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Les Départements de la France

  • Données géographiques

La Haute-Marne

dep52

Le département de la Haute-Marrie est formé d'une portion de la partie méridionale de l'ancienne province de Champagne, comprenant les pays désignés sous les noms de Perthois, de Vallage et de Bassigny; de quelques enclaves de l'ancien duché de Bourgogne ; d'une partie assez considérable du ci-devant duché de Bar, et de quelques communes de la ci-devant Franche-Comté. Il tire son nom de la rivière de Marne qui y prend sa source et le traverse presque en droite ligne du sud au nord.
Ses homes sont : au nord-est, le département de la Meuse; à l'est, celui des Vosges :; au sud-est, celui de la Haute- Saône ; au sud-ouest, celui de la Côte-d'Or ; à l'ouest celui de l'Aube; au nord-ouest, celui de la Marne.
Le département de la Haute-Marne renferme un grand nombre de montagnes, tantôt formant de grandes chaînes, et tantôt isolées ou groupées; elles donnent à la surface du département une grande variété, et forment de nombreux vallons dont la direction est ordinairement du sud au nord. C'est dans l'arrondissement de Langres que se trouvent les plus hautes montagnes : il est à peu près partagé en deux par la chaîne de Langres. La partie qui est à l'ouest de cette ville est entièrement composée de montagnes, et forme le point culminant du département; la partie de l'est est plus basse et renferme des vallées plus larges, des plaines plus étendues et plus fertiles. Buffon a dit que la ville de Langres était le point le plus élevé de la France ; cela est inexact, parce que les chaînes des Vosges, du Mont-d'Or, du Jura et des Alpes du Dauphiné, sont plus hautes que les montagnes de Langres ; mais l'arrondissement de Langres, pris dans son ensemble, c'est-à-dire le sol qui constitue les coteaux et les vallées, est l'un des plus élevés de la France, puisque les eaux qui en découlent traversent, comme nous l'avons dit, la plus grande partie, de la France dans trois grandes directions.

Note

Les habitants de la Haute-Marne

La Creuse au Blanc
Les habitants de la Haute-Marne

« Les habitants indigènes de la Haute-Marne sont de stature moyenne. Les tempéraments sanguins et lymphatiques dominent ; mais les hommes de la montagne sont plus sveltes que ceux de la plaine et ont plus d'agilité. Calmes par tempérament, froids même en apparence, les Haute-Marnais n'en ont pas moins donné mille preuves de courage et de patriotisme. Ils sont modestes sans servilité ; le fond de leur caractère est la douceur, la bonté, la générosité. Ils sont laborieux, et des célébrités de tous les genres témoignent de leur intelligence et de leur aptitude. Leur costume n'offre rien de particulier ; leur ancien langage, le patois, n'est plus guère parlé ; les anciens usages sont de même oubliés, et l'instruction a généralement fait justice des vieilles croyances superstitieuses. »

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Carte de la Haute Marne

L'arrondissement de Chaumont renferme aussi beaucoup de montagnes, mais elles sont moins élevées que dans celui de Langres. L'arrondissement de Vassy est plus plat que les deux autres : on voit donc que les montagnes commencent au sud, dans les environs de Langres, et diminuent en nombre et en hauteur en se rapprochant du nord. Le département de la Haute-Marne est l'un des plus boisés de la France : les plus grandes forêts sont dans l'arrondissement de Vassy ; mais celui de Chaumont en renferme un plus grand nombre. L'arrondissement de Langres' est moins boisé que les deux autres ; cependant il y a encore de grandes masses de bois dans l'ouest de cet arrondissement. On trouve dans tout le département de belles et fertiles vallées ; les plus remarquables sont celles de la Vingeanne et de l’Amance, dans l'arrondissement de Langres ; de la Marne et du Bassigny, dans celui de Chaumont, et du Perthois dans celui de Vassy. Les maisons des villages sont mal bâties, basses et irrégulières, et souvent couvertes de chaume. On emploie aussi pour couverture dans beaucoup de localités, des pierres plates nommées laves ; et les villages dans lesquels cette couverture est en usage sont ceux dont l'aspect est le plus triste et le plus uniforme. Les rues sont encombrées et rétrécies par des fumiers et des mares d'eau qui les rendent souvent impraticables et répandent une odeur infecte.
C'est surtout dans les villages des environs de Langres que ce triste tableau se montre dans toute sa réalité : les villages des environs de Chaumont et de Vassy sont bien mieux bâtis.


Histoire de la Haute-Marne


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Carte de la Haute-Marne
Note

Carte d'identité


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Paysage de Haute Marne

La Haute-Marne (52)
Région : Champagne-Ardenne


Préfecture : Chaumont
Sous préfectures :
Langres
Saint-Dizier

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé Haut-Marnais Population : 171 042 hab. (2021)
Densité : 28 hab./km²
Superficie : 6 211 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 2
Cantons : 17
Intercommunalités : 8
Communes: 426

Antérieurement à la conquête romaine, le territoire qui forme aujourd'hui le département de la Haute-Marne était occupé par les Lingones, l'un des peuples les plus anciens et les plus puissants des Gaules. Cantonnés sur la limite de la Belgique et de la Celtique, ils confinaient, au nord, avec les Remi et les Leuci ; au sud, avec les Ædui ; à l'ouest, avec les Senones et les Tricasses ; à l'est, la Saône les séparait des Sequani. Ils avaient pour capitale Langres, qui a pris le nom du peuple, mais qui s'appelait auparavant Andomadunum.
Ainsi que les autres peuplades gauloises, les Lingons reconnaissaient, sous le nom de Diex, et non Dis, comme plusieurs auteurs l'ont écrit, un esprit souverain et créateur de l'univers, un Dieu qui punit le vice et récompense la vertu. Ils croyaient aussi à l'immortalité de l’âme. C'était en plein air, au sein des forêts, que s'accomplissaient leurs mystères sacrés. On retrouve encore, en plusieurs endroits de la Haute-Marne, de ces grandes pierres druidiques sur lesquelles ils sacrifiaient à leur divinité. D'après l'inventaire des monuments mégalithiques de la Champagne, on compte dans la Haute-Marne : 5 dolmens, 6 menhirs, 1 cromlech (les Fourches, près de Langres), 1 pierre branlante, 12 pierres diverses.

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La Cathédrale d'Auch

Six cents ans avant l'ère chrétienne, les Lingons, unis aux Boïens, passèrent les Alpes Pennines. Ayant traversé le fleuve sans fond (c'est ainsi que les Celtes désignaient le PÔ), ils chassèrent les Étrusques de la rive droite, et s'y établirent. Braves, impétueux, on les voyait fondre sur l'ennemi avec tant de rapidité, que quelques auteurs font dériver leur nom du mot grec liggein, qui signifie fondre. Cependant, trop faibles pour lutter contre de puissants voisins, ils furent à leur tour conquis, et chassés par les Romains du territoire qu'ils occupaient au-delà des Alpes. César les trouva établis sur l'une et l'autre rive de la Marne, formant une cité (civitas) populeuse et puissante. Compris dans cette partie de la Gaule vierge encore des armes romaines, et connue sous le nom de Gallia comata, Gaule chevelue, ils y dominaient, suivant Tacite, sur d'autres peuples Il parait qu'ils pratiquaient l'agriculture. Claudien vante leurs champs fertiles et leurs riches moissons, qui, de son temps, servaient à l'approvisionnement de Rome.

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Carte de la Haute-Marne

César, loin de les combattre, rechercha leur alliance. Il mande au sénat, comme une nouvelle très favorable, qu'il a gagné l'amitié des Lingons. Ceux-ci lui fournirent des vivres et des contingents dans sa guerre contre les Helvètes. C'est sur le territoire Lingon, près de la source de l'Aube, que six mille Helvètes, vaincus par les Romains, furent vendus comme esclaves et massacrés. A quelque distance d'Auberive, on montre la vallée où cette action sanglante se passa elle porte, encore aujourd'hui le nom de Vaux-Sang (vallis Sanguinis).
Alliés du peuple romain, fœderati, suivant l'expression de Pline, les Lingons lui restèrent fidèles.
Vainement l'héroïque, Vercingétorix essaya-t-il de les rallier à la cause de l'indépendance nationale. Dans cette lutte suprême du courage gaulois contre l'étranger, ils restèrent indifférents, comme si, dans leurs courses aventureuses, ils avaient perdu le souvenir et le sentiment de la patrie. Plus tard même, quand Julius Vindex voulut renverser Néron, ils se déclarèrent contre lui, et soutinrent avec les Trévires, dit Tacite, les intérêts de Néron ce dont Galba les punit en privant leurs villes de leurs murailles et d'une partie de leur territoire. C'était trop de honte ; ils se réveillèrent enfin. Vitellius et Vespasien se disputaient l'empire les légions étaient divisées ; le sang de Vercingétorix avait engendré des vengeurs dans les Gaules. Ce n'était plus seulement l'indépendance qu'elles réclamaient, c'était l'empire ; les druides, sortant de leurs retraites, prêchaient la guerre sacrée sur les bords du Rhin, Velléda, la prophétesse, avait parlé ; ses oracles promettaient la victoire aux fils des vieux Celtes. De toutes parts on courait aux armes.

Note

Le Cèdre de Jussieu


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Le Cèdre de Jussieu

Voici ce qu'écrivait Monsieur Alphonse de Lamartine dans un « Voyage en Orient » relatant sa visite au mont Liban en avril 1833
« Ces arbres sont les monuments naturels les plus célèbres de l’univers… les Arabes de toutes les sectes ont une vénération traditionnelle pour ces arbres… Ce sont des êtres divins sous la forme d’arbres… Hélas ! Ces arbres diminuent chaque siècle. Les voyageurs en comptèrent jadis trente ou quarante, plus tard dix-sept ; plus tard encore, une douzaine. Il n’y en a plus que sept, que leur masse peut faire présumer contemporains des temps bibliques… »
L’introduction en France du Cedrus libani remonterait à 1735, grâce à la générosité de Sloanne, alors directeur des jardins de Kew. Bernard de Jussieu arrivant de Londres, aurait laissé tomber la précieuse potée qui se serait brisée sur le sol parisien, contraignant notre botaniste national à sacrifier son chapeau pour finir son retour au jardin du roi. La légende magnifia bien vite l’anecdote et l’on alla jusqu’à prétendre que le Cèdre de Jussieu avait été rapporté de Syrie dans un chapeau, Bernard de Jussieu s’étant privé d’eau pour l’arroser ! On raconta aussi que le cèdre de Jussieu n’avait pas été donné par les anglais mais qu’il leur avait été (héroïquement ?) dérobé ! Nous étions à l’époque des corsaires… En fait, Bernard de Jussieu rapporta non pas un, mais deux petits cèdres. Voici ce qu’en dit le botaniste Mérat : « Bernard de Jussieu, revenant du premier voyage qu'il fît en Angleterre, en apporta deux pieds dans un pot que, pour plus de sûreté, il conserva dans son chapeau pendant tout le voyage de Londres à Paris. Ils provenaient de ceux plantés en 1683 à Chelsea, près de Londres »
L’un des deux sujets a été planté au Jardin du Roi, au pied de la colline du Labyrinthe et l’on sait les belles dimensions qu’il y a atteint. Connaît-on ce qu’il est advenu du second ? Oui : « A son retour des eaux du Mont-d'Or, Mérat s'arrêta à Montereau pour y voir son frère, et celui-ci le conduisit à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), afin de lui montrer un magnifique Cèdre du Liban, qui mesurait alors de 16 à 17 pieds (5,28 m à 5,60m) de tour »
Bernard de Jussieu l’avait donné à Trudaine, alors intendant général des Finances et directeur des Pépinières Royales, qui le planta en 1735 dans le parc du château qu'il avait fait construire à Montigny-Lencoup. La Revue Horticole a publié en 1907 le portrait de ce géant, et M. Rousseau a raconté comment il fut sauvé de l'exploitation forestière. En 1851, le domaine fut vendu à une société de spéculation, puis échut à M. de Haut, président du Comice agricole de Seine-et-Marne qui céda le tout à la commune de Montigny-Lencoup. Il serait trop simple de s’arrêter là…En dépit de l’origine avérée du Cèdre de Montigny-Lencoup et des témoignages de Laurent de Jussieu, il se trouva en France plusieurs propriétaires pour revendiquer la communauté d’origine de leur Cèdre avec celui du jardin des Plantes

Conduits par Julius Sabinus, leur chef, les Lingons se rallièrent à l'empire gaulois, et jurèrent de le défendre. Julius Sabinus était d'une naissance illustre ; il remontait à Jules César. Puissant et renommé parmi les Lingons, son courage, quoi qu'en dise Tacite, qui représente ce chef gaulois comme un fou ambitieux, n'était pas au-dessous de sa fortune. Proclamé césar, il marcha contre les Sequani, restés fidèles aux Romains. Après plusieurs combats, il fut vaincu. Réduit à la dernière extrémité, « il hésita sur ce qu'il deviendrait. La fuite en Germanie lui était facile mais, uni depuis peu par amour à une jeune Gauloise nommée Éponine, il préféra braver tous les périls plutôt que de se séparer de celle qu'il ne pouvait ni abandonner ni emmener avec lui. Dans une de ses maisons de campagne existaient de vastes souterrains, construits jadis pour les usages de la guerre, et propres à recevoir des vivres, des meubles, tout ce qui était nécessaire à la vie de plusieurs hommes. L'entrée en était secrète et connue seulement de deux affranchis dévoués à Sabinus. Ce fut dans cette maison que se rendit le noble Gaulois, annonçant qu'il allait terminer sa vie par le poison, et il congédia ses serviteurs et tous ses exclaves. Les deux affranchis mirent alors le feu au bâtiment ; et le bruit se répandit en tout lieu que Sabinus s'était empoisonné, et que son cadavre avait été la proie des flammes. À cette nouvelle, trop bien confirmée par le témoignage de Martial, l'un des affranchis fidèles, une douleur inexprimable s'empara d'Eponine elle se jeta la face contre terre, pleurant et sanglotant, et resta trois jours et trois nuits dans son désespoir, refusant toute nourriture. Sabinus, attendri et effrayé, lui envoya de nouveau Martial pour lui révéler qu'il n'était point mort, qu'il vivait dans une retraite inconnue, mais qu'il la priait de persévérer aux yeux du monde dans son affliction, afin d'entretenir une erreur à laquelle il devrait son salut. Qu'on se représente, s'il se peut, l'état d'Éponine à cette nouvelle ; l'allégresse dans l'âme, elle prit tous les signes du deuil, et joua si bien, selon l'expression d'un ancien, la tragédie de son malheur, que personne n'en conçut le moindre doute. Bientôt, brûlant de voir son époux, elle se fit conduire pendant la nuit au lieu de sa retraite, et revint avant le jour ; elle y retourna, s'enhardit peu à peu à y rester ; puis elle n'en voulut plus sortir. Là elle devint deux fois mère « Seule comme la lionne au fond de sa tanière, dit un écrivain grec qui con » nul l'un de ses fils, elle supporta les douleurs de » l'enfantement, et nourrit de son sein ses deux » lionceaux. » Par intervalles, elle allait en Italie observer et consulter leurs amis communs. Mais les deux époux furent enfin découverts et conduits prisonniers à Rome. Amenée devant l'empereur, Éponine se prosterna à ses pieds, et lui montrant ses enfants « César, dit-elle, je les ai conçus et allaités dans les tombeaux afin que plus de suppliants vinssent embrasser tes genoux. » Ses paroles, sa douceur, son héroïsme, arrachèrent des larmes à tous les assistants mais Vespasien, inflexible, ordonna de traîner sur-le-champ Sabinus au supplice. Éponine alors se releva, et d'une voix forte et pleine de dignité, elle réclama que des destinées si longtemps communes ne fussent point désunies à ce dernier moment. « Fais-moi cette grâce, Vespasien, s'écria-t-elle, car ton aspect et tes lois me pèsent mille fois plus que la vie dans les ténèbres et sous la terre ! » Depuis, longtemps les Gaules étaient pacifiées. Le sang de l'héroïque Éponine et du malheureux Sabinus fut le dernier versé pour la cause de la vieille indépendance gauloise. La Gaule se résigna à devenir romaine. »

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Saint Dizier (Sur cette carte postale de 1918 il est écrit Asite au lieu de Asile)

Cependant, les Lingons résistèrent encore et ne firent la paix avec Rome que sous Domitien. Toujours libres et indépendants, Valentinien voulut les rendre tributaires. « Que l'empereur sache, lui répondirent- ils, que les Lingons aiment avant tout la liberté. S'il veut les forcer à faire quelque chose qui y soit contraire, il verra combien ils sont prompts à prendre les armes ! » Cette réponse fière et courageuse arrêta les volontés de l'empereur, et les Lingons continuèrent d'envoyer, selon leur coutume, une main droite d'argent aux légions romaines en signe d'alliance. Mais s'ils restèrent libres en face des dominateurs du monde, ils n'échappèrent pas à la servitude commune quand les barbares se ruèrent sur l'empire.
À la fin du IIIème siècle, les Vandales ravagèrent leur territoire, et le couvrirent de sang et de ruines. Plus tard, le pays de Langres fut conquis par les Francs mais, depuis trois siècles déjà, le christianisme y avait pénétré par le zèle de saint Bénigne, l'apôtre de la Bourgogne, envoyé par saint Irénée vers l'an 160 ; et plusieurs auteurs très autorisés placent vers l'an 200 l'épiscopat de saint Sénateur, premier évêque de Langres.
Dans les siècles suivants, le territoire des Lingons se présente comme divisé en comtés. Les chroniques nous ont transmis les noms de ceux d'Attouar, de Bar-sur-Aube, de Bar-sur-Seine, du Bassigny, de Bologne et d'Andelot, de Nijon, de Duesmois, de Langres, de Lassois, de Mémont, du Moge, d'Ousche et de Tonnerre.
Tous ces comtés paraissent avoir relevé de celui de Langres dont les évêques devinrent titulaires en 967. Après l'avoir aliéné vers l'an 1000, les évêques de Langres le rachetèrent en 1178 ou 1179, et en offrirent la suzeraineté au roi de France, à condition que ce comté ne serait jamais séparé de la couronne. C'est, croit-on, en retour de ce don que les évêques reçurent les titres de duc de Langres et de pair de France.
Au moyen âge, le Langrois et le Bassigny comptaient un grand nombre d'abbayes Auberive, Beaulieu, Belmont, Benoîtevaux, Lacrêtre, Longuay, Morimond, Poulangy, Septfontaines, Val-des-Ecoliers, Vaux-la-Douce, dont la plupart suivaient la règle de saint Bernard.
Pendant que ces laborieux solitaires s'efforçaient de rendre la vie à ce pays si bouleversé par les barbares, les seigneurs Iangrois ne cessaient de l'agiter par leurs querelles particulières. Plus tard, Philippe le Bel leur fit défense de guerroyer entre eux. C'était, disaient-ils, leur enlever leur plus beau privilège ils s'en plaignirent à Louis le Hutin, qui rapporta la défense. Dès lors plus de repos pour ce malheureux pays. Partout et toujours l'anarchie et la guerre ! Champs ravagés, paysans rançonnés, pillés, vexés, bourgs et villages réduits en cendres, tels furent les résultats des longues luttes féodales des sires de Vergy, d'Aigremont et de Châteauvillain, etc. Puis vinrent les Anglais et leurs partisans qui, de 13150 environ jusqu'en 1435, guerroyèrent dans le pays et le désolèrent. « Pour retourner au service du roi au milieu des garnisons ennemies, disent les Langrois dans une supplique, il a fallu faire le sacrifice de tous nos biens ; car ces garnisons, logées tout à l'entour de la ville, ont pillé et incendié de toutes parts, tué les gens, bouté le feu, extirpé et copé nos vignes et nos blés, dégasté nos biens, maisons et héritages, Pour ce faict, ajoutent-ils, la chose nous est venue de si grand charges et sommes tombés en si grande pauvreté que nous n'avons do quoi vivre ; contraints, ne pouvant l'acheter à argent, de bailler ès marchands, pour avoir du blé, plusieurs de nos biens meubles, c'est à sçavoir: pos, poelles, chaudrons, lis, linges et autres meubles. » Telle était la misère des Langrois ; mais hélas ! leurs maux n'étaient pas finis. A peine délivrés de l'étranger, ils virent s'abattre sur leur territoire une foule d'âventuriers, connus sous le nom d'écorcheurs et de retondeurs. Le bâtard de Bourbon occupait le pays de Langres à la tête de ces bandits. Il s'était emparé de La Mothe, d'où il mettait tout le pays à contribution. Chargé de butin, il se disposait à se ruer sur la Bourgogne, quand Jean de Vergy surprit sa bande et la dispersa. Pour lui, arrêté à Bar-sur-Aube, jugé et condamné, il fut jeté à la rivière dans un sac.
Après la guerre vint la famine, en '1437, « On voyait dans les villes les pauvres se rassembler sur les fumiers et y périr de faim. Cette famine fut suivie de la peste ; les loups, accoutumés à se nourrir de cadavres humains, se jetaient sur les vivants jusque dans les villes. » Au XVIème siècle, ce pays souffrit peu des guerres religieuses ; le parti des politiques y dominait, et, malgré le vosinage des Guises, malgré la sanglante provocation de Wassy, fidèle au roi, il sut rester sage et tranquille.
Mais, dans les querelles de la maison d'Autriche et de la France, il fut en proie à toutes les calamités de la guerre. On sait que, après le siège de Dôle par le prince de Condé, les armées réunies de la Lorraine, du comté de Bourgogne et de l'empire envahirent le territoire. Cette guerre, qui dura de 1636 à 1642, « a laissé, des souvenirs ineffaçables dans l'esprit de la population. Chaque village brûlé ou détruit a transmis l'histoire de son malheur aux générations actuelles ; quelques contrées portent encore le nom redouté de Gelas (général des impériaux), et des personnes dignes de foi nous ont assuré avoir entendu, dans leur jeunesse, ajouter aux litanies des saints cette expression naïve de la terreur que les généraux inspiraient « A Forkafs, Galas et Piccolomini, libera nos Domine »
Jusqu'en 1814, ce pays vécut tranquille ; mais, dans cette année désastreuse, il fut occupé par les alliés. Napoléon chassa l'ennemi de Saint-Dizier. Voulant occuper Troyes avant lui, et empêcher la jonction des deux armées, autrichienne et prussienne, il traversa la forêt du Der, atteignit le 28 janvier Montierender et arriva le 29 a Brienne, d'où il chassa Blücher, Après les combats des 20 et 21 février sur l'Aube, il s'était porté par Saint- Dizier et Joinville sur Doulevant. Ce mouvement hardi jeta la terreur parmi les coalisés ; se voyant menacés sur leurs derrières, les Autrichiens évacuèrent Chaumont et se retirèrent sur Langres. Plus encore que les villes, les campagnes eurent à souffrir de l'invasion. Aussi les paysans étaient-ils exaspérés. Réfugiés dans les bois ils ne craignaient pas d’attaquer les corps isolés et les convois. Ceux de Perrancey, Vieux-Moulins et Noidant, entre autres, armés de vieux fusils et de fourches, se jetèrent sur les Cosaques et en tuèrent un grand nombre. Un escadron autrichien se porta sur Vieux-Moulins, avec l'ordre d'amener prisonnier tout ce qu'il trouverait. Il n'y avait plus que quelques vieillards.
Durant la guerre franco-allemande de 1870-187 1, le département de la Haute-Mame eut à subir l'invasion des armées ennemies et à payer d'énormes réquisitions. La première armée (Ier, VIIème et VIIIème corps ), sous les ordres du général de Manteuffel, occupa Joinville, Bologne, Chaumont, Nogent et Châteauvillain la deuxième armée, commandée par le prince Frédéric Charles, occupa Saint-Dizier, Montierender, Joinville, Châteauvillain et Montigny ; enfin, la troisième armée, commandée par le prince royal Frédéric-Guillaume de Prusse, passa à Saint-Dizier et Blesmes.

Chaumont

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LE château de Chaumont

L'origine de cette ville est inconnue. On sait seulement qu'elle portait le nom sous lequel on la connaît aujourd'hui dès 961, époque où Lothaire roi de France y passa à son retour de Bourgogne ce n'était alors qu'un bourg fortifié par un château. La mort du sire de Chaumont, tué en terre sainte, fit réunir cette châtellenie au domaine des comtes de Champagne. En 1190, une chartre du comte Henri II accorda aux habitants de Chaumont la coutume de Louis. En 1202, une prévôté fut établie dans cette ville, qui commença dès lors à prendre quelque importance. Plusieurs fois les évêques de Langres élevèrent la prétention d'étendre leur suzeraineté sur Chaumont, et l'un d'eux obtint même, en 1214,que la comtesse Blanche veuve de Thibaut III, lui prêtât hommage pour cette seigneurie.
Le château de Chaumont, qui était alors séparé de la ville et portait le nom de Haute-Feuille, devint une des maisons de plaisance des comtes de Champagne, et fut transformé en un rendez-vous de chasse. Du temps de Belforest, « on y voyoit encore des chambres et salles bien basties, et qui ressentent leur grandeur, et entre autre sil y a encore une chambre qu'on nomme des Demoiselles et près du donjon on voit une chapelle de Notre-Dame qu'on nomme la chapelle du Roi. On n'habite point de présent dans ce château, si ce n'est les concierges et geôliers, d'autant que ce lieu sert à tenir l'audience des Mrs. présidiaux.» Il ne reste plus de ce château que les débris d'une tour carrée, bâtie de grosses pierres. La ville qu'il protégeait augmenta en richesse et en population. Louis XII l'environna de murailles; François Ier et Henri Il y ajoutèrent quelques bastions presque entièrement détruits et de larges fossés aujourd'hui à peu près comblés. Cependant Chaumont n'est pas tout à fait une ville ouverte une porte du cote de Langres et quelques débris de ses vieilles fortifications restent debout. En 1814, les puissances étrangères y conclurent un traité pour renverser Napoléon. Ce traité fut signé le 1er mars 1814, dix-neuf jours avant la rupture du congrès de Châtillon. Jusque-là l'instinct de la peur et une haine commune contre la supériorité de Napoléon étaient les seuls liens qui unissaient les rois coalisés à partir du traité de Chaumont il y eut entre eux une ligue offensive et défensive, cimentée par la foi des serments. Ce fut une ébauche du pacte impie auquel ils osèrent plus tard donner le nom de Sainte-Alliance. Leurs plénipotentiaires étaient lord Castlereagh, pour l'Angleterre; le prince de Metternich, pour l'Autriche, le baron, depuis prince de Hardenberg, pour la Prusse, et le comte de Nesselrode, pour la Russie. Au terme de l'article 1, chacune des grandes puissances s'engageait à tenir en campagne contre l'ennemi commun une armée de cent cinquante mille hommes, total six cent mille hommes. Article 2 :chaque allié s'engageait à ne pas traiter séparément avec l'ennemi commun. Article 3 et 4, un subside de cinq millions de livres sterling, fourni par l'Angleterre pour le service de l'année 1814,devait être réparti par portions égales et en termes mensuels entre les trois autres puissances. Les secours fournis ultérieurement par l'Angleterre devaient être convenus le 1er janvier de chaque année, et elle devait payer encore, après la conclusion de la paix, au prorata du subside convenu, deux mois à l'Autriche et à la Prusse, et quatre mois à la Russie, pour le retour des troupes. Art. 5 et 8, si l'une des puissances était menacée de quelque attaque de la part de la France, chacune devait envoyer immédiatement à son secours un corps de soixante mille hommes, dont dix mille de cavalerie. Enfin, aux termes de l'art. 16, la quadruple alliance était conclue pour vingt années.


Langres


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Langres

L'évêché de Langres a été fondé dans le courant du IIIème siècle. L'évêque Albéric y reçut, en 830, l'empereur Louis le Débonnaire et Lothaire, son fils aîné, et tint en leur présence un concile provincial pour la réformation du clergé séculier et régulier.
Les évoques de Langres eurent donc, depuis le règne de Philippe Auguste, le titre de-ducs et pairs de France. Au sacre des rois, ils s'étaient chargés de porter le sceptre. L'évêché de Langres était encore, en 1830, un de ceux dont la possession assurait la nomination à la pairie.

La position de la capitale des Lingones, nommée Audomatunum par Ptolémée, nous est donnée par les mesures de l'Itinéraire d'Antonin et de la Table de Peutinger, qui toutes partent à Langres par quatre routes différentes, partant de Durocatalaunum, Châlons-sur-Marne, Tullum, Toul, Cabillonum,, Chalon sur-Saône, Vesontio,. Besançon. Dans les derniers temps de la puissance romaine, cette ville prit le nom du peuple, Lingones, et dans l'ancien français elle se nomma d'abord Langone ou Langoine.
On a trouvé à Langres un grand nombre d'antiquités,. et il n'y a peut-être pas de ville en France autour de laquelle on découvre plus de vestiges de roules romaines: outre les quatre déjà routes mentionnées, et dont on aperçoit encore quelques restes, on en voit d'autres qui se dirigent sur Troyes, sur Aval-Ion, sur Saulieu, sur la Marche, sur Bar-sur-Ornain. Langres faisait partie de la Belgique. Sous Auguste, elle fut comprise dans la Gaule Celtique, et y demeura jointe jusqu'au règne de Dioclétien, qui la plaça dans la première Lyonnaise. Les Lingons s'étaient alliés avec les Romains dès le commencement de l'entrée de César dans les Gaules. Ils persistèrent dans cette alliance, et refusèrent de se rendre à l'assemblée générale convoquée par Vercingétorix. Les empereurs romanis eurent pour eux une grande considération; Othon leur accorda le titre et les privilèges de citoyens romains; et plus tard, Valentinien ayant voulu les rendre tributaires comme les autres peuples de la Gaule, ils lui firent dire : « Que l'empereur sache que les Lingons aiment avant tout la liberté ; s'il veut les forcer à faire quelque chose qui y soit contraire, il verra bientôt combien ils sont prompts à prendre les armes». Langres fut une des villes que les Romains s'attachèrent à décorer de beaux édifices elle eut un capitole, des temples et un théâtre. Plusieurs arcs de triomphe en l'honneur des empereurs y furent élevés ; on eu voit encore un enclavé dans les murailles de la ville.
Comme beaucoup d'autres villes de France, Langres a été exposée à de nombreux désastres. En 306, les Allemands pénétrèrent jusqu'à Langres; Constance fut lui-même surpris hors de cette ville ; l'ennemi arriva avant lui jusqu'aux portes, et le général, pour rejoindre son armée, fut obligé de se faire hisser avec des cordes par-dessus les murs. Mais en moins de cinq heures, ses troupes se réunirent; à leur tête, il sortit de Langres, il attaqua les Allemands, dont il fit un massacre effroyable, et il obligea le reste de leur armée à repasser le Rhin.

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Arc de Triomphe de Langres

Cette ville, prise et brûlée par Attila, se rétablit pour éprouver le même sort sous le règne d'Honorius, lors de l'irruption des Vandales en 407. Rebâtie peu de temps après l'invasion de l'empire romain par les barbares, elle tomba au pouvoir des Bourguignons, et continua de faire partie du royaume de Bourgogne, jusqu'au partage de ce royaume sous les enfants de Louis le Débonnaire ; elle échut alors à Charles le Chauve, et eut ensuite des comtes particuliers jusqu'à ce que Hugues III, duc de Bourgogne, ayant acheté le comté de Langres à Henri, duc de Bar, le donna en 1179 à Gauthier, son oncle, évêque de Langres, en échange du domaine de Dijon. Louis VII érigea ce comté en duché-pairie, en annexant la ville à la couronne. Pendant les guerres contre les Anglais, Langres resta fidèle au roi de France. Dans le XV siècle, les habitants de cette ville, malgré les suggestions de leur évêque, soutinrent courageusement les assauts réitérés des Anglais, qui les cernaient de toutes parts, et firent même avec succès à l'ennemi.une guerre extérieure. Sortant de leurs murs, ils les attaquèrent à leur tour, détruisirent les châteaux de Changey, de St-Broing, d'Heuilly-Coton, de Cohous, de Bourg, d'Humés et du Pailly, et démolirent une foule de forteresses, repaires ordinaires de petits tyrans féodaux, recelant alors des gens d'armes anglais ou bourguignons, qui mettaient la campagne au pillage.•— Il ne parait pas que Langres ait eu à souffrir, pendant la guerre de 1544, contre Charles-Quint. Sous la Ligue, cette ville se prononça pour, la cause royale contre les ligueurs, et proclama Henri IV.
En 1814, l'armée dite coalisée marcha sur cette ville. A son approche, le maréchal Mortier, qui l'occupait avec 10,000 hommes, se retira sur Bar-sur-Aube, abandonnant la défense de Langres à 50 soldats de la garde impériale et au courage des habitants ; mais que pouvaient-ils sans armes et sans munitions, derrière des remparts en ruine, et que le bruit du canon eût sufit pour faire écrouler ? D'ailleurs, la trahison formait déjà des espérances que nos malheurs vinrent bientôt réaliser. « Des signaux, dit M. Montrol, furent faits du haut des murs. Les Autrichiens, prévenus que le maréchal Mortier s'était retiré, ne laissant de garnison que pour la garde d'une porte, se présentèrent au nombre de 30,000. Il fallut capituler; les 50 soldats, qui n'étaient pas prévenus de la capitulation, n'eurent que le temps de jeter leurs armes et de.se cacher dans les maisons, d'où on les fit plus tard échapper ; un d'eux, ne pouvant se résoudre à fuir devant ces Autrichiens, qu'il avait peut-être poursuivis de bataille en bataille, depuis Marengo jusqu'aux champs de Lutzen, aima mieux mourir que de reculer ; immobile sous cette porte, dont on venait de livrer les clefs, il attendit, la baïonnette croisée, les premiers escadrons qui accouraient. Ils ne purent entrer dans la ville qu'en passant sur son cadavre. Langres fut forcé de se rendre à discrétion. La rigueur des proclamations vouait la ville au pillage et à, l'incendie pour s'être opposée, à main armée, à l'entrée des troupes de la coalition. Le prince de Schwarzenberg commua cette sentence de destruction en une contribution pécuniaire pour la sûreté de laquelle des otages furent pris parmi les plus riches habitants. On assure que les affaires qui étaient mises en délibération au congrès de Châtillon se traitaient à Langres. Le fait est que les princes, alliés s'y trouvèrent réunis à la même époque. De Langres, ils se rendirent à Chaumont, où fut signé plus tard le fameux traité par lequel les alliés s'engagèrent à ne mettre bas les armes qu'après l'entière défaite de Napoléon.


Saint-Dizier


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L'incendie de Bourbonne en Champagne

La position géographique de cette ville porte a croire qu’elle existait à une époque fort reculée. Il paraît que son nom lui vient d'un saint évêque de Langres, martyrisé par les Vandales dans le Vème siècle; c'était autrefois une place importante et bien fortifiée. En 1544, elle soutint un siége mémorable contre l'empereur Charles- Quint, qui parut devant ses murs le8juillet, à la tête d'une armée considérable composée d'Impériaux d, 'Espagnols, de Bavarois de Saxon est de protestants commandés par Ferdinand de Gonzague, généralissime qui avait sous ses ordres le prince d'Orange, le duc Maurice de Saxe, le marquis Albert de Brandebourg, Alvare de Saude, le duc d'Alnès, etc., etc.
La ville fut défendue avec vigueur par le comte de Sancerre, qui en était gouverneur, et par le seigneur de la Lande, son adjoint. Le prince d'Orange fut tué sous ses murs, à l'endroit où existe une croix qui rappelle le souvenir de son nom. La ville capitula le 9 août, et la garnison en sortit avec armes et bagages et les honneurs de la guerre.
Sancerre, en arrêtant pendant plus d'un mois l'empereur devant cette place, donna à François Ier le temps de rassembler toutes ses forces, et partagea avec les habitants de St-Dizicr la gloire d'avoir sauvé sa patrie d'un danger éminent. Le parlement de Paris ordonna à cette occasion une procession solennelle du Pillais à Notre-Dame, où l'on chanta un Te Deum pour rendre grâces à Dieu de la brave résistance des manants et habitants de St-Dizier: tels furent les termes de l'arrêt.
La ville de St-Dizier ne fut rendue à la France qu'à la paix de Crespy. François I la fit réparer et en releva les fortifications, qui depuis ont été remplacées par d'agréables promenades.
Les 27jauvier et 26 mars 1814, il se livra près de cette ville deux combats meurtriers où les étrangers furent complètement défaits par les français.
Cette ville fut presque entièrement brûlée dans la nuit du 19 au 20 août 1775, par l'imprudence d'un boulanger: l'église paroissiale, le palais, les halles, les magasins, les écoles publiques et plus de quatre-vingts maisons furent en moins de vingt-quatre heures réduits en cendres.
C'est aujourd'hui une assez jolie ville, formée de rues larges et bien percées, bordées de maisons bien bâties, elle est sur la rive droite de la Marne qui commence en cet endroit à être navigable. On y remarque un bel hôtel de ville, de construction récente, et les restes de l'ancien château.


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