roi" René en 1480. Louis XI, neveu de René, octroya à Angers les privilèges municipaux. Du 7 mars au 12 avril1598, Henri IV fait d'Angers sa capitale moment. Sa situation, face à la Bretagne en fait une place forte importante. L'acrostiche accolé sur le nom d'Angers témoigne de l'importance de la cité angevine.


Antique clef de France,
Necteté de souffrance,
Garant contre ennemys,
Estappe d'asseurance,
Recours de secourance,
Seccurité d'amys.


Joachim du Bellay est né vers 1522 tout près de Liré, au manoir de la Turmelière. Ce troubadour est avec Ronsard l'un des fondateur de la Pléiade. Parti à Rome, il écrivit "Les Regrets" et à fait rentrer sa ville natale dans la grande littérature française en lui dédiant ces quelques vers :


Plus que le marbre dur me plaist l'ardoise fine
Plus mon Loyre gaulois que le Tibre latin
Plus mon petit Lyré que le mont Palatin
Et plus que l'ai marin, la douceur angevine.


C'est dans ce même recueil que figurent ces vers restés célèbre entre tous :

Heureux qui comme Ulysse, à fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-la qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d'usage de raison,
Vivre entre ses parent le reste de son âge!

Cholet


Note

La déroute de Cholet !

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La déroute de Cholet. - Vers la Loire (Octobre 1793), D'après un tableau de Girardet

La Chouannerie ou Guerre de Vendée est des épisode les plus tragique de notre histoire de France. La détermination des chouans à combattre les idées révolutionnaires contraires à leurs idées et à surtout à maintenir leurs provinces dans religion catholique traditionnelle. Tout cela en opposition avec un gouvernement qui transformait les prêtres en serviteurs de la République et qui détruisait systématiquement tous les symboles de la royauté auxquels étaient profondément attachés les vendéens et les bretons qui allait être à l'origines de l'un des plus meurtriers conflits qui ensanglanta la Vendée et la Bretagne entre 1793 et 1806.

Cholet n'aura donné son nom à une famille et à un château que vers le Xème ou le XIème siècle; l'enjeu successif des Bretons ou des Poitevins, le pays tombera alors entre les mains des contes d'Anjou. Un prince d'Anjou : Foulques III dit Nerra, serait le bâtisseur des premiers remparts seigneuriaux, à l'écart ouest du bourg Saint-Pierre, sur un promontoire dominant la Moine... Le premier seigneur collationné sur les chartes serait "Geoffroy" seigneur du Castrum Cauletum.
Sur ce tertre s'élevait une forteresse abritant derrière ses murailles, fonctionnaires, clercs, ou artisans avec la garde féodale... On y érigera, près de l'abreuvoir, une chapelle seigneuriale dédiée à Saint-Georges, qui sera la première paroisse de la nouvelle cité.
Les remparts qui subsistent encore dans le bas du jardin du Mail sont sans doute les fondations du château fort du XIème siècle, mais ils ont été repris totalement au XIIIème siècle, après le carnage incendiaire des troupes de Philippe-Auguste contre les soutiens locaux des armées anglaises en 1214.

Note

Le jardin Orientale de Maulévrier

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Le jardin Orientale de Maulévrier

La commune de Maulévrier à la particularité d’offrir à son visiteur un curieux jardin où le promeneur découvre avec ravissement l’univers reconstitué d’un jardin orientale avec ses temples, ses ponts et ses essences rares.

La terre de Cholet avait déjà, à cette époque, pris la mauvaise habitude de changer souvent de mains... Et elle ne tarda pas non plus, au cours des ans, à changer de château ! Le premier disparu au moment des guerres de 100 ans, le suivant, fut mis à mal lors du siège de 1589, à l'occasion des guerres de religion qui mirent le pays à feu et à sang... Le suivant, démodé sous le règne du Roi Soleil, fut remplacé par un nouveau 1696 ; ce dernier devait subir les pillages et les incendies répétés de la Révolution et démoli au siècle dernier, il ne reste en souvenir que quelques remparts du côté Est.


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Le Château de Saumur

Saumur

En 845, Saumur est pillée par le chef viking Hasting. Vers 960, Thibaut le Tricheur fait construire le château de Saumur. À la fin du Xème siècle, Gelduin, seigneur de Saumur, est vassal des Comtes de Blois, ce qui en fait un ennemi du puissant comte d'Anjou, Foulque III Nerra. Alors que Foulque est sur le point d'assiéger Saumur, Gelduin obtient une trêve. C'est à cette occasion que Foulque, prenant son adversaire au mot, entame la construction d'une tour sur la rive gauche de la Loire et l'aurait baptisée Trève. En 1025, Foulque s'empare de Saumur. Le monastère de Saint Florent est détruit. Un nouveau monastère est consacré 5 ans plus tard par l'évêque d'Angers. La ville est prise en 1203 par Philippe-Auguste, qui l'incorpora au domaine royal. Saint-Louis y donne en 1241 une fête si fabuleuse qu'on l'appela la « Non pareille ».
En 1343, le sel devient un monopole d'État par une ordonnance du roi Philippe VI de Valois, qui institue la gabelle, la taxe sur le sel. L'Anjou fait partie des pays de « grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux ou « greniers à sel », dont celui de Saumur. Le siècle de la Réforme est la grande époque historique de Saumur. Les idées nouvelles y furent promptement et vivement accueillies car la bourgeoisie de Saumur était arrivée à un état très développé de richesse, de commerce actif, de liberté municipale. Non seulement, elle se montra favorable au calvinisme, suivant en cela l’impulsion générale de la bourgeoisie mais elle eut même une raison de plus pour embrasser avec enthousiasme : l’abbaye de Saint-Florent et celle de Fontevrault pesaient sur elle de deux côtés, retenaient son essor et, avec leurs privilèges, la pressaient comme dans un étau pour en exprimer la substance à leur profit. Le protestantisme représenta donc pour Saumur spécialement une doctrine et un effort d’affranchissement. Quand les partis en arrivèrent à un état de lutte matérielle, Saumur prit fait et cause pour la religion réformée. Les églises furent pillées et dévastées ; les représailles passionnées de la population frappèrent surtout l’abbaye de Saint-Florent. En 1565, Charles IX et Catherine de Médicis vinrent en Anjou. Saumur étant occupé par le prince de Condé et par ses troupes protestantes, le roi et sa mère ne purent y entrer, et passèrent outre. Plus tard, Saumur fut enlevé au prince de Condé par le duc de Montpensier. Saumur subit ainsi les vicissitudes de la lutte entre catholiques et protestants, mais resta invariable dans son esprit et dans ses sympathies protestantes. La Saint-Barthélemy y passa sans éteindre plus qu’ailleurs le protestantisme dans le sang qu’elle y fit pourtant abondamment couler. En 1576, quelque années après ce massacre, le roi Henri de Navarre (futur Henri IV), échappé de Paris, vint se réfugier à Saumur, où il fut reçu avec empressement. Il s'y établit pendant plusieurs semaines, vivant sans religion, le roi ne se pressant pas de retourner au protestantisme9. En 1589, par le traité conclu entre lui et Henri III, Saumur lui fut cédé comme place de sureté et comme passage sur la Loire. Cette ville fut donc, en quelque sorte, pour le futur roi la première marche du trône de France. Henri de Navarre confia la garde de Saumur à un de ses fidèles amis, l’une des figures les plus élevées et les plus expressives du protestantisme, Philippe Duplessis-Mornay, et en maintint le gouvernement quand il fut devenu roi. Décrit comme possédant la distinction du gentilhomme qu’il était de naissance, l’austérité d’un plébéien, la science et la forme des plus lettrés de son temps, le courage d’un soldat et l’habileté d’un capitaine à la guerre, le zèle d’un apôtre pour sa religion et la mesure d’esprit d’un homme politique, Duplessis-Mornay a exercé une immense influence sur Saumur et sur son développement. Sous le gouvernement de celui que les catholiques appelaient « le pape des huguenots », Saumur en devint naturellement la métropole, autant qu’il pouvait en être le pape. Il y fit construire à ses frais un temple pour l’exercice du culte réformé. Il y fonda l’académie protestante, dont la renommée s'étendit non seulement en France, mais dans toute l’Europe, et à laquelle furent attachés comme professeurs les hommes les plus distingués du dedans et du dehors, et qui fut un foyer puissant de haut enseignement destiné à la jeunesse de la nouvelle religion. Des érudits à la renommée internationale comme Marc Duncan, Moïse Amyraut, Louis Cappel, Josué de la Place ou Tanneguy Le Fèvre, le père d’Anne Dacier, née à Saumur en 1654, figurèrent, entre autres, au nombre des professeurs de cette prestigieuse institution qui accueillit en outre de très nombreux étudiants étrangers, dont William Penn, le fondateur de la Pennsylvanie. Les établissements de Duplessis, son influence et son administration, donnèrent une grande importance à la ville, et y attirèrent de toutes parts les familles protestantes. Catherine de Navarre, sœur de Henri IV, tant que l’avènement de son frère fut contesté par la Ligue, fixa sa résidence à Saumur. En 1596, les protestants y tinrent un synode national sous la direction et sous les auspices de Duplessis-Mornay. Bodin estime que la population de la ville s’éleva rapidement, et qu’elle atteignit jusqu’à 25 000 habitants. Le château fut réparé par Duplessis, qui l’habitait, et reçut de lui ses dernières augmentations et les compléments importants qui l’ont mis à peu de choses près dans l’état où il est encore. La mort de Henri IV émut vivement les protestants, qui tinrent, en 1611 une assemblée générale à Saumur, où toutes les provinces envoyèrent des députés, parmi lesquels figuraient les ducs de Bouillon, de Sully, de Rohan, etc. Duplessis fut le président de cette assemblée qui dura quatre mois et pendant lesquels Saumur offrit l’aspect et l’animation d’une capitale. Duplessis-Mornay conserva, sous le nouveau règne de Louis XIII, le gouvernement de Saumur jusqu’en 1621, époque à laquelle, la querelle des protestants et des catholiques jugée éteinte, on le lui enleva. On aurait peut-être pu ménager la position de Duplessis en considération de l’homme, mais on ne le fit pas. On lui offrit des compensations, le bâton de maréchal de France et 100 000 écus qu'il refusa avec hauteur. Profondément blessé de la défiance dont il était l’objet, il se retira au fond du Poitou, dans une de ses terres, où il mourut deux ans après. Au temps de la Fronde, Saumur resta fidèle au roi. Mazarin et toute la cour y vinrent, en 1652, pour agir contre Angers, un moment révolté. Turenne, abandonnant la Fronde, y rejoignit la cour et y fit sa réconciliation avec elle. La révocation de l’édit de Nantes, en 1685, frappa cruellement Saumur. C’est la plus grande calamité dont cette ville ait été atteinte dans tout le cours de son histoire. Les protestants émigrèrent en masse et la population tomba à 6 000 habitants, c’est-à-dire qu’elle diminua dans la proportion des deux tiers, ces deux tiers renfermant la partie prépondérante par ses lumières, son activité, son industrie et ses richesses. L’édifice de prospérité élevé par Duplessis-Mornay s’écroula complètement. La ville de Saumur passa, par cet évènement, à un état de tristesse, de vide et de silence qui dura jusqu’à 1763. À cette époque, il y vint en garnison un régiment de carabiniers, corps d’élite formé sous les auspices de Louis XIV, qui avait voulu en être le premier maitre-de-camp, qui en avait donné le commandement au duc du Maine, son fils naturel, et qui l’avait décoré de sa devise Nec pluribus impar

Note

Cadre Noir


Cadre Noir

À la fin du XVIème siècle, Henri IV missionne Duplessis-Mornay à Saumur pour y fonder une « université Protestante » au sein de laquelle une académie d'équitation fut établie. L'académie d'équitation est dirigée par Monsieur de Saint-Vual formé à l'Académie catholique d'Angers selon les principes d'Antoine de Pluvinel. L'académie fut fermée lors de la révocation de l’édit de Nantes. En 1763, Louis XV réorganise la cavalerie française par l'intermédiaire du duc de Choiseul. Une école, gérée et encadrée par le « Corps Royal des Carabiniers », fut créée à nouveau à Saumur pour accueillir les officiers de tous les régiments de Cavalerie. Elle fonctionnera jusqu'en 1788. Liée à l'histoire des monarques et des cours, à la fois prestige et privilège presque exclusif de la noblesse, la haute équitation subit par la suite les effets des conspirations et des guerres de l'empire. À la fin de l'an 1814, Louis XVIII crée à Saumur l’École d'instruction des troupes à cheval. Son activité allant décroissant à partir de 1822, cette école fut régénérée par Charles X sous le nom d’École royale de cavalerie. Un manège militaire et un manège d'académie composaient l'essentiel des structures. Constitué d'écuyers civils, le manège académique est destiné à parfaire la formation équestre des officiers. Le premier carrousel fut présenté en 1828. Les écuyers exécutèrent les reprises de Sauteurs et d'Instructeurs. Lors de cette présentation les écuyers étaient déjà coiffés du Chapeau de Manège, aussi appelé Lampion ou Bicorne. À partir de 1830, avec la disparition de l'École de Versailles, Saumur devient la seule école dépositaire de la tradition équestre française. La couleur noire de l'uniforme fut décidée sous le règne de Louis-Philippe pour les différencier des écuyers de l'"École de Cavalerie", qui étaient alors habillés en bleu. À partir de cette époque, l'école a été le cadre presque exclusif des instructeurs d'équitation de l'École de Cavalerie plus tard devenue l’École d'application de l'arme blindée et de cavalerie. Le nom de « Cadre Noir » s'est donc ainsi imposé d'évidence et devient officiel en 1986.

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Le Cadre Noir est devenu civil en 1968. Ses membres sont composés majoritairement de civils mais aussi de militaires, neuf écuyers en 2006. Avant les années 1970, l'école de Saumur n'était pas une école d'équitation pure comme l'était l'École de Versailles où comme l'école de Vienne. C'était une école de cavalerie où le cheval était utilisé surtout à des fins militaires. En 1972, l’École nationale d'équitation est créée par décret. Elle doit l'édification de sa doctrine à l'influence de deux chefs d'école du milieu du XIXème siècle. Depuis 1989, le directeur de l’école a toujours été un civil.

Ce corps était recruté dans tous les régiments de cavalerie et composé des plus beaux hommes de l’armée et de ses officiers les plus distingués. Dans l’état lamentable où était Saumur, l’arrivée de ce régiment fut une révolution importante pour la ville qui lui doit sa physionomie actuelle. Les maris furent plus que retenus, les femmes le furent aussi d’abord ; mais elles persévérèrent moins, et le point de contact entre les carabiniers et la bourgeoisie saumuroise s’établit par elles. Les carabiniers se mirent à jouer la comédie ; on alla les voir. Ils donnèrent des fêtes, on leur en rendit ; peu à peu l’union devint parfaite, et on se félicita de posséder le régiment. Les carabiniers restèrent à Saumur jusqu’à la Révolution. Ils y construisirent un très beau quartier pour se loger. Une école d’équitation, à laquelle furent envoyés des officiers de tous les corps, où vinrent comme amateurs un grand nombre de jeunes gens des familles riches, et qui fut le premier germe de la grande école de cavalerie que possède actuellement Saumur, fut créée et organisée dans le régiment. L’école d’équitation et le régiment formèrent ainsi une institution déjà remarquable que visita, en 1777, l’empereur Joseph II, frère de la jeune reine Marie-Antoinette. Pendant les vingt-cinq ans que Saumur eut le régiment de carabiniers, sa population s’éleva péniblement de 6 000 à 10 000. On était encore loin des 25 000 de l’époque de la splendeur protestante, mais son commerce reprit de l’activité dans la même proportion, son aspect se releva et la ville éteinte de 1685 se remit en mouvement pour devenir la ville d’aujourd’hui.


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Vue de Segré

Segré

Le nom de Segré vient du latin Secretum qui signifie « isolé ». Dès la plus haute antiquité, des habitations existent à Segré. Dans un site de rivières et de collines, les tribus se fixent. Au Xème siècle, le premier comte d'Anjou Foulques le Roux y fait construire un premier château sur l'éperon schisteux qui domine les deux rivières. Ce n'est alors qu'un donjon en bois élevé sur une butte de terre : une motte féodale que l'on peut voir encore aujourd'hui. Au XIème siècle, la pierre remplace progressivement le bois. A Segré, un nouveau château, doté d'une enceinte fortifiée est édifié sous Foulques le Noir (Foulque Nerra). Il sera pris en 1066 par les troupes de Conan II de Bretagne. En 1191, Richard Cœur de Lion, comte d'Anjou et roi d'Angleterre, confisque les terres de Segré à Geoffroy de la Guerche pour constituer le domaine de sa femme, Bérangère de Navarre. En 1490, la ville est une nouvelle fois détruite par des bandes de pillards qui ravagent tout le Haut-Anjou. Segré, en février 2010, le Vieux Pont et l'église de la Madeleine en arrière-plan Le pont de la rue Victor Hugo; au fond à gauche, l'hôtel de ville En 1589, le comte de La Rochepot, gouverneur d'Anjou, au nom du roi Henri III, s'empare de Segré qui était jusque-là aux mains des ligueurs. Après avoir pillé la cité, il fait démanteler le château et les murs d'enceinte ainsi que tous les manoirs fortifiés de la contrée. En 1635, la terre de Segré est érigée en baronnie au profit d'un protégé de Richelieu, Guillaume II de Bautru, seigneur de Louvaines. En 1795, 2 000 chouans envahissent la cité défendue par 200 soldats républicains. Après 4 heures de combat, les Bleus capitulent. La ville est saccagée et 33 prisonniers républicains sont égorgés.

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Veüe de l'Abbaye et du bourg de Fontevraut, en Anjou, et du diocesse de Poictiers, dessiné du costé de l'acudeman ou à son midy par Louis Boudan, en 1699.

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Le Maine et Loire abrite également abbaye de Fontevraud, la nécropole des Plantagenêts au temps où Henri II, duc de Normandie et roi d'Angleterre régnait non seulement sur l'Angleterre mais également sur une partie de la France L'abbaye de Fontevraud est une ancienne abbaye d'inspiration bénédictine, siège de l'ordre de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d'Arbrisse et située à Fontevraud, près de Saumur en Anjou, elle est l'une des plus grandes cités monastiques d'Europe. Érigée dès sa fondation en monastère double dans l'esprit de la réforme grégorienne, l'abbaye de Fontevraud va s'attirer la protection des comtes d'Anjou puis de la dynastie des Plantagenêts qui en feront leur nécropole. Après un déclin à partir du XIIIème siècle, l'abbaye est dirigée pendant presque deux siècles par des abbesses issues de la famille royale des Bourbons.


Les tapisseries de l'Apocalypse:

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Les Tapisseries de l'Apocalypse


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Les tapisseries de l'Apocalypse

Cet ensemble de tentures fut découvert par pur hasard par le Chanoine Joubert qui, en visitant les écuries de l'évéché se rendi compte que les couvertures que l'on utilisait pour couvrir les chevaux ainsi que les essuis pieds dont on se servait était en fait des fragment de la grande tapisserie qui jusqu'au XVIIIème siècle ornait les murs de la cathédrale d'Angers.
Le sujet de la tenture de l'Apocalypse s'inspire de manuscrits à miniatures illustrant le texte de l'Apocalypse de Jean, d'après des cartons de Hennequin de Bruges, peintre attitré du roi de France Charles V. C'est le plus important ensemble de tapisseries médiévales existant au monde. Cette monumentale tenture à usage princier, utilisée pour des occasions solennelles, fut commandée entre 1373 et 1377 au marchand lissier Nicolas Bataille pour le duc Louis Ier d'Anjou.

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Les tapisseries de l'Apocalypse

Elle fut vraisemblablement fabriquée à Paris, par Robert Poinçon, dans les ateliers de Nicolas Bataille d'après les cartons de Hennequin de Bruges (connu également sous le nom de Jean de Bruges). On date son achèvement aux alentours de 1382.
Pour la chaîne et la trame, c'est la laine qui fut employée. Laine aux couleurs vives, teinte à l'aide de colorants végétaux, comme la gaude pour la gamme des jaunes, la garance pour les rouges et le pastel pour les bleus. Cette tapisserie est réversible : le revers est identique à l'avers, ce qui témoigne de la virtuosité des tisseurs.
L'œuvre actuellement visible est amputée : sur les 140 mètres de sa longueur d'origine, seuls une centaine sont aujourd'hui visibles. Donnée au au XVème siècle par le roi René (dernier duc d'Anjou) au chapitre de la cathédrale Saint-Maurice, elle faisait partie du trésor de celle-ci.




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